HARVARD UNIVERSITY t Library of the Museum of Comparative Zoology de (RSR Rd LE ELEMENTAIRE ET COMPLET DORNITHOLOGIE. Ab A EL TE ÉLÉMENTAIRE ET COMPLET D'ORNTIHOLOGIE , OU HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX ; Pan HiM. D'AU DIN, Membre des Sociétés d'Histoire Naturelle et Philomathique de Paris. FOME ©S ECO ND. A PARTS: Bursson, Libraire, rue Hautefeuille. DuprAT, quai des Augustins. DEroy, rue Hautefeuille. Chez - : Fucxs, rue des Mathurins. Treutrez et Wurrz, quai Voltaire; — et à Strasbourg. Vizzier, vue des Mathurins. Dr v’lmerimerre DE BERTRANDET, rue de Sorbonne, No. 384» — OO ANNE LI 7 À ë “ik d ; > 5 - K 1 _ ut y TT AIT ATUTE f ‘TA MO &_ 10) RL AUÉ LE À Xe HE Pal ; DR TEE dde VUS APT € Los £ F MI-2 211} } ÿ Fa: FQ LEUR EX ep ARS ‘EE 0 6 da Ü.,0 : FTTAMESTO 24 TT TG TOMATE 2 XUA H8rO “GATE 1 SEE RON MARNE Ut AN { ë NTA FA ; 1% En e op Bsmobt 39 et hoc aie] Rd td 1 à « 4“ ï 1 4 À Ë f EX 5 RME TELUS CSL ON oNHier EME OMR AY RS r ANETETERER ES - — à LOT A RON Pr À N Ko2ervyd 4 LA " alhustaue toit Lee re ŒUERES ; A RS M absent 29 078 3 TT LOIRE FM 9) Ent se EE SD! ais Het LV L'at 9 D Eu | Las h f œ TRS EÉ LÉ 4] 5 ii NRA le ÉLÉMENTAIRE ET COMPLET DORNIDHOLOCGIE... OR DRESPRE MIE R. OISEAUX SÉDILIPÉDES. Doigts simples, fendus , trois devant , un derrière. — Haut du tarse (ou talon ) caché dans les plumes. — Mono- garnes, C'est-à-dire, vivant par paire. — Petits aveugles, Jotbles , et incapables de chercher leur nourriture aussitôt après leur naissance. FANMI LIL EVPREMI ER IE PENSNNAR NP ANPIAN CEE ON Bec et ongles forts et crochus. — Cire à la base du bec. — Se nourrissant de chair. — Femelle souvent plus grosse. GENRE PREMIER. VAUTOUR. LD LD OR: T'éte et cou plus où moins nus. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête et cou dénuésde plumes en {out ou en partie, nus ou simplement garnis 6 PCR AIT REUNION enr IEEE d’un duvet court et peu serré; cou pouvant se retirer dans les plumes collaires inferieures. T'éte ou cou caronculés ; aux Vautours caronculés. Tête huppée ; au Vautour à aigreties. Plumes collaires inférieures alongées ; aux Vau- tours à collier. Plumes collairés inférieures simples ; aux Vau- tours Ürubu , blane ,-ete. — Bec droit, robuste, aplai latéralement; avec la mandibule supérieure terminée par un crochet , incliné. — Jangue cartilagineuse, un peu aplatie et pointue, souvenl bifide , ou échancrée à son bout. — Narines ovales ou alongées , nues, et placées dans une peau cériforme ou cire. — Corps épais , robuste , oblong , terminé par une. queue courte à pennes égales, et recouvert par des ailes longues qui atteignent Pextrémité de la queue ou qui la dépassent. — Pieds à tarses robustes, courts , annelés ou réti- culés , nus ou emplumés ; avec les doigts per- cheurs , armés. d'ongles alongés , peu crochus, celui du pouce-plus court, et celui du doigt - intermédiaire antérieur plus long. CARACTÈRE HABITUEL. Les Vautours sont des oiseaux de Proie plutôt voraces que féroces , vivant de préférence sur les rochers élevés et dans les pays montagneux et tem- pérés des deux continens. Souvent ils sont posés à terre, le corps presque horizontal , les ailes et la queue traïnantes; TELE Je Duval, l’ullar Papa. PP CCC CZ Vautour P apa . LR arraban 7 D'ORNITHOLOGIE. 7 aussi le bout de leurs grandes pennes est-il presque toujours usé. Buffon les a placés après les grands Aigles, parce qu’ils n’ont que linstinct de la basse gourmandise et de la vora- cité, et qu’ils ne combattent guère les animaux vivans , que quandils ne peuvent s’assouvir sur les morts. T”Aigle attaque ses ennemis ou ses victimes corps-à-corps ; seul il les pour- suit, les combat, les saisit ; les Vautours, au coniraire, se réunissent en troupes nombreuses comme de làches assassins , et sont plutôt des brigands que des guerriers. Il n’y a qu'eux, parmi les Rapaces , qui s’acharnent sur les cadavres au point de les déchiqueter jusqu'aux os: la corruption , l'infection leur plaisent au lieu de les rebuter. Le Condor du Pérou , au rapport de divers voya- geurs , a jusqu'à quinze pieds d’envergure : il se nourrit de charognes ; lorsqu'il est affamé , il tue les moyens quadrupèdes , et il ose même attaquer les Bœufs et le gros bétail. Le Vautour Papa, qu’on ne trouve aussi que dans VPAmérique méridionale , se nourrit de charognes et de repüles. Comme les Vautours préfèrent les cadavres infects à la chair fraiche, ils ont tous une odeur désagréable et fétide , surtout le Vautour Urubu. Par suite de leur glou= tonnerie dépravée , leur jabot , ou plutôt le bas de leur œsophage , fait paroitre quelquefois à nu , au dehors, sous ‘la forme d’une vessie pleine, la peau placée au bas du cou: ils purgent aussi la terre de l’infection des animaux morts, et rendent de grands services dans les pays qu’ils habitent. Lorsqu'ils sont repus , ils digèrent en repos , en retirant tout-à-fait leur cou dans les plumes inférieures, et en tenant leur tête sur leur jabot. Le grand Vautour des Indes, 6 MR AUOT EF FCO MP LÉ EUT découvert par Sonnerat, habite les bords de la mer, et se nourrit également de poissons et de cadavres. Les Vau- tours ont le vol pesant , et ont même beaucoup de peine à s'élever de terre , étant obligés de s’essayer et de s’eflorcer à plusieurs reprises, avant de pouvoir prendre leur essor ; mais ensuite leur vol devient plus rapide, et ils s'élèvent quelquefois à perte de vue dans les airs. Leur cri est aigre , très-sonore , et un peu semblable à un croasse- ment. Ils font ; dans les rochers inaccessibles, un nid avec des buchettes, le garnissent en dedans de plumes ou de feuilles sèches , et y pondent au plus deux ou quatre œufs. SE GO EdiOuNe PORC MOD RUE: Téte ou cou caronculés. Espice L VAUTOUR CONDOR. VULTUR GRYPHUS. FRizier, Voyage, p. It. Lanné, Syst. nat. La CoNDAMINE, V. p.175. KLEIN , Av. hist. Moxiva , Hist. nat. du GMELIN , Sysé. nat. Chili, p. 247. LarHAM, Index ornith. Brissox. Burron. CARAGT. PHYS. Très - grand. Tête garnie d’un duvet brun , et ayant sur son sommet une caroncule alongée ; yeux noirs ; iris bai; paupières ciliées ; gosier nu, rougeâtre ; Cou ayant un collier de longues plumes blanches. Bec noir, à bout blanc. Corps noir , à dos blanc , ayant des ailes de douze à seize pieds d’envergure , dont la grande penne est grosse d’un pouce et demi, et longue de deux BLONR INT TIM O TL IO ICE. 9 pieds et demi ; queue petite. Pieds noirs, à ongles presque droits. Femelle plus grande , ayant une crête cervi- cale , le plumage brun, mais pas de longues plumes au cou. CarAcT. HA8. Le Condor est le plus grand de tous les” itapaces ; il habite dans les hautes montagnes de P'Amé- rique méridionale , sur-tout dans les Andes et les Cordilières. Suivant les divers voyageurs qui ont vu cet oiseau , il paroit plutôt avoir les habitudes de PAigle que du Vautour , puisqu'il enlève les Moutons, qu’il tue et dévore les Chèvres sauvages et les Gazelles. Sloane, dans les Transactions Phi- losophiques , et Garcilasso , dans son Histoire des Incas, assurent qu’on a souvent vu ces Oiseaux dévorer des enfans de dix à douze ans ; le dernier ajoute même qu’ils ont un bec long d’environ quatre pouces, et que deux suflisent pour iuer ei manser un Taureau ou une Vache. Leur vol est lourd et irès-bruyant. Ils nichent dans les montagnes les plus inaccessibles , sous des rochers ; leur ponte est de deux œufs. IL VAUTOUR PAPA. VULTUR PAPA. Foi des Vautours. Linné, Syst. nat. Brissox. Larnanm, Zndex orufth. Burron, pl. enl. 428. PV. Monachus. KLe1N, Hist. Av. LevaicrANT, pl. enl. 13. Y. Elegans. GERINI , Ornith. CARACT. PHYS. Gros comme un Dindon femelle. Tête et partie supérieure du cou nues et comme écor- chées ; une bandelette de duvet noirätre entourant Tome IT. B 10 TRAIT DL'PMRONO NME PNENENT la tête depuis Pocciput ; paupières nues , et de couleur safranée. Bec rougeätre. Narines placées dans une cire orangée et garnie de caroncules dentelées. Corps d’un roux-blanchâtre ; pennes des ailes noirâtres. Pieds rougeûtres, gris ou bruns, à ongles courts. Les jeunes ont les plumes humérales , scapu- laires , abdominales et dorsales marquées de larges taches d’un brun-noirâtre. LEVAILLANT. CARACT. HAB. Il habite dans l'Amérique méridionale et dans les iles voisines, où il se nourrit de reptiles, de rals , d’immondices et de charognes ; aussi sa chair exhale- t-elle une odeur tellement désagréable , que les Sauvages ne peuvent la manger. Hernandez dit que cet oiseau s’élève fort haut en tenant les ailes très-étendues , et que son vol est si ferme , qu’il résiste aux plus grands vents. « TI. VAUTOUR ORICOU VULTUR AURICULARIS. LevaILLANT, 2e. Joy. au Cap. Hist. nat. des Ois. d’Afr. Pl. enl. 9. & Fa CARACT. rHys. Tête et moitié du cou nues, de couleur incarnat , ayant quelques poils courts et rares, avec le trou des oreilles bordé en devant d’une caroncule membraneuse , haute de quatre lignes , et un peu prolongée sur le cou; gorge noire et couverte de poils roides ; jabot couvert d’un duvet soyeux ; paupières ciliées ; iris brun. Bec de couleur de corne , ayant à sa base une peau jauntre. Plumes d’un brun-sombre , bordées d’une temte D'OO'EUNN IUT IH IO TL O:G ET. TT plus claire ; plumesde la nuque contournées , et - formant une cravate frisée ; plumes abdominales, peciorales et uropigiales longues, étroites etarquées; duvet blanc mêlé de fauve, sous les plumes ; queue un peu étagée , el toujours usée à son bout ; ailes ayant plus de dix pieds d’envergure. Pieds et doigts gros et bruns ; ongles larges, peu arqués et de couleur de corne. Le jeune oiseau est en naissant , revétu d’un duvet blanchätre ; au sortir du nid, ses plumes sont d’un brun-clair, bordées de roussâtre, et celles de dessous le corps ne sont pas encore développées. CARACT. HAB. L’Oricou se retire, comme les autres Vautours , sous les abris des rochers élevés du pays des Grands Namaquois en Afrique : il vit toujours en troupes nombreuses. Le nid est placé dans les cavernes des mon- tagnes , el ne contient jamais plus de deux ou trois œufs blancs, que la femelle couve , tandis que le mâle fait le guet sur la bouche de lantre. ; + IV. VAUTOUR DE PONDICHERY. ZF'ULTUR PONTICERIANUS, SONNERAT, Voÿ. aux Ind. Vol. 2. LATHAM, Index orn. pl. 105. CARACT. PHYS. Taille d’une très-orosse Oie. Tête et cou à peau nue et couleur de chair ; occiput et l’espace entre le bec et l’œil garnis d’un duvet rougeatre ; une caroncule rouge sur les côtés du cou; devant du cou et poitrine couverts, de distance en distance, B 2 12 DR VAUTUDAT ECNONMe P ENE UT de pinceaux de petites plumes de couleur de chair ; iris rouge. Bec noir ; plumage noir; pieds jaunes. CARACT, HAB. Il habite dans l’Inde , sur-tout à Pon- dichéry. : S'ELCHMPO NN YS/E I CNONNVDRE Téte et cou sans caroncules ; longues plumes en forme de cravate au bas du cou. V. VAUTOUR DES INDES. VULTUR INDICUS. SonxErAT. V’oy. aux Ind. Laruam. Index orn. Vol. 2. pl. 105. CARACT. PHYS. T'aille d’une Oie. Dessus de la tête couvert d'un duvet poilu et roux ; iris rouge; le reste de la tête et le cou à peau nue, roussâtre ; cravate de plumes longues , étroites , pointues et rousses der- rière le cou. Bec noir. Plumage brun, à bandes pâles en dessus ; plumes pectorales inférieures courtes , rudes et semblables à un poil raz; pennes primaires et caudales noires. Pieds noirs. LU 5 5 CARACT. HAB. Cet oiseau fréquente les bords de la mer dans l’Inde , et il dévore avec une gloutonnerie insatiable les cadavres et les poissons rejettés par les flots sur le rivage. VI. VAUTOUR CHINCOU. VULTUR CHINCOU. LEvAILLANT, Mist. nat. des Ois. d'Afr. PI. ent. 12. CARACT. rHYSs. Tête garnie à son sommet d’une houpe de duvet brunätre ; le reste de la tête, les joues DAIO-R/N EE M O0}/L\O)G/TLE. 13 et la gorge couvertes d’un fin duvet noir; paupières blanches ; haut du cou d’un blanc mat, entouré d’un collier de plumes longues, effilées et séparées; peau du devant du cou bleuâtre ; jabot nu pro- éminent et semblable à une vessie, lorsque loiseau est repu. Bec d’un blanc-bleuâtre , plus épais à sa base , de couleur de corne à son bout. Plumage d’un brun uniforme ; pennes des ailes et de la queue noirâtres ; ailes ayant au moins neuf pieds d'envergure. Pieds et doigts blanchâtres ; ongles de couleur de corne. CaraAcT. HAg. Le C®. Ameshof possède ce Vautour dans sa ménagerie près d'Amsterdam , et le dit venir de la Chine. Quand cet oiseau digère , il rentre entièrement sa tête dans ses épaules , suivant Levaillant ; son bec est alors posé sur le jabot, toutes les parties du cou sont cachées , sa cravate lui entoure Îa tête, ses plumes sont hérissées , et il tient ses ailes négligemment pendantes. IL est LASER , et on le nourrit avec de la chair crue, qu’il dévore avec avidité. VII. VAUTOUR PERCNOPTÈRE, FULTUR PERCNOPTERUS. Burron, Mist. nal. des Ois. Linxé, Syst. nat. Vaut. des Alpes. Brisson. Borowsk1, Naturg. LarHam, Index ornith. .CARACT. PHYS. Taille d’un gros Aigle. Tête et cou nus, à duvet blanc ; collier de longues plumes blanches; peau nue cendrée-bleuâtre enire le bec et Pœil ; 14 UE Re PA NTUDNE MONO) MABETAEUT prunelle noire , iris rougeâtre ; jabot proéminent, Bec noir, à bout blanchûtre. Narines dans une cire noire. Plumage d’un ferrugineux clair , avec le dessous du corps taché de brunâtre > le haut du tarse blanchâire ; tache brune cordiforme sur la poitrine ; pennes des ailes et de la queue noires. Pieds de couleur de plomb ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans les montagnes du Nord de l'Europe , de la Grèce et de l'Égypte: : malgré sa grosseur et sa force , il est lîche, et n’ose résister aux Corbeaux. [l aune forme hideuse, et laisse continuellement découler une humeur de ses narines. Comme la plupart des autres Vautours , 1l est accoutumé à tenir ses ailes plus ou moins étendues, lorsqu'il est en repos : son vol est pesant et embarassé. VIN. VAUTOUR CHAUGOUN. VULTUR CHAUGOUN. Levarzcanr, Ois. d'Afr. Plenl. 11. CARACT. PHys. Taille d’un Dindon femelle. Tête et haut du cou par derrière, garnis de poils d’un blanc sale ; bas du cou à duvet et à large collier blancs ; devant du cou ayant quelques poils rares sur une peau qui paroît avoir été bleuâtre ; jabot assez proéminent , couvert de plumes fines et soyeuses d’un brun-noir. Bec d’un noir de corne, avec le renflement de la mandibule supérieure jaunâtre. Narines alongées , placées transyersa- lement à la base du bec dans une cire noire. Le D'NO SPRINT ET EH OL IONCUTUES 1 Plumage d’un brun-noir , avec la tige des plumes pectorales et abdominales blanche ; une large tache blanche sous chaque aile ; queue et grandes nennes { ) 5 Ë des ailes noirâtres , les moyennes bordées de roux. 1 ; ÿ Pieds gris ; doigt du milieu près du double plus long que les latéraux ; ongles noirs. CARACT. HAB. Il habite au Bengale , d’où il a été envoyé à Levaillant, sous le nom de Chaugoun. IX. VAUTOUR MOINE. VULTUR MONACHUS, Vaut. d'Arabie. Brisson , Orn. À Linxé, Syse. nat. Lara, Index ornith. . GARACT. PHys. Taille de lPAiïgle noir , et méme plus grand. Tête et cou garnis d’un duvet cendré ; sommet de la tête renflé ; plumes orbitaires blanches. Bec à cire bleuâtre et à bout noir. Corps noir, à plumes de la nuque lâches et cendrées. Pieds bleuätres ; ongles noirs. # CARACT. HAB. On letrouve en Arabie. Lorsqu'il digere ou lorsqu'il dort, son cou est rentré dans les épaules, et sa‘ tête est comme encapuchonnée par les plumes de la nuque. X. VAUTOUR CHASSE-FIENTE. VULTUR KOLBII. LEvaILLANT. Os. d'Afr. PI. en. 10. Aigle chasse-fiente. Kozsr. Poy. au Cap. Urubu d'Afrique. Burrox. CARACT. PHYS. Presqu’aussi gros que l’Oricou, n°. 3. Tete d’un bleu-clair, et finement duvetée ainsi que D 16 TRAITÉ COMPLET le cou, qui est jaunâtre ; yeux d’un brun-fonce. Bec noirâire. Plumage d’un fauve-clair ; plumes humérales plus foncées; celles de la nuque longues, eflilées et contournées ; ailes presqu’aussi longues que la queue , à grandes pennes noirûtres. Pieds bruns ; ongles noirâtres. Femelle un peu plus grosse. EURE CARACT. HAB. Ce Vautour habite dans le pays des Hottentots en Afrique , et est très-commun dans les hautes montagnes depuis la ville du Cap jusqu’à la baie Falso. Il se nourrit également de charognes , d’immondices , de coquillages, de crabes, de tortues , etmême de sauterelles. Il a presque les mœurs de lOricou; les femelles pondent le même nombre d’œufs , mais la coque est d’ün blanc- bleuûtre. XI VAUTOUR COMMUN. VULTUR VULGARIS. Brisson, Ornith. : Wiciurcary , Ornilh. V. cendré. J . V. cinereus. Burron, Hist. des Ors. KLEIN, 4v. i CARAGT. PHYS. Taille d’un gros Aigle. Tête et haut du cou à duvet brun, ainsi que la gorge , qui a de plus une espèce de barbe formée de plumes effilées et comme poilues. Plumage d’un brun-noirûtre , pennes des ailes et de la queue un peu cendrées; ailes ayani près de huit pieds d’envergure , et un peu moins longues que la queue , lorsqu'elles sont ; . repliées sur le corps, Jambes emplumées jusqu’au bas du tarse ; doigts jaunes , ongles noirs, DAAORRIN FI TIF ONLTONG| TE TT CARACT. HAB. Il habite sur les hautes montagnes de PEurope , et se nourrit principalement de cadavres. Varéré. Vautour entièrement noirâtre, de Aragon, XII VAUTOUR NOIR. VULTUR NIGER. Bron, Mist. nat. des Ots. JonsTOoN , Hist. ay. Brisson, Ornifh. GMÉLIN, Syst. nat. Cerri , Ucc. di Sard. LATHAM, Jndex orn. CARACT. PHYS. Taille d’un gros Aigle. Tête à duvet brun , avec le haut du cou nu et blanc, ainsi que les orbites. Plumage noir ; pennes des ailes et de la queue brunes. Tarses à plumes noires, et à duvet laineux blanc. CARACT. HAB. Il existe en Egypte ; on le trouve aussi en Sardaigne. XII VAUTOUR FAUVE. FULTUR FULPUS. Barisson, Ornith. WiccucH8y, Ormith. Griffon. Burron, Hist. nat. LATHAM, Zndex orn. des Os. CARACT. PHYS. Taille dun gros Aigle. Tête, gorge et cou à peau d’un gris-bleuâtre et à duvet blanc, court et peu serré ; iris orangé ; collier de plumes longues , étroites et trés-blanches. Bec noir , gri- sâtre vers son milieu. Plumage d’un gris-roussâtre mélé de blanc. Plumes pectorales brunâtres , lon- gues , un peu semblables à des poils , et couchées sur la peau ; ailes ayant huit pieds d'envergure, presqu’aussi longues que la queue lorsqu’elles sont pliées ; pennes des ailes et de la queue noires ; Tome IT, CG 18 TRAITIÉ COMPLET cuisses garnies en dehors de plumes rousses, et en dedans d’un duvet blanc et serré ; pieds plombés, à ongles noirs. CARACT. HA8. Il habite les montagnes de la Perse , de Égypte , de Arabie et des îles de PArchipel. XIV. VAUTOUR BRUN. VULTUR FUSCUS. Brisson. Ornith. GMÉLIN, Syst. nut. Vaut. de Malte. Burrow, Hist. LartuAm, Index orn.' des Ois. pl. enl. 427. V. Vilain. Prcor LA PÉROUZE, Zool. des Pyr. CARACT. PHYSs. Taille d’un moyen Dindon. Dessus de la tête couvert d’un duvet brun ; haut du cou garni de plumes étroites. Bec noir. Plumage brun ; plumes de l’aile un peu noirâtres, tachées de blanc; pennes de Paile noirâtres , les primaires tachées de brun et à bout blanc ; pennes caudales d’un gris-brun et dépassant un peu celles des ailes. Pieds nus, jau- À SEA nâtres , ongles noiratres. la] CARACT. HAB. Il habite sur les rochers du midi de VEurope , et dans les iles de Malte et de Sardaigne. N'est-ce pas une variété ou même la femelle du Vautour blanc, n°. 18 ? XV. VAUTOUR ARRIAN. VULTUR ARRIANUS. Prcor za Pérouse, Zoo!. des Pyrénées. CARAGT. Pays. Taille du Vautour cendré. Tete à uvet court et brun, mélé de roux; gorge ayant quelques D'IOURUNAN TI IH OT ONG ILE. 19 poils longs et noirs ; moitié supérieure du cou à peau nue et d’un blanc-bleuâtre ; collier de plumes longues , étroites et tournées en arrière , avec le duvet du bas du cou plus long et moins foncé par derrière. Bec noirâtre , alongé ; peau bleuâtre à l sa base. Plumage d’un brun très-foncé ; pennes primaires et caudales noires ; ailes ayant huit pieds et demi d’envergure ; jabot proéminent. Pieds nus , bleuñtres. CARACT.HAB. Cet oiseau , nommé Arrian dans quelques parties des Pyrénées , n’est pas sédentaire dans ces mon- tagnes ; vers le printems, il descend dans les plaines environnantes. Est-ce bien réellement une espèce distincte ? SECTION TROISIÈME. Téte et cou sans caroncules ; plurnes du cou simples el courtes. XVI. VAUTOUR URUBU. VULTUR AURA. Vaut. du Brésil. Brisson, Ornith. LinNé, Syst. nat. Burron , Hist. des Ots. LarHAm, Index orn. pl. enl. 187. CARACT. PHYS. Taille d’un moyen Dindon. Tête et haut du cou à duvet rude, d’un gris-brun ; iris un peu safrané. Bec à bout blanc. Bout de la langue échancré. Plumage d’un brun - noirâire ; duvet blanc ; pennes des ailes et de la queue noirâtres. Pieds couleur de chair ; doigt intermédiaire anté- rieur très-long ; ongles noirs. Le jeune est d’abord blanc, et noircit peu à peu. C 2 20 DR A Pr TE UC OM PPTSE NE CARACT. HAB. On le trouve en Amérique jusques dans la partie septentrionale , dans les iles adjacentes , et même dans celles du Nouvel-An. Il détruit les serpens, et dévore les cadavres de concert avec les chiens. Il exhale une odeur fétide d’excrément humain, et a une salive infecte. Pendant la nuit il dort en troupe sur le haut des arbres. On peut facilement Papprivoiser. Vanréré. VAUTOUR JOTA. VULTUR JOTA. MozinaA. Hist. nat. du Chu. Gméin. Syst. nat. LarHAm. Index orn. CaRAcT. Pys. Il diffère de Urubu par son plumage noir , par les pennes des ailes brunes , et le bec cendré. CARACT. HAB. Il est aussi fétide ; son allure est indo- lente ; il crié comme une souris seulement lorsqu'on le tourmente : son nid, placé entre des rochers ou sur la terre, est construit avec des feuilles et des plumes, et ne contient que deux œufs d’un blanc-enfumé. XVII. VAUTOUR DE GINGI. VULTUR GINGINIANUS. SoNxERAT. P’oy. aux Indes. vol. 2 , p. 104. CARACT. PHYS. Taille du Dindon. Iris rouge. Bec gris. Plumage blanc ; pennes des ailes noires. Pieds gris. CARACT. HAB. On le trouve dans l'Inde et au Coro- mandel , où il est nommé Dindon sauvage. Esi-ce une simple variété du suivant ? DEAOMRNNATÉNHIO LOL nor 21 XVII. VAUTOUR BLANC. VULTUR ALBUS, Ray. Vaut. à tête blanche. V. Leucocephalos. Vaut. d'Egypte. Brisson , Orn. SCHWENCKrEr D } LAp: sil. Sacre Egyptien. GMÉLIN, Sysi. nat. Poule de Pharaon. Bruce. #. Nub. Larmam, Index orn. Petit Vautour. BurFox , Hist. V. Percnopterus. HAssELQuIsT, Vaut. de Norvwége.( nat. des Ois. It. Egyp. Alimoche. Picot ra Pérouze, Zoo. Percnopterus des anciens. des Pyr. Ourigourap. LEVAILLANT, Os. d'Afr. pl. 14. CARACT. PHvs. Taille d’un moyen Dindon. Face et joues nues , de couleur safranée sur-iout vers le bec ; gorge à peau ridée, jaunâtre et recouverte dun duvet fin et rare ; dessus de la tête et cou garnis de plumes longues effilées et désunies entre elles. Bec mince, foible , alongé, à bout courbe et corné-noirâtre. Narines alongées, dans une peau large et safranée. Jabot nu, safrané, et proéminent lorsqu'il est plein. Plumage d’un blanc sali de fauve ; pennes des ailes noires, les secondaires fauves en dehors ; pennes caudales d’un blanc- roux , usées à leur bout et comme étagées. Pieds brunâtres ; ongles noirâtres. Femelle un peu plus grande , à peau nue de la face et du bec jaunûtre. Les jeunes ont la face couverte d’un duvet gri- sâtre , et le plumage d’un gris-brun. 22 TRATTÉ COMPLET CARACT. HAB. Cet oiseau se trouve en Norwége, en Espagne , en Asie, en Égypte , aux îles Canaries , et depuis le Cap de Bonne-Espérance jusques vers le Tropique dans le pays des Namaquois. Comme il a les allures du Corbeau , un vol lourd , une démarche pesanie et génée , qu’il est omnivore , se nourrissant également de reptiles , de charognes , de vers et de fiente d'animaux , il est nommé Corbeau blanc par les habitans du Cap. Il est peu farouche, va toujours par paire, et ne se réunit en troupe que pour dévorer les cadavres. Le nid est placé dans les rochers, et contient jusqu’à quatre œufs , suivant les Hottentots. Varéré. Le plumage de cet oiseau est sujet à varier du blanc au gris, selonles pays qu’il habite. Sri PAYS Le Vautour du Bengale , décrit et figuré par Latham 9 0 5 pe dans sa Syrzopsis of birds comme espèce distincte , est pe L , ensuite regardé par le même auteur dans son Jz2dex ornt- thologicus , comme femelle du Vautour blanc. Nest-ce pas plutôt un jeune oiseau, d’autant plus que son plumage est en partie brunâtre? XIX, VAUTOUR A AIGRETTES. PULTUR CRISTATUS, Burron, Æst. nat. des Ots. GMÉLIN, Syst. nat. Vaut. huppé. Brisson, Orn. V. Leporarius. GEssner, Av. hisf. WirLucmsy, Orn. GÉrint, Orn. CARACT. PHYS. Taille de POrfraie. Tête munie sur les tempes de plumes redressables comme celles das Ducs. Bec noirâtre, Corps d’un roux-noirâire , à DAORNÉILTUE O LOGE E. 23 poitrine roussatre ; ailes ayant six pieds d’enver- gure ; queue longue et droite. Tarses et pieds nus, jaunes ; ongles noirâtres. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans les forêts épaisses et sauvages de l’Allemagne ; il niche sur les arbres les plus élevés , et y pond un œuf d’un blanc sale : il se nourrit également de lièvres, de jeunes renards et de poissons. I ne relève jamais sa double aigrette , que lorsqu'il est en repos. Gessner étant le seul ornithologiste qui ait vu cet oiseau , il n’est pas certain qu’il soit un Vautour plutôt qu’un Aigle-Pécheur. GENRE IL GYPAËTE. GYPAETOS. Touffe de poils roides sous la mandibule inférieure. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête forte, à sommet aplati, et à plumes étroites. — Bec droit, alongé, robuste , ayant la mandibule supérieure renflée , crochue à son bout; la man- dibule inférieure plus courte, émoussée, et munie en dessous , à sa base, de poils roides - formant une barbe aux Gypaëtes proprement dits , ou de plumes longues et déliées aux Harpies. | j — Narines ovales , et recouvertes par des poils roides tournés en avant. — Langue cartilagineuse , bifide à son bout. 24 DR A IN TE HCIO Pointus et “peu crochus. CARACTÈRE HABITUEL. Les Oiseaux que les Natura- listes modernes placent dans ce genre, avoient été con- fondus parmi les Faucons et les Vautours. Le plus connu est le Laemmer-Geyer des Allemands , ou Vautour des Agneaux ; c’est le plus gros et le plus formidable de tous les oiseaux de Proie d'Europe : comme les Vautours, il habite en petites troupes sur les hautes montagnes de PEu- rope septentrionale et de la Perse: ce que nous avons dit précédemment sur les mœurs féroces du Vautour Condor, paroit assez conforme avec ce qu ont écrit les Ornitholo- gistes anciens et modernes sur ce Gy paëte , qui. se nourrit aussi de moutons, de chamois, de gazelles ; on ajoute même qu’il enlève les enfans, et qu’il attaque les hommes endormis ; aussi Salerne et Buffon ont-ils confondus ces deux oiseaux, qui sont d’ailleurs très-distincls par leur caractère physique. Les Gypaëtes se rapprochent des Vautours par leur goût pour les cadavres, et des Aigles par leur férocité audacieuse. Ils nichent dans des creux de rochers inaccessibles , et pondent au plus trois ou quatre œufs, Les Harpies , confondues avec les Gypaëtes par Gmélin , ne sont-elles pas plutôt des Aigles mal décrits ? Zage 24. * AIR, RU 4 CZ À LD NN 27 = « NS Gypaete def Alpes Gypaetos 27/2777 Berthaut Jo. x] # . P'ÉTRET nr” BU4 : é DE % HA UATe ; . ré = ; ; : ) ke ‘ 4 nl ini t AE CT À à Qu f a sal ES : DAT AS Ë N PU h k r * { ES > . « 2. 1 : PR AUD ù : , 4 ‘À , , ï y 10102 À au TN ; ÿ c ; è F ex — ñ fi } . 4 À | 1 { 4 FRE ! 4 PC IEN ; % \ # : l : L Ÿ ÿ 1 . ñ = LU ñ CAL CNE $ CDS CO À on : CPC AT | l'a ù Le ‘ : L \ : DAONRANIT T' TOUL OUG/TIE 2} SECTION PREMIÈRE. Barbe de poils. Esrècx I. GYPAETE DES ALPES. GYPAETOS ALPINUS. Laemmer Geyer d'Allemagne, Gypaetos. Ray, Syn. av. Vaut. des Alpes. Brisson , Orn. STORR , 4/penr. Cuvrer, Tabl.des V. barbatus. TanNé, Syst. nat. Griffon. anim. Falco barbatus. Gui, Syst. nat. LACÉPÈDE, Méth. orn. CARACT. PHYSs. Taille du grand Aigle , puisqu'il est long de quatre pieds. Plumes temporales très-couries et très- étroites, ainsi que celles de la gorge ; tache noire près des yeux. Bec cendré, à barbe et poils des narines noirs. Plumage brun en dessus, plus clair et roussätre en dessous ; pennes des ailes et de la queue d’un cendré-brunâire ; ailes ayant près de neuf pieds d'envergure. Doigts bruns, ongles noirs. CARACT. HAB. Il habite et vole en petites troupes sur les Alpes Helvétiques , Rhétiennes et Noriques. Variré. /. GYPAETE DORE. GYPAETOS AUREUS. Vaut. doré. Brissow, Orn. W. Aureus, RAY, Syn. av. S. G. Gmezin, I. Sibir. V. Bæticus. RAY, Syn. av. CARAGT. PHYs. Tête et haut du cou d’un roux-blanc. Plumage roux , à pennes des ailes et de la queue brunes. CARACT. HAB. Il habite dans les montagnes de la Perse. Tome IT. D Wu 26 : HR VANTUT ÉNENONNM PIE NENT B. GYPAETE CHATAIN. GYPAETOS CASTANEUS. Falco magnus. S. G. GMELIN , J6. Sibir. 3. pl. 36. CanaAcT. PHys. Cire bleuâtre. Plumage du dessous du corps et celui des jambes châtain mélé de blanc ; pennes Caudales cendrées. CARACT. HAB, Il habite en Perse avec le précédent. Nota. Il y a au Museum de Paris deux variétés du Gypaëte des Alpes. Lun est brun , avec le dessous du corps roux , et les doigts bruns. [?autre a le plumage brun- noirâtre , les plumes de la tête et du devant du cou lan- céolées et en partie blanches , le dessous du corps brun, et les doigts noirâtres ; c’est ce dernier qui est figuré ici. Bruce , dans son voyage en Nubie , a fait graver une autre variété du Gypaëte , ce qui semble prouver que cet oiseau formidable existe aussi en Afrique. H. GYPAETE DES ILES FALKLAND. GYPAETOS AMBUSTUS. V'ANDERSTEGEN DE PuTTE, Syst. Tawny Vullure. Browx , Uust. delanat. p:2, plaire “ ) CaraAcT. PHYs. Long de’plus de deux pieds quatre pouces. Devant des orbites nu. Bec court , épais , obscur ; cire ample , garnie de soies ; dessous de la mandi- bule inférieure ayant une touffe de plumes étroites et alongées. Plumage d’un brun-jaune ; pennes. caudales blanches , rayées de brun. Pieds bleuätres, à ongles peu crochus. CARACT, HAB. Il habite aux iles Falkland, D'ORNITHOLOGIE. 27 II. GYPAETE D'ANGOLA. GYPAETOS ANGOLENSIS. VANDERSTEGEN DE PuTTE, Sysé. Falco Angolensis. GMELIN , Syst. de la nat. nul. Angola Vulture. PeNNANT, Tour Vultur Angolensis. LATHAM, Indes in Wales, pl. 19. or. CARACT. PHyYSs. Grosseur presque égale à celle de lOie. Orbites nues , larges, et de couleur de chair ; iris jaunâtre. Bec alongé , blanchâire , crochu seule- ment à son bout, et muni à sa base en dessus d’une cire bleuâtre. Plumage blanc ; pennes des ailes noires , ainsi que celles de la queue ; poitrine gonflée , sacciforme. Pieds écailleux et blanchâtres. CARACT. HAB. Il a été découvert à Angola par Pennant. Est-ce bien un Gypaëte plutôt qu’un Vautour ? S HICT TON D'EUX LE ME Barbe de plumes étroites. IV. HARPIE DU BRESIL. GYPAETOS HARPYJTA. Aigle huppé du Brésil. Brissox, Yzquautl. HERNANDEz, Mex. Orn. Urutaurana. MARGRAVE, Brasil. Burron, Hist. des Os. Vultur Harpyja. Lainné, Syst. nat. ee . ÿ Gueux, Syst. nat. ulco Harpyja. PTE Lamsranr , Index or. CarAcT. rHys. Taille d’un Bélier. Tête garnie en dessus de quatre plumes alongées , inégales , redressables en huppe, et noirâtres ; yeux à iris couleur d’or, D 2 20 AR A ANT ECO SMINP ET TENT ei munis d’une paupière clignotante très-distincte ; plumes blanches, longues et pendantes sur le jabot. Plumage noir , à dessus du corps marqué de blanc et de fauve ; ailes et dessous de la queue tigrés de blanc. CARACT. HAPB. On trouve ce gros oiseau dans lPAmé- rique méridionale , sur-tout dans le Brésil et le Mexique, où il attaque souvent les hommes : on dit même qu’il est capable de leur fendre le crâne d’un seul coup de bec. Lorsqu’il est irrité , il épanouit les longues plumes de son jabot qui pendent jusqu’à extrémité de ses pieds. Nota. Cet oiseau n’est encore qu’imparfaitement connu , et l’on doit attendre de nouvelles observations pour lui assigner la place qu’il doit occuper parmi les Rapaces. En comparant entr’elles les descriptions données par les divers auteurs cités par Latham, dans son [ndex, je serois porté à croire que PAiïgle de POrénoque décrit par Brown, est différent des auires synonimes , et qu'il se rapporte à PAïgle destructeur. V. HARPIE COURONNÉE. GYPAETOS CORONATUS. Harpie de la nouvelle Grenade. Fullur coronatus. JACQUIN. VANDERSTEGEN DE PUTTE , Sys/. Falco Jacquini. GMELIN , Sysé. de la nat. nat. Carnac. PHys. Tête huppée. Plumage noir , à ventre blanc , et à queue alongée, variée de noir et de blanc. CARACT. HAB. Il a été trouvé par Jacquin dans les montagnes de la nouvelle Grenade. On peut Papprivoiser L'age 29 PL, AT, D ONRON TMEIHIO LONG FE: 29 lorsqu'il est jeune. Îl nest peut-être qu’une simple variéié du précédent, auquel il ressemble beaucoup ; il a de même la faculté de redresser sa huppe en manière de couronne. Cet oïseau et le précédent ne sont-ils pas mon Aigle destructeur , que Mauduyt a nommé Grand Aigle de la Guiane ? GENRE TIT MESSAGER. SECRETARIUS. Huppe derrière le cou. Queue étagée ; à deux longues pennes. Tarses très-longs. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête forte , emplumée; pau- pières ciliées ; cou emplumé , garni en arrière de plumes inégales formant une espèce de crinière pendante et hérissable. — Bec robuste , très-crochu ; bouche trés-fendue, — Langue Dole — Narines alongées, obliques, placées vers le milieu du bec dans une peau cériforme. > — Corps épais, robuste, oblong, couvert d’ailes fortes et munies vers le métacarpe de proéminences osseuses et arondies, avec une queue étagée ayant deux pennes du double plus longues que les autres. — Pieds robustes , percheurs ; tarses très - longs annelés , ayant le devant de leur jonction avee F 30 DURANT EMNCNO MOPELIENUE le ubia couvert de plumes: doigts courts, sur- tout le pouce , à ongles émoussés peu crochus. Esp. I. MESSAGER REPTILIVORE. SECRETARIUS REPTILIFORUS. Burron, Hist. desois. Pl.enl.721. Falco serpentarius. Mrirrer , Just. Secrétaire. SONNERAT, V’oy. pl. 50. GMELIN , Syst. nat. Oiseau dessecrétaires. SPARRMAN, Sagiltarius. VosmAEr , Monog. Voy. au Cap. V. Serpentarius. LATHAM, Index Mangeur deserpens. LEVAILLANT, orn. . Oùis. d’Afr. Pl. enl. 25. CARACT. PHYS. Presqu’aussi gros que la Grue commune. Tete et cou à plumage d'un gris-bleuâtre ; bouche très-ample et fendue jusque sous les yeux qui sont grisètres , très-ouvertis , ciliés et à sourcils noirs ; gorge à plumes blanches, et à peau très-dilatable, ainsi que celle du cou et du jabot ; huppe derrière le cou , formée de dix plumes disposées deux à deux , plus larges à leur bout , redressables au gré de l'oiseau, celles du bas plus noirâtres et plus longues que les autres. Bec de couleur de corne noirâtre , à cire jaune plus orangée au-dessus de Poil. Plumage gris-bleuâtre , à couvertures des ailes nuancées de brun-roux , à pennes primaires noires ; plumes pectorales blanches ; plumes abdo- minales noires mélées de blanc-roussâtre ; les anales dun blane - roussâtre ; plumes tibiales noirâtres , plus claires vers le talon ; pennes caudales très- étagées , les deux du milieu plus longues du double , toutes d’un gris plus ou moins noirätre DAO RUN AE UE EH O L.0.G- Tr SE et terminées de blanc. T'arses longs et doigis épais, à larges anneaux d’un brun-jaunûtre ; ongles noi- rires. Femelle à plumage moins foncé en couleurs, à plumes de la crinière moins longues , ainsi que les deux grandes pennes caudales. Les jeunes ont le plumage d’un gris-roussâtre , la crinière courte, les plumes tibiales à bout bordé de blanc, les plumes abdominales blanches , et la queue simplement étagée. CARACT. HAB. Le Messager ne se rencontre que dans les plaines arides et dans les lieux découverts des environs du cap de Bonne-Espérance, et même dans le pays des Caffres et des Namaquois : habite-t-il aussi aux iles Phi- lippines ? De tous les auteurs , le C®. Levaillant est celui qui nous a donné la description la plus complette de cet oiseau : suivant ce voyageur , le Messager ent aux autres oiseaux de Proie par sa ‘orme extérieure , et par ses mœurs sanguinaires et sauvages ; mais il est modifié comme doit Pêtre un oiseau de rapine fait pour tuer les Reptiles et pour s’en nourrir. Étant presque toujours obligé de courir pour chercher ses victimes , il ne fait que rarement usage de ses ailes , puisque le vol lui est presque inutile, et ses ongles usés ne peuvent lui servir à prendre et à enlever sa proie. Porté sur de hautes échasses , son corps est élevé de terre , et à abri desrepüles venimeux ; il peut poursuivre les serpens avec plus de vitesse et se dérober à leurs morsures meurtrières par des sauts réitérés. La Nature, suivant Levaillant, a suppléé dans cet oiseau au défaut de serres , 32 T'EMNAUTITEEN ECO MP ETÉENT en munissant ses ailes de proéminences osseuses simplement arondies , et non aiguës comme les piquants du Jacana et du Kamichi; des nœuds au pli de Paile lui sont plus uules, puisqu'il peut quelquefois d’un seul coup donné avec force, étourdir le repuüle , et méme lui casser Pépine vertébrale. Outre qu'il se nourrit des divers quadrupèdes ovipares qu’il rencontre , fl détruit aussi beaucoup d’insectes et sur- tout de sauterélles. Pris jeune , on l’apprivoise aisément , il s’habitue dans la basse-cour et s’y nourrit des repuüles et des rats qui s’y introduisent pour manger la volaille ou les œufs : il mange également la chair crue et cuite, ou des poissons; et si on le fait jeûner , il dévore les petits canards et les pouleis, les avale en entier avec leurs plumes , et toujours il fait entrer leur tête en avant : il west cependant pas d’un naiurel méchant, et paroïit toujours disposé à appaiser les querelles des coqs. Dans létai sau- vage , ilest méfiant et singul èrement rusé ; aussi dès que le chasseur a été remarqué par lui, il doit renoncer au projet de Papprocher assez pour le tirer et l’abatire. Vers le mois de Juillet les mâles enirent en amour , etse livrent des combats opiniâtres pour se disputer la femelle qui se présente et qui suit toujours le vainqueur. Le mäle et la femelle se quittent rarement. Aux environs du Cap ils construisent dans un buisson haut et touffu un large nid en forme d’aire , et le garnissent en dedans de plumes et de laine ; mais vers la terre de Natal, is nichent sur la cime des grands arbres, La ponte est de deux ou trois œufs blancs, ponctués de roussätre , et gros comme ceux de POie, mais moins alongés. Les petits restent plusieurs D'UOCEUNUT TH O LOG TE 33 mois dans le nid ; lorsqu’ils commencent à marcher , ils s'appuient sur le tarse ou sur le talon , ce qui leur donne mauvaise grâce, tandis que loiseau dans sa perfecüon a la démarche aisée, des mouvemens pleins de dignité , et il peut , au besoin, courir d’une vitesse extrême. GUN /RUE PT NV: FAUCON. HA PI CDO! Plumes de la téte simples, rarement huppées. Bec robuste, à crochet très-fort et commencant dès le front. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête forte, emplumée , un peu aplatie en dessus (ou déprimée), rarement huppée , avec de grands yeux enfoncés sous des sourcils saillans. — Bec robuste , légèrement aplati sur les côtés (ou comprimé ), garni de poils courts à la base des deux mandibules ; la supérieure courbée dès sa base , excepté aux Aigles , terminée par un fort crochet incliné, à bord laiéral plus ou moins dilaté , et en forme de dent, à tous les Faucons proprement dits ; linférieure plus courte, et non crochue. — [Langue cartilagineuse simplement pointue , ou bifide. — Narines oblongues , et placées dans une peau cériforme plus ou moins étendue. Tome IL. E 34 TR A MTURIE) ACTONMPALE NT — Corps robuste, alongé , terminé par une queue quarrée à son bout, fourchue aux Milans, et tantôt plus courte , tantôt plus longue que les ailes , ou bien égales à elles. — Tarses courts ou alongés, nus ou emplumés , réticulés ou annelés ; avec les doigts percheurs, armés d'ongles presque égaux, alongés et très- crochus ; deux des doigts antérieurs unis en- semble à leur base. Division du Genre, établie par les Citoyens GEOFFROY et CUVIER. SFLCUE ON PYRS EME UT AIGLES. MP ROUTE: Bec fort, alongé, crochu seulement à son bout; pre- mière penne de laile très-courte ;- 10. Ailes très-longues; tarses 30. Ailes courtes ; tarses gros et courts, emplumés élevés , emplumés jus- jusqu'aux doigts. qu'aux doigts. AIGLES proprement dits. Sous-AIGLES. 20. Ailes très-longues; tarses 40. Ailes courtes ; tarses gros et courts, emplumés élevés , nus. jusqu’au milieu. AIGLES-AUTOURS. AIGLES-PÉÊCHEURS. Ê ! SE CT L'OIN. (D EUGENE AUTOURS ET ÉPERVIERS. ASTURES.. Bec courbé dès sa base ; ailes plus courtes que la queue, et à première penne très-courte ; tarses longs. ? Page, 84. “li 3 Zi _ à 5 P* DS VSAE É S ke PIE JE arraband del. PER: a eree, Jeu rent Kinérilon de la € Jparrerms. 6 DORNITHOLOGIE. 35 SH CNT ONIDROISIEME. FAUCONS proprement dits. FALCONES. Bec gros , courbé dés sa base , à bords de la mandibule supérieure souvent munis d’une dent de chaque côté ; ailes très-longues , à première et seconde pennes plus longues que les autres : tarses courts et forts. | SEC D DO NT OU AUD RTE ME. MILANS. MILV I. Bec peu alongé, crochu , aminci ; ailes très-longues, à première penne très-courte ; tarses courts et foibles. SECTTON CINQUIÈME BUSES. BUTEONES. Bec gros, courbé dès sa base ; ailes irès-longues , à pre- mière penne très-courte. 10. Tarses gros et courts. 20. Tarses longs et gréles. BUSES proprement dites. BusARDS et Sous-BusEs. Nota. Comme il seroit impossible de ranger tous les oiseaux de ce genre sous leurs sections propres , parce qu’ils ne sont pas également connus, jai préféré de réunir ici les cinq sections , en attendant que des observations plus exactes puissent m'aider à perfectionner ce travail. CARACT. HAB. Les oiseaux de ce genre préferent leur proie vivante et dédaignent pour la plupart les cadavres corrompus : ils boivent très-rarement, parce que le sang de leurs victimes suffit pour étancher leur soif. On les El: 36 PUR A PTUEME Nic op L'EUT trouve toujours solitaires ou par paire, dans les grandes forêts ou sur les rochers escarpés et sauvages des deux continens. [ls nourrissent leurs petits avec des lambeaux de chair souvent non broyée, et leur portent aussi dans les serres de petits animaux, pour les habituer de bonne heure à connoitre leur proie : les Vautours , au contraire, sui- vant Levaillant, n’apportent jamais à leurs petits leur nour- riture que dans le jabot , d’où ils la dégorgent ensuite. Ainsi que les Vautours , les Faucons ont une vue percante ; mais leur contenance est audacieuse et féroce : tous les autres oiseaux fuient ou se tiennent immobiles et cachés à leur approche , pour éviter d’en être les victimes. Suivant Buffon , Von a donné aux Aigles le premier rang parmi les oiseaux de Proie, non parce qu’ils sont plus forts et plus grands que les Vauiours , mais parce qu’ils sont plus généreux , c’est-à-dire , moins bassement cruels ; leurs mœurs sont plus fières , leur démarche plus hardie , leur courage plus noble, ayant au moins autant de goût pour la guerre que d’appétit pour la proie : les Éperviers , les Faucons, et même les plus petits oiseaux, montrent plus de courage, car ils chassent seuls, et presque tous dédai- gnent la chair morte ou refusent celle qui est corrompue, excepté lorsqu'ils sont affamés. Les Milans et les Buses , oiseaux ignobles , immondes et lâches, quoique placés. dans le même genre que les Aiïgles , sont cependant dé- cris par Buffon à la suite des Vautours, auxquels ils ressemblent , suivant fui, par le naturel et par les mœurs Les Vautours, malgré leur peu de générosité, tiennent par jeur grandeur et leur force , Pun des premiers rangs DORNITHOLOGIE. 37 parmi les oiseaux. Les Milans et les Buses , qui n’ont pas cet avantage , et qui leur sont inférieurs en grandeur, y suppléent et les surpassent par le nombre : par-tout ils sont plus communs que les Vautours ; ils fréquentent de préférence les lieux habités ; ils font leur nid dans des endroits plus -accessibles ; ils restent rarement dans les déserts ; ils préfèrent les plaines et les collines cultivées aux montagnes stériles , puisque toute proie leur est bonne ; et que plus la terre produit de végétaux, plus elle est peuplée d’insectes, de reptiles , d’oiseaux et de petits animaux ; sans être courageux, ils ne sont pas timides £ ils ont une sorte de stupidité féroce , qui leur donne Pair de lPaudace tranquille ; et semble leur ôter la con- noissance du danger : on les approche , onles tue bien plus aisément que les Vautours et les Aigles : détenus en cap- tivité , ils sont encore moins susceptibles d’éducation. De iout tems on les a rejeités de école de la fauconnerie , de cet art si singulier, si surprenant , qui a étendu la domi- nation de l’homme même sur tous les habitans de Pair. ( Voyez ce que j’ai dit sur la Fauconnerie, vol. I, ch. IX.) On nomme égnobles les oiseaux du genre FAUCON , lors- qu’ils ont la quatrième penne de aile plus longue , et qu’ils ne peuvent être dressés à la fauconnerie ; tels sont ceux des sections 1ère, 2e, 4e. et 5e. Les Faucons proprement dits ont la seconde plus longue , et sont employés pour la chasse, à cause de leur docilité, de leur courage et de leur vol rapide : aussi les désigne-t-on sous le nom d'oiseaux de: Proie robes. 28 TyR À DT É IC O MAPALNE T À. — Aigles proprement dits. EsicrL AIGLE COURONNE. FALCO CORONATUS. Aigle huppé d'Afrique. Brisson, Orr. Linné, Syst. nat. Crowned Eagle. Enwarps , pl. 224. CArAcT. PHys. Un peu plus petit que Îes Aigles d'Europe. Sommet de la tête à plumes longues et redressables en huppe ; plumes orbitaires et frontales blan- châtrés ; bec et cire ferrugineux. Plumes pectorales rousses ; celles des flancs à bandes noires ; dessous du corps et laine des jambes et des tarses de couleur blanche , tachetés de noir ; plumes abdominales à taches rondes ; pennes caudales d’un cendré-obscur, rayées de noir. Doigts orangés , ongles noirs. CaARACT. HAB. Cet oiseau a été décrit et figuré d’abord par Barbot , dans la relation de son voyage en Guinée, et ensuite par Edwards, dans ses Glanures , d’après un individu qu'il a vu vivant à Londres chez un amateur d'histoire naturelle; il y en a aussi un au Museum d’his- toire naturelle de Paris. IL AIGLE GRIFFARD. FALCO BELLICOSUS. LevalzLzANT, Oés. d'Afr. pl. x. : CaraAcT. PHys. Taille du grand Aigle. Tête plus ronde en dessus , à plumes blanches , noires seulement à leur bout, ainsi que celles du cou ; à plumes occipitales alongées par derrière en petite huppe pendante ; iris d’un noisette très - vif, Bec plus DO) & N' IT H O0 L'O(GDE. 39 foible, moins renflé vers sa courbure, et bleuâtre à bout noir. Plumage blanc dessous le corps, bru- nâtre en dessus ; jabot proéminent, couvert: d’un duvet blanc , fin et lustré ; ailes ayant plus de huit pieds d'envergure à la femelle, et plus de sept au mâle, avec leurs grandes pennes noires , rayées transyersalement de blanc , ainsi que les caudales qui sont égales entr'elles , et ne dépassent pas le bout des ailes. Jambes emplumées jusqu’aux doigts, et blanches ; plumes du tarse plus courtes ; doigts jaunâtres , à ongles forts , très-arqués, noirâtres. Femelle plus grosse , à plumage des ailes moins foncé en couleur. CARACT. HAB. Cet Aigle habite dans le pays des grands Namaquois , entre le 28° Sud et le Tropique ; et peut- _être dans toutes les contrées de PAfrique qui ne sont pas habitées par les Blancs : il possède éminemment le courage, la force , et des serres redoutables. Soûvent il s'élève à des hauteurs si considérables qu’on ne peut le reconnoitre qu’à ses cris très-sonores , et mélés de quelques tons lugu- bres : il vole les jambes pendantes , après les petites gazelles , les lèvres et les autres petits quadrupèdes , dont il fait sa pâture ordinaire ; il poursuit sans exception tous les Rapaces , et n’en souffre aucun dans le canton qu’il a choisi pour son domaine ou sa chasse, et où il est fixé avec sa femelle. Son aire est un nid large , très-solide etplat, composé de buchettes ou de perches , et qui lui sert pen- dant plusieurs années. Quand le Griffard ne trouve pas arbres assez élevés pour pouvoir y nicher, il se retire 40 A 2R PACT ét Æ EC OUM Pr NÉE UT dans des creux de rochers. La femelle pond deux œufs blancs, presque ronds , et plus gros que ceux de POie : tandis qu’elle reste sur le nid , le mâle chasse pour elle, lui apporte à manger, ainsi qu'aux petits, lorsqu'ils sont éclos, et tant qu'ils ne peuvent pourvoir à leurs propres besoins. UT. AIGLE HUPPARD. FALCO OCCIPITALIS. LevarzianT, Os. d'Afr.pl. 2. CARACT. PHYS. Taille d’une grosse Buse. Plumes occi< pitales formant une huppe longue et inclinée en arrière ; iris Jaune. Bec couleur de corne. Plu- mage d’un brun-sombre , plus foncé sur le ventre et le dessus du corps ; plumes tibiales mélées de blanc ; pennes des ailes et de la queue noires , légèrement ondées de gris et de blanc , et noires à leur bout. Tarses à fin duvet brun mélé de blanc, doigts jaunâtres , ongles noirs. Femelle à plumes cervicales et temporales mar- quées de blanc , à huppe moins longue, à plumage moins foncé , et à plumes tibiales plus mélées de blanc. ; Jeunes d’abord à duvet gris-blanc, puis à plumes brunâtres bordées de roux. CARACT. HAB. Le C®%. Levaillant n’a rencontré le Huppard que dans le pays d’Auteniquoi et dans la Caf- frerie. Il chasse le menu gibier , tels que les lièvres, les canards, les perdrix; et dans les airs il esttellement prompt, qu’il saisit souvent des oiseaux à vol rapide. II ne jette que D'EOTRIN ÉOTOH © L O G Y FE. - 4x _ des sons plaintifs, et ne les fait entendre que rarement , à moins qu’il ne soit à la poursuite des Corbeaux Vautourins auxquels il fait une guerre opiniütre, parce qu’ils osent Vattaquer en troupes pour se saisir de sa proie , ou même pour dévorer ses œufs et ses petits. Le mâle et la femelle habitent toujours ensemble et dans le même canton: leur nid est placé sur les arbres et rempli de plumes ou de laine, La femelle pond deux œufs presque ronds , à taches d’un brun-roux.. IV. AIGLE DU SÉNEGAI. FALCO SENEGALENSIS. Black-Eagle. Bruc£, Travels Nub. APP: Jig. CaRACT. PHYs. Taille d’environ deux pieds. Bec d’un brun- noirâtre. Plumes occipitales alongées et fasciculées en huppe. Plumage d’un brun-roux foncé ; plumes sous-alaires blanches , ainsi que les plumes tibiales du côté interne ; queue brune, à quatre bandes blanchâtres en dessous ; tarses emplumés blancs ; doigts blanchâtres , ongles noirs. CARACT. HAB. Le C*. Geoffroy de Villeneuve a rap- porté ce bel Aigle du Sénégal , et Bruce la aussi trouvé en Abyssinie. Le C*. Levaillant croit que cette espèce est la même que son Huppard : elle est dans le Museum de Paris. V. AIGLE THARUS. FALCO THARUS. Morina, Hist. nat. da Chili. GMELIN, Sysé. naf. CARACT. PHys. Taille. d’un gros Chapon.: Sommet de la tête muni d’une huppe noire à plumes latérales Tome IL, F 42 Wir Aa UT € MotoïWeiL Er plus longues. Bec blanchâtre ; à cire jaune. Corps blanchâtre tacheté de noir ; à pennes des ailes noires , ainsi que le bout des caudales. Pieds jaunes , ongles robustes. Femelle plus petite, à plumage de couleur grise. CARACT.HAB. Cet Aigle très-commun au Chili, suivant Molina , se nourrit d’animaux morts et d'oiseaux domes- tiques : son airetest Construite avec des buchettes, des plumes et de la laine, et contient jusqu’à cinq œufs. A-t-il les tarses entièrement garnis de plumes ? VI. AIGLE CHÉRIWAY. FALCO CHERIW'AT. JACQUIN, Voeg. pl. 4. GuELiN , Syst. nat. T. Cheriwar. LATHAM, Index or. CARAGT. PHYS. Long de deux pieds et demi. Sommet de tête ferrugineux huppé ; reste de la tête et cou d’un blanc-jaunâtre ; orbites nues et roses , ainsi que la cire du bec. Bec bleuätre. Corps d’un brun- ferrugineux ; pennes de la queue noires , les deux intermédiaires rayées transversalement de blanc. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Cet Aigle habite, suivant Jacquin , dans Pile Aruba , près de Venazuela en Amérique. VII. AIGLE PLAINTIF. FALCO PLANCUS. Cook, For.2, pl. 32. Mizzer, Ilustr. pl. 17. V. plancus. LaTHAM ,: Index orne. CARACT. PHYS. Aussi long que le précédent. Tête à plumes occipitales prolongées en une huppe noire D'ORNITHOLOGIE. 43 inclinée ; à peau des joues, des orbites et du devant du cou nue et jaunâtre. Bec noir , à cire jaunâtre très-étendue. Corps à plumage rayé de brun et de blanc ; quatre pennes des ailes blanches à raies transversales et à bout noirs. Pieds jaunûtres , ongles noirs, CARACT. HAB. Le capitaine Cook a découvert cet oiseau sur les rochers de la terre de Feu pendant son second voyage. VII. AIGLE NOIR ET BLANC. FALCO CRISTATUS. VANDERSTEGEN DE PUTTE, Syst. Dirron , JE. per nov. Hisp. de la nat. pl. 3. LaTHAmM, Index ornith. CARACT. PHYS. Taille du Dindon. Tête huppée, noire, ainsi que le gosier , le dos et les ailes ; mandibule inférieure du bec presque droite ; ventre blanc ; pennes caudales à quatre bandes parallèles cendrées. CARACT. HAB. Cet Aigle a été décrit et figuré par Dillon, dans son voyage de la nouvelle Espagne : c’est peut-être le même oiseau que l'Aigle destructeur , rangé prés du Pygargue. IX. AIGLE BACHA. FALCO BACHA. LEvVAILLANT, Os. d'Afr.pl. 15. CARAOT. PHYS. Taille de la Buse. Derrière de la tête ayant des plumes blanches à bout noir , et alongées en huppe épanouissable horizontalement; iris d’un brun-rouge foncé ; peau orbitaire presque nue et. jaune. Bec plombé, à cire jaune. Plumage dun F 2 44 ON RAT mn, 4) GNOME PL EL T brun terreux , à dessous du corps plus pâle et par- semé de taches blanches rondes , ainsi que les pe- tites couvertures des ailes; plumes anales et du ‘bas- ventre rayées de blanc et de brun ; pennes caudales à bout bordé de blanc , et marquées vers. leur milieu d’une large bande d’un blanc-fauve. : Tarses écailleux, nus et noirätres , ainsi que les doigts et les ongles. Femelle plus grosse , à taches d’un blanc-fauve, CARACT. HAB. Relégué sur les montagnes escarpées du pays des grands Namaquois et vers le Tropique du Capri- corne , le Bacha guette le Daman Klipdas du Cap de Bonne-Espérance , dont il se nourrit habituellement: et lorsque le sol est trop stérile pour atürer le gibier , il mange aussi des lézards et des insectes pour assouvir sa faim. Rarement il jette plusieurs cris lamentables, qu’on peut rendre par les syllabes konë-lù, honihihi, hont-hi, honi-hi-hi. Ces Oiseaux sont presque toujours solitaires, et ils ne se réunissent par couple que dans la saison de la ponte ; leur aire est placée dans des cavernes de rochers , et ne contient que deux ou trois œufs. Le Bacha se rap- proche des Aigles- Pécheurs par ses tarses nus. X. AIGLE CHEELA. FA4LCO CHEELA. LarTaAm, Index orn: CARACT. PHYS. Taille de PAiïgle. Tête brune un peu huppée , à plumes temporales blanches vers le: bec , et à iris jaune. Bec bleuâire. Corps robuste ;. plumage brun , à plumes humérales et scapulaires: DIONRENUICT EE © EL O0 GULLE. 4 tachées de blanc , et à pennes caudales marquées d’une large bande blanche. Pieds jaunes. CarAcT. HAB. Cet Oiseau habite dans Inde, suivant Latham. XI. AIGLE BLANCHARD. FALCO ALBESCENS. LevaizLANT, Os. d'Afr. pl. 3. CaARACT. Pxys. Moins grand d’un tiers que le grand Aigle. Tête à huppe occipitale courte et peu appa- rente , sur-tout dans la femelle ; iris d’un beau jaune. Bec de couleur plombée. Corps svelte , alongé , à plumage doux au toucher , et blanchâtre lavé de brun-fauve, sur-iout en dessus ; pennes des ailes à barbes extérieures brunätres , les inté— rieures rayées ; pennes caudales rayées transversa- lement de noir et de blanc, et dépassant les ailes. Tarses emplumés jusqu’aux doigts qui sont dun beau jaune , à ongles irès-forts et crochus. CARACT. HAB. Le Blanchard a été irouvé par Levaillant vers le Cap de Bonne-Espérance ; dans les forêts remplies de hauts arbres du pays d’Auteniquoi. Îl écarie de son domaine les autres Rapaces , et n’y souffre que les petits oiseaux. [l poursuit avec une adresse et une légèreté exirêmes divers oiseaux , tels que les perdrix de boïs , et sur-toui une espèce de ramier que nous décrirons par la suite sous le nom de Pigeon Ramron : il plume d’abord sa proie , et la dévore ensuite sur un endroit éleyé, mais jamais à terre; il se nourrit aussi d’une très-petite espèce de gazelle. Il prononce d’un ton aigu ét précipité, les syllabes cri-qui- 46 MR ATRIPÉ C0 Mir lE tr qui-qui-qui ; et il fait quelquefois entendre ce cri pendant des heures entières. TL’aire du Blanchard est placée sur la cune des grands arbres ; la ponte est de deux œufs blancs, arondis ei gros comme ceux d’une Dinde ; le mâle et la femelie ne se quittent pas , et couvent tour-à-tour. XIL GRAND AIGLE. FATCO CHRYSAETOS,. Burrox, H'si. des Ois. Pl. 410. Kirin, 4. Aigle doré. Brisson, Ornith. Kramer, Elenc. Golden Eagle. CHESELDEN, Anat, Fauna Arag. Borowsxkt, Nat. ( scelet). pl. 2. CARAGT, PHYS. Long de trois pieds. Iris d’un jaune-clair. Bec bleuûtre , à cire jaune. Plumage brun, mélé de ferrugineux ; ailes ayant huit pieds d'envergure, à pennes noirâtres ; pennes caudales ondulées de cendré , à bout noir, Jambes et tarses à plumes d’un jaune ferrugineux ; doigts jaunâtres , et ongles noirs. Femelle plus grosse et plus pesante. Jeunes d’abord à duvet blanc , puis à plumage fauve passant peu à peu au brun. CARACT. HAB. Le grand Aiïgle vit solitaire dans les parties méridionales et temperées de l'Europe , de PAsie , et jusque dans les déserts de la Sibérie. Cet Oiseau , par la hardiesse de son regard , par la fierté de son maintien, par la force de ses membres et par Pélévation de son vol, parut tellement redoutable aux anciens Poëtes, qu’ils le consacrèrent à Jupiter , et déposèrent la foudre entre ses griffes, [Lest plutôt le tyran que le roi des lieux qu’il habite; DARONR NL TSH O0) LONG 47 et s’il dédaigne les petits animaux, ilest le fléau des moyens et des gros, dont il déchire ou dévore la chair par lam- beaux , et dont il abandonne les restes encore palpitans , pour voler à de nouvelles victimes. Son aire , placée à sec sous des rochers, est formée de longues perches et de bâtons assez forts. La femelle pond au plus trois œufs , et souvent un seul. On a prétendu qu’il avoit été employé pour la fauconnerie , en Perse et aux Indes ; mais sa grandeur , son poids , son indocilité et sur-tout son extrême fierté , nous _persuadent le contraire. Vanréré. Â. AIGLE BLANC. FALCO ALBUS. Brisson, Ornith. GNELIN , Sysé. nat. Aquila alba. KiEIN, “4v. Falco cyrgneus. LArHAn, Index ornith. CARACT. PHYS. Taille du précédent. Plumage entièrement blanc. CARACT. HAB. On le trouve sur les rives du Rhin, et dans les Alpes. XII. AIGLE COMMUN. FALCO AQUILA. BrissoN, Orn. Aquila Valeria. ARISTOTE, Hisl. anim. Burron, Hist. des Os. Falco fulvus. Lanxé, Syst. nat. Porré, ’oy. en Barb. Chrysaëtos, cauda albo cincta. RAY, ° Syn. CARACT. PHYS. Long de deux pieds et demi. Dessus de la tête et du cou d’un fauve clair. Bec noirâire , à cire jaune. Plumage brun ; ailes ayant six pieds denvergure avec leurs plumes blanches à leur base, du côté interne ; les pennes caudales blanches, 40 A RO AUTRE DONONM PPERME LP à üers inférieur noir. Pieds laineux, bruns; doigts jaunes , à ongles noirs. CARACT. HAB. On le trouve sur les hautes montagnes de PEurope , de la Perse , de PArabie et de la Barbarie. Son aire est placée sous des pointes de rochers, et contient un œuf d’un brun-fauve , marqué de taches alongées plus foncées , suivant Lewin, auteur d’une description des . oiseaux de la Grande-Bretagne. Suivant Buffon, PAigle mile , dans l’état de nature , ne chasse seul que dans le tems où la femelle ne peut quitter ses œufs ou ses petits : comme c’est la saison où le gibier commence à devenir abondant par le retour des oiseaux , il pourvoit aisément à sa propre subsistance et à celle de sa femelle ; mais dans tous les autres temps de l’année le mâle et la femelle paroissent chasser en commun, Les habitans des montagnes , qui sont à portée de les observer, prétendent que lun des deux bat les buissons , tandis que Pautre se tient sur quelque endroit élevé pour saisir le gibier au passage. Ils s’élèvent à une hauteur si grande , qu’on les perd souvent de vue ; malgré ce grand éloignement, leur voix se fait encore entendre irès - distinctement , et elle ressemble alors à Paboïiement d’un petit chien. En Tartarie on leur apprend à chasser les lièvres , les renards et même les loups , suivant Marc-Paul. RL Varréris. Æ. Aigle à pennes caudales noires, marquées vers leur milieu d’une large bande transversale blanche. B, Aïgle du Canada, à pennes caudales blanches, D'ORNITHOLOGIE. 2 terminées de brun. Cest le ZVhite tailed Eagle figuré dans Edwards et dans la relation d’un voyage à la baie d'Hudson. C. AIGLE NOIR. FALCO MELANAETOS. Burron , Hist. des Ois. Ray, Av. ALBIN , 4y. Melanaëlos, sive Aquila F'aleriæ. * GEssNER , 4v. CARACT. PHYS. Long de deux pieds dix pouces. Bec bleuâtre , à cire jaune. fris châtain. Corps d’un brun-noirâtre , à stries fauves ; pennes caudales extérieures blanches, tachées de noirâtre dans une moitié , et noirâtres dans l’autre. T'arses demi- laineux , d’un blanc sale ; doigts jaunes , à ongles noirs. CARACT. HAB. Cet Oiseau se trouve en Europe avee PAigle commun , dont quelques Auteurs l’ont soupconné être le mâle ; mais au moins doit-il être regardé comme simple variété et non comme espèce distincte. XIV. AIGLE À VENTRE BLANC. FALCO LEUCOGASTER. White-bellied Eagle. LATHAM, Sn. GMELIN, Sys£. nat. n°, 7. a. : CARACT. PHYS. Long de deux pieds neuf pouces. Bec d’un jaune brunâtre. Plumage blanc , à dos et ailes d’un brun sombre ; pennes caudales brunes, à bout blanc. Pieds jaunes , ongles noirs. CARACT. HAB. Latham a décrit cet Aigle dans sa Tome Il. G bo DUR À nm M ICHONMAPALÉEUT Synopsis , mais d’une manière très -incomplette ;, et il paroït croire que cet Oiseau habite dans l'Amérique septentrionale. XV. AIGLE JAPONOIS. FALCO JAPONICUS. Lartuam, Synopsis of birds. Index orn. Caracr. PHys. Long de deux pieds. Bec bleuâtre , jau- nâtre en dessous; cire obscure. Gosier blanc à stries noires , et entouré d’une lunule noire. Plu- mage brun mélé de fauve ; pennes des ailes et de la queue d’un brun sombre , tachées de fauve. CARACT. HAB. Latham a indiqué cet Aigle après le précédent , comme apporté du Japon, et l’a décrit avec trop de laconisme. XVI. AIGLE A JOUES NOÏIRES. FALCO AMERICANUS. Black cheeked Eagle. PExNANT , LarHAm, /ndex ornith. Arct. 2001. CARACT. PHYS. Taille de l’Aigle commun. Bec d’un bleu-noirâtre , à cire jaune. Plumes de la tête, du cou et de la poitrine cendrées ; joues à bande transversale noire ; milieu de l'abdomen noirûtre ; le reste du plumage noir. Pieds laineux , à doigts jaunes. CARACT. HAB. On le irouve dans l'Amérique septen- trionale. XVIL AIGLE D’ASTRACAN. FALCO FEROX. S. G. GmeziN, Nova comment. Petrop. 15. pl. 10. CaRACT. PHys. Long de deux pieds un pouce. Tête et D'MONRÈN ITU HUO L'ONGAIMIE. 51 cou fauves, mélés de blanchâire ; paupières bleues; iris jaune. Bec plombé - noirâtre , à cire verte. Plumage brun ; plumes dorsales , abdominales et uropygiales blanches, parsemées de taches de cou- leur marron ; pennes de la queue égales, brunes , à quatre bandes plus ,claires. CARACT. HAB. Cet Aigle habite aux environs d’As- iracan , où il dévore avec une voracité extrême jusqu'aux cadavres les plus infects. XVIII. AIGLE CHINOIS. FALCO SINENSIS. , Chinese Eagle. LATHAM, Sy. Gu£LIN, Sys£. nat. ay. pl. 3. CARACT. PHYS. Taille d’un gros Aigle. Dessus de la tête de couleur obscure. Bec robuste noirâtre, à cire jaune. Plumage du corps d’un brun-rouge en dessus , et jaunâtre en dessous ; couvertures des ailes et pennes caudales marquées d’une bande obscure. CARACT. HAB. Cet Aigle se trouve en Asie , suivant Latham. XIX. AIGLE BLANC DE LA LOUISIANE. FA4LCO CANDIDUS. Duprarz. Hist.de la Louisiane. 2. Gmézin. Syst. nat. pag. 75. LaTuAm, Index orn. White Eagle. Arct. zovl. 2. n0. 90. CARACT. PHYS. Taille un peu inférieure à celle du Grand Aïgle. Blanc , à bout des ailes noires. CARACT. HAB. Il existe dans la Louisiane , où il est G 2 52 FR ALTE É EC OO MAPALET rare ; les habitans recherchent ses grandes plumes , pour orner leur caducée de paix. N’est-ce pas une variété de PAigle à joues noires de l'Amérique septentrionale ? XX. PETIT AIGLE. FALCO NÆVIUS. BELon, Hist. des Ois. Gmäéin, Sysé. nat. “ CaracrT. PHys. Taille d’un gros Coq ; long de deux pieds sept pouces. Bec noirâtre ; cire et iris jaunes. Plu- mage ferrugineux ; ailes à taches blanches ; pennes des ailes blanches à leur base et à leur bout; secondes couvertures de la queue blanches. Tarses laineux; doigts jaunes , à ongles noirs. CARACT. HAB. Cet Oiseau habite en Europe; il se nourrit sur-tout de loirs et d’autres petits quadrupèdes. Buffon et d’autres Naturalistes le regardent comme de la même espèce que le suivant. Peut-être même est-ce la femelle ? Vanréré. 4. AIGLE TACHETÉ. FA4LCO MACULATUS. Brisson, Ornith. ._ GMÉLIN, Sysé. nat. Burron, Hist. des Os. Aquila clanga. KLEIN , 4. Morphno congener. RAY , Srn. av. CaRAoT. PHvs. Plus petit que le précédent , et long seu- lement de deux pieds. Bec noir, à cire jaune. Corps ferrugineux en dessus, brun en dessous ; plumes et couvertures des ailes marquées d’une tache ovale blanchâtre à leur bout. Tarses laineux ; doigts jaunes , à ongles noirs. DAROERENEIETOH 0 5 'OMGTLE. 53 CaRACT. HAB. On le trouve en Europe avec le pré- cédent ; dont il paroït être le mâle , ou du moins une variété. Le petit Aigle et le tacheté sont, de tous les Aïgles, les moins courageux , mais ils s’apprivoisent plus faci- lement ; cependant on n’en fait aucun usage en faucon- nerie , à cause de leur làcheté. Ils mangent des canards , des petits oiseaux , etc. Leur cri est plaintif et fréquent, XXI. AIGLE VAUTOURIN. FALCO VULTURINUS. Aigle Caffre. LEvaILLANT, Ois. d'Afr. pl. 6. CARACT. PHYS. Taille du grand Aigle. Veux trés-grands, à iris d’un brun-marron. Bec bleuâtre à courbure jaunâtre , et assez semblable à celui des*Vautours. Plumage rude , d’un noir obscur, à petites plumes scapulaires mélées de brunâtre ; pennes des ailes très-longues et dépassant de huit pouces les cau- dales, qui sontarondies et usées à leur bout. T'arses emplumés ; doigts jaunâtres , à ongles noirs , foi- bles et peu crochus. CARACT. HAB. Le voyageur Levaillant n’a trouvé en tout que cinq individus sur les rochers , dans l’intérieur de la Caffrerie. 1/Aigle Vautourin vit par paires , se nourrit d’agneaux , d’autres petits quadrupèdes , et même de cha- rognes , Ce qui donne à sa chair une odeur fétide. Il a, comme les Vautours , les ailes très-longues , beaucoup de peine à prendre son vol , et Phabitude de manger sur place, ei non d’emporier sa proie ; parce qu’il a des ongles trop peu crochus : aussi doit-il porter la nourriture à ses petits dans son Jabot. Les habitans de la Caffrerie assurent que 54 TR AE UT É MCHONMIPILEE T cet Aigle niche dans les rochers. C’est une espèce inter- médiaire entre les Vautours et les Aigles. XXII. AIGLE ÉCAUDEÉ. FALCO ECAUDATUS. Bateleur. LevarzzanT , Ors. d'Afr. PI. 7 et 8. CARACT. PHYS. Taille moyenne entre POrfraie et le PBal- busard. Iris d’un brun-foncé. Bec noir , à cire jaunâire. Plumage d’un beau noir-mat; plumes dorsales d’un roux - foncé , ainsi que la queue, qui est irès-courle et presqu’entièrement cachée dans les plumes du croupion et de Panus; ailes trés-longues , dépassant la queue de huit pouces, à plumes scapulaires ayant des reflets bleuâtres , à petites couvertures d’un fauve-isabeile , et à pennes noires bordées en dehors d’un gris-argentin. Tarses nus, couverts de larges écailles d’un brun-jaunûtre, ainsi que les doigts ; ongles noirs. Femeile d’un quart plus grosse , et à couleurs moins foncées. Les jeunes ont le bec de couleur de corne, à cire bleuâtre ; le plumage est brun , plus clair sur la tête et le cou , avec le bord de toutes les plumes d’une 1ieinte plus foible. Les pieds sont jaunâtres, CARACT. HAB. Cet Oiseau est très-commun dans tout le pays d'Auteniquoi , le long de la côte de Natal, dans la Caffrerie, et sur-tout près de la‘baie de Lagoa. I ressemble, en volant , à un oiseau qu’on a privé de sa queue : il plane, en tournoyant, et jette deux sons très-rauques , dont Pun est d’un ociave plus haut; puis il descend à une certaine DO RENE THE (© E © GHE 55 distance , en battant l'air de ses ailes. Ces oiseaux dévorent les jeunes gazelles , les agneaux , les petits de Pautruche ; ils ne dédaignent même pas les charognes. Ils vivent toujours par paires , et ne se rassemblent en troupe que pour dévorer les cadavres : lorsque le repas est fini, chaque couple retourne dans le domaine qu’il s’est choisi sur les montagnes ou dans l’intérieur des forêts. T’aire est bâtie sur les arbres , et la femelle y pond trois ou quatre œufs dont la coque est entièrement blanche , suivant les Colons des pays fréquentés par ces Oiseaux. C’est encore une espèce ambiguë qui ressemble presqu’autant aux Vautours qu'aux Aigles, de même que la précédente : les tarses nus rapprochent cet Oiseau des Aigles-Autours, ainsi que le suivant. XXII. AIGLE DE PONDICHERY. FA4LCO PONTICERTANUS. Aiïg. Malabar. SALERNE , Ornithe GMELIN , Sysé. nat. Aig. des grandes Indes. Burron, p/. enl. 416. CARAGT. PHYS. Long d’un pied sept pouces. Bec cendré à crochet jaunâire , cire bleuâtre ; peau nue et garnie de quelques poils entre le bec et œil. Tête, cou , poitrine et ventre couverts de plumes étroites et blanches à tiges noires ; dos, ailes, queue, crou- pion et jambes d’un beau marron lustré uniforme ; ailes ayant trois pieds neuf pouces d'envergure, avec les grandes pennes terminées de noir et dé- passant la queue. Tarses et doigts jaunes , ongles noirs. 4 CARACT. HAB. Cet Oiseau se trouve à Pondichéry , 56 RAT PE MCIO MP PETNEUr dans le royaume de Visapour et sur les terres du grand Mogol. Ï1 a un plumage agréable et une forme élégante, Les Malabares lui rendent un culte ; mais on ignore les motifs de cette superstition. XXIV. AIGLE AUSTRAL. FAICO AUSTRALIS. Staatenland Eagle. LATHAM , Syn. av. GMÉLIN, Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille de PAigle plainüf. Cire jaune. Piumage brun ; pennes caudales noires, à bout jaunâire. CARACT.HAB. Forster a trouvé cet Aigle sur la terre des États, près celle de Feu. Sa voix imite le gloussement d’une poule. XXV. AIGLE DE LA NOUVELLE FA4LCO NOT Æ HOLLANDIÆ. HOLLANDE. Nevw-Holland white Eagle. LarHam, GmEziN, Syst. nat. Syn. ap. CARACT. PHYS. Long de vingt pouces. Orbites nues et jaunes. Bec noir, à cire jaune. Plumage blanc. Pieds jaunes , à ongle du pouce du double plus long que les autres. CARACT. HAB. Forster l’a trouvé à la Nouvelle Hollande. XXVI. AIGLE MOGILNIK. FALCO MOGILNIK. S.G. Gmerix , Nov. com. Petrop. 15, pl. 11, b. CARACT. PHys. Long de deux pieds trois pouces. Paupières d’un bleu päle ; iris livide. Bec noir , à cire jaune. Plumage d’un ferrugineux obscur , mélé de blanc D° OR Ki THÉ 0 r O0 GCrE. 57 sur le dos ; pennes de la queue égales, noires a bandes grisätres effacées , ei rousses à leur bout. Pieds laineux. CARACT. HAB. S. G. Gmelin a trouvé cette espèce dans les déserts voisins du T'anaïs , où elle dévore des souris , des mulots et des petits oiseaux. XXVII AIGLE MANSFENI. F FALCO ANTILLARUM. DurertTre, Hist. des Antilles, 2. p. 252. CARACT. PHYS. Taille d’un gros Faucon. Plumage brun. Pieds robustes, à ongles forts et très-crochus. CARACT. HA8. Dutertre est le seul Auteur qui ait vu cet Oiseau ; et la description qu’il en donne est beaucoup trop imparfaite, pour qu'on puisse le placer dans une section convenable. Suivant ce voyageur , le Mansfeni ressemble tellement à Aigle par sa forme et son plumage, que la seule petitesse peut len distinguer. Quoique bien armé , il n’attaque jamais que les oiseaux foibles et sans défense , comme les grives, et tout au plus les ramiers ou les tourterelles : il vit aussi de serpens et de petits lézards ; il se perche ordinairement sur les arbres les plus hauts. Sa chair , quoiqu’un peu noirâtre , est cependant bonne à manger. XXVIIL, AIGLE URUBITINGA. FALCO URUBITINGA. Urubitinga. MarcenAve, Brasil. hist. © Gmezin . Syst. nat. Aigle du Brésil. Buisson , Ornith. CARACT. PHys, Taille d’une Oie de six mois. Bec grand, É épais, noir , à cire jaune. Plumage brun, mélé @e Tome IT, JE! PAR ANT EC NO MP AE UT Su C9 noirâire ; ailes mélées de cendré; pennes caudales blanches , à bout noir terminé de blanc. Pieds nus et Jaunes, CARACT. HAB. Cet Oiseau n’a été vu que par Marcgrave, qui l’a décrit très-imparfaitement dans son histoire natu- relle du Brésil. Parmi les nombreuses espèces d’oiseaux qui font partie du Muséum de Paris, on voit un Aigle noir à tarses nus, alongés, que le C®. Lacépède a nommé Aigle Urubitinga ; mais en comparant l’individu avec la des- cription irès-abrégée que Marcgrave a donnée de son Uru- biunga du Brésil, on est forcé de regarder ces deux Oiseaux comme deux espèces très-distinctes. Voici la description de celui du Muséum. CARACT.PHYS. Taille du Balbusard. Peau orbitaire, etcelie entre le bec et œil nues , et munies de quelques poils courts et roides. Bec de couleur de corne. Plu- mage noir ; plumes occipitales en huppe courte , noire , et marquée dans son milieu d’une tache blanche ; plumes tibiales à raies transverses, étroites et blanches sur un fond noir; pennescaudales égales, blanches à leur base et vers le: bout, noires au milieu , et dépassant un peu les ailes. T'arses nus, alongés, jaunâtres ; ongles foibles et noirâtres, CARACT. HAB. Cet Oiseau de l'Amérique méridionale doit appartenir aux Aigles-Autours. D'OR N IT H O L OGC E. 99 XXIX. AIGLE DE GOTTINGUE. F4LCO GLAUCOPIS. MrErrem, Beythr. 2. pl. 17. CARACT. PHYS. Taille d’un pied neuf pouces. Tête et haut du cou d’un blanc jaunâtre à raies brunes ; front marqué de petites lunules brunes; iris d’un jaune pâle. Bec glauque, à cire citrine ; intérieur de la bouche rose , ainsi que la langue, qui est charnue, presque cornée et à peine bifide à son | bout. Narines grandes , ovales , ayant des soies noires par derrière. Poitrine et dos bruns ; pennes des ailes noires; pennes caudales d’un brun-rou- geâtre en dessus , d’un blanc sale en dessous , et marquées sur chaque côté de six bandes noires. Jambes courtes, à plumes molles ; tarses demi- laineux , sur-tout en devant; doigts citrins , à ongles noirs. . CARACT. HAB. Merrem la trouvé sur le mont Drans- berg, près Gottingue. XXX. AIGLE A DOS NOIR. FALCO NIGER. Black-backed Eagle. Browx, GmELiN, Sysé. nat. Illust. pl. 2. F. Melanonotus. LATHANM, Indes or. CARACT. PHys. Taille du grand Aigle. Bec noir, à cire jaune. Tête , haut postérieur du cou, ventre et plumes des ailes d’un brun-fauve ; gorge, poitrine, dos et plumes des ailes noirs; pennes caudales à blanches depuis leur base jusqu’à leur milieu, et noires dans le reste. Tarses laineux ; doigis jaunes, ongles noirs. ; H 2 6o MORVAN ISTNENICNON MP E LUE T CARACT. HAB. Brown , en décrivant cet Oiseau , n’a pas indiqué sa patrie. XXXI. AIGLE DE JAVA. FALCO MARITIMUS. Worwe.Licarenrerc. Magaz. für das Neueste aus der Phys. IV, 2, p. 6. CABACT. PHys. Long de quaire pieds deux pouces, haut d’un pied cinq pouces. Bec et cire jaunes. Corps et bout de la queue blancs. Jambes mélées de blanchäire et de rougeûtre. CARACT. HAB. Il fréquente les rivages de la mer, dans l'ile de Java, et s’y nourrit d’animaux morts et de pois- sons. N'est-ce pas un Aigle-Pécheur , comme la plupart des suivans ? | B. — Aigles-Pécheurs. XXXIT. AIGLE DESTRUCTEUR. F4LICO DESTRUCTOR. Grand Aigle de la Guiane. Maupuyt, Enc. méth. CaRAcT. pHys. Long de trois pieds deux pouces. Bec très-arqué , ne commencant à se courber que loin de sa base , et de couleur de corne. Fête d’un gris- noirâtre dessus et sur les côtés : plumes occipitales grises, très-longues, étagées en huppe; lune d’elles noire à bout gris, et plus longue ; cou gris. Corps noir , à zones grisâtres en dessus ; plumes humérales grises, melces d’un peu de noir ; poitrine ei venire d’un blanc-grisätre ; pennes des ailes noires , dé- passant les deux tiers de la queue, qui est noirätre DMONRANII TH O L'OUCUTE 6x et mélée de gris en dessus , blanchâire et terminée par une bande noirêtre en dessous. Plumes tibiales blanches, rayées de noir en travers ; haut du tarse couvert de plumes courtes blanchâtres ; bas du tarse et doigts nus, d’un jaune-pâle ; ongles longs, très-crochus , de couleur de corne. Mâle moins gros , à poitrine noire, et à couleurs plus vives. Circonférence du milieu du tarse. . . 3 pouces 3 lignes. Ponsueur duipouce. MP NENNENNS 7 Courhure de son ongle. . . . . . 2 9 Circonférence du doigt intermédiaire antérieur, prés l’ongle, :11:.:.-., 2 10 b Longueur de son ongle. . . . Distance entre l’ongle de chacun de ces doigts Aie ieD Pen ei eDeo cpl TE CARACT. HAB. Mauduyt, en décrivant cet Oiseau, observe que s’il y a du rapport entre le Lion et Aigle, comme d’habiles Naturalistes en ont trouvé, si tous les deux se ressemblent par leur force respective , par leur caractère, par la manière de vivre, PAmérique paroît nourrir le plus robuste , le plus fier et le plus puissant des Oiseaux , tandis ‘que sur l’ancien Continent est placé le plus fort, le plus courageux , le plus noble des quadru- pédes proprement dits. D’après les dimensions des serres et la corpulence de cet Aigle de la Guiane., on peut aisément juger de sa force : et si ses mœurs répondeni à ses faculiés , comme cela est probable, cet Oiseau doit étre 62 ÉORVA DITNE IClOMMAPALNELT Pun des plus puissans, des plus fiers et des plus redou- tables tyrans de Pair. Quelques voyageurs qui l’ont vu dans les forêts fort écartées dans Pintérieur des terres , ont assuré à Mauduyt que cet Aigle se nourrit ordinairement de Pai et de lunau, et qu’il enlève même des faons et d’auires jeunes quadrupèdes. Le C*. Cuvier , d’après les tarses en partie nus de cet Oiseau, qui est au Muséum d’histoire naturelle de Paris , le place parmi les Aïigles-Pécheurs. XXXIIT. AIGLE PYGARGUE. FA4LCO PYGARGUS. Pet. Pygargue. Aquila Hinnularia. ARISTOTE, Hist. Gr. Pygargue. À Burron, Hist. des anim. Pygargue ou Ois. F. Ailbicaudus. LinxÉ , Sysé. nat. Aigle à tête f Brisson, Orrith. F. Albicilla. GMELIN , Syst. nat. blanche. F. Leucocephalus.) Laræam, /ndex F, Hinnularius. orn. CARACT. PHYS. Taille de trois pieds trois pouces au plus. Tête et cou blancs dans les vieux, d’un cendré pale dans les jeunes ; iris jaunâtre ; peau nue bleuâtre entre les yeux et les narines. Bec jaunâtre, à cire jaune. Plumage brun ; pennes caudales blanches. Haut du tarse laineux ; le reste du tarse et les doigts. jaunes , ongles noirs. Nota. Lorsque POiseau commence à voler , la tête et le cou sont d’un cendré foncé , le corps est d’un ferrugiueux foncé, avec le bout des pennes noirâtre, et la queue blanche ; c’est le petit Pygargue de Buffon , Falco albicaudus des auteurs. Au bout de huit à dix mois, la tête et le cou sont cendrés , le plumage du corps est brun mélé de cendré, D'OR NEIOTÉH © E QUEURÉE 63 la queue est blanche , et POiseau a déjà près de trois pieds de long ; c’est alors le grand Pygargue de Buffon , Falco Albicilla des auteurs : enfin, après un an et demi environ, le plumage est d’un brun uniforme , avec la tête, le cou et la queue de couleur blanche. C’est le Pygargue à tête blanche de Buffon, Falco leucocephalus des auteurs. CaRAGT. HAB. Le Pygargue se rencontre en Eur 1opes sur-iout en Écosse et dans les îles voisines , et aussi dans le Nord de l'Amérique, jusque dans la Caroline , suivant Catesby. IL fréquente les côtes de la mer , les rochers et les îles , et y dévore également les cadavres, les oiseaux nageurs , tels que les canards , les grébes, etc, et même tous les poissons rejetés par les flois sur le sable. Il place son aire près de la mer , dans des rochers inaccessibles , la garnit de mousses et.de plumes , ei la femelle y pond deux œufs blanchätres , semblables à ceux de POie. Les petits sont nourris dans le nid avec des lambeaux de chair: lors- qu’ils peuvent voler , ils suivent encore pendant quelque tems leurs père et mère à la chasse et à la pêche , suivant Othon Fabricius; et lPopinion émise par ce Naturaliste, qui a observé le Pygargue avec soin , doit être préférée à celle que Buffon a adoptée d’après Aristote ; savoir que le Pygargue est si peu attaché àses petits, qu’il les chasse hors de l'aire avant qu’ils soient en état de pourvoir à leurs besoins , et que ces jeunes ainsi délaissés périroient infailli- blement, si l’'Orfraie ne les prenoit sous sa protection. 64 SAR OR APTE MCIONM PTE LT XXXIV. AIGLE ORFRAIE. FALCO OSSIFRAGUS: Burron, His. des Ors. Linné, Syst. nat. Gr.Aig. de mer. Burron,Hist. Il. Posegan. p. 27. des Oïs. Voy. en Barbarie , 1.p. 59 , pl. 1: SALERNE, Orn. CARACT. PHys. Taille du grand Aigle. Bec bleuâtre, cire jaune. Plumage brun-clair , taché de brun-foncé sur chaque plume ; pennes'des ailes et de la queue noirâtres , ordinairement marquées de blanchâtre en dedans , ainsi que les plumes uropygiales et anales. T'arses à demi laineux ; doigis jaunes, ongles noirätres et forts. Femelle brunûtre. _ Jeunes à duvet blanchâtre très-iouffu sous les plumes du corps. CARACT.HAB. Comme cet Oiseau est de grande taille, Pespèce n’est pas fréquente , quoiqu’on la rencontre pres- que par-tout , en Europe , en Asie , et même en Afrique sur les côtes de la Barbarie. Il fréquente plus volontiers le bord des étangs ou des lacs , et les rivages de la mer, parce qu’il préfère le poisson au gibier ; aussi est-il rangé parmi les Aigles-Pécheurs. Il saisit très-adroitement les pois- sons, en elfleurant à peine du bout de Paile la surface des eaux. Buffon a prétendu , mais sans aucune auire preuve, d’après la conformité des appétits, du naturel et de la figure , que l’Orfraie et le Balbusard sont capables de s’accoupler et de produire des Métis; et il cite, à Pappui de cette opinion , quelques passages extraiis d’Aristote et de Pline: il est cependant reconnu que POrfraie est une espèce DO KR N FT O YO GT Er. G5 bien distincte du Balbusard et de près de moitié plus grosse. Le même Auteur a aussi induit en erreur les Ornitho- logistes plus modernes, en prétendant que POrfraie se rencontre également en Amérique, d’après la simple indi- caion de quelques Aïgles-Pécheurs observés dans le pays des Hurons par Sagar Théodat. Salerne, dans son Orni- thologie, assure que PAïgle de mer , dit POrfraie, cons- iruit une aire trés-large sur la cime des plus hauts arbres, et qu’il y pond une seule fois par an un ou deux œufs gros , lourds , pesans et blanchâtres. XXXV. AIGLE VOCIFER. FALCO VOCIFER. LEvAïLLANT , Ofs. d’Afr.pl. 4. Aigle Nonette. Gagy , Voy. en Nigritie. CARACT. PHYS. Taille de l’Orfraie. Peau antérieure de Vœil nue , couverte de poils rares, et jaunâtre ; iris d’un brun-rouge. Bec d’un bleu de corne, et à cire jaunâtre. Plumes de la ièête, collaires et scapulaires blanches à tige brune ; les peciorales blanches, ayant quelques taches rares longitu- dinales , d’un noir-brun , avec un duvet long et frisé dans leur milieu vers le bas de l’œsophage ; le reste du plumage brun-ferrugineux à teintes claires ou noirätres ; pennes des ailes noires, variées en dehors de blanc et de roux, et aticignant le bout arondi de la queue. T'arse presqu’entièrement nu, jaunâtre , ainsi que les doigts ; ongles noirs. Femelle plus grosse, ayant dans son plumage moins de noir, un blanc plus sale, et un roux moins foncé, Die Tome II. | HUE 66 PR AAT UP IEMPCNONMUIPEr ET Dans les jeunes , les plumes antérieures et la queue sont cendrées , et non blanches : ils ne prennent leurs couleurs fixes qu’à la troisième mue. CARACT. HAB. Levaillant a trouvé cet Oiseau sur les bords de la mer, et principalement à l’embouchure des grandes rivières , sur la côte Est et Ouest d'Afrique, sur- tout vers la baie de Lagoa, et non vers le cap de Bonne- Espérance ; mais jamais dans l’intérieur des terres, parce qu’il ne fait sa nourriture que de poissons , et que les rivières et les torrens d’Afrique en contiennent très-peu. Il remonie seulement le long de la rivière d'Orange, qui est poissonneuse par - tout. De même que l’Orfraie et le Balbusard , il fond avec vélocité du haut des airs sur le poisson qu'il appercoit ; et Levaillant assure lavoir souvent vu plonger avec bruit sous l’eau , et en sorur muni d’un gros poisson dans ses serres. Il mange habituellement sa proie dans les mêmes endroits ; et parmi les tas d’arêtes qu’il y laisse ; on trouve aussi quelquefois des os de gazelles et d’un grand lézard très-commun dans plusieurs rivières d'Afrique. Le Vocifer est très-méfiant ; il part des qu'il voit le chasseur , et il s’élève à une hauteur prodigieuse : sa forme est élégante et son vol agréable: le mäle dans les nues Jette fréquemment des sons articulés qu’on peut imiter, en prononcant avec lenteur les syllabes ca-hou-cou-cou , et en chantant la seconde quatre tons plus bas. Outre ce cri, qui a quelque chose de doux et que le mâle ne fait entendre qu’en volant, les Vocifers jettent fréquemment de grands cris différemment accentués, et se répondent de fort loin , perchés sur les rochers qui bordent la mer , “= D'O'RIN I TH 0 1 O0 GEL. 6% ou sur quelque tronc d’arbre renversé près des rivières ; ils accompagnent ces cris de grands mouvemens du cou. et de la tête , qui paroissent nécessaires pour la production de leurs accens variés : c’est à cause des derniers cris que Levaillant a décrit ces Aigles - Pécheurs sous le nom de Vocifer. Le mâle et la femelle sont toujours ensemble, et vivent dans une parfaite union. Leur aire placée sur le haut des arbres ou des rochers, est garnie en dedans de plumes, de laine , et contient deux ou trois œufs blancs un peu plus gros que ceux de la Dinde. Levaillant regarde comme même oiseau que le Vocifer, lPAigle observé en Nigritie et nommé par Gaby, Aigle Nonette, parce que son plumage est semblable à habit d’une Carmé- lite à scapulaire blanc : ce qui est contraire à opinion de Buffon qui rapporte la Nonette à l’espèce du Balbusard. XXXVI. AIGLE BALBUSARD. FA4LCO HALTÆTUS. -Brissonx , Ornifh. LINNÉ , Syst. nat. Burrow, Hist. des Oïs. pl. Morphnos seu Clanga. Ray, Syn. av. enl. 414. CARACT. PHYS. Long de près de deux pieds. Bec brun, à cire bleue. Plumes de la tête, du cou et de dessous le corps blanchâtres , avec une longue bande d’un brun-foncé descendant sur les côtés du cou jusqu'aux ailes ; plumes dorsales et alaires de couleur brune foncée ; pennes caudales annelces de brun et de blanchâtre. Tarses et doigts bleus; quelquefois jaunâtres, Jeunes à tête, cou et venire d’un gris-cendré. Etz 68 PR A OUT AC O0 IMVPÉLUE VE CARACT. HAB. Le Balbusard est un Aigle - Pécheur européen , de petite taille , qui ne fréquente que les eaux douces, pour y prendre les poissons en plongeant ; aussi Aristote et les Ornithologisies latins ont - ils eu tort de le désigner par le nom d’Haliaetus , qui signifie Aigle de mer , ei qui ne peut se rapporter à cet oiseau. Îl se üent au bord des rivières pour guetter le poisson , qu’il saisit dans une serre, en plongeant à plusieurs pieds de profon- deur ; et c’est peut-être à cause de cette habitude qu’ Albert- le-Grand, et d’après lui Gessner, Aldrovande et Klein, ont prétendu que le Balbusard avoit un pied d’Oie et l'autre d’Aigle ; conte absurde auquel cependant Linné a ajouté foi. Gimélin dit que cet oiseau se nourrit aussi de canards et d’auires oiseaux aquatiques , sans doute parce qu’il yrap- porie Aigle Canardière ,espèce mentionnée par Kolbe dans sa description du Cap de Bonne-Espérance, où Levaillant ne Pa pas observée, malgré son séjour d’environ cinq années dans cetle partie de l'Afrique. Tl niche sur les hauts arbres ; sa ponte est de deux ou trois œufs blancs à taches d’un brun-pâle. Wan-Ernest a observé que les Balbusards vont par paire , excepté en hiver, parce qu’alors les eaux douces. étant couvertes de glacons, ils sont forcés de chercher séparément leur nourriture , ou même de se rapprocher des contrées plus tempérées, sans qu’ils fassent cependant une vraie transmigration. Mauduyt, dans PEncyclopédie Méthodique , dit avoir recu plusieurs fois de la Louisiane des Balbusards qui, mis à côté de ceux d'Europe, ne présentent aucune différence ; mais je ne sais sur quelle D FOI R NETUTUEH 0° LONGATIE, (68 preuve Gmélin a écrit qu’on le irouve aussi dans Pile des Pins , en Amérique. Voici les variétés du Balbusard. Æ, BALBUSARD DES ROSEAUX. FA4LCO ARUNDINACEUS. S. G. GuEzix , Zé. Sib, CARACT. PHYS. Cire cendrée. Corps gris en dessus , blan- châtre en dessous ; queue égale. Pieds pâles. CARACT. HAB. Ïl habite en Sibérie , et se tient souvent dans les roseaux , où il fait son nid. B. BALBUSARD DELA CAROLINE. F4LCO CAROLINENSIS. Fishing Hawk. Caressv , Carol. 1. f. 2. CARACT. PHys. Semblable au Balbusard d'Europe, et n’en différant que par le dessus de la tête noir ou brun varié de blanc, par le ventre blanc, et par le corps et la queue de couleur brune. CARACT. HAB. Cet Oiseau, désigné par Buffon sous le nom .d’Epervier-Pécheur de la Caroline , où il a été trouvé par Catesby , paroit n’être qu’une simple variété de notre Balbusard qui se trouve aussi dans la Louisiane , suivant . Mauduyi. C. BALBUSARD DE CAYENNE. FALCO CAYENNENSIS. Cayenne Ospray. LATHAM, Syn. Ve p- 47, n°. 26. B. CARACT. PHYS. Il ne diffère du Balbusard d'Europe que par une ligne blanche , s'étendant de la man- dibule supérieure par les yeux jusqu'a lPocciput mo FRANTE Co M'PLTæEîT qui est également blanc , et par son corps d’un brun-ferrugineux. CARACT. HAB. Latham a décrit et indiqué cetoiseau dans sa Synopsis of Birds , comme apporté de Cayenne. XXXVIT. AIGLE BLAGRE. FALCO BLAGRUS. LEvaAILLANT, Os. d’Afr. pl. 5. CARACT. PHYS. Taille et port du Balbusard. Iris d’un brun-foncé. Bec brunûtre , à cire un peu jaune. Plumes rudes au toucher ; celles de la tête, du cou et de la partie antérieure du corps d’un blanc- satiné ; les cervicales et celles de la nuque à tiges brunâtres ; plumes humérales et scapulaires d’un gris-brun, ainsi que les pennes caudales qui sonten outre terminées de blanc ; pennes desailes noirâtres, les secondaires plus claires. Tarses et pieds jaunes ; ongles noirs. CARACT. HAB. Le Blagre , suivant Levaillani , est en Afrique , ce qu’est le Balbusard en Europe: modelé sur les mêmes proportions , il a aussi les mêmes mœurs ; il ne fréquente que les bords de la mer et des rivières poisson- neuses. Posé à laffüt près des eaux, il y guette durant plusieurs heures de suite les poissons ; et aussi-tôt qu’il en découvre un à l’aide de sa vue perçante, il le saisit en se plongeant avec rapidité dans l’eau : aussi la chair de cet oiseau a-i-elle , comme celle des autres Balbusards , un goût insipide de poisson, et contient-elle une liqueur hui- leuse très-abondante, DANOIR NI TT H O0 EOVGIRE, TE XXXVIH. AIGLE LEUCORYPHE, F1LCO LEUCORYPHUS. Agutla leucorypha.PALLAS, Vo. TUSS, app. CARACT. Pays. Un peu plus grand que le Balbusard, T'ête d’un brun-gris, marquée en dessus d’une tache blanche triangulaire ; plumes gulaires blanches, les orbitaires noirâtres ; iris brun , entouré d’un cercle noirâtre. Bec noirâtre, à cire cendrée-ivide, à narines larges et ovales. Langue arondie, entière. Plumage d’un brun-sombre, plus clair en dessous; ailes noires , ayantsix pieds d’envergure, avec quel- ques plumes scapulaires blanchâtres bordées de cendré ou de noir, et à pennes blanches en dedans ; pennes caudales alongées, roides et d’égale lon- gueur , les latérales bordées en dedans d’une teinte pale. Haut des tarses un peu emplumé ; pieds d’un blanchâtre-päle , à ongles noirs très-grands. CARACT. HAB. Cet Aïgle, observé par Pallas dans les régions australes de llaik , a quelque ressemblance avec le Balbusard ; mais ses jambes sont plus longues à proportion. C. — Auiours et Eperviers. XXXIX. AUTOUR COMMUN. FALCO PALUMBARIUS. BurFon, pl. enl. 418 , 451. CARACT. PHYS. Long d'environ deux pieds. Tête brune , sourcils blancs ; iris jaune. Bec bleuâtre , à bout noir , et À cire noirâtre. Corps brun en dessus, blanc ondulé transversalement de brun en dessous ; 72 DR A MATE WCTONMNENTRE NT pennes caudales longues , cendrées , marquées de larges bandes pales, et terminées de blanc. Tarses nus , d’unjaune-foncé ainsi que les doigts ; ongles noirs. | Femelle beaucoup plus grosse, à plumage moins coloré. Jeunes à plumage d’un gris-blanc, avec les taches brunes de la poitrine d’abord longitudinales avant la première mue. CARACT. HAB. Cet Oiseau est assez répandu dans les diverses contrées de l’Europe , en Sardaigne , en Perse, dans le Nord , et même en Barbarie. Gmélin et Latham prétendent qu’il se trouve aussi dans l'Amérique septen- trionale. 1” Autour est féroce etsanguinaire ; ses mouvemens sont brusques et farouches : dans l’état sauvage , il chasse aux petits oiseaux et les dévore , ainsi que les ramiers et les poules ; il m’épargne pas les mulots et le menu gibier ; aussi servoit-il aux fauconniers comme oiseau de bas vol, ainsi que PÉpervier ; la Harpaye , etc. Ceux de la Grèce sont préférables pour P_Aufourserte ,suivant Belon. Autour a un cri rauque , fréquent et désagréable. Les œufs, suivant Lewin, sont d’un blanc-bleuâtre. Variété, 1. AUTOUR BLOND. F4LCO FLAVESCENS. Burron, pl. enl. 423. Circus major. Brissox, Orn. Gros Busard. Brisson, Milpus sive Astur. Friscx, Tab. 2, Ornith. GARACT. PHYS. Semblable au précédent, excepté que le plumage est brun mélangé de roussâtre en dessus, ’ n EE JOEL CE D'ORNITHOLOGIE. 73 et roussâtre en dessous, quelquefois marqué de taches longitudinales brunes , avec les pennes des ailes et de la queue brunes à bandes plus foncées. CARACT. HAB. On l’a envoyé de Malte à Réaumur. Selon Levaillant , cet oiseau n’est que PAutour commun dans son enfance. B. AUTOUR VARIE. FALCO V'ARIVS. Bürron, Hist. nat. Circus varius. BR1ssox , Oru, des Ors. Accipiter stellarius. Frisca, Busard varié. Brissow, tab. 73. Orn. CARACT. PHYSs. Ne différant de PAutour blanc que par _ sa taille plus petite, par ses plumes scapulaires variées de cendré , et par les pennes secondaires des ailes blanches depuis leur milieu jusque vers leur bout , qui est noirâtre. C. AUTOUR BLANC. FALCO LATHAMI. LartHam, Index orn. CaARACT. PHYSs. Corps entiérement blanc. Latham fait mention de cette variété , dans la description de lPAutour. XL. AUTOUR DE MAUDUYT. FALCO MAUDUYTI. Grand Autour de Cayenne. Maupur, Encye, méth. CARACT. PHYS. Long de deux pieds. Tour des paupières nu et couvert de poils rares , ainsi que la peau entre l’œil et le bec. Bec et-cire noirs. Plumes cervicales d’un cendré - clair , à tiges noires et Tome II. K 74 DR A EUTE CNONMNPILRENE à barbes rayées de blanc ; plumes temporales blanches ; raie noire étroite, allant de derrière Pœil jusqu’à Pocciput, qui est muni de plumes inclinées et alongées en huppe, dont une plus longue ; plumes jugulaires rayées transversalement de gris et de noir ; devant du corps gris-cendré ; dessus du corps dun brun-noir , avec le milieu de l'aile barré de gris-cendré; plumes ventrales blanches barrées de brun-roussûtre , les übiales roussâires et les | anales blanches ; pennes caudales alongées , dé- passant les ailes de moitié , et annelées alternau- vement de quatre bandes grises et de quatre noires. Tarses et doigts jaunes , ongles noirs. | Femelle un peu plus grosse et sans huppe , à teintes d’un brun-noirâtre et non cendrées, à poi- | trine et ventre barrés par des bandes noires ; et à. tarses plus courts et plus forts. CARACT. HAB. Mauduyt a recu de Cayenne les deux oiseaux qui mont servi à faire cette description , et il les a regardés comme mâle et femelle. Est-ce bien un Autour ainsi que le suivant ? À XLI. AUTOUR DE CAYENNE. F4LCO CAYENNENSIS. Petit Autour de Cayenne. Burron , Hist. des Ors. pl. enl. 473. F | CARACT. PHyYS. Long de seize pouces. Dessus de la tête, joues , derrière et côtés du cou d’un gris-cendré. Dos et ailes d’nn bleu-ardoisé , ainsi que la queue qui esttraversée de deux bandes éiroiles et cendrées D'ORNITHOLOG.IE. 75 en dessus , et de larges bandes noirâtres d’un blanc-gris en dessous ; avec tout le dessous du corps d’un blanc teint de gris-cendré. CARACT. HAB. Cet Oiseau, quoique regardé par les fauconniers comme un véritable Autour , à cause de ses ailes qui ne s’étendent pas au-delà des deux tiers de la queue , a, suivant Buffon et Mauduyt , de grands rapports avec le Lanier , par ses tarses et ses doigts courts et bleuâtres, et avec le Faucon , par son corps court , ramassé et trapu. XLII. AUTOUR DE MADAGASCAR. FA4LCO MADAGASCARITENSIS. Autour gris à ventrerayé. SONNERAT, For. aux Indes et à la Chine. II. pl.’ enl. 103. CARAGT. PHYS. Grosseur du Faisan commun. Dessus de la tête et cou d’un gris-cendré ; peau orbitaire nue et jaune , ainsi que l'iris. Bec noir. Plumes dorsales et scapulaires d’un cendré-clair , ayant chacune une tache noire arondie ; dessous du corps blanc, rayé de noir en travers; pennes secondaires cendrées en dehors , blanches en dedans jusqu’à leur milieu , noires ensuite et terminées de blanc ; les grandes pennes blanches et rayées de noir au tiers supérieur , et entièrement noires aux deux autres tiers ; pennes caudales noires , barrées à leur milieu d’une large bande blanche, parsemée de petites lignes noires. T'arses jaunes. CARACT. HAB. Cet Autour a été trouvé à Madagascar par Sonnerat, Ie 76 A AC TOUTE) (GO M PT EUT XLIII. AUTOUR ORIENTAL. FALCO ORIENTALIS. Oriental Hawk. Laraau, Synops. I, p. 34: c. CARACT. PHYS. Long de dix-sept pouces. Tête d’un brun foncé ,. à sourcils ferrugineux. Bec noir , jaune en dessous. Corps brun , ferrugineux en dessous ; pennes des ailes et de la queue tachées de blanc avec des stries noires dans leur milieu. Tarses et doigts plombés. CARACT. HAB. Îl existe au Japon , suivant Latham. XLIV. AUTOUR INDIEN. FALCO INDICUS. Javan Hawk. Larxan , Syrops. T, GMELIN , Syst. nat. p- 34. d. CARAT, PHys. Taille du précédent. Front blanc , nuque blanchâtre. Bec noir , à base et cire Jaunes. Corps dun brun-rouge ; bandes blanches sur l'abdomen, croupion blanc , dessous des ailes blanchätre ondulé de ferrugineux ; pennes des ailes et de la queue fasciées de noir. Tarses et doigts jaunes. CARACT. HAB. Il habite dans Pile de Java , suivant Latham. Le Naturalisie hollandois Van-ÆErnest , qui a séjourné pendant près de trois années consécutives dans cette ile, y a encore vu un autre Autour, qui a beaucoup de rapports avec celui de Latham , mais qui en differe en ce qu’il est un peu plus gros , et que les plumes abdomi- nales sont fauves bordées de blanchâtre , les humérales d’un brun mélé de roussâtre, et la queue d’un brun-clair rayée en dessous vers sa base de deux larges bandes d’un cendré HIOVRNTITE OTOCTÉ 57 pâle. Il regarde cet oiseau, comme la femelle de Pindividu décrit par Latham , d’autant plus que les deux variétés chassent quelquefois réunies. T/Autour de Java poursuit avec une grande dextérité les ramiers et les tourterelles , dont il fait sa nourriture habituelle. XLV. AUTOUR HUPPE. FALCO ORNATUS. LEvarcrAnT, Os. pl. enl. 26. Aigle moyen de la Guiane. Mavpuxr; Encycl. méth. CARACT. PHYS. D’un tiers plus grand que lAutour commun. Bec bleuâtre. Huppe blanche et noire , formée par de longues plumes occipitales inclinées sur le cou ; plumes de la tête noires, blanches à leur base ; cou dun blanc-roussâtre en devant, d’un roux-foncé en arrière , avec une ligne noire descendant de la bouche sur ses côtés. Corps en dessus d’un brun-sombre , nué d’une teinte noi- râtre , ayant sa pare antérieure garnie de plumes d’un blanc-roussâtre , à larges taches noires ; petites couvertures du poignet de aile bordées de blanc ; pennes caudales brunes , à bandes noires ; plumes tbiales à raies transversales noires et blanches , plus fines sur le tarse qui est aussi emplumé. Doigts jaunâtres ; ongles d’un noir de corne. CARACT. HAB. Cet oiseau de Cayenne , à cause de ses ailes courtes , de sa grande queue etde ses longues jambes est, suivant Levaillant , un véritable Autour , et non un Aigle comme la prétendu Mauduyt. Ce dernier a décrit La 78 TRAITÉ COMPLET trois oiseaux différens , sous le nom d’Aiïgles grand , moyen et petit de la Guiane. J’ai placé le premier parmi les Aigles huppés , sous le nom d’Aiïgle destructeur; le second est l'Autour que je viens de décrire; et le troisième doit être reporté parmi les Autours et les Éperviers, à cause de ses tarses nus, longs et gréles , et de ses ailes courtes. Quoique les mœurs de Autour huppé ne soient pas con- nues , il est facile de juger à son bec-et à ses grandes serres qu’il détruit beaucoup de gibier. XLVI. AUTOUR DE LA GUIANE. FALCO GUIANENSIS,. Petit Aigle de la Guiane. MauDuxT, Enc. mélh. CARACT. PHYS. Long de vingt-deux pouces. Plumes occi- pitales inclinées et prolongées en huppe ; l’une d’elles plus longue , ayant une tache noire vers son bout. Plumage entièrement blanc ; pennes des ailes ne s'étendant pas tout-à-fait aux deux tiers des caudales ; les unes et les autres à bandes noires et grises disposées en échiquier sur les côtés de la tige , c’est -à- dire que les bandes noires sont opposées aux grises alternativement. Tarses nus, très-longs, et jaunes , ainsi que les doigts. CARACT. HAB. Mauduyt a rangé cet Oiseau de la uiane au nombre des Aigles, mais en paroissant douter G bre des Aigles, P t doute s’il méioit pas plutôt un Épervier ou un Autour, Le cm, Desmeuriers , qui a vécu quelques années à Cayenne Ca, D :q quelq C 5 et qui a voyagé à diverses époques dans l’intérieur de la Guiane , m’a parlé d’un Autour presque blanc, et c’est tt mi tatin in nt à ne OS GS none ire “2 ACRE— 15 RE DAOR IN ITU © L O Gi 79 d’après le témoignage de ce naturaliste digne de foi, que Jai décrit parmi les Auiours le peüt Aigle de la Guiane indiqué par Mauduyt. XLVII. AUTOUR À GORGE NUE. FALCO NUDICOLLIS. Petit Vautour d'Amérique ,; de quelques - Auteurs. CARACT. PHYS. Taille de la Buse commune. Bec noir, foible , édenté et un peu arqué des sa base. Gorge à peau nue , d’un brun-rougeûtre. Plumage noir, excepté les plumes anales et tibiales qui sont blan- ches. Tarses bruns et en partie nus ; ongles noirs et peu crochus. CARACT. HAB. Cet oiseau se trouve assez communément dans la Guiane : le C*®, Maugé Pa aussi vu dans Pile de la Trinité, où il est assez familier , parce que les habitans empéchent qu’on le tue , à cause qu’il se nourrit de cha- rognes, et qu’il dévore les immondices placés près des maisons. Comme cet oiseau a les mœurs des Vautours , il seroit peut-être convenable de le reporter dans ce genre après l'Urubu. Le C®. Lacépède a nommé Autour Âmé- ricain (_4stur americanus) Vincividu placé dans les galeries du Muséum de Paris. XLVII. EPERVIER COMMUN. FALOO NISUS. Brisson , Orn'fh. Linxé , Syst. nat. Bürron , pl. enl. 412 , 467. Emouchet vulgaire, CARACT. pays. Long d’un pied. Iris jaune. Bec bleuâtre, noirâtre dans sa moitié vers le bout ; cire verte. 60 TRAITÉ COMPLET Plumes de derrière la tête , du cou et du dessus du corps brunes , mélées de roussäire ; plumes occipitales tachées de blanc ; plumes gutturales et du devant du cou blanches , à taches et à raies alongées brunes ; plumes humérales blanches avec une bande brune en dedans , brunes en dehors ; les abdominales ondulées de gris ; pennes des ailes. à bandes brunes dessous , et les caudales marquées de bandes noirâtres. T'arses et doigts longs , grêles et jaunes ; ongles noirâtres. Femelle plus longue de trois pouces , ayant le bec bleuâtre à crochet noirâtre. Les jeunes ont sur le ventre des raies longitu- dinales rousses, qui deviennent transversales après la première mue , et qui brunissent à mesure que Poiseau vieillit, CARACT. HAB. T’Épervier paroît être répandu dans les diverses parties de l'Europe , et même en Asie et en Afri- que ; et si l’on en voit dans le même pays en tout tems, il est constant, d’après les remarques insérées par Belon dans son Æistoire des Oiseaux, quon certain nombre fait aussi des transmigrations régulières à des époques fixes. T’Épervier est plein de die et de feu : ilest très-docile, et peut être dressé pour la chasse de la perdrix et des cailles. Dans létat sauvage il fait une guerre opiniätre aux pelis oiseaux, et il rôde souvent autour des colombiers pour saisir les pigeons écartés de leur troupe. Le nid des Éperviers est creux, composé de brins de bois et de DORNITHOLOGEIF. Br plumes ; et la femelle y pond ordinairement quatre ou cinq œufs blanchäires , tachés d’un jaune-rougeatre vers leurs deux bouis. » Variiris. 4. ÉPERVIER TACHETÉ. ACCIPITER MACULATUS. . Brisson, Ornith. CarAcT. PHYs. Taches blanches, rares dessus le corps. très-nombreuses dessous. B. ÉPERVIER BLANC. ACCIPITER LACTEUS. F. Nisus lacteus. LATHAM , Index orn. | Nota. Cette variété a été tuée en Angleterre , et elle est dans le cabinet de Davies. C. ÉPERVIER DECAYENNE. ACCIPITER CAYENNENSIS. Maupuxr, Encycl. méth. Nota. Voici ce que Mauduyt a écrit sur cette variété. « Je conserve, dit-il, deux Éperviers de Cayenne si sem- blables au nôtre, que je ne doute pas qu’ils ne soient de la même espèce , très-légèrement variée dans son plumage par linfluence du climat. Ils sont de la même taille que le nôtre ; ils en ont tout le port et Pextérieur ; le fond de leurs couleurs est le même ; ils se ressemblent par la dis- proportion des taches, et ils ne différent que par des nuances et par l’espace occupé par les taches. Lun, qui paroît avoir été pris avant d’avoir mué, a tout le dessus du Corps d’un brun-clair , la queue cendrée et rayée en travers de quatre bandes brunes, la gorge et le devant du cou à taches rousses dans la direction des plumes sur un Tome IT, L 82 ALU RU VAUT TE MEVOTMUPELNE ZT fond blanchâtre , le dessous du corps à raies transversales rousses sur un fond blanc ; et le dessous de la queue est de cette dernière couleur avec quelques taches longitudinales rousses. 1/autre Épervier est d’un brun beaucoup plus foncé sur tout le dessus du corps, et la queue est de la même couleur en dessus , traversée par des bande$ d’un brun-noirâtre ; la gorge et le devant du cou sont mou- chetés de lignes longitudinales brunes sur un fond blanc ; le ventre est de la même couleur ; rayé en travers par des bandes brunes, mais moins serrées et moins larges que dans notre Épervier , en sorte qu’on voit dayantage de blanc ; les jambes sont rayées transversalement de roussâtre sur un fond blanc, et le dessous de la queue est purement blanchätre. Ce second Épervier paroît avoir été tué après sa seconde mue , et avant d’avoir changé en brun ce qui lui reste encore de roussâtre : mais ce qui achève d’assi- miler ces Éperviers au nôtre, c’est qu’ils ont de même des taches blanchâtres au bas de 1e tête en arrière. » D. GRAND ÉPERVIER ACCIPITER CAYENNENSIS .DE CAYENNE. MAJOR. Maupuyr, Encycl. méth.p. 686, col. 2. Nota. Mauduyt continue ainsi: « Indépendamment de ces deux Éperviers , jen possède encore deux autres de Cayenne , qui, quoique plus grands de près d’un üers, me paroissent cependant se rapprocher de PÉpervier plus que de tout autre oïisean , par leur forme , leur extérieur eu général, et en particulier par leurs tarses et leurs doigis DÉAROMRNN ENT TT O L'IONGUTUE: 63 longs et grêles. T’ur a tout le dessus du corps d’un brun peu foncé avec quelque mélange de roussätre sur le bord des plumes , et le dessous du corps blanc varié de brun- roussâtre disposé par traits parallèles à la direction des plumes : l’autre a le dessus du corps d’un brun irès-foncé avec fort peu de roussätre au bord des plumes ; la gorge est blanche , et il y a à sa partie supérieure quelques traits bruns dans la direction des plumes, il y en a de .même sur les côtés du cou dont le fond est blanc ; le devant du cou , la poitrine, le ventre et le dessous de la queue sont blancs ; les côtés et les jambes sont de la même couleur , mais il ya quelques taches brunes oblongues sur les côtés, et les jambes sont rayées de brun en travers ; la queue dun brun-clair dans Pun , dans l’autre d’un brun-foncé , est rayée en travers daus tous deux , par une couleur plus forte que celle du fond ; le premier un peu plus grand , me paroit une jeune femelle; et le second , un male parfait, ou qui a subi plus de deux mues. Je suis porté à regarder ces deux derniers Éperviers , comme une espèce différente du nôtre, tandis que les deux autres cottés C n’en sont qu’une simple variété. Si cette conjecture est vraie , il s’ensuivra que Pespèce de notre Épervier est généra- lement répandue dans les deux continens. » XLIX. ÉPERVIER DES PIGEONS. FALCO COLUMBARIUS. Caresev, Hist. Car. I, pl. 3. Linné , Syst. nat. Epervier de la Caroline. Brisson, Orn. Es r CARACT.PHYS, Presqu’aussi gros que PÉpervier commun. Iris jaune. Bec blanchätre à bout noir, et à cire L 2 04, ER AUDE COMPLET jaune. Tete et dessus du corps bruns ; gorge, poi- trine, ventre , flancs et dessous de la queue blancs mélés de brun; plumes tibiales longues et blanches à taches rousses , et à stries longitudinales brunes ; ailes brunes , variées de roux du côté interne des pennes ; pennes Caudales brunes , à quatre raies blanches. Tarses et doigts jaunes, ongles noirûtres. CARACT. HAB. Latham , dans son 1rdex Ornitholo- gicus , annonce d'apres l’auteur du Fauna Americana , que cet oiseau de l'Amérique septentionale fait des trans- migrations régulières , et qu’en été il est très-commun vers la baie d'Hudson. Il se nourrit de petits oiseaux et de pigeons. Il a vingt-deux pouces et plus d'envergure , et il pèse six onces et demie. L. ÉPERVIER A GROS BEC. FALCO MAGNIROSTRIS. Burrox , pl. enl. 464. Lixxé, Syst. nat. CARAGT. PHYS. Un peu plus grand que PÉpervier commun. Bec noir, à cire jaune. Tête et derrière du cou bruns ; dessus du corps et ailes de la même cou- leur , mais méêlés de roussâtre ; gorge brune ; plumes pectorales brunes terminées par une bande rousse ; plumes ventrales , des flancs et tibiales blanches rayées en iravers de brun , avec un mé- lange de roux ; pennes caudales blanchäires à larges bandes noires. T'arses ei doigts) jaunes ; ongles bruns- noiräires. - CarAGT. HAB. Cet Oiseau habite à Cayenne « et dans l’intérieur de la Guiane. p* O0 R NT TH OL O0 CIE. 85 Nota. Ilest, suivant Mauduyt , d’une corpulence plus forte , plus ramassée ei plus fournie que notre Epervier ; ses pieds sont .moins longs, et son bec à proportion plus fort ; c’est certainement un Éper vier , mais qui semble se no ober du Faucon: il est bien difficile , au reste, de statuer quelque chose de fixe sur ces rapports qui varient aux yeux des observateurs , suivant le point de vue sous lequel on compare les objets, CI. ÉPERVIER PIE. FALCO MELANOLEUCUS. Faucon à collier. SONKERAT, Foy. Zool. ind. p. 12, tab. 2. aux Ind. 2, p. 182. GARACT. PHYS. Long de seize pouces. Tnis jaune ; orbites tachées de blanc. Corps svelte ; plumage noir ; petites et grandes couvertures des ailes blanches, ainsi que les plumes ventrales , abdominales , anales et sous -alaires. Tarses nus , minces, alongés , jau- nâtres ; ongles noirs. Femelle grise , à couvertures des ailes marquées de trois taches noires, avec les plumes abdomi- nales , des flancs , tibiales et anales blanches striées de roux. CARACT. HAB. Ce bel E envi, rapporté des Fons par Sonnerat ; fait partie de la collection du Muséum de Paris. Suivant ce voyResin > Cet oiseau se nourrit de rats et de lézards. T1 86 T'ERYABIITMÉER CG: OM 2 D EUT LIT. ÉPERVIER BRUN DE CEYLAN. FA4LCO BADIUS. Brown Hawk. Browx, Z/ust. GuEzin , Sys£. nat. p. 6.1.3. Larnam. Index orn. CARACT. PHys. Long de treize pouces. Iris jaune. Bec bleuûtre. Corps brun en dessus, blanc à lunules jaunâtres en dessous ; couvertures des ailes bordées de blanc ; pennes caudales à quatre lignes noirâtres. CARACT. HAB. Il habite à Ceylan, suivant Brown. LUI. ÉPERVIER BRUN D'AMERIQUE. FALCO FUSCUS. American brown Hawk. Larnam, Syn. Mrrrer, Just. t. 16. CARAGT. PHys. Taille et port de l’Épervier commun. Bec plombé-pâle , à cire cendrée. Dessus et côtés de la tête à raies longitudinales blanches. Corps strié de noir , cendré-brun en dessus , blanchâtre en dessous , avec les pennes caudales à quatre bandes obscures. Tarses et doigts jaunes , ongles noiratres. CARACT. HAB. Il habite en Amérique, suivant Miller. LIV. ÉPERVIER A VENTRE ROUX. FA4LCO RUFIVENTRIS. MaupuyT, Encycl. méth. p.687, colsas, | CARAOT. PHYs. Taille de PÉpervier commun. Bec noi- râtre et semblable à celui de PÉpervier à gros bec. Tête dun cendré-brun , derrière du cou d’un cendré moins foncé, gorge blanchätre à son milieu et rousse sur ses côtés. Plumage d’un brun très- foncé , à dessous du corps roux , avec les plumes _— DO: & N° I TH O L O GT PF 6 anales etle dessous des pennes caudales blanchätre Tarsés et doigts jaunes , ongles noirs. Femelle à plumage moims foncé en couleur. NI [e 0 CARACT, HAB. Cet oiseau se trouve à Cayenne. LV. EPERVIER ACCIPITRIN. FA4LCO ACCIPITRINUS Petit Épervier de Cayenne. MaupDuxr, Encycl. méth. p.687, col. 2. CaRAGT. PHys. Taille de Émérillon commun. Bec blan- châtre, à crochet noir. Plumage d’un brun-noirâtre ; joues , côtés supérieurs du cou et dessous du corps à bandes transversales brunes, sur un fond gris- blanc s’éclaircissant vers la queue ; pennes caudales brunes en dessus, blanchätres en dessous, et les intermédiaires à bandes noires en dessous. Pieds longs , grêles , d’un jaune-pâle ; ongles noirs. CARAGT. HAB. Cet oiseau est rare à Cayenne, suivant Mauduyt. LVL ÉPERVIER GABAR. FA4ICO GABAR. LEvaizLanT, Ois. d’Afr.pl. enl. 33. CARACT. PHYS. Taille de PÉpervier commun. [ris d’un jaune vif. Bec noir, à cire rouge. Tête, joues et dessous du corps d’un gris-brun plus foncé à Poc- cipui et sur le dos ; gorge et poitrine d’un gris- bleuâtre ; plumes uropygiales et anales blanches , plumes tibiales longues finement rayées de brun- clair sur un fond blanchâtre , ainsi que le reste du corps ; grandes pennes des ailes brunes en dessus, 88 TRAITÉ COMPLET à bandes transversales en dessous, les secondaires terminées de blanc ; pennes caudales à bout quarré, d’un’brun-clair, barrées de brun-foncé en dessus , barrées de blanc et de noirâtre en dessous. Tarses et doigts rouges ; ongles noirs. Femelle d’un tiers plus grosse , à cire et pieds d’un rouge moins vif. Jeunes à cire et pieds jaunes , à plumes pectorales et dorsales mélées de brun, de bleuâtre et de roux; avec tout le dessous du corps blanc, rayé de fauve, et sali de roussâtre. CarACT. HA8. L’Épervier Gabar a le corps plus gros et la queue plus courte que le nôtre. Levaillant ne l’a trouvé que dans l’intérieur des terres , près des rivières Swart-Kop et Sondag, dans le Camdeboo, et enfin presque généra- lement dans le pays situé entre les montagnes de Neige et le Bock-Veld ; mais il ne l’a jamais appercu dans les environs du Cap. Cet oiseau remplace en Afrique PÉpervier que nous trouvons en Europe ; et Kolbe a sans doute commis une erreur , en assurant que PÉpervier existe aussi au Cap. Levaillant n’a trouvé qu’une fois , en Septembre , sur un mimosa très-gros , un nid de Gabar fait avec des racines et des petits brins de bois, garni de plumes , et contenant trois jeunes oiseaux avec un œuf blanc infécondé. LVIL EPERVIER MINULLE. FALCO MINULLUS. LEvAILLANT , Ois. d'Afr. plend. 34. ! | CARACT. PHYS. Bien inférieur en taille à notre Emérillon. Iris d’un jaune-orangé. Bec noir , à cire jaune. DOMAINE MH OL O GNEIE 89 Plumes de dessus le corps brunes, tachées de blanc - dans les parties cachées ; plumes sutturales blanches à peties taches brunes sur leur milieu ; les pecio- rales semblables, mais à taches plus larges , imitant des larmes dont la pointe est en haut ; les abdomi- nales blanchâtres à taches plus ou moins rondes, celles des flancs et les tibiales rayées de brun-clair; grandes pennes des ailes brunes en dehors, rayées de blanc en dedans , les secondaires de même, mais à bandes blanches plus larges ; plumes sous- alaires rousses, à petites taches brunes ; pennes caudales brunes en dessus à bandes peu distinctes, blanchaires à taches brunes cordiformes en dessous. Tarses très - longs , jaunes ainsi que les doigts ; ongles noirs. Femelle plus grosse , à taches moins foncées. .CARACT. HAB. Levaillant a rencontré quelquefois ce petit oiseau de Proie , dont la taille est à-peu-près celle de notre Merle , depuis les rives du Gamtoos, jusque chez les Caffres: Le Minulle , suivant ce voyageur zélé, possède toute la hardiesse et lintrépidité des oiseaux de son geure ; il attaque généralement tous les pelits oiseaux et en fait sa proie; mais à défaut d'oiseaux. il vit de sau- terelles et de mantes. Îl ne souffre aucune Pie-grièche dans son canton; souvent même il ose poursuivre les Milans et les Buses ; mais les Corbeaux sont les ennemis après: lesquels il paroît le plus s’'acharner , sur-tout lorsqu’il a des œufs à défendre. Le mâle les poursuit avec une rapidité Tome IT. M 90 LR AUTTIÉNNIC ONMAPIDIE T extrême , et en criant à-peu-près comme notre Crecerelle cri-cri-cri—pri-pri-pri Le male et la femelle vivent pres- que toujours ensemble , font la chasse en commun, et construisent sur les arbres , avec des branches entrelacées , un nid garni en dehors de feuilles sèches et de mousses, et en dedans de laine et äe plumes ; la ponte est de cinq œufs, tachés de brun vers les bouts. LVIIL ÉPERVIER A LONGUE F47CO MACROURUS. QUEUE. Accipiter macrourus. S. G. GmEziw, nov. comm. Petrop. XV, tab. 8. 9. LérécuiK, Ller. stb. ‘ CARAGT. PHvs. Taille du Lanier, puisqu'il a plus d’un pied sepi pouces de long. Bec noirâtre, vert à sa base; cire jaune. Corps cendré en dessus, blanc en dessous; pennes intérieures des ailes cendrées à bout blanc; pennes caudales longues d’environ neuf pouces. CARACT. HAB. Cet oiseau a été trouvé en Russie par S. G. Gmélin et par Lépéchin. LIX. ÉPERVIER TACHIRO. FALCO TACHIRO. LevarzranrT, Ois. d’Afr. pl. enl. 24. F CARAGT. FHYS. Un peu inférieur à Autour commun. Iris couleur de topase. Bec bleuâtre. Tête et cou variés de blanc , de roux, et tachés d’un brun-noi- râtre ; gorge blanchâtre , mélée de roussâtre ; dos et couvertures des ailes d’un brun-sombre; des-: sous du corps blanc nuancé de roussatre , à taches brunes rondes ou semi-circulaires , les taches tibiales D? O RIN TT H O LOG PF OT. cordiformes ; pennes des ailes terminées de blanc, et dépassant le milieu de la queue qui est pres- qu’aussi longue que le corps; pennes caudales blanches à larges bandes noirâtres en dessous, brunes à bandes plus foncées en dessus, tarses raCOurcis , jaunes ainsi que les doigts; ongles noirs. Femelle plus grosse, à plumage nuancé de rous- sâtre, à blanc plus sali, et à taches moins tran- chées sur le fond. Jeunes entièrement couverts d’un duvet rous- satre. CARACT. HAB. C’est dans les forêts majestueuses de la partie la plus reculée du pays d’Auteniquoi, et dans les bois énormes qui bordent le Queurboom, que Levaillant a rencontré cet oiseau de rapine , trés-voisin des Éperviers ; malgré son tarse plus court et ses ailes plus longues. Il est un vrai fléau pour tous les petits oiseaux de son domaine, et fait la guerre à tout indistinctement , puisqu'il paroît se nourrir aussi de mantes et de sauterelles, comme l'espèce précédente. Son cri aigre, discordant et fréquemment ré- pété, peut être exprimé par les syllabes cr-cri—cri-cri- cri—cri-cri. Son nid, revêtu de plumes en dedans et de mousse en dehors, est construit avec des branchages sur la cime des grands arbres , et contient trois œufs blancs marqués de quelques taches roussätres. 92 TR À TTÉ COMPLET D. — Faucons proprement dits. LX. FAUCON COMMUN. FALCO COMMUNIS. Burron , Æst. des Ots. pl. enl. 430. CARACT. PHYS. Long de dix-huit pouces , taille d’une Poule. Bec bleuâtre, ayant une dent à chaque côté de la mandibule supérieure ; avec la cire variant du vert au jauné. T'ête et dessus du cou d’un brun noirâtre ; une grande tache brune sur chaque joue ; premières plumes frontales blanchâtres, étroites ; raie brune en forme de moustache partant de la bouche et descendant le long de la gorge. Dessus du corps d’un brun-noiratre, à plumes scapulaires et humérales d’un gris-brun:, barrées à leur bout de brun-noirâtre ; devant du cou et tout le dessous du corps blancs, avec quelques traits bruns., écar- tés, longitudinaux, excepté sur Pabdomen et les plumes tibiales où ils sont en travers : toutes les pennes d’un brun-noir , celles de la queue à raies transversales plus foncées. Tarses et doigts verts ou jaunes , à ongles noirâtres. Nota. Tel est le plumage d’un Faucon de trois ans : la grande tache des joues est toujours seule persistante. Jeune d’un an, brun mélé de roussâtre dessus - le corps , blanc-sale à taches nombreuses en dessous: c’est alors le Faucon sors. ( F, Hornotnus.) Voyez BUrFON , pl, enl. 4704 D? ORAN T H oO GE 93 Jeune de deux ans, à plumage plus foncé en dessus, plus blanc à iaches moins nombreuses er dessous. Foyes BUrFON ; pl end. 421, 7 Le vieux a le cou tordu , comme rentré entre les deux omoplates , de manière qu’il paroït porter une bosse. Cest le Faucon Hagard: (F. Gibbosus, } EARACT. HAB. Le Faucon de parmi a tacle de VPEurope : c’esi peut-être, suivant Buffon, Poiseau dont le courage est le plus franc, le plus grand relativement à ses forces ; il fond sans détour et perpendiculairement sur $a proie, au lieu que les autres Rapaces arrivent ordinairement de côté ; son apparition est toujours inopinée ; tout-à-coup il tombe à-plomb sur l'oiseau victime, le tue, le mange sur le lieu s’il est gros, ou l’emporte dans ses serres en se rele- vant, sil n’est pas trop lourd. On le voit fréquemment atta- quer le Milan ;le frapper avec dédain , et le chasser comme un lâche , sans le metire à mort. On est parvenu à dresser le Faucon à la chasse du gibier , par le moyen de l’art de la Fauconnerie, dont jai donné la description abrégée dans le premier Volume (page 333.) Le Faucon mâle esi nommé T'iercelet, parce qu’il est d’un tiers plus petit que sa femelle ; il peut éire employé à la chasse des perdrix, des pies, “ geais, des merles et autres oiseaux de menue taille ; mais on dresse la femelle au vol du lièvre , du milan, de la grue, etc. ceux à pieds verts sont préférés pour être dressés ; on appelie Faucons-bec-jaune, ceux à pieds jaunes | et l’on dédaigne d’en prendre soin et de les instruire. Les Faucons se plaisent 94 TR A TRE, GO) Mie LÉ T au milieu des rochers éscarpés et sauvages, et ne s’en éloignent qu’en hiver, pour chasser dans la plaine quand la rigueur de la saison et le besoin les y forcent; on en voit alors quelquefois aux environs de Paris. Leur nid est cons- iruit dans des crevasses de rochers exposées au midi : la ponte est souvent de quatre œufs blancs à taches brunes, et a lieu vers la fin de l’hiver ; mais ce qui paroïtra sans doute surprenant , C’est qu'après trois mois au plus les petits sont déjà adultes, él aussi gros que leurs père et mère; tant les progrès de lincubation et de leur accroissement sont rapides. Varréré, À. FAUCON À TÊTE FALCO LEUCOCEPHALUS. BLANCHE. Friscu, Tab. 75. CARACT. PHYs. Tête, cou et poitrine blancs, à petites taches brunes. B. FAUCON BLANC. FALCO ALBUS. Friscx, Tab. 80. Kzeix , 4v. Ov. tab. 5, fie. 8. CaraACT. PHys. Corps tout blanc , à taches jaunâtres peu distinctes. . C. FAUCON NOIR. FALCO NIGER. Faucon passager. Burrow, F. Columbarius. Ray , Sr. pl. enl. 460. F. Fuscus. Friscx , Tab. 83, CARACT. PHYS. Peau orbitaire nue, plombée. Bec de couleur plombée sombre , nuée de rougeätre-pâle. Dessus de la tête, du cou et dos d’un brun-noirâtre ; plumes uropygiales de la méme couleur , mais D'ORNITEHOLOGTE 9ù bordées de roussätre ; moustache noire comme au Faucon commun ; devant du cou et dessous du corps d’un brun-rougeûtre , avec une tache noire au bout de chaque plume; pennes des ailes et de la queue d’un brun-noirätre, marquées en dessous de raies transversales d’un brun plus clair. T'arses et doigts de couleur de plomb foncée ; ongles noirs. D. FAUCON TACHETÉ. FALCO MACULATUS. Brisson, Orn. F. nœvius. GMELIN, Syst. nat. Spotied Falcon. Enwarps, tab. 5? CARACT. PHYS. Ailes tachetées, E. FAUCON BRUN. FALCO FUSCUS. Brisson, Orn. var. G. Vultur Pygareus. Friscx, éab. 76. CARACT. PHYS. Corps brun , à taches plus sombres en dessus , blanc à taches brunes en dessous, poitrine à taches en forme de lance. F, FAUCON ROUGEATRE. F4LCO RUBENS. Brisson, Ornith. var. H. CarAcrT. PHys. Différent: du Faucon commun par des . taches noires et rouges, et non blanches. G. FAUCON ROUGE DES FA41C0 RUBER INDICUS. INDES. © ALDROVANDE, Æist. nat. av. ; Brissox , Orn. var. I. Wairrucusy , Orn. p.47, £. 9. CARACT. PHys. Cendré-brun en dessus, d’un fauve- rougeätre en dessous ,, avec la queue marquée de 96 TR À BTE) € O0 MYPAL'E bandes en demi- cercle , alternativement brunes et cendrées. INofa. Aldrovande est le seul auteur qui paroisse avoir vu cette variété du Faucon ; et il Pa décrie d’après plusieurs individus qui avoient été envoyés des Indes Orientales au grand duc Ferdinand. H, FAUCON D'ITALIE. FALCO ITALICUS. - Brissox , Ornith. var. K. CARACT. PHys. Téte et cou d’un rouge fauve , à lignes ferrugineuses ; poitrine brune , à points ferru- giueux ; bout des pennes alaires à taches blanches, I. FAUCON SACRE. FALCO SACER. Brisson, Ornith, GÉRINI, Orn. 1, éab. 8. Burrow, Hist. des Ois.T, pag. 246, tab. 14. CARACT. PHYS. Long de deux pieds. Bec et cire bleus. Dos, couvertures des ailes et poitrine variés de taches brunes ; queue variée de taches en croissant, Pieds bleus. CARACT. HAB. Quoique Buffon ait rapporté le Sacre au Lanier seulement à cause dé ses pieds bleus , je le regarde , avec Brisson , comme une variété du Faucon commun. Les auteurs ont écrit, d’après Belon ; que cet oiseau a des tarses courts , .qu'il est courageux, et qu il émigre à des époques régulières ; quelques Fau- conniers ont pensé qu'on Pluanon dans les îles de Rhodes , de Chypre, eic. au moment de son passage de D'SOYRINIIOTUH 6 O GIE: 97 la Russie vers les pays méridionaux; et qu’on peut égale- ment le dresser au vol du milan, des faisans, des outardes et du menu gibier. Il paroît que Gérini Pa observé quel- quefois dans Pile de Sardaigne. K. SACRE AMÉRICAIN. SACER AMERICANUS. American Sacre. Arct. Phil. trans. 62 » P+ 383, 429. _zool. 2 , n°. 96. Fauna Amer . p. 9. Speckled Partridge Hawk , idem. Carac. PHys. T'aille d’un gros Corbeau. Cire bleue. Tête, poitrine et abdomen blancs, à taches longitudinales brunes; corps brun à bandes päles, ainsi que les pennes alaires et caudales. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans l'Amérique sep- tentrionale , sur-tout aux environs de la baie d'Hudson ; il se nourrit de gelinotes, de perdrix et de cailles. Est-ce seulement une variété du Sacre précédent ? Nota. Le Sacre Égyptien de Belon est notre Vautour blanc. LXI. FAUCON PÉILERIN. FALCO PEREGRINUS. Brisson, Ornith. Peregrine Falcon, Brit. zoo. T, Burxor , pl. enl. 430. tab. 8. F. noir. Brisson , Ornith. Idem. Lewvin, Brit. birds. I, Burron, pl. enl. 469 ? tab. 12. CARACT. PHYS. Cire jaune. Corps strié de noirâtre en travers, bleuätre en dessus, blanchâtre en dessous; pennes caudales fasciées , et blanchâtres à leur bout. Pieds et doigts jaunes, Tome II. N 98 Œ'R A GTTE MCIONMIPAINE T CARACT. HAB. On trouve quelquefois cet oiseau en Angleterre. Vanrérés. {. FAUCON DE TARTARIE. F4LCO TARTARICUS. Bezon, Hist. des Ois. p. 116. Brisson, Orn. I, pag. 345, -var. B. CaraAcT. PHYS. Différent du Faucon Pélerin par ses ailes rousses en dessus , et par ses doigts plus alongés. CARACT. HAB. On l’a trouvé en Tartarie, suivant Belon. B. FAUCON TACHETÉ. FALCO MACULATUS. æ- Brisson, Orruth. Spotted Falcon. Epwanps , /ab. 5? CARACT. PHYS. Brun; blanc tacheté de brun en dessous ; couvertures des ailes tachetées de blanc ; arc maxil- laire ou moustache comme au Faucon Pélerin dont il est sans doute une variété. €. FAUCON DE BARBARIE. FALCO BARBARUS. Brissox , Ornith. I ,p. 343, Linxé, Syst. nat. var. A. F. Tunetanus, RAY , Syn. F. Tunicien. BELon , Hist. ay. des Ofs. p. 117. CARACT. PHYS. Un peu plus petit que le Faucon commun. Bec noir , à cire jaune. Corps d’un cendré-bleuâtre pale en dessus , d’un blanc jaunâtre en dessous, la poitrine nuée de bleuâtre, les plumes abdomi- nales et tibiales variées de taches longitudinales noirätres; pennes des ailes noirâtres, bordées exté- LS DO URUN TT H OL ONG, 99 rieurement de blanc, les caudales bleuâtres bar= rées de sept bandes brunes. Tarses et doigts jaunes, ongles noirs. CARACT. HAB. On le trouve en Barbarie. Les oiseaux figurés dans POrnithologie de Gérini, aux planches 25, 26 et 27, se rapportenti-ils à cette variété que quelques auteurs regardent comme une espèce distincte ? LXII. FAUCON GERFAUT. FALCO GYRFALCO. CARACT. PHYS. Plus gros et plus fort que le Faucon. Bec presque édenté. Dessus du corps d’un brun-noi- râtre, avec quelques points et quelques rayures d’un brun-clair ; le dessous blanchâtre, tacheté de noirätre sur les plumes fémorales ei tibiales ; queue longue. Tarses très - courts, variant du jaune au bleu. CARACT. HAB. Cetoiseau vit dans les pays septentrionaux de Pancien continent; c’est le plus gros, le plus fort et le plus estimé des oiseaux de Proie employés dans la faucon- nerie. Aussi courageux, aussi agile que le Faucon, il est plus difficile à dompter et à gouverner ; aussi la manière em- ployée pour le dresser à la chasse est-elle différente, à plu- sieurs égards, de celle que nous avons indiquée dans le premier Volume, aux pages 334 et suivantes : la femelle sert pour le vol de la cigogne, de la grue, du héron; et le mâle a un emploi qui n’exige pas autant de force; cet oiseau Varie à l’infini par le plus ou moins de blanc qui se mêle à son plumage ; il y en a même de presque blancs ; Ne TO LR PAUUT ME HIC NO MP ENENT mais, parmi ces variétés, les Fauconniers en ont reconnu trois qui se conservent toujours les mêmes par la généra- tion, et que les Ornithologistes ont regardées, à cause de cela, comme des espèces distinctes. Vanrérés. 4. GERFAUT D'ISLANDE. FALCO ISLANDICUS. Burron, pl. enl. 210. Maupuyr , Encycl. mélh. * CARACT. PHYS. Taille de PAutour ; longueur d’un pied dix pouces. Bec gris-bleuâtre, à bout noir, et à cire bleuâtre ; iris jaune. Plumage varié de brun sur un fond blanc-roussâtre, plus clair en dessous ; taches brunes longitudinales sur la tête et sur toute la partie antérieure du corps, et transver- sales sur linférieure ; ailes ayant près de quatre pieds d’envergure, et dépassant les trois quarts de la queue lorsqu’elles sont repliées. Pieds jaunes, ongles noirs. PB. GERFAUT DE NORWÉGE. F4LCO NORVEGIOUS. Burron, pl. enl. 462. Mauwupuyr, Encycl. méth. GARACT. PHYS. Plus brun que la variété précédente ; pas de taches transversales, excepté sur la queue où le . brun est coupé entravers par des bandes d’un blanc- roussätre. Pieds bleuâtres, ongles noirs. Nota. Cette variété , indiquée d’abord par Buffon, est la plus estimée à cause de sa docilité, de son adresse et de SON courage. bp? ORNITH.O L'O GIE. iQï C. GERFAUT BLANC. FALCO CANDICANS. Gurrix. Brissox, {om.1.p. 370. F. Islandus. Or. FABRICIUS, Gerfaut. Burror, pl. enl. 446. Faun. Groenland. CARACT. PHyYS. D’un très-beau blanc, varié en dessus de taches d’un brun-noir, ainsi que sur les plumes fé- morales et tibiales. Pieds d’un cendré bleuitre, ongles plombes. Les jeunes ont des taches en cœur plus larges, et toutes les pennes caudales barrées ; mais avec Pâge, les taches deviennent plus petites : la queue est blanche , et les pennes intermédiaires peu barrées. Nofa. Cette variété habite dans le Nord, et même dans le Groenland, suivant Othon Fabricius. LXIIT. FAUCON LANIER. FALCO LANARIUS. ALBIN , Av. 2: dab. 7. LiNxé, Fauna suecica, n°. 62. Lanner. < Brit. 2001. I, tab. 23. Lewis, Br. birds. I, tab. Le CARACT. PHYS. Un peu plus petit que la Buse commune. Bec bleu , à cire jaune. Bande blanche ceignant le front au dessus des yeux; poitrine jaunâtre , à taches brunes; dessous du corps à taches longitu- dinales noires ; pennes primaires des ailes de cou- leur obscure, à taches ovales ferrugineuses sur toutes leurs barbes; pennes caudales de couleur obscure, mais à taches ovales ferrugineuses sur leurs barbes intérieures. Pieds bleus et courts. Femelle à taches des pennes plus blanchätres.. Ds 102 TRAITÉE COM PE Tr CARACT. HAB. On le trouve en Europe, sur-tout vers les déserts de POural, de Baraba, et dans toute la Tariarie, mais rarement en Angleterre , et même en France où il étoit très-commun anciennement selon Belon. Cet oiseau émigre à des époques déterminées. Variéré. À. LANIER BLANCHATRE. ZANARIUS ALBICANS. Brissox , Ornith. CARACT. PHYS. Cire jaune. Corps brunâtre en dessus , blanchâtre en dessous ; pennes des ailes et de la queue noirâtres. Pieds jaunes. GARACT. HAB. On le trouve quelquefois en Europe avec le précédent. IL varie encore par les pennes latérales de la queue tachetées de blanc. Est-ce une différence d'âge ou de sexe du Lanier , plutôt qu’une variété ? LXIV. FAUCON GENTIL. FALCO GENTILIS. Brisson. Ornith. Linxé, Faun. Suec. — Syst. nat. CARAGT. PHYS. Taille de PAutour , ou même plus gros, Iris jaune. Bec plombé , à cire bleuâtre. Tête un peu ferrugineuse , à taches oblongues noires ; corps cendré , à taches brunes ; pennes caudales à quatre bandes noirâtres, et pointillées de blanc. Pieds jaunes ; ongles noirs. Jeunes à cire jaune-verdätre. CARACT. HAB. Cet oiseau habite sur les montagnes en Europe , rarement en Angleterre. On le trouve même dans l'Amérique septentrionale , suivant Latham: il se € D'ORNITHOLOGIE. 103 nourrit de perdrix. Le Faucon de montagne de Ray et de Willughby, est-il de cette espèce ? Les Fauconniers nomment Faucons Gentils tous les Faucons communs bien dressés; mais ils ne faut pas les confondre avec celui-ci. LXV. FAUCON INCERTAIN. FALCO INCERTUS. LarTnam. F. dubius. SPARRMAN, Mus. Carls. Jasc. 2, tab. 26. CARACT. PHYS. Taille du Faucon commun. Bec noir, à cire jaune. [ris jaune. Tête, dessus du cou et couvertures des ailes d’un cendré-brun , le bout des plumes bordé de ferrugineux ; plumes de la gorge , du devant du cou et de la poitrine ferru- gineuses , à tiges noires. Queue cendrée , marquée vers sa base de ‘trois bandes brunes , et à bout noirâtre. Pieds safranés. CARACT. HAB. On le trouve rarement en Suède. LXVI. FAUCON A COLLIER BLANC. FALCO RUSTICOLUS. Arct. 20ol. 2 , p.22. G. Or.FaABricius , Fauna Groenl. Il 3 : So Halcen Lee , $yn. of birds, Linné , Sysé. nat. CARAGT. PHyYS. Taille d’une Poule. Bec plombé à bout noir , et à cire jaunâtre. Paupières jaunes; plumes de la tête blanches, à tige noirâtre; les temporales plus blanches ; les frontales et les sourcihières soyeuses, lâches et noires; les collaires supérieures, comme celles de la tête ; les inférieures blanches, ainsi que les gulaires ei les pectorales; plumes du 104 AR VANIMTE MCNONME PILE NT dessus du corps et des ailes ondulées de cendré et de blanc; plumes sous-alaires et bout des pennes alaires de couleur blanche; plumes abdominales blanches, avec quelques taches cordiformes brunes; pennes Caudales barrées alternativement de douze à treize bandes blanches et brunes. Pieds jaunätres, ongles noirs. CARACT. HAB. On le rencontre en Suëéde, en Sibérie, et très - rarement dans les lieux écartés et sauvages du Groenland. Nota. On a aussi donné anciennement aux Sous-Buses le nom de Faucon-à-collier. LXVII FAUCON DE LA BAIE D'HUDSON. FA4LCO OBSOLETUS. Plain Falcon. 4rct. zool. 2, n°. 104. GuELIN , Syst. nul. CARACT. PHYS. Long de deux pieds. Nuque blanchûtre , plumage brun ; dessous des pennes alaires et bord intérieur des caudales tachés de blanc, excepté les deux intermédiaires de la queue, qui sont immaculées. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Il existe à la baie d'Hudson. LXVIHT. FAUCON DE LA NOUVELLE FA4LCO NOT Æ ZELANDIÆ. ZELANDE. GMELIN, Syst. nat. New-Zeland Falcon. LArHAam, $yn. of birds. vol. 1. p. 57. tab. 4. Femelle. CARACT. rHYS. Long de dix-huit pouces. Bec bleu, redressé |, crochu seulement à son bout, avec la cire jaune. Orbites nues; iris bleuâtre. Corps DAROMR NUL UTUEVO NT ONGATE. 10 d’un brun-ferrugineux , strié de roux en dessous ; plumes fémorales et tibiales ferrugineuses ; pennes caudales d’un gris-sale , à bandes ou plutôt à taches effacées. Pieds jaunes. Femelle longue de vingt-trois pouces , à orbites jaunes, à plumes collaires etabdominales marquées . de lignes blanchâtres , et à pennes caudales ayant des bandes également blanchâtres. Les jeunes ont plus ou moins de blanc, avec la queue quelquefois non-barrée. CARACT. HAB. Cet Oiseau existe à la nouvelle Zélande. LXIX. FAUCON BIGARRE. FALCO VERSICOLOR. eo IN TUE 26 GuÉLIN, Syst. nar. Spotted Falcon. Fee va é. , Brit. birds. I, tab. 13. CARACT. PHyYs. Taille de la Buse. Bec noir , à cire jaune. Dessus du corps varié de blanc et de brun-rous- sâtre ; plumes pectorales tachées de ferrugineux , les anales blanchâtres ; pennes des ailes et de la queue brunes , à barres plus foncées. CARACT. HAB. On le rencontre en Angleterre. LXX. FAUCON DE L'ILE ST-JEAN. FALCO SANCTI-JOANNIS. Arct. zool. 2 , tab. 9. GuELIN , Syst. nat. St. John's Falcon. Laraam, Syn. of birds. CARACT. PHYS. Long d’un pied neuf pouces. Bec corné, à cire jaune. Tête et cou ferrugineux. Plumage brun, à plumes du dessus du corps bordées de Tome "IL. (@) 106 CAR ANTIOT IE CHOPMNPAENE UT - blanchâtre , celles du dessous à taches blanches et jaunâires éparses ; pennes Caudales jaunâtres , à bandes noires et à bout blanc. Pieds emplumés , jaunâires, à doigts courts. CARACT. HAB. Il existe dans l’ile St-Jean du golfe Saint- Laurent, dans l'ile de Terre-Neuve et à la baie d'Hudson. LXXI. FAUCON DE TERRE- FAICO NOV Æ TERRÆ. NEUVE. GuELIN , Syst. nat. Arct, zool. 2, n°. 95. New soundland Falcon. LATHAN, Synops. CaraAcT. PHys. Long de vingt pouces. Cire jaune. Occiput et dessous du corps ferrugineux , le dessus brun ; abdomen nébuleux, c’est-à-dire d’un gris-sombre ; pennes caudales brunes , à quatre bandes plus foncées. Pieds à demi-emplumés , jaunes. CARACT. HAB. On le trouve dans Pile de Terre-Neuve. Nest-ce pas une simple variété d’âge ou de sèxe du pré- cédent ? LXXII FAUCON PATU. . FAICO PENNATUS. Brisson, Orn. suppl. pl. 1. CaRACT. PHYS. Taille du Gerfaut. Long d’un pied sept pouces et plus. Bec noirâtre , à cire et paupières jaunes. Tête , haut du cou et tout le dessous du corps, à plumes d’un fauve-grisâtre plus brun sur le ventre , ayant une ligne noirâtre étroite sur leur tige à Pocciput, à‘la partie supérieure du cou et à l'abdomen : trait noir partant de la bouche D'OR NUIT LH D L O GITE. 107 et s’étendant sur les sourcils ; dessus du corps d’un brun-noirâire, nuancé de violet, et varié dans diverses parties d’un gris sale ; queue d’un brun- noirâtre en dessus, d’un cendré-clair en dessous. Jambes et tarses couverts jusqu'aux doigts de plumes fauves, à tiges plus foncées ; doigts jaunes, écailleux ; ongles noirâtres. CARAGT. HAB. Cet oiseau, décrit d’après nature par Brissôn, se trouvoit dans le cabinet de Mr. Bandeville : il ne paroït pas être une variété des Faucons commun et Pélerin. LXXIHI. FAUCON LAGOPÈDE. FALCO LAGOPUS. Brit. zool. app. tab. x. Larmaw, Index orn. Rough-legged Falcon. 4 LEwIN, Br. Btrds.T, F. Norvegicus, LEEMS , ab. 14. . ZLapp.p. 236 ? CARACT. PHYS. Long de deux pieds deux pouces. Cire jaune. Plumage varié de blanchôtre et de brun; pennes caudales brunes , avec leur base, ue milieu et leur bout de couleur blanche. Pieds emplumés jaunes. te | CARACT. HAB. IL habite dans le Nord de PEnropes et s’y nourrit de petits oiseaux ; on le voit rarement en Angleterre. _LXXIV. FAUCON DU GROENLAND. ÆFA4LCO GROENLANDICUS. Grey Falcon. CranTz, frav. I,78. F. Fuscus. Or. Fazriorus, Greeland Falcon. Arcé, 2001. 2; Faun. Groenl. P-220. E. CARACT. PHyS, Base du bec rougeâtre ; cire plombée. Dessus de la tête brunâtre ; à taches oblongues s O z 108 PR ANTONNE MCIONMNPANME irrégulières , blanches ; front blanchätre ; joues noirâtres; nuque et gorge blanches. Bas antérieur du cou , poitrine et abdomen d’un blanc-jaunâtre sale , à taches longitudinales brunes ; dos brunâtre lavé de bleu ; bout des pennes alaires de couleur pâle ; taches rares , arondies comme des grains de gréle , sur-tout vers les plumes anales ; plumes sous-alaires variées de noir et de blanc , ainsi que les barbes intérieures des pennes alaires ; queue brunâtre à bandes pâles peu distinctes en dessus, blanchâtre en dessous. Pieds plombés. CARACT. HA8. Il habite dans Amérique septentrionale, et il fait la chasse aux gélinotes et à d’autres petits oiseaux. Quoiqu’il némigre pas , il se retire cependant dans Pin- térieur des terres aux approches de Pété , et reparoit en automne sur les côtes de la mer avec ses petits. Il niche de même que l’Aiïgle Pygargue ; la femelle pond trois ou cinq œufs tachetés. D’après cette description , tirée en partie du f'auna Groenlandica , cet oiseau paroït être une espèce irès - distincte du Faucon : Lagopède ; il est même soupconné , par Othon Fabricius , comme le jeune âge du Faucon à collier blanc : ainsi je‘ne sais pas 19. pourquoi il a été placé par Latham , dans son /zdex, comme simple variété du Kaucon Eagopède ; 20. par quel motif Gmélin a mis dans sa sous-division des Aigles, le Faucon Lagopède. HOUR NI TH O L O/GUI FE. 109 LXXV. FAUCON BRUN-BAI. FA4ICO SPADICEUS. Chocolate Falcon. Arct. zoo! 2, Forster, Trans. Phil. tom. 62. tab. 9 , fig. 2 CARAGT. PHYs. Long d’un pied dix pouces. Bec noirâtre, à cire jaune. Corps brun-bai, avec les côtés de Pabdomen blancs ; grandes couvertures des ailes blanches ainsi que la base des cinq pennes caudales extérieures. Jambes et tarses emplumés jusqu'aux doigts et jaunätres. CARACT. HAB. Cet oiseau se trouve vers la baie ludo et dans l’ile de Terre-Neuve, ets’ y nourrit principalement de canards. Variéré. Le dessous du corps est quelquefois en entier d’un brun-bai. Est-ce simplement un caractère distinctif du sexe ou de l’âge ? Nota. La variété à croupion blanc , indiquée par Gmélin d’après Latham, paroït appartenir au Gerfaut blanc, suivant le témoignage de ce dernier auteur. LXXVI. FAUCON ÉTOILE. FALCO STELLARIS. Brisson, Ornith. F. Slellaris. SCHWENKFELD , 4. Sel. F. Cyanopus. KLEIN, 4v. Ov. tab. 6, Jig. 5% CaRACT. PHYS. Taille et forme du Faucon Pélerin, mais à ailes plus courtes et à queue un peu plus longue. Iris d’un jaune doré. Plumage noirâtre, à dos et plumes sous-alaires parsémés de taches en forme d'étoiles ; tout le dessous du corps varié de noir et de blanc. Pieds grands, gros et d’un bleu-d’azur. 410 T R A ITÉ “COMPLET CARAGT. HAB. Cet oiseau Européen niche sur les arbres élevés des montagnes, et pond, selon Kiein, des œufs d’un rouge lavé à taches plus foibles. LXXVIL FAUCON DE NEW-YORCK. FALCO HYEMALIS. Winter.Falcon. Æ4rct. Zool. GMELIN , Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille de la Sous-Buse commune; long de dix-huit pouces. Cire jaune. Plumage d’un brun- sombre en dessus, d’un brun-ferrugineux à bandes blanches interrompues en dessous; tête brune, à nuque blanchätre ; corps grêle; pennes caudales à quatre pandes brunes et à bout blanc. Pieds longs, jaunâtres. Femelle à dessous du corps blanc, marqué de taches brunes en cœur. CARACT. HAB. On le trouve dans le New-Yorck pendant hiver , et il émigre ensuite. LXXVII. FAUCON À CROUPION Æ#A4ZCO EUROPOGISTUS. Bosc. BLANC. CARACT. PHys. Longueur de seize pouces. Bec d’un brun- foncé à cire verdâtre. Iris jaune. Tête cendrée, avec le milieu des plumes un peu brun et à bord quelquefois ferrugineux , sur-tout à celles de Poc- ciput; joues d’un cendré-pâle, avec les plumes orbitaires et le menton blanchâtres ; plumes du cou cendrées, celles du dessus bordées de brun, et celles du devant d’un ferrugineux-clair ; dos d’un brun-cendré; croupion blanc; poitrine d’un d Ji ni ie à DO RNITHOÔLOGTE. TI ferrugineux plus ou moins blanchâtre ; plumes de tout le dessous du corps et des jambes blanches , et ayant chacune deux ou trois taches cordiformes d’un ferrugineux-clair; ailes d’un brun-cendré en dessus , blanches en dessous à leur base avec quel- ques taches oblongues sur les petites plumes ; queue dun brun-cendré en dessus, à bout plus foncé, dun gris-blanc , à bandes d’un brun éffacé en dessous. T'arses et doigts jaunes, ongles bruns. CARAC. HAB. Cet oiseau a été tué dans la Caroline par le Ce, Bosc , qui le regarde comme une espèce inédite, et voisine de la femelle du Faucon de New-Yorck. LXXIX. FAUCON RHOMBOIDAL. FALCO RHOMBEUS. Rhomboïdal Falcon. LATHAM;, Syn. sup. p. 35. CARACT. PHYS. Long de dix-neuf pouces. Bec plombé. Tête et derrière duü cou noirs ; dos et ailes de couleur grise, à bandes noires; dessous du corps brun, à taches rhomboïdales ; queue grise, à onze bandes obliques noires. CARACT. HAB. On le rencontre près du Gange, et dans d’autres parties de l'Inde. LXXX. FAUCON A COU NOR. FALCO NIGRICOLLIS. Black-necked Falcon. LATHAM > SYTe Sup. p.30, 100. CARACT. PHys. Long d’un pied onze pouces. Bec noir. Plumage roux ; dessus de la tête et cou siriés de 112 NT A TITAE C'OMMIPEL ET noir ; raie noire près des yeux; devant du cou noir ; corps roux, barré de noir; bout des pennes caudales noirâtre. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Laiham a décrit cet oiseau , d’après un individu tué à Cayenne. LXXXI. FAUCON À COU BLANC. FALCO ALBICOLLIS. White-necked Falcon. LATHAM, Syn. Sup. p. 30. CARACT. PHYS. Long d’un pied dix pouces. Tête, cou, dos, devant et dessous du corps blancs ; plumes intra-scapulaires à taches quarrées noires ; ailes noires , à taches blanches, ainsi que les barbes in- iérieures de leurs pennes, depuis la base jusqu’au milieu. Pieds jaunes. CARACT. HAB. On le trouve à Cayenne, LXXXIL FAUCON MERIDIONAL. FALCO MERIDIONALIS, Rufous-headed Falcon. LATHAM, Syn. sup. p. 33. CARACT. PHYS. Long de dix-neuf pouces. Cire et gorge jaunes ; tête et cou roux, striés de brun ou de noir; abdomen blanchâtre , à petites bandes cendrées ; une petite bande pâle sur les quatre pennes cau- dales intermédiaires , et six bandes semblables sur les pennes latérales. CARACT. HAB. On le trouve à Cayenne , suivant Laitham. pe 7 TC.) 00 He MTL DNOMRENSIÉTUH O L'O GATE 113 LXXXIN. FAUCON HUPPE DES INDES. ÆA4LCO CYRRHATUS. Brrisson, Ornit}. Ray, Syn. 4y. Burron, ist. des Ois. CARACT. PHySs. Presque aussi gros que Autour. Bec noi- râtre, à cire jaune ; iris Jaune. Tête noire, ornée d’une huppe divisée en deux parties flottantes sur le cou qui est fauve; corps noir en dessus, rayé alternativement en dessous de bandes noires et blanches ; pennes alaires noirâires, les moyennes bordées de blanc; pennes caudales rayées alter- nativement de noir et de cendré. Tarses emplu- més, doigts jaunes, ongles noirs. CARAGT. HAB. Il existe dans l’Inde. à isa Variiré. Îl a quelquefois une bande noire sur la poitrine ù et sur les couvertures des ailes. LXXXIV. FAUCON DE CEYLAN. FALCO CEYLANENSIS,. Ceylonese crested Falcon. LArTHAm, Synops. CARACT. PHYs. Bec noirâtre, à cire jaune. Plumage d’un blanc de lait, avec deux plumes occipitales alon- gées en forme de huppe, et pendantes sur le derrière de la tête. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans l’ile de Ceylan. Latham en a fait une description trop abrégée, et il n’en a pas même indiqué la longueur. Tome Il. ie 114 DPRUA ANT EN NC ONMIPILUENT LXXXV. FAUCON GRIS. FA4LCO GRISEUS. Brit. Zool. rey Falcon. Dune RU Lewin, Brit. Birds. 1, tab. 15. CARACT.PHYs. Taille du Corbeau commun. Bec bleuñtre, à cire et paupières jaunes; iris rouge. Tête d’un brun-obscur en devant, blanche par derrière, d’un brun-fauve sur les côtés et la gorge. Dessus du corps gris; abdomen blanc, à taches oblongues noires ; pennes caudales alongées cunéiformes , les latérales tachées de blanc , ainsi que celles des ailes. Pieds longs et jaunes. CARACT. HAB. On n’a tué qu’une seule fois, dans le comté d’Yorck en Angleterre, cet oiseau, que je crois être un Épervier, à cause de ses tarses longs. Peut-être même nest-ce que le jeune âge ou la femelle dun oiseau déjà décrit ? LXXXVI. FAUCON SOUFFLEUR. FALCO SUFFLATOR. Surinam Falcon. LATHAM, $rr. ROLANDER, Linnœt Syst. nat. CARACT. PHYS. Bec noirâtre, à cire jaune. Opercules osseux aux yeux, et un lobe charnu entre les narines. Dessus du corps à plumes brunes, blanches à leur base; dessous du corps taché de jaune, de blanc et de brun, ainsi que les pennes caudales. Pieds jaunes. | CARACT. HAB. Rolander a observé à Surinam, cet oiseau extraordinaire par sa forme, et sur-tout par Phabitude DUO) R INA (D IH O0 L'O' GINE, tr qu’il a d’enfler la tête de la grosseur de son corps lorsqw’il est effrayé ou irrité. LXXXVII FAUCON RIEUR. FA4LCO CACHINNANS. RoLANDER, Zinnœt Syst. nat. CARACT. PHysS. Bec à cire jaune ; paupières blanches. Sommet de la tête blanc, entouré d’un anneau noir ; corps brun en dessus, avec le cou , la gorge la poitrine , Pabdomen et le dessous des ailes blancs ; queue à bandes jaunes et noires. Pieds jaunes. CARACT. HA8. Rolander a trouvé ce Faucon dans P Amé- rique méridionale , et a observé qu’il jette des éclats de rire lorsqu'il voit un homme. æ Nota. Il convient d'observer ici que les animaux décrits par Rolander, dans le Syséerna Naturæ de Linné , ont presque tous des formes et des habitudes tellement extraor- dinaires , que les Naturalisies un peu exercés y recon- noissent des caractères d’invraisemblance ; aussi je recom- mande aux observateurs qui voyageront dans les contrées où ces êtres ont été découverts, de faire des recherches approfondies , pour indiquer aux Naturalistes les espèces vraies, et celles que le charlatanisme seul a pu créer. L/His- toire Naturelle du Chili, publiée en lialien par Molina, et traduite dans notre langue, par Gruvel, porte aussi un _ caractère de fausseté, ou au moins d’inexactitude qu’il im- porte de faire connoitre , afin de prémunir les savans Véri- diques contre ces sortes d'ouvrages , et pour faire sentir aux voyageurs que leurs descriptions ne doivent indiquer que P 2 116 TARVASIUTIÉO GO 2 ET leurs propres remarques , et qu’elles doivent toujours être accompagnées de Pobjet, sils veulent être crus, et s’acquérir une réputation justement méritée, parmi ceux qui cultivent les sciences physiques et l'Histoire Natu- reile. | LXXXVII. FAUCON CHANTEUR. à . FALCO MUSICUS. LevaïzLAnT, Ois. d’'Afr. pl. enl. 27. CaRAcT. PHYS. Taille du Faucon commun. Bec noir , à cire jaune. Iris rouge-brun foncé. Tête, cou, poi- trine et tout le dessus du corps d’un gris de perle, plus foncé et un peu brunätre sur le sommet de la tête , sur les joues et sur une partie des plumes scapulaires ; plumes uropygiales blanches, ponc-s tuées et rayées de gris-brun sur les côtés; ventre blanchâtre , finement rayé de gris-bleu , ainsi que les plumes tibiales ; les rayures du reste du plu- mage plus séparées ; grandes pennes des ailes noires ; queue étagée noirâtre , terminée de blanc, les pennes latérales ayant en ouire de larges bandes blanches. Tarses. longs et jaunes , ainsi que les doigts ; ongles noirs. Femelle d’un tiers plus forte. Les jeunes ont le plumage mélangé de rous- sàtre. CARACT. HAB. Levaillant a trouvé ce bel oiseau dans la Caffrerie et dans tous le pays qui l’avoisine , même dans le Karow et le Camdeboo ; voici ce qu’il a remarqué sur ses habitudes. C’est sur-tout dans la saison des amours que Di © R ANA EH O:l: 0: @ IE: 117 U le mâle chante, ainsi que la plupart des oiseaux qui sont doués de cette faculté. Placé près de sa femelle , qu'il ne quitte pas de toute Pannée, il chante des heures entières, et chaque phrase dure près d’une minute. : comme: noire Rossignol, on Pentend le matin au lever du soleil, le soir au déclin du jour , et quelquefois durant toute la nuit. Assez souvent le Faucon chanteur se perche sur un arbre isolé, où 1l est impossible de Papprocher ,: parce qu’il s'envole au moindre bruit. Il fait une guerre terrible à toutle menu gibier , et même aux taupes, aux souris et aux rats. [1 niche sur les arbres et dans les buissons touffus, et la femelle pond quaire œufs ar Due , à coquille blanche en dehors et verte en dedans. Not. Il paroït voisin des Éperviers ; à cause de ses tarses longs ; mais il a, comme les Faucons, les ailes pro- portionnellement plus man la queue Dis courte, et le Corps plus épais. LXXXIX. FAUCON MÉLANOPE. :F4LCO MELANOPS. Streaked Falcon. LaTHAw, Sy7. suppl. CaraAcT. PHYS. Taille du Corbeau Freux; longueur de quinze poucesetdemi. Cirejaune.Téteetcou blancs, striés de noir ; orbites noires à cause d’une bande ovale noire; placée sur les yeux, qui se prolonge en pointe par derrière; corps noir taché de blanc en dessus ; blanc en dessous; pennes caudales noires, ayant une bande DCR dans le milieu. Pieds ; jaunes. CARACT. HAB. Latham à récu cet oiseau de Cayenne. 118 TRAITÉ COMPLET XC. FAUCON BIDENTÉ. FALCO BIDENTATUS. Notched Falcon. LATHAM, Syn. suppl. CARACT. PHvs. Long de quatorze pouces. Bec brun, avec les deux bords de la mandibule supérieure , munis chacun d’une double dent. Plumage plombé, poitrine et abdomen roux, croupion blanc ; bandes blanches plus nombreuses sur les pennes alaires ; trois bandes seulement sur la queue , blanches en S dedans, pâles en dehors. CARAT. HAB. Il exisie à Cayenne. XCI. FAUCON HUPPÉ. FALCO FRONTALIS. Levarrrant, Ors. d’Afr. pl. 28. F. Piscator ? GmELIN , Syst. nat. Tanas ou F. Pécheur 5 du Sénégal ? } Burrow, pl. 478. CARACT. PHYS. Taille d’un Pigeon commun. Bec bleuâtre à bout noir, les deux mandibules ayant sur chacun de leurs bords une forte dent; l’inférieure à bout tronqué. ris d’un jaune-orangé. Plumes frontales prolongées en huppe brunâtre, couchée sur le sommet de la tête, et redressable au gré de Poi- seau ; balafre brune inclinée , partant de chaque côté de la bouche; gorge, cou et poitrine d’un blanc sale ; dessus du corps d’un gris-ardoisé, tout le dessous ayant sur le méme fond des bandes transversales , ainsi que la queue , qui est un peu plus courte que les ailes. Tarses et doigts jaunes; ongles noirs ; foris et tres-eflilés. D'ONRINNTIPUN OL OUGHME: 10 Femelle d’un quart plus grosse , à huppe plus courte. Jeunes à plumage teint de fauve , avec le Diane sale de la gorge , du cou et de la poitrine varié de roux et de gris-brun : la huppe ne paroït qu’au bout de quelques mois. CarAcT. HAB. Le Faucon huppé du Cap de Don Espérance ne chasse pas; mais il fréquente les lacs, les bords de la mer-et les rivières poissonneuses ; parce qu’il se nourrit de tous les petits poissons et crustacés qu’il peut attraper ; il s’accommode aussi d’oursins , de moules et d’autres coquillages , qu’il brise à aide de son bec pour manger l’animal qu’ils contiennent. Il donne la chasse à ious les oiseaux d’eau , même aux Pélicans, sans doute pour les écarter du canton où il a fixé sa résidence. Lors, qu’un couple de ces oiseaux s’est établi près du rivage de. la mer, 1l fait son nid sur les rochers voisins , au lieu que les individus qui vivent dans l’intérieur des terres, le cons- truisent sur Les arbres : les œufs sont en entier d’un blanc- roussatre, et au nombre de quatre. Le male soulage sa femelle, et partage avec elle les soins de lPincubation ; il en pr ul le plus grand soin , lui paroïît très-attaché , etne la quitte que pour aller à la pêche pour elle, ou pour les petits lorsqu'ils sont éclos. La petite famille vit long-tems réunie, et les jeunes ne:se séparent que pour donner leurs soins à une nouvelle postérité. EU Nota. .Lievaillant fait observer He son ouvrage que le Tanas ou Faucon-Pécheurrapportédu Sénégal par Adanson, paroit être le même que le Faucon huppé du Cap , au T20 TOR IA TEE MclolMIPELÈE T moins d’après la description abrégée qu’en a donnée Buffon ; car l’oiseau de la planche enluminée n°0. 478, est certainement uu oiseau de Proie different du Tanas. « Le Tanas, selon Buffon , ressemble presque en tout à notre Faucon par les couleurs du plumage ; il est néan- moins un peu plus petit, etül a sur la tête de longues plumes éminenties qui se rabattent en arrière | et qui forme une ‘espèce de huppe , par laquelle on pourra toujours distinguer cet oiseau des autres du même genre; il a aussi le bec jaune , moins courbé et plus gros que le Faucon; il en diffère encore , en ce que les deux man- dibules ont dés’ dentelures très- sensibles ; et son ‘naturel est aussi différent, car 1l péche plutôt qu’il ne chasse. » Le Faucon-Pécheur indiqué par Guillaume Dampier ae son’ voyage autour du monde, ( £ome III, page 318, ) est regardé par Buffon, comme pouvant se rapporter au TPE XCII.. FAUCON A. CULOTTE NOIRE. , F4LCO TIBIALIS. Levarcrant, Os. d’Afr. pl. enl. 29, CARAGT. PHys. Un peu plus gros qu’un Pigeon. Bec de couleur de corne , semblable à celui du pré- cédent ; cire jaune. Îris d’un brun-noisette très- vif. Dessus de la tête d’un noir -brun ; gorge * blanche ; plumes scapulaires, humérales et sous- alaires d’un gris-brun à tige plus foncée ; partie antérieure et dessous du corps d’un rôussâtre léger, à traits bruns alongés , comme peints ,.et plus déliés en dessous ; plumes fémorales et tibiales d’un -. noir-brun; toutes les pennes d’un noir-brun, bordées D O RINUIT TH OL ONG TT 121 de blanchâtre ; les ailes matteignant qu'aux deux üers de la queue, qui est un peu arondie. Tarses emplumés vers le talon , jaunes et forts , ainsi que les doigts ; ongles noirs. CARACT. HAB. Levaillant n’a vu qu’une fois cet oiseau dans le pays des grands Namaquois , et il n’a tué que le mâle , qui étoit posé sur un rocher et en train de dévorer un jeune lièvre dont les membres palpitoient encore. XCIHT. FAUCON CHICQUERA. FALCO CHICQUERA. - Levarzranr, Ors. d’Afr. pl. enl. 30. CARACT. rHys. Taille de la Tourterelle commune. Bec d’un jaune-pâle , à pointe noirâtre , de la même forme que celui des deux Faucons précédens , avec la mandibule supérieure marquée en outre de deux forts crans. Iris d’un beau jaune. Dessus de la tête et derrière du cou d’un ferrugineux très-foncé ; teinte foible de cette même couleur répandue sur le blanc de la gorge , aux environs du bec , sur le devant du cou et sur le poignet de Paile; dessus du corps d’un gris-bleu , ainsi que les plumes alaires et caudales, qui sont de plus rayées transversalement ; tout le dessous du corps blanc légèrement rayé de gris-noir ; ailes n’atteignant qu'aux deux tiers de la queue , qui est étagée , arondie, à bout blanc- roussâtre , avec une large bande noire vers son extrémité. Pieds d’un beau jaune. (CARACT. HAg8. Levaillant a trouvé cet Oiseau dans une collection qu’il a achetée , et qu’il croit avoir été faite Tome IT. Q ee 122 MARNAN EI DNENIC OM PATRETT au Bengale ; une note qui y étoit jointe , indiquoit que les Indiens de Chandernagor le nomment Chicquera. XCIV. FAUCON LUNULE. FALCO LUNULATUS.. Behree Falcon. LATHAM, Syn. F. Calidus. LATHAM, Index orn. suppl. CArAoT. pays. Long de dix-neuf pouces. Bec bleu, des- sus du corps d’un brun-noir ; le dessous blanc, avec des lunules cordiformes noires sur les plumes pectorales , abdominales, fémorales et tibiales ; queue à bandes effacées. Pieds jaunes. Jeunes à corps brun, à joug varié de brun et de blanc , avec Pabdomen blanc, ainsi que les bandes de la queue. CARACT. HAB. On le trouve dans l’Inde, selon Latham. XCV. FAUCON LUISANT. FALCO NITIDUS. LarHAm, Index orn. CARACT. PHYS. Long de treize pouces et demi. Plumage plombé en dessus; le dessous du corps blanc, à bandes cendrées ; queue noirâtre , marquée de deux lignes transversales blanches, excepté sur le côté extérieur des pennes latérales. Pieds jaunes. CARACT. HAB. On le trouve à Cayenne. XCVI. FAUCON DOUTEUX. FA4LCO DUBIUS. Dubious Falcon. Arcf. 2001. 2, no. 1x3. CARACT. PHYS. Long de dix pouces. Bec obscur, à cire jaune. Îris jaune. Corps brun, avec le dessous € DO R/N LME .O TL ONGUNUE, 129 blanc strié de brun; pennes caudales céndrées, à quatre bandes noires. Pieds jaunes. Semblable à P Épervier commun par Les couleurs de la queue, et à PÉmerillon commun par celles de Pabdomen. CARACT. HAB. Il existe dans la Caroline. Est-ce un vrai Faucon, ou un Epervier ? XCVIL. FAUCON OBSCUR. . FALCO OBSCURUS. Dusky Falcon. Arct. zoo!. 2, n°. 113. CARACT. PHYs. Moindre que le précédent. Bec bleuâtre, à cire jaune. Tête d’un brun obscur , à haut du cou par derrière taché de blanc; corps brun, à stries blanches en dessous ; queue courte , à bandes brunes et blanches, les brunes plus larges , et le bout blanc. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Il existe dans l'Amérique septentrionale. XCVII. FAUCON SOURCILLEUX. F4LCO SUPERCILIOSUS. LiNNÉ, Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille de la Pie commune. Bec noir, à | cire jaune, ainsi que les paupières qui sont nues. Sourcils un peu saillans et nus en dessous, avec la peau entre le bec et les yeux garnie de soies éta- lées. Corps brun en dessus, avec le dessous ainsi que les plumes tibiales garnis d’ondulations noires et rapprochées ; plumes anales blanches avec quel- ques stries noires , les uropygiales variées de noir et de blanc, et les sous-alaires à lignes étroites Q 2 124 HR PA GT UT ECHO MI PTE NE noires ; pennes des ailes ferrugineuses à plusieurs bandes noires, et les secondaires à bord postérieur blanchâtre ; pennes caudales à deux larges bandes et à bout cendrés. CARACT. HAB. Il existe à Surinam et dans la Guiane. XCIX. FAUCON NOCTURNE. FALCO VESPERTINUS. Kober. Découv. des Russ.2 , p. 142. Linxé, Syst. nat. Ingrian Falcon. LATHAM, Syn. ay. S. G. GuéLin , Lter. Sib. CARACT. PHYSs. Taille du Pigeon. Bec jaunâtre, à cire et paupières nues et Jaunes. Tête brune; corps brun- bleuâtre ; ventre blanc-bleuätre , ainsi que les pennes alaires, les sept primaires à bout noirâtre ; plumes anales et fémorales brunes , ainsi que toute la queue dessus et dessous. Pieds nus et jaunes. CARACT. HAB. On le trouve dans toute la Russie, et principalement dans l’Ingrie et la Sibérie, ou il est nommé Kober et Derbrischock. Comme la plupart des chouettes, il vole le soir et pendant la nuit; il se nourrit sur-tout de cailles : son nid est placé dans des trous d’arbres, ou bien il s’empare du nid des pies, pour que sa femelle puisse ÿ pondre. C. FAUCON VEILLEUR. FA4LCO VESPERTINOGIDES. Farcr, Iter. 3, p. 329. CARACT. PHYSs. Moitié plus petit que le précédent , et ne pesant guère que deux onces un gros. Cire et paupières Jaunes ; cou, poitrine et ventre bru- DAAMOPRO NS TE OL -OUGUL IE. 12) nâtres tachés de blanc ; plumes fémorales et tibiales noires. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Il habite en Russie dans l’ancienne Permie , maintenant la province de ‘Solkamskaya , et en Sibérie dans celles d’Iset et de Baschkir.. Falck Pa trouvé dans ces diverses contrées du nord de l'Europe, et Pa décrit dans la relation de son voyage. La Cresserelle de Bohéme et les Sous - Buses chassent , comme ces deux Faucons, vers le soir, et pendant les belles nuits ; au clair de la lune. CI. FAUCON TESTACE. FALCO TESTACEUS. VaAx-ERNesr. CaARAcT. PHYs. Taille de l'Autour commun ; longueur ‘de vingt-un pouces. Bec bleuâtre, muni d’un fort crochet; cire et iris jaunâtres. Tête, dessus du cou et dos d’un brun-testacé, à tiges des plumes marquées de noiratre ; bord des scapulaires et des uropygiales dun roussâtre-clair; gorge et devant du cou blan- châtres; plumes pectorales d’un blanc-testacé, à üges brunes; les venirales et les tibiales d’un brun- rougeâtre uniforme ; les anales blanches; pennes alaires noirâtres, tachetces de blanchâtre sur leurs barbesintérieures ; queue dépassant un peu les ailes, brune en dessus, blanchâtre à cinq bandes trans- versales noirâtres en dessous. Tarses courts et jaunes, amsi que les doigts; ongles noirs. CARACT. HAB. Van-Ernest n’a trouvé qu’une seule fois ce Faucon dans Pile de Java, et il ne le croit résident dans aucune des îles de la Sonde : cet oiseau se tenoit perché 120 Tir A MTMDÉE COM Pr L'E IT sur une pointe de rocher, d’où il guettoit des petits oiseaux qui voltigeoient près de lui. Il étoit très-fatigué, car un nègre l’approcha de très-près , et Le tua d’un coup de pierre. Nota. Van-Ernest a observé dans la collection de la société de Batavia, un autre Faucon très-semblableàa celui-ci, mais le plumage est d’une teinte plus pâle, avec les plumes anales d’un brun-rougeâtre : il le regarde comme la femelle du Faucon testacé.. CII. FAUCON LÉVÉRIEN. FALCO LEVERIANUS. Buse de la Caroline. V. ne Pure. GuÉLIN , Syst. nat. Leverian Falcon. Arct. zoo. 2, ro1. CarACT. PHYS. À peine plus gros que la Buse commune. Tête et cou blancs à stries longitudinales brunes ; large bande brune près des oreilles comme au Balbusard ; plumage brun dessus le corps , blanc dessous ; queue ayant dix-huit bandes brunes et blanches sur les pennes latérales, brunes et noires sur les intermédiaires, avec son bout blanc. Pieds jaunes. CARAGT. HAB. Cet oiseau de la Caroline a été placé par Latham dans son /ndex Ornithologicus, immédiatement après Aigle Balbusard ; mais d’après sa forme etses mœurs, je suis très-porté à le regarder comme une espèce de Buse, dautant plus que Vanderstegen de Puite la déjà nommé Buse de la Caroline, dans sa traduction du Systema Naturæ de Gmélin, C’est un point qu’il sera possible de vérifier, en examinant la longueur des pennes primaires des ailes; puisque les Faucons proprement dits ont la pre- D'UOIR NI TIH © E O GI E 127 mière et la seconde plus alongées, tandis que la première est plus courte dans les Buses. J'ai aussi rangé dans cetie section, d’après le Cf. Bosc, sous le nom de Faucon à croupion blanc, un oiseau qui paroit appartenir aux Buses. CII. FAUCON DE L'ILE Srs-JEANNE. ÆFA4LCO JOHANNENSIS: Johanna Falcon. LATHAM, Syn. sup. p. 32. CaRAcT. PHys. Bec noir, à base de la mandibule inférieure jaune. Gorge dun gris sale; corps ferrugineux , à points linéaires noirs; pennes alaires d’un brun- noirâtre ; les caudales cunéiformes, à couvertures blé iches: u CARACT. HAB. Il habite, selon Latham, dans Pile Sainte- Jeanne. Ses dimensions ne sont pas indiquées dans la des- cription. CIV. FAUCON ROCHIER. FALCO LITHOFAICO. Burron, pl. enl. 447. Friscu, Tab. 86. Ray, Syn. av. CARACT. PHYS. Taille de la Cresserelle commune; lon- gueur d’un pied trois lignes. Bec bleuâtre, cire et iris jaunes. Dessus de la tête cendré, avec une ligne noire longitudinale sur le milieu des plumes ; plumes du dessus du corps, des ailes et de la queue cendrées, à tige noirâtre; gorge et devant du cou à plumes blanches avec un trait longitudinal bru- nâtre sur leur milieu; derrière du cou, poitrine, wentre, flancs, plumes fémorales, übiales et anales noirâtres; grandes pennes des ailes brunes, les moyennes cendrées , toutes rayées transyersalement 120 RAA TL TE NC 'OUWMPUE T de blanc du côté interne, échancrées et n’atteignant environ qu'aux trois quarts de la queue, qui est cendrée-noirâtre vers le bout et terminée de blanc. T'arses et doigts jaunes, ongles noirätres. CARACT. HAB. Il existe en Europe, et fait son nid dans le creux des rochers ; c’est ce qui l’a fait nommer Faucon de roche ou Rochier. Varigré. À. FAUCON MONTAGNER. FA4LCO MONTANUS. Brisson, Ornith, CARACT. PHYS. Plus petit que le Faucon Pélerin. Bec noirâtre , à cire d’un jaune safrané. Tête noire, devant du cou tacheté; corps d’un brun-cendré en dessus, blanchâtre en dessous ; queue ceudrée à sa base, noire à son milieu, et blanche à son extré- mité. Pieds jaunes, ongles noirs et crochus. B. FAUCON KONTAGNER F4LCO MONTANUS CINE- CENDRE. REUS. Brissox , Ornith. VV ILLUGHEY , £ab. 9. CARACT. PHYS. Plus grand que le Rochier. Bec noir. Tête, gorge, cou, croupion , couvertures des ailes et de la queue d’un cendré-bleuatre; poitrine, ventre , côtés et couvertures du dessous de la queue d’un blanc éclatant; les six grandes pennes de Paile noires, toutes les autres cendrées et terminées de noir ; queue d’un cendré-clair, exceptéales deux pennes extérieures de chaque côté qui sont blanches. Tarses et doigts jaunes; ongles noirs. DIONR N'EUT\H0O L'or. 129 CARACT. HAB. On rencontre ces deux variétés en Europe, sur les montagnes. Nota. Buffon avoit déjà regardé le Faucon de montagne cendré de Brisson, et le Falco montanus secundus & Al- drovande , comme une simple variété du Rochier ; c’est pourquoi je me suis déterminé à ranger ici le Montagner proprement dit, en attendant que des recherches suivies sur les habitudes de ces oiseaux, sur les changemens qu’ils subissent à différens âges, sur leur mélange ensemble ou leur existence séparée, puissent mettre les Ornithologisies à portée de prononcer avec certitude si le Rochier et les deux variétés du Montagner sont des espèces constantes, ou seulement des variétés. CV. HOBREAU COMMUN, FALCO BARLETTA. Burron, Hist. des Ois. pl. enl. 432. GERINI, Orn. éab. 45. 46. 47. 48. var. ALBIN. 4v. I, tab. 6. Dendrofulco. KriscH, Av. tab. 87. Hobby.< Lewix, Br. birds. I, tab. 21. — III. tab. 3. Ovum. Syst nat. Fauna Suec. F. Subbuteo. Linvé. CARACT. PHYS. Fort ressemblant au Faucon commun, mais long seulement d’un pied. Bec bleuätre, cire et peau orbitaire jaunes. [ris chätain ou de couleur noisette. Joues marquées d’une lunule noire ; sourcils et nuque blancs ; reste de la tête, derrière du cou et dessus du cor . bruns; gorge, dut du _cou et dessous du corps blancs, Pabdomen marqué de taches oblongues brunes ; plumes anales, fémo- rales et tibiales rousses ; ailes ayant deux pieds sept pouces d’envergure, à pennes brunes, dépassant Tome IL, | R 130 LR AU TE NCIOLM PT Er un peu la queue , qui est d’un gris-brun à raies rousses sur les barbes intérieures. Tarses et doigts jaunes; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau est assez commun er Europe, principalement en France, en Allemagne et en Sibérie. On le voit fréquemment dans les iles Britanniques pendant été, puis il émigre en octobre. Il donne la chasse aux alouettes et aux cailles; et se retire dans les bois, lorsqu'il a fait sa capture. On peut aisément le dresser , et on emploie en Fauconnerie pour voler la perdrix et la caille : on le porte sur le poing, à découvert et sans chaperon. Son nid est placé sur les arbres ; ses œufs sont blanchâtres, à taches ou points roux plus ou moins foncés. Variéré. 4. HOBREAU à plumes fémorales blanchâtres , siriées de noir. Larram , Index orn. B. HOBREAU gris, à queue noire uniforme. Burron , pl. enl. 431. CVI. HOBREAU ORANGE. FALCO AURANTIUS. Orange-breasted Hobby. LArRAM, Synops. CARAGT. PHys. Taille du précédent ; longueur de quinze pouces. Bec plombé. Devant du cou à taches arondies blanchätres; corps noirâtre ; dos et base de la queue à bandes blanchâires interrompues, et le reste de la queue depuis le milieu jusqu’au bout sans taches; poitrine fauve ; abdomen noiratre , à bandes interrompues päles; plumes fémorales et tibiales ferrugineuses. Pieds gréles, longsetplombés; ongles noirs. D'OR NU ICTNH O0 LONGUE. || 131 CARACT. HAB. On le trouve à Surinam, selon Latham. Vanréré 4. HOBREAU A GORGE . K4ICO ACBIGULARIS. BLANCHE. CARACT. pays. Différent du précédent par son corps moindre et long seulement de dix pouces, par des bandes plus foncées sur le corps , par sa gorge blanche, et par le reste antérieur du cou orangé. B. HOBREAU A GORGE ROUSSE. FA4LCO RUFIGULARIS. CARACT. PHys. Taille de la variété 4. Gorge et devant du cou roux, ayant une tache blanche au milieu: dessus du corps noir-bleuâtre marqué de bandes Pleuâtres, et le dessus à petites bandeleites blanches ; - le bas de Pabdomen, les plumes analés, fémorales et übiales rousses; et les pieds jaunes. Nota. Ces deux variétés, décrites par Latham dans le supplément de sa Syropsis of Birds, p. 26 et 29, sont peut- être de simples différences d’âge ou de sexe du Hobreau orangé. CVIL HOBREAU PLOMBE. FALCO PLUMBEUS. Spotted-tailed Hobby. Laraam, Synops. CARACT. rHys. Taille de PÉpervier commun. Bec noir, à cire obscure. Plumage cendré; partie supérieure du dos ou manteau d’un plombé noir ; côté intérieur des pennes alaires ferrugineux; les pennes latérales de la queue marquées intérieurement de trois taches blanches. Pieds courts et jaunes; ongles noirs. CARACT. HAB. Il habiie à Cayenne. RE 2 132 HS PONT TMEUUCLOLN PIE T CVIL. CRESSERELLE COMMUNE. FALCO TINNUNCULUS. Pl. enl. 401. Le mâle. Linxé, Fauna suec. Burronx. MERE : Pl. ent. 471. Femelle. Cenchris. Kirin, Av. hist. Epervier des alouettes. Brisson, Orr. Femelle. CaArRAcCT. PHyYS. Long de quatorze pouces. Bec cendré, à cire jaune ; iris d’un jaune-vif. Dessus, côtés et derrière de la tête d’un gris-cendré; trait noir sous. Pœil s’étendant de haut en bas; dessus du corps d’un roux-vineux, parsemé de taches noirâtres au bout de chaque plume ; gorge d’un blanc-roussâtre ; dessous du corps roussätre , moucheté sur la poitrine de raies ovales et oblongues brunes, et sur le ventre de raies ovales plus larges et de même couleur ; Vabdomen sans tache ; grandes pennes des ailes dun brun-noirâtre, bordées en dehors de blan- châtre, ayant deux pieds cinq pouces d’envergure, la première penne échancrée, laseconde plus longue que les autres et dépassant la queue ; pennes caudales cendrées, arondies, noires vers leur extré- mité, qui est blanche aux latérales. Tarses et doigts de couleur jaune; ongles noirs. Femelle plus grande, à tête roussâtre en dessus ; à gorge d’un blanc sali de roussâtre ; à dessus du corps d’un roussâtre-vineux moins foncé ; à plumes humérales , scapulaires et dorsales ayant des mouchetures d’un brun-noir plus nombreuses ; à pennes des ailes bordées en dehors de blanc-rous- sûtre ; à dessous du corps d’un blanc-roussatre sale, DA IONRANUT (TH 0 KO GB. 133 varié de traits oblongs noirâtres, avec la queue cendrée-roussâtre, rayée transversalement de brun, et noire vers son extrémité qui est blanche. Jeunes d’abord à duvet blanc, puis à plumage plus roussâtre. Klein dit avoir remarqué que les jeunes mâles ont la queue rayée comme celle des. femelles. CARAC. HAB. On trouve cet oiseau irès-communément en Europe : le male s'approche plus rarement des endroits habités; mais sa femelle connue dans nos campagnes sous le nom d’Emouchet, et décrite comme oiseau différent par Brisson, sous le nom d”Epervierdes alouettes, est plus hardie et moins farouche. La Cresserelle fréquente également les vieilles tours et les bois; elle vient près de nos demeures chasser aux petits oiseaux, même aux souris et aux mulots ; souvent elle fond sur les perdrix ou les pigeons, qu’elle déplume avant d’en faire sa pâture. Dans la description qu’il en a donnée, Mauduyt a prétendu avec raison que la Cresserelle, soit pour choisir la proie qui lui convient, soit pour épier ce qui se passe au dessous d’elle, plane à une hauteur très-grande, en décrivant un cercle; selon sa jusie remarque, il y a peu doiseaux qui, dans ce vol, emploient moins de mouvemens , et glissent avec plus d’aisance d’un lieu à l’autre, ou qui se soutiennent plus . long-tems au même point par un battement d’aile couri et précipité : en planant ou en s’élançant sur sa proie, elle répète fréquemment un eri élevé et percant pri-pri-pri- Quoiqu’elle fréquente les bâtimens abandonnés , la femelle y uiche rarement, et elle dépose souvent ses œuf dans des 134 TR A T TE MCNONMAPALLE T trous de vieux arbres; ou bien elle construit sans beaucoup d’art, à la cime des arbres les plus élevés, un nid avee des brins de bois et de racines entremelés; quelquefois elle se contente des vieux nids de corneilles; et elle pond quaire ou cinq œufs biancs, marqués de teintes roussàtres aux deux bouts. Les petits nouveaux-nés ont des insectes pour première nourriture , mais le père et la mêre leur ap- portent ensuite de la chair. La Cresserelle peut être dressée facilement , lorsquelle est prise jeune : on Va quel- quefois employée en Fauconnerie pour voler aux petits oiseaux. Nota. Sloane n’a-il pas pris un autre oiseau de Proie pour une Cresserelle, lorsqu’il prétend dans son ouvrage sur l’histoire naturelle de la Jamaique , qu’on la trouve dans cette ile ? IL paroit aussi que les œufs varient en cou- leur , car Latham prétend qu’ils sont d’un ferrugineux pâle à taches plus foncées, et Klein dit que leur fond est vermillon, varié de taches rougeûtres très-nombreuses. Varréré. /. CRESSERELLE à pennes grises. S. G. Guezin, 14. Sib. 1, pl. ro. -B. CRESSERELLE à pieds noirs. Nota. Cette variété a les pieds noirs, avec le dessous de la queue d’un cendré-pâle, rayé de noir en travers : on la rencontre rarement en France ; on la cependant tuée plusieurs fois près de Beauvais, D'IONRUNTECT OH 0 L Oo GE 195 C. CRESSERELLE à iempes noirâtres. Nota. Ceite variété se rencontre dans les mêmes lieux que la précédente ; Pune et l’autre ne doivent peut-être leurs caractères distincufs qu’à la seule influence de lâge. CIX. CRESSERELLE MONTAGNARDE. FALCO RUPICOEUS. Montagnard. LevAILLANT, Ois. d’Afr. pl. 35. CARAGT. PHYs. Un peu plus grosse que la . commune. Bec noir, à cire jaune. Joues et derrière de ja tête d’un léger roussätre nué de brun; gorge blan- châtre ; plumes humérales , scapulaires et dorsales, ou mnanteau dun roux-foncé, avec des taches iriangulaires noires ; plumes du ventre et des jambes d’un gris-brun, avec une ligne longitudi- nale noirâtre sur chaque tige ; celles de la poitrine et des flancs d’un roux-clair, et parsemées de taches : longitudinales foncées; petites plumes sous-alaires blanches, salies de roux, et tachetées de noirâtre ; pennes de laile noires extérieurement, et rayées -_. de blanc en dessous ; queue peu arondie, seule- ment recouverte à moitié par les ailes , et d’un roux-clair à bandes brunes. Tarses et doigts jaunes ; ongles noirs. Femelle à taille un peu plus forte, à couleur rousse moins foncée , et à taches noires moins nom- breuses sur les plumes du manteau. CARACT. HAB. Cet oïseau , très-commun dans toute la colonie du Cap de Bonne-Espérance et jusque dans la Caïfrerie , fréquente principalement les montagnes les plus _ 136 EUR OAUUEUE CO SMAPAL\E T couvertes de rochers : il y vit toute Pannée, et quitte rare- ment le canton qui l’a vu naître. Il fait sa proie de petits quadrupèdes , de lésards et d’insectes. Son cri aigre et per- çcant peut être imité par les syllabes cré-cri- cri—cri-cri- cri—cri-cri-cri répétées précipitamment et d’une ma- nière particulière. La femelle fait, à découvert sur des rochers, un nid avec des brins de bois et d’herbes, et y pond communément six ; sept ou même jusqu’à huit œufs entièrement d’un roux foncé comme son plumage; et lors- que ses petits sont éclos, elle les défend à outrance contre les animaux malfaisans. CX. CRESSERELLE DE BOHÈME. FALCO BOHEMICUS. Missilauce. J. Mayer. Boehm. abh. 6, p.313. CARACT, PHYS. Long à peine de plus d’un pied. Bec jaunâtre aux coins de la bouche. Iris jaune ; orbites blanches. Corps cendré en dessus, blanc en des- sous, avec les cinq pennes primaires des ailes noires en dehors; queue longue , terminée en pointe, Dessous du genou emplumé; tarsec un peu épais, jaunâtres ainsi que les doigts; ongles noirs. CARACT. HAB. Elle habite dans les pays montueux de la Bohême, et se nourrit de petits quadrupèdes, tels que les souris, les lois, etc, C’est d’après Vanderstegen de Putte que je mets cet oiseau parmi les Cresserelles ; mais je doute que cetie place lui convienne , soit à cause de sa forme , s6it parce qu’il ne paroït que vers le soir pour chasser , de même que les Faucons n° 99 et 100, et les Chouettes. PA DAOIR-N:INT.H 0 L O GR. 137 CXI. ÉMÉRILLON COMMUN. FALCO ÆSALON. Bsron , Hist. des Ois. pl. 120. ALDROVANDE ,- Hisé. anim. Brisson, Orn. 1, p.382. Cenchris. Friscx, éab. 89. PENNANT , Brit. zoo. Accipiter Smerillus. GERINI,Orn.T. Merlin.4 LEwin, Br. birds. T, tab. 22, tab. 18, 19. à — 1. 3. fig. 4. Ovum. CARACT. Pays. À peine plus gros qu’un Merle; long _ dun pied six lignes. Bec bleu, à bout noir; cire jaune. Iris obscur. Téie ferrugineuse ; dessus du corps d’un bleu-cendré, à taches et à stries ferru- gineuses; le dessous d’un blanc-jaunâire, à taches oblongues brunes ; ailes ayant deux pieds un pouce d'envergure, et dépassant les trois quaits de la queue qui est marquée de treize ou quinze bandes aliernativement obscures et rougeûtres. Tarses et doigts jaunes ; ongles noirâtres. Femelle aussi grosse que le mâle, et à couleurs plus ternes. CaRACT. HAB. I/Émérillon est le plus petit des oiseaux de Proie Européens ; peu de Naturalistes le connoissent , parce qu’il est passager : il se rend vers le Midi aux appro- ches de Phiver, ej il va dès le printems faire sa ponte dans les pays du Nord, selon Lewin, qui paroït l'avoir observé en Angleterre, et qui prétend que la femelle pond des œufs d’un brun-roux. On l’a aussi vu quelquefois aux envi- rons de Dôie et sur le Moni-Jura. Le mâle et la femelle sont de la même grosseur ; ils ont le courage, la docilité et le port noble du Faucon dressé; et, par leur naturel, ils Tome IL.- S 130 Re ATUDNE NCUO MOPALMET paroissent lui tenir de plus près qu'aucun autre oiseau : leur vol est rapide, mais bas; aussi conviennent-ils pour la chasse des alouettes et des cailles. On a même vu lÉmé- rillon tuer une perdrix d’un seul coup de bec, et l’empor- ter ensuite dans ses serres, quoique moins pésant qu’elle. Vartéré. 4. ÉMÉRILLON DES FAUCONNIERS. Burron, Hist. des Ois. pl. enl. 468. Nota. Voici ce que ponte écrit sur cet oiseau , d’après la description et la figure qu’en a donnée Buffon, qui, le premier , a distingué cette variété d'avec l’Émérillon com- mun. « Il est de la grandeur d’une grosse Grive; il res- semble pour la forme au Hobreau et au Rochier : il differe du premier en ce qu’il a les ailes moins longues, et qui ne s’étendent pas jusqu’au bout de la queue, qu’elles dépassent dans le Hobreau; mais il ressemble si fort au Rochier par la longueur et la grosseur du corps, la forme du bec, des pieds et des serres, les couleurs du plumage, la distribution des taches, qu’on peut douter si le Re cher et l'Émerillon des Fauconniers sont deux espèces distinctes, ou si l’un des deux n’est qu’une variété de lautre. Selon les couleurs de la planche enluminée, la téte, le derrière du cou sont bruns, avec quelques lignes roussâtres dans la direction des plumes ; la gorge est blanchâtre , variée de quelques traits noirs dans le méme sens ; la poitrine , le ventre et les jambes sont couverts de taches oblongues, longitudinales, d’un brun mêlé de roussâtre sur un fond d’un blanc-grisäire'; les plumes des flancs sont grisâtres , avec leur tige noire et leur extrémité marquée d’une large tache d’un brun-rous- D'ÉO LRQ NAIL |TUH, O L O GUISE. 139 sâtre ; les plumes sous-alaires et dorsales sont d’un brun- foncé , bordées en dehors de roussûtre ; les ailes ont leurs pennes secondaires d’un brun-grisätre bordées à leur bout de blanc - roussâtre , et leurs pennes primaires noirâtres terminées par un filet blanchâtre. » Je ne sais par quel motif Buffon a ainsi prétendu reconnoître deux variétés dans PÉmérillon d'Europe ; j’ajouterai que sur sept Émérillons communs que j'ai observés , je n’en ai Vu aucun qui parut s’écarter de Pespèce ordinaire ; mais en les comparant aux descriptions abrégées des auteurs , on leur trouve quelques caractères inédits , et cependant remarquables : voici le caractère physique pris sur plusieurs individus. CARACT. PHYS. Taille d’un Pigeon biset. Bec bleuâtre, à bout noir ; cire jaunâtre. Plumes de tout le dessus de la tête, du cou, du corps et des ailes brunes, bordées d’une teinte roussâtre ; plumes de tout le dessous du corps blanches , plus salies de roussâtre sur le ventre et Les jambes , avec leurs tiges noires un peu bordées de roux-brun ; gorge blanche, presque sans taches ; pennes des ailes brunes ; celles de la queue à trois bandes alternativement d’un blanc-roussâtre et d’un brun effacé. Tarses et doigts jaunes ; ongles noirs. Nota. Il y a au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, deux individus qui varient entr’eux par les couleurs des ‘plumes anales et tibiales , sans douté à cause de la différence d’âge ou de sèxe. Lun est un peu plus brun en dessus , avec les plumes üibiales d’un blanc-roussatre sans SIR2 140 MUR TANTUT EN CIO" MIPIENERE taches, et les anales de la même couleur , marquées chacune dune tache arondie brune#'est-ce un mâle ? [autre a les plumes tibiales et anales d’un blanc plus roussâtre , à tiges noirâtres. Buffon a-t-il eu raison de regarder les Emérillons suiyans comme de simples variétés du nôtre ? | B. ÉMÉRILLON DES ANTILLES. Grygry: DurerTre, Hist. des Antill. 2, p. 253, Nota. Comme les Naturalistes n’ont fait mention de cet oiseau que sur le témoignage de Dutertre , en attendant de nouveaux renseignemens , je crois convenable de rap- porter ici ce qu’a dit cet auteur: « 1/Émérillon que nos habitans appellent g7y gry , à cause qu’en volant il jette un cri qu'on peut rendre par ces syllabes , est un petit oiseau de Proie qui n’est guère plus gros qu’une Grive ; il a toutes les plumes du dos et du dessus des ailes rousses tachées de noir , et le dessous du ventre blanc moucheté d’hermine ; il a le bec et les griffes proportionnés à sa grandeur ; il ne fait la*chasse qu'aux petits lézards et aux sauierelles , et quelquefois aux petits poulets quand ils sont nouvellement - éclos ; je lui en ai fait lâcher plusieurs fois ; la poule se défend , et lui donne la chasse : les habitans en man- gent, mais il n’est pas bien gras. » La ressemblance du cri de cet Émérillon avec le pri -pri de notre Cresserelle , estun autre indice, suivant Buffon , que tous les Émérillons ne sont qu’une variété commune; mais c’est une erreur trop sensible , et qui n’a pas besoin d’être réfutée. I’Émé- rillon des Antilles est sans doute une simple variété du n°, 113, ou peut-être sa femelle ? DO! R N'0T'x 6. Li oc WE, T4T CXIT. ÉMÉRILLON BARIOLÉ. | #4LC0 INFERMIXTOS. Bosc. .CARACT. PHYS. Longueur de dix pouces. Bec violâtre ; cire et iris jaunes. Téte brune. en dessus : ; plumes des joues blanchäires à tiges brunes ; une ligne blanche au dessus des yeux , et se prolongeant jusqu’à l’occiput ; menton blanc ; cou à à taches lon- gitudinales brunes , brun en de > blanc en dessous ; dessus du cor ps brun , avec les plumes C'uropygiales terminées de grisâtre et ocellées de blanc dans leurs parties cachées : s plumes de la poitrine et du ventre d’un blanc-jaunâtre, à taches : brunes longitudinales plus étroites sur le ventre ; . plumes sous-alaires et des flancs brunes, ayant FE cune deux ou trois larges taches rondes et blanches sur chaque côté des tiges; ailes ayañt vingt pouces d'envergure , brunes avec le dessous des pennes . Inarqué de bandes transversales blanchâtres; pennes ‘caudales brunes, ayant leur extrémité ét trois ou quatre barres d’un blanc plus distinct en dessous ; plumes tibiales fauves, à tiges brunes. Tarses et : doigts jaunes ; ongles noirâtres. CARACGT. HAB, Cet oiseau ; placé dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, a été trouvé à la Caroline par le Ce. Bosc , qui le regarde comme une espèce voisine de Émérillon d'Europe mais qui en diffère par Sa laille moindre, par ses couleurs et par la disposition de ses taches, : 142 T'RAXTÉCO MP ET CXHI. ÉMÉRILLON DE LA CAROLINE. FALCO SPARRERIUS. Brisson, Ornith. 1, pl. 32. x. LINNÉ, Syst. nat. EÉmér. de Cayenne. Burrow, pl. enl. 444. Liule Falcon. Cartesgy, Carol. 1 , pl, 5. CARAGT. PHYS. Taille de PÉmérillon d'Europe. Bec noir, cire jaunâtre. Tête d’un roux-vineux en dessus, à côtés et derrière d’un cendré-bleuâtre marqués de sept taches noires arondies; gorge et joues d’un cendré-blanchätre, avec une raie brune se pro- longeant et descendant de dessous l’œil jusque sur le haut du cou; le reste du plumage d’un rous- sätre-vineux dessus le corps, et rayé en travers de taches noires sur le bout des plumes scapulaires et humérales; le dessous du corps d’un roussätre plus clair , principalement sur les plumes tibiales et anales qui ont de plus quelques tiges noires ; grandes pennes des ailes d’un brun-noir, celles de la queue d’un roux-brunâtre à bout noir bordé de blanc. Tarses et doits jaunâtres; ongles noirs. Femelle à couleurs plus pales, ayant les sept taches noires derrière la tête sur un fond roussâtre, _à plumes pectorales et des flancs d’un blanc sali de roussâtre avec leurs tiges marquées d’une bande longitudinale d’un roux foncé. Nota. La figure donnée par Buffon n'indique pas les taches noires sur la nuque; mais elles s’y trouvent, au moins dans 1 les individus adultes. Hope CARACT. HAB. On trouve cet oiseau dans Amérique D'ORNITHOLOGIE. 143 Méridionale, et depuis la Guiane jusque dans la Caroline, où il paroît étre passager. Il semble, aimsi que les précédens, varier beaucoup par les couleurs du plumage. CXIV. EMERILLON DE S%. DOMINGUE. Æ4ZCO DOMINICENSIS. Brisson, Orn. pl. 32, fig. 2. GMELIN, Syst nat. Burron, Hist. des Ois. pl. 465. S. Domingo Falcon. PENNANT ,. 4rcé. zool.2, p. 212. CARACT. PHYs. Taille de PÉmérillon d'Europe. Bec et cire jaunâtres , à bout noir. Iris jaune. Plumes du dessus de la tête d’un cendré-foncé , à tiges noirâtres ; tempes et joues variées de cendré ; plumes du dessus du cou, du corps et des ailes d’un roux-yineux; les dorsales et les scapulaires seulement, terminées chacune par une tache noire; gorge et partie infé- rieure du cou d’un blanchâtre un peu vineux ; plumes pectorales, venirales etdes flancs blanchâtres à taches ovales noires ; les abdominales , lestibiales , les anales , et les petites sous-alaires blanches ; les grandes sous-alaires ayant de plus quelques taches noires ; ailes ayant un peu moins de deux pieds d'envergure, et dépassant les deux tiers de la queue lorsqu’elles sont pliées ; grandes pennes bordées de blanchätre à leur bout, variées de noir et de blanc en dedans, la première à bord extérieur blanchâtre : les dix pennes caudales du milieu de couleur marron à bout noir bordé de blanchâtre, et les deux latérales blanches en dehors et à taches noires. Tarses jaunes + 1 EN TRAITÉ COMPLEF# ainsi que les doigts , le pouce plus court que les autres ; ongles noirâtres. Femelle à peine plus grosse, à couleurs un peu plus pâles, à taches moins nombreuses , et à huit pennes caudales iniermédiaires marron, les quatre autres latérales blanches en dehors à taches noires. CARACGT. HAB. Cet oiseau , rapporté à diverses époques de Saint-Domingue et des îles Anülles, paroît varier beau- coup par les couleurs de son plumage : Brisson , Buffon et Pennant en ont donné chacun des figures ou des des- cripuions différentes , et les caractères que je viens d’in- diquer se rapportent davantage avec ceux de Brisson. Latham avoit d'abord regardé comme variété de PÉmérillon d'Europe, le New- Yorck Merlin, qui se trouve dans la Virginie et la Caroline; mais il Pa ensuite placé dans son Index Ornithologicus avec celui de Saint-Domingue comme étant la femelle de PÉmérillon de la Caroline. Cette opinion me paroit d'autant plus croyable, que le C*. Adet a rap- porté de la Caroline les Falcones Sparrerius et Domi- nicensis; mais Comme constante, cependant elle n’est pas d’autant plus que Brisson a décrit la femelle de chacun, je crois convenable d’en faire deux espèces d’après cet auteur. On voit au Muséum de Paris un individu qui a tout le dessous du corps marqué de taches longitudinales brunes. CXV. ÉMÉRILLON DE MALTE. FALCO MINUTUS. VANDERSTEGEN DE Purre , Sysé. de la nat. LiNNÉ, Sysf, nat. Petit Epervier. Brisson, Orn. I, tab. 30, fig. 1. CARACT. PHYS. Taille d’une Grive ; longueur d’un pied au D’ ORQNI TH OLOGTE. 140 plus. Bec noirâtre, cire jaune. Dessus de la tête , du cou et du corps à plumes brunes terminées de roux, avec une macule blanche sur Pocciput ; plumes de la gorge et du devant du cou blanches ; ayant chacune vers le bout une tache d’un brun- roussätre; celles du dessous du corps et des jambes blanches à raies transversales d’un brun-roussâtre, les anales blanches, les sous-alaires d’un blanc sali de jaunâire à taches brunes ; pennes des ailes brunes ainsi que celles de la queue, ces dernières ayant de plus six barres transversales plus foncées. Tarses et doigts jaunes; ongles noirs. CARACT. HAB. Brisson a observé cet oiseau dans le cabinet de Réaumur, dont il étoit le gardien : on l’avoit apporté de Malte. Le même auteur a indiqué une variété de cet oiseau, qui est peut-être un véritable Épervier ; quoique rangé par Linné parmi les Émérillons. Varigrs. À. Emérillon à taches pectorales brunes un peu lancéolées , et à quatre bandes plus foncées sur la queue. CXVI ÉMÉRILLON DU BENGALE. F4LCO CÆRULESCENS. VANDERSTEGEN DE PuTtE, Sys/. de la nat. Livré , Syst. nat. F. du Bengale. Brisson, Ornith. 6, app. Little black and orange Indian Hawk. Epwarps , fab. 108. F. Parvus Indicus. GÉRINT, Lab} 44e Jige TL V0 CARACT. PHYS. Trés-petit; long de six pouces et demi. Bec noirâtre, cire et paupières jaunes. Front blanc ; T'ome II. Gi 140 DÉPART TRE MCNOMNMIPIRLRE PT joues blanches, avec une ligne noire; tempes cer- nées d’une ligne blanche ; dessus du corps d’un bleu-noirâtre, et le dessous jaunâtre un peu orangé ; deux pennes intermédiaires des ailes d’un noir uniforme, les autres à stries transversales blanches ; queue noire. Pieds jaunes. CARACT. HAB. On le trouve au Bengale. CXVII. ÉMÉRILLON DE SIBÉRIE. F4ZCO REGULUS. à Pazras , ller. Russ. app. n°. 23. CanAcT. rHvs. Taille inférieure à l’Émérillon de Malte, et pesant à peine une demi-livre. Semblable à la Cresserelle commune par le port, et par le bec ; cire verdâtre ; iris brun. Plumes du sommet de la tête d’un brun-blanchâtre, à tiges noirâtres ; collier ferrugineux derrière le cou ; corps plombé et varié de brunâtre en dessus; gorge blanche ; le dessous du corps blanchâtre à taches d’un brun-fer- rugineux et nombreuses ; pennes de la queue pres- que égales et plombées, à barres foncées, et à bout noirâtre bordé de blanc. Tarses et doigts jaunes. CARACT. HAB. On le trouve rarement dans les cam- pagnes en Sibérie , où il s’occupe à chasser aux Alouettes. CXVII. ÉMERILLON TINY. FALCO TINUS.. Tiny Falcon. Laruam , Synops. suppl. Linné , Syst. nat. _CARACT. PHYSs. Très-petit, long de six pouces depuis le bout du bec jusqu’à la base de la queue. Bec bleuâtre, cire jaune. Sommet de la tête blanchâtre ; D'ORNITHOLOGIE. 147 dessus du corps d’un cendré-brun, le dessous blan- châtre à bandes noirâtres. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Ce petit oiseau habite à Cayenne, selon Latham: E. — Milans. CXIX. MILAN ORDINAIRE ou ROYAL. FAZCO MILPUS. BrissoN, Ornith. I, tab. 33. LINNÉ, Syst. nat. Burron, pl. enl. 422. CaracT. PHys. Long de deux pieds ; pesant environ deux livres et demie. Bec brunätre, à bout noir; cire jaune. Tête blanchâtre, ayant ses plumes , ainsi que celles de la gorge etdu haut du cou, alongées et étroites : plumage mélé de cendré et de roussâtre, avec des taches brunes longitudinales oblongues ; ailes ayant près de cinq pieds d'envergure, à pennes primaires noires , les autres brunes ; queue rousse , à bout bordé de blanchätre et tres-fourchu. Pieds jaunes, à tarses courts et à doigts foibles ; ongles noirs peu crochus. CARACT. HAB. Le Milan est répandu en Europe, en Asie, en Barbarie; il est sur-tout commun dans les pays montagneux et en Angleterre. Mauduyt a donné quelques détails à-la-fois exacts et curieux sur les mœurs de cet oiseau. Le Milan ne donne la chasse qu’aux mulots, aux plus petits oiseaux ou aux jeunes des espèces plus fortes; à leur défaut, il se rabat sur les reptiles , les sauterelles, le poisson mort jeté par les flois sur le rivage, et quelquefois sur la cha- rogne, Il s’approche sans crainte des lieux habités pour int 148 Time PTE COMPLET prendre les jeunes poulets; mais la résistance de la poule suffit pour l’ééarter de la basse-cour ;, s’il a été découvert à tems. Sa hardiesse et sa grande témérité ne peuvent prove- nir que de ce qu'il sent la facilité qu’il a d’échapper au danger. Son vol est aisé et rapide; les ailes étendues et immobiles, il s’élève sans effort et disparoït dans les nues, pour éviter les attaques de PÉpervier ; et après le danger, il descend comme sil glissoit sur un plan incliné, et tou- jours maître de son vol, il le précipite, le ralentit , s’élance ou reste suspendu au même point , selon les circonstances où il se trouve. Son nid placé dans des creux de rochers ou sur les arbres élevés des forêts, ne contient que deux œufs dun blanc-bleuâtre, souvent tachés de brun ou de jaune- sale. Varéré. /. MILAN CHATAIN. MILVUS CASTANEUS. :S. G. GMÉLIN, Léer. I, p. 147. CARACT. rHYS. Tête et gorge d’un gris-châtain. B. MILAN KORSCHUN. MILVUS RUSSICUS. Russian Kite. LATHAM, Sy. Accipiter Korschun. S. G.Gmézrx, Nov. com. Petr. 15, éab. 11. a. CARACT. PHys. Cire verte ; plumes de la tête, du joug et de la nuque , et toutes les pennes à bout châtain. C. MILAN DU JAK. MILVUS JAICENSIS. LéPécrin, Ter. \Sib. 2, tab: 2. CARACT. PHvs. Couvertures du dos! violâtres ; bout de chaque penne marqué d’un stigmate blanc. D’IO'RINUTIT H OL O GE 145 D. MILAN NOIR. MILPUS ATER. Brisson, Orn:th. Falco Ater. GMÉLIN , Syst. nat, Burron, pl. enl. 472. CARACT. PHYS. Un peu plus petit que le Milan commun. Cire jaune. Dessus du corps d’un brun-noir , le dessous et la tête blanchâtres ; queue un peu four- chue. Jambes gréles ; pieds jaunes. | CARACT. HAB. On le trouve en Europe. Le Milan noir, selon Levaillant, n’est que le jeune du Milan commun, qui n’a pas encore subi sa seconde mue : il assure même avoir élevé cette prétendue espèce, après lavoir pris dans le nid du commun. Æ. MILAN D'AUTRICHE. MILPUS AUSTRIACUS. F. Austriacus. GMÉLIN, Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille du Milan commun. Tris noirâtre; cire jaune. Tête, dessus du corps etpoitrine châtains, pennes à tiges noires; queue un peu fourchue, à bandes noirâtres, et terminée de blanc ainsi que les pennes secondaires des ailes. Pieds demi-laineux, jaunes. CARACT. HAB. On le trouve dans les forêts de P’Autriche, ouilse nourrit de petits oiseaux et de loirs. Krawer. CXX. MILAN DU BRÉSIL. FALCO BRASILIENSIS. Guétin. Caracara. Burron, Hist. des Ois. Caracara. RAY, Syn. WILLUGHBY , p. 42, é. 9. CARACT. PHYS. Taille du Milan commun. Orbiütes jaunes, iris doré. Corps roux, tacheté de jaune et de blanc; 150 TRAITÉ COMPLET pennes caudales variées de brun et de blanc. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Marcgrave a trouvé cet oiseau au Brésil, où il fait une guerre terrible aux poules. Variéré. Caracara à poitrine et abdomen blancs. CXXI. MILAN D'ÉGYPTE. FALCO ÆGYPTIUS. Gméris. ForsKkAL, Anim. orient. F. Forskahlir. Gméxaix. CARACT. PHYS. Bec et cire jaunes. Plumes de la tête lancéolées , d’un gris-roussâtre , noires sur leur milieu; plumes dorsales et sus-alaires cendrées, à tiges brunes ; pennes des ailes brunes, les primaires barrées de gris en dedans, et noires vers le bout; dessous des ailes et du corps d’un gris-brun, à bandes obscures et à duvet blanc; queue fourchue, cendrée à bandes brunes, de la longueur du corps et dépassant les ailes. Haut du tarse emplumé, le bas jaune ainsi que les doigts; ongles noirs. CARACT. HAB. Forskal, qui l’a trouvé assez commu- nément en Égypte pendant Phiver, paroîït incertain si cet oiseau est le même Milan que celui d'Europe’, quoiqu'il n’ait pas la tête blanchâtre. - CXXII. MILAN PARASITE. FA4LCO PARASITUS. LEvAILLANT , Ois. d’Afr. pl. enl. 22. CARACT. PHYS. Taille de la Sous-Buse commune. Bec jaune, cire bleuâtre. Iris d’un brun-noisette. Dessus de la tête , du corps, le cou et la poitrine d’un s je D'NOiSE NIUE) H 0 IL (0 GWT Fr: TÔT brun de tan, avec les plumes liserées d’une teinte moins foncée, et à tiges noirâtres ; joues et gorge blanchâires ; plumes ventrales, tibiales et anales de la couleur du bois d’acajou, à tiges noirâtres ; grandes pennes des ailes noires , les autres plus brunes; queue longue, peu fourchue, brune, rayée transversalement d’une couleur plus foncée , et à bout d’un fauve léger, excepté aux deux latérales de chaque côté. Pieds jaunâtres ; ongles noirs. | Femelle un peu plus forte, à plumage terni. Jeunes d’abord à duvei grisâtre, puis à plumage brun avec le bout de la queue presque quarré. CARAGCT. HAB. Le Parasite se trouve dans toute la partie de P'Afrique visitée par le C®. Levaillant, et plus commu- nément chez les Caffres et les Grands Namaquois, où le menu gibier est abondant. Il est beaucoup plus hardi que le Milan d'Europe, et fond avec intrépidité sur les jeunes oiseaux de basse-cour; lorsqu'il est près des rivières, il s’abat du haut des airs, et plonge dans Peau, comme le nôtre, pour y pêcher du poisson. Il chasse le menu gibier; il se rabat aussi sur les charognes, dont il dispute cou- rageusement les lambeaux aux corbeaux, ses mortels en- nemis ; et il les force souvent à lui abandonner leur proie. Le passage des Parasites dans les mémes contrées, et tou- jours à-peu-près à la même heure, est une observation que le Ca. Levaillant a souvent trouvée vraie, méme pour ie Milan d'Europe. Le Milan Parasite niche dans les rochers, sur les arbres, même sur quelque buisson, ou entre les 152 TRAITÉ COMMBLET roseaux, selon le pays qu’il habite. Les œufs sont tachetés de roux, et au nombre de quatre. Le Milan Ecouffe du Sénégal indiqué par Buffon , est-il le même que le Parasite ? CXXIN. MILAN DE LA CAROLINE. FA47CO FURCATUS. Guérin. Brisson , Orrith. F. Perusianus. KLEIN, 4v. CaresBy, Carol. ï, £. 4. Sywallow-tailed Falcon./ Pexxanr, A4rcf.zoo!. 2, £. 10. CARACT. PHYS. Un peu plus petit que le Milan commun. Bec nôirâtre, cire brune. Iris rouge. Tête et cou dun blanc de neige; dessous du corps blanc, le dessus brun ou noir à reflets pourprés et verts ; queue longue, noire, très-fourchue, dépassant un peu les ailes qui sont également noires. Jambes courtes, à tarses et doigts jaunâtres; ongles noirs. CARACT. HAB. On le trouve à la Caroline, et même au Pérou, selon Klein; il se nourrit principalement de lézards et d'insectes. Le C®. Beauvois en a donné un bel individu au Muséum de Paris. Cet oiseau émigre. CXXIV. MILAN BLAC. LevarcLanT, Os. d’Afr. pl. 36, 37. FA4LCO MELANOPTERUS. CARACT. PHYS. Un peu plus grand que la Cresserelle -commune. Mandibule supérieure du bec noire, Vinférieure jaune à bout noir. Iris d’un orangé- vif. Orbites noires ainsi que la place entre les narines et l’œil; tête, derrière du cou et manteau dun gris-roussâtre ; couvertures des ailes noires, DO\R N LT H:0 L O!CATLIE, 153 les plumes scapulaires terminées par une ligne rous- sâtre-fauve ; la partie antérieure du cou et du corps blanche ; pennes des ailes d’un cendré plus ou moins foncé, terminées de blanc ; queue peu fourchue et un peu plus courte que les ailes, d’un gris-roussâire en dessus, blanche en dessous et à son bout. Tarses et doigts jaunes; ongles noirs. Femelle à taille un peu plus forte, avec le manteau et le noir des plumes plus bleuñtre, et le blanc légèrement sali. Jeunes d’abord à duvet d’un gris-roussâtre ; puis à plumes teintes de roussatre sur la tête, le derriere du cou.et le manteau , d’un beau roux ferrugineux sur la poitrine, et avec le reste du blanc teint de cette même couleur. CARACT. HAB. Cet oiseau, observé par Levaillant depuis le: Cap de Bonne-Espérance jusque dans la Caffrerie, se tient souvent perché sur le sommet des arbrés ou des plus hauts buissons : il se plait à répéter fréquemment un cri irès-perçcant sur-tout lorsqu'il vole ; quoiqu’il poursuive les pie-grièches , il ne paroit pas cependant nuire aux petits oiseaux ; il fait sa nourriture d'insectes, sur-tout de mantes ei de sauterelles, ce qui lui donne peut-être lPodeur musquée qu’il conserve même lorsqu'il est préparé et monté ; ses excrémens sont aussi parfumés. Le nid large ei évasé est placé dans l’enfourchure des arbres: et garni en dedans de plumes et de mousse; il contient quaire ou:cinq. œufs biancs. Le Ca, Desfontaines, Professeur au Muséum de Paris, a aussi rapporté cet oiseau de la Barbare. Tome IT, V Le ‘104 JP GR EACHÇTIÉ HClO! MP L'EUT Nota. Le Can. Levaillant regarde cette espèce et la pré- ‘cédente comme devant former une section séparée, soit à cause du tarse proportionnellèment plus court qu'au Milan, et du bec dépourvu de crochets latéraux, soit à cause de leurs mœurs. F. — Buses, Busards et Sous-Buses. CXXV. BUSE COMMUNE. FALCO BUTEO. Buxrxon , pl. enl. 419. LiINNÉ, Syst. nat. re eo CT NE Pojana secunda. Z1NANN1, Delle Buzzard. LEwin, Br. birds. I, uova, t. 14, f: 76. NOT LT Ne CarAcT. PHYs. Longueur d’un pied huit pouces. Bec noi- râtre. Iris brun. Dessus.du corps brun-foncé ; le dessous blanchätre à taches brunes transversales oblongues ; ailes ayant quatre pieds quatre pouces d'envergure, avec les pennes d’un brun - noirâtre en dessus, blanchâtres et rayées de brun en dedans ; celles de la queue brunes en dessus, grisâtres en dessous , à bandes plus foncées ; plumes fémorales et tibiales rayées de roux et de brun. Pieds jaunes ; ongles noirs. in :: CARACT. HAB. La Buse est assez commune en Europe, et même dans diverses contrées de l'Asie : elle fréquente les pays cultivés et découverts , plane lourdement et sans agilité au dessus des petiis taillis, pour découvrir le menu gibier tel que le lapin), le:lièvre, là caille, la per- drix : mais lorsque le pays où elle sé trouve est trop aride pour être giboyeux , elle sait éviter la famine en se nour- D’ORNITHOLOGIE, 155 rissant de reptiles ou même de sauterelles. Son vol est bas , lent et silencieux; jamais elle ne s’élève à une grande hauteur, et son cri est foible et peu articulé. Son nid , construit avec des buchettes sur la cime des arbres, contient au plus trois œufs blanchâtres, quelquefois tachetés de roux et de jaunâtre. Elle varie beaucoup dans son plumage. Vanréré. À. GROSSE BUSE. BUTEO GALLINARIUS. Gros Busard. Brisson , Orn. Falco Gallinar'us. Guérin. Hünerhabicht. Vriscu, fab. 72. - CARACT. PHYS. Longueur d’un pied onze pouces. Bec noir, cire Jaune. Îris safrané. Dessus du corps ‘ brun, le dessous roussätre à taches br ie queue à De brunes. Pieds jaunes. CARACT. HAB. On la trouve en Europe avec la suivante. B. BUSE TACHETÉE. BUTEO NÆVIUS. Busard varié. Brisson, Orn. F. Nœyius. GMÉLIN , Syst. nat. G . Accipiter stellarius. WRiscK, tab. mé, CaRAcT. pays. Un peu moins grosse que Ja de ; avec le plumage beaucoup plus Vans et tacheté sur les ailes. CARACT. HAB. On la trouve en Europe. C. BUSE BLANCHE. BUTEO ALBUS. CaRACT. PHYS. T'aille de la Buse commune. Blanche: taches brunâtres, rapprochées sur le manteau, la poitrine ,. les grandes ét petites couvertures des V 2 190 ‘TR ACIUTÉ 6 O0 M P L'ET ailes , et écartées sur la tête, les côtés de la gorge et de la poitrine ; pennes alaires blanches. CARACT. HAB. Les deux individus placés dans le Mu- séum de Paris ont été trouvés en Europe. D. BUSE CENDRÉE. BUTEO CINEREUS. Faucon de la baie d'Hudson. | ge - ( Burrox. Ash coloured Buzzard. EpwAnps , ab. 53. CARAGT. PHYS. Taille d’une Poule moyenne. Bec noir, cire bleuâtre. Iris jaune. Sourcils blancs , tachetés de brun; dessus du corps d’un cendré-brun, le dessous varié de blanc et de brun; queue d’un cendré-brun à raies transversales grises en dessus, cendrée en dessous avec des raies blanches. CARACT. HAB. On la trouve à la baie d'Hudson, où elle chasse aux perdrix et aux gélinotes. E.:BUSE PATTUE. BUTEO PENNATUS. CaRAGT. PHYSs. T'arses et doigts emplumés. CARACT. HAB. Cette variété ne diffère de la Buse com= mune que par ses pieds pattus; on la voit principalement dans le Nord de Europe. €CXXVI. BUSE BUSARDET. FALCO P'ARIEGATUS. Buzzardet. PENNANT, rot. z00/. Larram, Index orn. F. idem. F. Albidus. Guérin, Sys£. NGË, CarAcT. PHys. Long de quinze pouces. Bec obscur. Tête et cou blanchâires, à stries d’un ferrugineux-brun ; D OSRIN A TH 0: L O GIE. 157 corps brun, le dessous blanc taché de brun. Pieds jaunes, alongés. Femelle à plumage plus mélé de blanc, et à bandes de la queue plus pâles. CARACT. HAB. Ceite petite Buse de P Amérique septen- irionale a le port de celle d'Europe, mais ses tarses sont plus alongés. CXXVIL BUSE BORÉALE. FAICO BOREALIS. Red-tailed Falcon. A4rct. 2001. GuÉLIN, Sysé. nat. CARACT. PHYs. T'aille de la Buse commune. Bec noir, à cire Jaunâtre. Corps brun en dessus, plus pâle en dessous ; gorge blanche mêlée de brun; abdomen blanc, à taches hastées noires ; queue ferrugineuse, ayant une bande noire étroite vers son bout. Pieds jaunes, ongles noirs. CARACT. HAB. On la irouve dans l'Amérique septenirio- nale, et sur-itout en Caroline. Elle se nourrit de petits oiseaux, de perdrix, de reptiles et d’insectes. CXXVII. BUSE DE LA JAMAIQUE. FALCO JAMAICENSIS. Jamaïca Buzzard. LATHAM , Synops. CaraAcT. PHYs. Taille et port de la Buse commune. Bec noir ; cire et iris jaunes. Corps d’un jaune-brunâtre, varié de brun en dessus, à taches plus pâles en dessous ; bandes d’un brun -sombre sur la queue. Tarses un peu courts et pic ainsi que les doigts ; ongles noirs. : CARACT. HAB. Ce joli oiseau est rare à la Jamaïque. 18 Te RMANTI TT) EN ICO NL IP ENT CXXIX. BUSE BARRÉE. FALCO LINEATUS. Barred-breasted Buzzard. LATHAM, Syn. CARAGT. PHys. Taille de vingt à vingt-deux pouces. Bec bleuâtre, à cire jaune. Plumes ce la tête et du cou d’un blanc-jauuâtre , à tiges obscures ; corps brun, varié de ferrugineux et de blanc; poitrine rousse, à barres blanches ; queue d’un brun-obscur plus pâle en dessous, ayant quelquefois jusqu’à sept bandes blanchâtres. Pieds jaunes; ongles noirâtres. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans Pfle Longue près de la côte de la province de New-York , et sans doute dans d’autres partiés de l'Amérique septentrionale. Laiham Pa rangé parmi les Buses. CXXX. BUSE JEAN-LE-BLANC. FAICO GALLICUS. Brisson , Ornrth. GuÉLIN , Sysé. nat. Burron, Hist. des Ors. pl. enl. 413. Caracr. rnys. Long de deux pieds environ. ris jaune, tour des yeux noir. Bec noirâtre, à cire d’un bleu sale , tirant un peu sur le jaune avec âge. Plumage gris-brun en dessus ; blanc en dessous ; plumes gutturales, pectorales et ventrales blanches, et va- riées de quelques taches alongées d’un bleu-roux ; ailes marquées de blanc en dessous ; pennes cau- dales rayées transversalement de brun en dessous. Pieds jaunes ; ongles cendrés. Les jeunes ont la cire du bec et les pieds d’un cendré-livide. | pe D'AOPPRANTIOTIE © TL 0: GE. 159 Femelle plus grosse, presque toute grise, et ayant du blanc sale sur les plumes du croupion. CARACT. HAB. Cet oiseau est plus commun en France que dans les autres contrées de l’Europe ; suivant Buffon il paroît tenir des Aigles , du Pygargue et du Balbusard ; mais par sa forme, par son attitude et par ses mœurs , il res- semble davantage aux Buses. Il fréquente de près les lieux habités, et sur-tout les hameaux et les fermes ; il enlève les poules , les dindonneaux et les canards; il chasse aussi les lièvres, les perdrix et le menu gibier ; il ne dédaighe pas les mulots, les grenouilles et les lézards ; mais le poisson lui répugne. Comme les Buses, il a le corps gros , et le vol pesant; aussi ne s’élève-t-il jamais à une grande hauteur , et on le voit toujours voler bas, parce qu’il saisit sa proie plutôt à terre que dans Pair ; il ne chasse que le matin et vers le soir. Il fait entendre peu souvent un siflement aigu et inarticulé. Salerne assure que la femelle niche de préférence sur la terre parmi les bruyères, les genêts et les jones , et rarement sur la cime des grands arbres; et que la ponte est ordinairement de trois œufs d’un gris-ardoisé. CXXXI. BUSE BONDRÉE. FALCO APIVORUS. Burron , pl. enl. 420, 423? Linxé, Fauna Suecica. ; tab. 2. Honey Barard AU CM LEWIN , Brit. Bérds. x , {. 1. CARACT. PHYS. Taille d’un pied dix pouces. Bec et cire noirâires. Îris d’un jaune safrané, Dessus de la tête et de tout le corps brun, à duvet des plumes blanc ; gorge, devant du cou et dessous du corps 160 TR AUTLTÉÉE ACNOMMCPLI ENT blancs, à tiges et à bout des plumes de couleur brune ; ailes brunâtres , ayant quaire pieds deux pouces d'envergure, leurs pennes rayées en dedans de brun et de blanc, la troisième plus longue et atteignant aux trois quarts de la queue, qui est gri- sâtre en dessous , brune en dessus avec une bande transversale plus foncée, et le bout blanchâire. Pieds jaunes ; ongles noirâtres. Jeunes à cire blanchâtre ainsi qu’une grande parüe du plumage : le dessus de la téte et du corps brunissant peu-à-peu. CARACT. HAB. Cet espèce de Buse , quoique répandue par toute PEurope, n’est cependant commune dans aucune contrée ; mais il paroit, d’après ce qu’en écrit Belon, qu’elle se plait dans les champs découverts ; son vol est bas et de courte durée; elle donne la chasse aux mulots, se nourrit aussi de petits reptiles, d’insectes, de mouches à quatre ailes, et sur-tout d’abeilles et de guépes. Le nid de la Bon- drée est construit avec des brins de bois, garni en dedans de laine ou de plumes ; les œufs , selon Lewin, sont ferru- gineux à taches plus foncées. On ne peut employer en fauconnerie; mais elle est un bon manger parce qu’elle s’engraisse aisément. CXXXIL BUSE CRIARDE. FALCO VOCIFERUS. SoxxERAT, Voy. aux Indes, 2 , p. 184. CARACT. PHYS. Taille d’un Pigeon Ramier. Bec noirûtre. Peau orbitaire nue et rougeâtre ; paupières ciliées. Dessus de la tête, du cou et du corps d’un gris DÉNOMNRNNNLIIT HOT ONE NT: 167 cendré; gorge, devant du cou et dessous du corps blancs; petites et grandes couvertures des ailes ainsi qne les plumes scapulaires noirâtres ; ailes pres- qu’aussi longues que la queue. Pieds jaunes ; ongles noirs, celui du doigt intermédiaire antérieur tran- chant sur l’un des bords. CARACT. HAB. Cet oiseau , observé dans PInde par Son- nerat, cherche des insectes et de petits reptiles parmi les champs ensemencés de riz : il est très-criard et sauvage. CXXXII. BUSE JAKAT.. FALCO JAKAL. Rounoir. LEVAILLANT, Ofs. d’Afr. pl. 16. CARACT. PHYS. T'aille de la Buse commune, mais moins élancée. Bec noirâtre, à cire d’un jaune terne. Iris dun brun foncé. Plumes d’un noir-brun sur la tête, le cou et le manteau ; gorge mélangée d’un blanc lavé de roussâtre plus foncé vers la poitrine, qui est en entier d’un roux-ferrugineux et marquée de flammes noires ; dessous du corps varié de noir et de blanc sale ; plumes anales noires, mélées de roux ; grandes pennes des ailes noirâtres en dehors, blanchâtres en dedans, les autres marbrées et rayées . de noir et de blanc avec leur bout noirâtre ; plumes caudales quarrées , d’un roux foncé avec une tache noire vers leur bout en dessus, d’un gris-roussâtre en dessous ; les deux pennes extérieures à bandes noirâtres. Tarses et doigts d’un jaune terne ; ongles noirâtres. En Femelle plus grosse, d’un noir plus terne, et Tome IT, x DE ZT AE EC er 162 SR ANOETNE ICHOUNT PRTNREUE d’un roux moins foncé et moins taché sur la poitrine. CARACT. HAB. Levaillant a observé cet oiseau séden- taire dans toutes les parties de PAfrique qu’il a parcourues, sur-tout près des endroits habités : comme cette Buse détruit les souris , les taupes et les autres petits quadrupèdes pros- crits par Pagriculiure, elle trouve une grande sûreté auprès des Colons du cap de Bonne-Espérance, et elle y est fami- lière : on la voit pendant le jour sur des mottes de terre, dans les champs cultivés, pour guetter sa proie. Le mâle et la femelle ne se quittent que très-rarement : quand la nuit approche , ils viennent près des maisons tournoyer dans les airs , et c’est sur-tout alors qu’ils jettent ces cris rauques et aigus qui leur ont fait donner, par les habitans, le nom d’oiseau Jakal ( Jakals-Vogel, ) parce qu’ils res- semblent aux hurlemens de ce Renard Africain: lorsqu'ils ont iournoyé pendant quelques minutes , ils se perchent sur les arbres ou les haies près des pares-à-bestiaux. Leur nid est construit pour lordinaire au milieu des buisons les plus épais , avec du menu bois, de la mousse, etc. ; etil est garni en dedans de laine et de plumes : la ponie est de deux à quatre œufs. CXXXIV. BUSE DES DESERTS. FALCO DESERTORUM. Rougri. LeëvAILLANT, Ofs. d’Afr. pl. enl. 17. GARACT. PHys. Taille de la Buse commune, et aussi élancée. Bec foible, d’un jaune-ciiron. Iris rou- geâtre. Devant du cou , poitrime et plumes anales dun gris-bianchâtre ; plunage d’un roux-ferru- DHO\RUNAT TIHNONT GENE 163 gineux , plus clair et flambé de quelques traits noirâtres sur le ventre ; pennes primaires noires ; queue alongée , égale, rousse en dessus, grise à bandes peu distinctes en dessous. T'arses et doigis d’un jaune-citron ; ongles noirs. Femelle un peu plus grosse, à teinte de son plumage d’un roux plus pâle. CARACT. HAB. Cette Buse est sédentaire comme la pré- cédente ; elle a les mœurs semblables ; mêmes matières et même situation pour le nid , même nombre d'œufs , nour- riture semblable; elle est cependant plus rare, et elle vit retirée dans les contrées arides et sauvages. Son cri res- semble à celui de notre Buse. CXXXV. BUSE GANTÉE. FALCO PLUMIPES. LevarcranT, Os. d’Afr. pl. enl. 18. CARACT. PHYS. A-peu-près de la taille et de la forme de la Buse commune. Bec délié, bleuâtre ; cire jaune. Iris d’un brun-noisette. Plumage d’un blanc-rous- sâtre , varié de brun ; poitrine plus blanche, avec une ‘grande tache brune sur chacun des flancs ; plumes des jambes prolongées sur le tarse et les doigts , avec des taches demi-circulaires disposées symétriquement sur la longueur des plumes ; man- teau d’un brun-foncé ayant une teinte plus pâle, ainsi que les ailes qui atteignent le bout de la queue; pennes caudales un peu étagées, blanches en dessus à leur base, et passant ensuite au roussâtre puis au brun-noir vers leur bout , qui est marqué X 2 164 AR AGDE, GO "MP L ET d’une tache blanche ; le dessous blanc , ayec une bande noire vers l’extrémité ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau n’a été trouvé par Levaillant en Afrique , que dans les forêts d’Auteniquoi : il guette les perdrix de dessus les arbres, et les attrape fort leste- ment : plus courageux que les deux précédents , il ne se laisse pas chasser impunément par les pie-grièches, et par les corbeaux. Levaillant paroït soupconner que cet oiseau est le même que la Buse Pattue, déjà décrite comme variété de lespèce commune. CXXXVI. BUSE TACHARDE. FAICO TACHARDUS- Tachard. LevarrranT, pl. enl. 19. CARACT. PHYS. A -peu-près de la taille de notre Buse, mais plus élancée. Bec foible, la mandibule supé- rieure noire, l’inférieure jaune à bout noir; cire jaunâtre. Iris d’un brun-foncé rougeâtre. Tête d’un brun-gris varié par le blanc qui est à la base des plumes de loiseau ; gorge et poitrine blan- châtres à taches brunes; tout le dessous du corps à larges taches brunes sur un fond d’un blanc- roussâtre; plumes scapulaires et du dessus des ailes d’un brun-foncé, bordées en dehors d’une teinte plus foible ; ailes atieignant le bout de la queue, qui est longue etquarrée, d’un brun-foncé à larges bandes noirâtres en dessus, d’un gris-blanc ondé et à bandes peu apparentes en dessous. T'arses emplumés sur plus de leur moitié , leur partie inférieure et les doigts jaunâtres; ongles arqués, robustes et noirs. D'ORNITHOLOGIE. 165 CARACT. HAB. Levaillant n’a vu et n’a pu se procurer qu’un seul individu dans tout le cours de son voyage , et c’est près la rivière des Lions , dans le pays des Giraffes, qu’il Pa irouvé. CXXXVII. BUSARD COMMUN, FALCO ÆRUGINOSUS. Burron , pl. enl. 424. LINxÉ , Fauna Suec. Moor-Buzzard. PENNANT, Br. zoo. 1, . Friscx, fab. 77. tab. 27. Circus palustris. BRISSON , Orn. CARACT. PHys. Longueur d’un pied dix pouces et plus. B Bec noir, cire d’un Jjaune-verdätre. Îris safrané. 2 Plumes du dessus de la tête et du poignet des ailes roussâtres à tüges brunes; haut du cou d’un ferru- gineux-clair varié de roussâtre ; corps, ailes et queue d’un brun-ferrugineux à taches roussâtres ; grandes pennes des ailes s’étendant au-delà des trois-quarts de la queue. Pieds jaunes ; tarses alongés; ongles noirs. Femelle un peu plus grosse, à couleurs plus P 5€, 7 piles et plus mélées de roussâtre-clair. Jeunes à plumage d’un brun-ferrugineux presque uniforme. CARACT. HAB. Cet oiseau, quoique n’habitant qu’en Europe, n’est cependant commun dans aucune contrée : nous avons déjà décrit les diverses espèces connues dAigles aquatiques, maintenant nous voici parvenu aux Buses qui se nourrissent également de poissons et de reptiles : en effet les Balbusards font la guerre aux lapins et aux oiseaux d’eau; mais ils prennent sur-iout des poissons vivans en 166 TRAITÉ COMPLET plongeant dans les flots, et se nourissent de menus reptiles ; aussi les rencontre-t-on dans les bois peu élevés près des rivières et des lacs. Leur nid, placé dans de hautes herbes ou sur des buissons, contient au plus quatre ou cinq œufs blanchâtres tachetés de brun plus ou moins foncé. Belon assure avoir vu des Busards dressés à prendre des lapins, des cailles et des perdrix ; mais cependant on n’a fait depuis aucun usage de cet oiseau en fauconnerie : il faut pour s’en rendre maitre, lâcher après lui deux ou trois Faucons, parce qu’il se défend avec une intrépidité excessive. CXXXVIIL. BUSARD ESCLAVON. F4ICO SCLAVONICUS. KrAMER, Elenc. p. 329. Lier per Poseganam, p. 29. * CARACT. PHYS. Taille d’un Coq. Bec bleu-noirâtre, cire jaune. Iris noirâtre. Tête, cou et poitrine d’un blanc-jaunâtre , à taches longitudinales noires; corps d’un rouge testacé, avec les plumes alaires rousses tachetées de noirâtre ; abdomen et sur-tout les flancs noirs ou taches de noir ; crôupion et anus blan- châtres, avec quelques taches brunes et testacées; pennes des ailes noirâtres, les secondaires à bandes noires ; queue en partie blanche, brune vers le bout etterminée de roussätre, ayant de plus quelquefois cinq bandes noirâtres. Jambes et tarses garnis en entier de plumes testacées, à lignes et taches irré- gulières noires ; doigts jaunes; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau, trouvé dans lEsclavonie , DAOMENN TUE EH IOUL OL GNNE 167 me paroît être le même que notre Buse, ou tout-au-plus une variété. Nota. Latham a placé dans son {ndex après cet oiseau, les deux espèces suivantes , ce qui me détermine à les décrire comme des Busards. CXXXIX. BUSARD MARGINE. FALCO MARGINATUS. Iter per Poseganam , p. 28. CARACT. PHYS. Taille d’une Poule. Cire bleuâire. Plumes de la tête et du dos brunes, bordées de ferrugineux ; plumes de tout le dessous du corps ferrugineuses , à taches longitudinales et ovales brunes sur les tiges ; pennes des ailes brunes, à plusieurs bandes obscures et à bout blanchâtre; pennes caudales brunes à quatre larges bandes noirâtres et à bords blancs en dessus, blanchätres à bandes peu distinctes en dessous. Pieds jaunes. CARAGT. HAB. On l’a trouvé en Esclavonie. CXL. BUSARD ROUILLE. FALCO RUBIGINOSUS. Tter per Poseganam , p. 29. CARACT. PHYS. Bec noir. Tête entièrement d’un jaune- blanchâtre , à joues de couleur de rouille; dessus du corps brun, avec le bout des plumes sus-alaires blanchätre ; tout le dessous d’un jaune-bianchâtre, avec une tache irrégulière rouillée sur la poitrine ; pennes des ailes brunes , bordées d’une teinte claire en dehors, et à bandes blanches en dedans; pennes caudales brunes, avec quatre bandes testacees. 168 L'OR PAMEUTNE IEC NROMMMPANL ENT CARACT. HAB. Cette espèce , trouvée en Esclavonie, me paroit être une variété du Busard commun, décrite d’une manière incomplette. CXLI. BUSARD BUSERAI. FALCO BUSARELLUS. LEvAILLANT , pl. enl. 20. Busard roux de Cayenne. MavDuyT, Encyc/. méth. CARACGT. PHYS. Presque de la taille du Busard de marais. Bec noir, cire bleuâtre. Plumes du dessus de la tête d’un brun-noirâtre prolongé sur le derrière au bas du cou, le reste de la tête, le cou et la poitrine d’un blanc-roux marqué de brun; ventre d’un roux-clair rayé transversalement de noir-brun, ainsi que les plumes tibiales, qui descendent un peu sur le devant du tarse; ailes d’un brun-roux châtain, à taches et raies plus foncées, les grandes pennes noirâtres atteignant le bout de la queue ; pennes caudales égales , d’un roux- jaunâtre 5 ei 219-7285 et à bout noirâtres. T'arses longs et UE ainsi que les doigts; ongles noirs. CARACT. HAB. On le trouve rarement à Cayenne. CXLITI. BUSARD BUSON. FALCO BUSON. LEvVAILLANT, pl. enl. 21. CARACT. PHYSs. Taille de la Sous-Buse d’ Europe. Bec d’un noire de corne , cire jaune. Plumes de la tête et du cou noires en dessus , blanches à leur base ; plumes .. du dessus du corps d’un noir-brun mélangé et bordé | de roux, celles de dessous et les tibiales roussâtres D'O:RIN I-T'H OL O GIF 169 à rayures transversales noires : pennes des ailes d’un roux - canelle, flambées de noir et terminées de brun-noir ; les grandes pennes noires dans leur plus grande étendue , marbrées de blanc et de roux sur les parties cachées, et n’atteignant qu’au milieu de la queue ; pennes caudales égales, noires, avec une bande transversale blanche au milieu , et un liseré blanc à leur bout. Talon nu et jaune, ainsi que les tarses et les doigts, qui sont annelés en devant et robustes ; ongles noirâtres. CARACT. HAB. Levaillant a récu cet oiseau de Cayenne, mais sans aucun renseignement sur ses mœurs ; Ce qui em- pêche de lui assigner la vraie place qu’il doit occuper dans ce genre. Sa tête, ses jambes et ses tarses sont robustes et comme intermédiaires entre ceux des Buses et des Busards ; mais comme sa tête est petite, sa taille svelte, son corps redressé, son talon et son tarse nus, je le place provisoire- ment parmi les Busards, CXLIIT. BUSARD HARPAYE. F4ZCO RUFUS, Burron , p/. enl. 460. GMELIN, Syst. nal, Busard roux. Brissow, Orn. Scorozr. Deliciæ Faun. Insubr. IT, Fisch-Geyer. Frisox, éab. 76. pl 19. CARACT. PHYS. Taille de Autour commun; longueur d’un pied huit pouces. Bec noir ; base de la man- dibule inférieure et cire fauves. Iris safrané. Plumes de la tête, du cou, de la poitrine et les petites couvertures des ailes d’un roux-clair; plumes du : ventre, des côtés et de anus d’un roux plus foncé Tome IL. Na 170 RATE É “comp ET avec une tache brune oblongue sur leur uge; les tibiales rousses et sans taches; dos, croupion et grandes couvertures des ailes de couleur brune ; grandes pennes des ailes noirâtres et un peu moins longues que la queue , qui est d’un gris -cendré. T'arses et doigts jaunes ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau, très-rare en France et en Allemagne, cherche des poissons sur le bord des eaux, pour s’en nourrir. CXLIV. BUSARD GRENOUILLARD. FALCO RANIVORUS. LEvAILLANT, Os. d’Afr. pl. ent. 23. CARACT. PHYS. Taille du Busard commun. Bec un peu rétréci, bleuâtre, à bout noir. Iris d’un gris-brun. Dessus du corps d’un brun de terre-d’ombre ; ailes brunes, rayées alternativement en dessous de bandes blanches et d’un brun-clair , et atteignant aux deux üers de la queue ; plumes gutturales et des joues blanchätres, à bandes longitudinales brunes ; haut du cou et poignet de l'aile tachetés de blanc; des- sous du corps d’un brun-clair, légèrement varié de blanc sur la poitrine et l’abdomen ; plumes anales et tibiales d’un roux-ferrugineux , borcées de blan- châtre ; queue brune , rayée en travers d’un brun plus foncé. Pieds alongés, jaunâtres; ongles noirs. Femelle plus grosse de près d’un quart, et à plumage un peu moins coloré. CHERE. HAB. Cet oiseau, répandu le long de la côte Est d'Afrique, depuis le cap des Aiguilles jusque chez les > D'NOUMREUNUTITIAIO LE O GHRIEL 171 Caffres , fréquente les marais et les terreins humides : placé sur un buisson, il guette les grenouilles, et fond sur elles dès qu’il les apperçoit dans l’eau ou parmi les roseaux. IL fait aussi la guerre aux oiseaux d’eau, sur-tout aux jeunes, et 1l pêche des poissons. Le nid est formé dans les marais avec des feuilles amoncelées de roseaux ; la ponte est de quatre œufs blancs sans aucune tache. Après avoir donné Phistoire de cet oiseau, Levaillant indique très-succinte- ment deux auires Busards qu’il n’a fait qu’appercevoir en Afrique ; lun d’eux lui a paru n’être qu’une variété de Pespèce commune. | CXLV. BUSARD DE JAVA. FALCO JAVANICUS. Vurus, apud Lichtemb. magaz. IV, 2.8. CaraAcrT. pHys. Cire du bec noire, marquée de jaune dans son milieu. Tête, cou et poitrine châtains ; dos brun. Pieds jaunes. CARACGT. HAB. On le trouve dans Pile de Java sur les rivages de la mer, où il se nourrit de poissons. _ CXLVI SOUS-BUSE COMMUNE. FA4LCO SUBBUTEO. Burron, pl. enl. 443, 480. F. Pygargus. LinNÉ , Syst. nat. Faucon-à-collier. Brisson, Orn. Ring-tail. AzBin, 3. tab. 3. CARACT. PHys. Longueur de dix-huit pouces. Bec noir ; narines garnies de poils. Iris jaune. Plumes du tour de la face , à bout roussâtre et hérissé en forme de collerette ; tache sous-oculaire blan- châtre ; dessus de la tête, du cou et du corps d’un brun-obscur; gorge brunâtre; plumes du dessous Vue F 172 RNA TRE QC OMC ME VE du corps d’un blanc-roussâtre , à tiges brunes ; ailes ayant trois pieds et demi d'envergure et atieignant aux trois-quaris de la queue, leurs pennes brunes en dehors, à barres blanchâtres en dedans ; pennes caudales à bandes rousses et brunâtres. Pieds alon- gés, gréles , annelés en devant, et jaunâtres ; ongles noirs. Mâle d’environ un üers plus petit, à plumage plus coloré. Jeunes à plumage plus mélangé de roussâtre , et à plumes sous-oculaires roussâtres. CARACT. HAB. Les Sous-Buses sont très- voisines des Chouettes par leur collerette autour de la face , et par leurs mœurs : elles volent bas, se nourrissent de mulois, de petits oiseaux , et même de pigeons et de poules. Les Sous- Buses de Cayenne et de la baie d'Hudson ne sont-elles pas des variétés de la nôtre ? CXLVII. SOUS-BUSE DE CAYENNE. FALCO BUFFONI. Cayenne Ringtail. LATHAM, Sy. Gén, Syst. nat. CarAcT. PHys. Longueur de deux pieds. Bec noir, cire bleuâtre. Arc gulaire blanchätre ; corps d’un baïi= noirâtre en dessus, roussâtre en dessous; toutes les pennes à bandes brunes, celles des ailes terminées de blanc. Pieds jaunes, écailleux en devant ; ongles noirs. CARACT. HAB. On la trouve à Cayenne. DO NRANNTLTÈH| OT O0 GIE. 179 CXLVIHI. SOUS-BUSE DE LA BAIE FA4ZCO HUDSONIUS., D'HUDSON. Linné , Syst. nat. Ring-tail Hawk. Enwarps, éab. 107. F. Pygargus Canadensis. GérINt, Hudson’s Bay Ringtail. LarHam, Syn. Orn. 1 , tab. 44. CArRAcT. PHys. Longueur d’un pied dix pouces. Bec noir, cire jaunâtre ; narines couvertes de poils redressés. Collerette rousse autour de la face ; sourcils blancs; plumes du dessus du corps brunes, celles de dessous blanches à taches d’un roux-brun; miroir des ailes bleuâtre; dessous des pennes alaires barré alierna- tivement de brun et de blanc; deux pennes cau- dales intermédiaires brunâtres à bout blanc, les autres d’un cendré-bleuâtre , ayant toutes des barres brunes. Pieds jaunes, annelés en devant; ongles noirs. CARACT. HAB. Ontrouve cet oiseau dans Amérique sep- tentrionale , mais plus communément vers la baie d'Hudson. CXLIX. SOUS-BUSE DE MARAIS. FALCO ULIGINOSUS. Marsh Hawk. Enwanps, éab. 291. . GMÉLIN , Syst. nat. CARAGT. PHyYs. Longueur de deux pieds. Bec noirûtre ; cire jaunâtre ; narines couvertes de poils redressés. Tête brune , à collerette de la face rousse tachetée de brun, sourcils roussâtres ; dessus du corps brun, avec les plumes du derrière du cou et les couver- tures des ailes tachées de roux-clair ; plumes uro- pygiales blanches ; dessous du corps d’un roux- ferrugineux clair , avec des taches alongées brunes devant le cou , sur la poitrine et les flancs; pennes 174, T° RAT EP IC 0) MP EE des ailes bordées de blanc , les grandes en partie lavées de cendré-bleuâtre en dessus, à bandes alternativement blanches et noirâtres en dessous : queue alongée , à bout un peu arondi et bordé de blanc ; le dessus brun , à quatre bandes cen- drées ; le dessous blanc , à trois bandes brunes effacées. T'arses alongés , annelés en devant ; avec les ongles noirs. CARACT. HAB. On trouve cette Sous-Buse dans les lieux humides et les marais de P Amérique septentrionale et de la Jamaique : Pindividu qui na servi pour cette description , a été tué dans la Caroline : il paroït que cette espèce de Sous-Buse est sujette à des transmigrations. Est-ce une espèce distincte de la précédente , ou plutôt la femelle ? CL. SOUS-BUSE BLEUATRE. FA4LCO CYANEUS. Oiseau St-Martin. Burron, pl. enl. 459. : LINNÉ, Sysé. nar. Hen-Harrier. Enwarps , pl. en]. 225. CARACT. PHys. Longueur de dix-huit pouces. Bec foible et noir ; cire blanchätre, . narines recouvertes par des poils roides, toulfus et redressés. ris jaunâtre. Plumage d’un gris-pâle teint de bleuâtre; plumes frisées en collerette autour de la face ; plumes ocei- pitales brunes , bordées de fauve- clair ; plumes ventrales , abdominales , anales, tübiales et uropy- giales blanches ; grandes pennes des ailes longues, noires , et atteignant aux deux tiers de la queue, qui est d’un cendré-bleuâtre en dessus, et blan- châtre en dessous. Tarses maigres , annelés en devant , et d’un jaune-orangé ; ongles noirs. D'HON RUN Li TATT (0: LL :O GENE 150 / CARACT. HAB. On irouve cet oiseau en Europe, et il est même assez commun en France pendant lautomne et au commencement de lhiver ; il a lhabitude de voler presque à rase-ierre, parce qu’il se nourrit de petis oiseaux et principalement de reptiles. Les anciens orni- thologisies étoient pour la plupart davis que loiseau St-Martin est le mâle de la Sous-Buse commune : Buffon a ensuite prétendu le contraire , fondé sur le témoignage des meilleurs fauconniers de son tems; mais Latham, dans son {ndex Orrithologicus , s’est néanmoins rangé du côté des anciens. Cetie opinion, quoique vraisemblable , mérite d’être confirmée par des faits. Variiré. Sous-Buse bleuätre de Cayenne , à taille un peu | inférieure , à plumage d’un cendré plus foncé et tirant sur le brun, et à deux larges bandes transversales sur la queue. Mavouyr, Ençrcl. méth. Nota. En examinant les oiseaux qui sont placés dans la galerie du Muséum de Paris et ceux de ma collection, j'ai fait une remarque qu’on pourra sans doute mettre à profit par la suite pour la classification des nombreuses espèces du genre FAUCON. J’ai observé que la peau des tarses présente par-tout des écailles pentagones et hexagones dans les Aigles , les Faucons proprement dits, etc. ; qu’elle est formée de demi-anneaux devant le tarse et d’écailles par derrière dans les Éperviers, les Autours, lOiseau Saint- Marün, les autres Sous- Buses , etc. ; et que tous les Faucons de petite taille, ou les Émérillons , ont sur le devant du tarse des demi-anneaux divisés dans leur milieu. 176 TR ta irTiT ÉMC VONT PL Er CLI. SOUS-BUSE ACOLIT. FALCO ACOLI. Levarrzant, Ois. d’Afr. pl. enl. 3x. CaracT. PHys. Taille et port de la Sous-Buse bleuâtre. Bec bleuâtre à bout noir, cire d’un rouge-vif; iris d’un jaune-orangé. Plumage d’un beau gris-bleu pâle; tout le dessous du corps blanchâire finement rayé de noirâtre en travers, ainsi que les plumes tübiales qui se prolongent sur le tarse ; pennes des ailes noirâtres, longues et atteignant aux deux tiers de la queue. Tarses et doigts d’un jaune- orangé; ongles noirs. Femelle d’un ters plus grosse, à cire rougeûtre. CARACT. HAB. Levaillant a principalement rencontré cet oiseau sur les terreins défrichés et labourés de Afrique, mais rarement dans les déserts. T’?Acoli se tient sur de petites bultes de terres pour y guetter tous les menus qua- drupèdes et les petits oiseaux. Son vol est bas, mais rapide ; comme les Sous-Buses, il n’a qu’un cri aigre. Le mâle et la femelle sont souvent ensemble , et ils font un nid dans les buissons ; la ponte est de quatre œufs ovales et d’un blanc-sale. Nota. Quoique Levaillant nait pas indiqué à cet oiseau une collerette autour de la face, comme à l'oiseau Saint- Martin vulgaire, je suis très-porié à croire qu’il en a une. Levaillant a rangé immédiatement après l’Acoli, un jeune oiseau qui lui a été envoyé du Bengale sous le nom de Tchoug ; et il en a donné la figure au n°. 32 de son ouvrage. Le Tchoug est un jeune de loiseau que j’ainommé - DO R NET HO Lo GIE 177 Épervier Pie (espèce br, ) lequel est placé dans la galerie du Muséum. On lui voyoit une collerette autour de la face, avant qu’il fut fait plume-à-plume ; ce qui le rapproche beaucoup des Sous-Buses, dont il a en outre Paspect, les formes et les habitudes. “Addition à la description de lP Autour à gorge nue, n°. 47 » P: 79- XLVII. AUTOUR A GORGE NUE. F4LCO NUDICOLLIS. Petit Aigle d'Amérique. Burron, pl. F. Aquilinus. GMÉLIN , Syst. nat. enl. 417. Falco formosus. LATHAM , Index Ornith. CARACT. PHYs. Long de dix-huit pouces. Peau des orbites jaune , paupières ciliées ; iris orangé ; côtés de la tête duvetés et presque sans plumes ; gorge et haut du cou, nus et d’un rouge-pourpré. Bec blanchâtre et seulement courbé à son bout, cire jaune. Corps d’un bleu-rougeûtre , avec l'abdomen incarnat ; pennes noires ; ailes watteignant qu'aux deux tiers de la queue. Tarses et doigis jaunes ; ongles noirs , peu Crochus. Femelle longue de vingt-trois pouces , dont le corps est d’un noir-bleuâtre , le devant du cou d’un pourpre obscur , l'abdomen , les plumes anales et tibiales de couleur blanche. CARACT. HAB. Cet oiseau, qui se rencontre quelquefois à Cayenne et dans toute la Guiane , a , suivant Buffon, plus de rapport aux Aigles, qu’aux Faucons et aux É ‘pet- Tome IT. Z 178 TDR AIT ET" ICNONM PILE -viers : Mauduyt , au contraire , le regarde comme devant d'autant moins appartenir à la section des Aigles, que plusieurs personnes qui ont observé cet oiseau à Cayenne , lui ont assuré qu’il ne vit pas de proie , mais de baies, de fruits et même de grains ; etle même auteur ajoute que cet oiseau paroit former une espèce isolée , et qui ne lient de près à aucune de celles que nous connoissons. Latham .paroïit en avoir observé plusieurs individus ; et d’après les places nues du cou et de la tête, à cause du bec crochu seulement à son bout et des ongles peu arqués, il le regarde comme très-voisin des Vautours: il a décrit les deux sexes dans son /ndex Ornithologicus, et les carac- tères de la femelle paroissent convenir à l’individu figuré dans Pouvrage de Buffon. GE NR EM CHAT - HUANT. STRIX. Téte grosse, à face aplatie et entourée par une collerette de plumes ; yeux grands, tournés en devant, et entourés de plumes à barbes désunies. CARACTÈRE PHYSIQUE. Tête grosse , aplatie en dessus ; simple aux Chouettes, ou munie de deux paquets de plumes en forme d’oreilles aux Ducs ; face large , aplatie, et entourée d’une collerette formée par de petites plumes serrées et hérissées à leur bout ; yeux gros , placés sur le devant de la face, SNS SSS ES = RS FL LL Cr p* Duc de Vir Ke Barraband, del, YJUAQTIL at Le r 1 Ju d & = © D'ORNITHOLOGIE. 179 Ê | et entourés de plumes roides à barbes désunies F trou auditif operculé. — Bec court, robuste , un peu aplati latéralement ; avec la mandibule supérieure arquée dès sa base, et crochue. | — Langue bifide ou simplement fourchue. — Narines et base du bec garnies de poils roides , et de plumes sétacées et couchées. — Corps ovoide, gros , très-emplumé , avec le cou * court non distinct, recouvert par des ailes épaisses ayant les petites barbes antérieures d’une de leurs pennes rebroussées , et ierminé par une queue petite , large , à bout quarré, et dépassant un peu es ailess nr: Corps alongé; ainsi que les ailes et la queue aux Chouettes-Éperviers. — Tarses courts ou alongés, nus ou emplumés , ainsi que les doigts, quisont percheurs quoique le latéral externe soit quelquefois tourné en arrière ou sur le coté. CARACTÈRE HABITUEL. te Rapaces diurnes , du nous avons précédemment donné la description et Phis- toire, sont en général les tyrans des autres animaux , et répandent par-tout où ils passent, Palarme et Vépouvante ; quelques-uns, sans égards pour nous, viennent du fond des bois, enlever les poules: et les pigeons que nous nous sommes appropriés et que nous logeons sous nos toits; aussi leur faisons-nous une guerre juste, puisqu'ils nous sont nuisibles ; 2 2 160 DRE ROTUE) | CVO NM EP TE, T mais il n’en est pas de même de la proscription des Rapaces nocturnes que nous aurions intérêt à protéger, au lieu de chercher à les détruire : en effet, la plupart d’enir’eux, ceux sur-tout qui sont de moyenne ou de petite taille, ne vivent que de quadrupèdes nuisibles, contre la multiplication desquels ils sont peut-être une des plus puissantes barrières que la Nature ait opposées : ce sont les mulots, les rats, les souris, les musaraignes, les loirs et les taupes. Ces quadrupèdes, selon la juste remarque de Mauduyt, qui sont peu dangereux chacun individuellement parce qu’ils sont d’une petite taille, mais qui exercent de grands ravages parce qu’ils sont plus féconds et plus nombreux que les autres, deviennent la proie des Rapaces nocturnes, et sont leur nourriture ordinaire. Si ces oiseaux, suivant cet Orni- thologiste, sacrifient à leur appétit des animaux nuisibles, combien les hommes agissent -ils contre leurs intérêts. en les proscrivant et en les harcelant sans relâche. Mais leur proscription west pas fondée seulement sur le- faux calcul des prétendus dommages qu’ils causent; une sorte d’antipathie nous arme aussi contre eux; on leur trouve un extérieur hideux et qui ne paroit tel que parce qu’on est peu accoutumé à les voir ; et qu’on les examine non aux heures où ils sont libres dans leurs mouvemens, mais pendant le jour, tems où ces oiseaux voient mal, et ont des mouvemens contrainis et génés. Un préjugé plus puissant encore fait également leur malheur , parce que certaines espèces de Chouettes se retirent dans les tours et dans les clochers des églises , le peuple les regarde comme des êtres dont la voix sinistre appelle les moribonds aux DA OUR NAT EU H O\ DO Gr 183 lieux qui leur servent de retraite : futile et ridicule préjugé, également nuisible à l’homme que les cris de ces oiseaux épouvante, et à ces oiseaux utiles auxquels il fait déclarer une guerre injuste. Quoique voisins des Faucons et sur-tout des Sous-Buses , ils en différent cependant beaucoup par lhabitude qu’ils ont de dormir pendant le jour, et de chercher leur nour- riture au milieu des ténebres. La nuit étant pour eux le, ‘tems où ils chassent les petits animaux vivans et les insectes, ils ont, ainsi que les chais, de grands yeux qui les éclairent dans Pobscurité. Les uns ont les pieds entièrement velus, et sont suffisamment garantis du froid: quelques autres les ont nus; aussi ces derniers n’habitent-ils que dans les pays tempérés ou chauds. Les Rapaces nocturnes ontle bec muni à sa base d’une peau cériforme peu apparente et presque nulle: leurs deux mandibules sont courtes, mobiles comme celle des perroquets ; et par suite de cette mobilité elles se froissent quelquefois l’une contre Pautre, et produisent un craquement assez fort. Comme ces oiseaux avalent en entier les souris et des membres de petits oiseaux, ils sont accoutumés à dégorger des pelottes composées de poils et de plumes. Ils ont tous le trou auditif ample , et revêtu. d’une membrane, qui paroït être un vrai tragus; aussi ont-ils le sens de V’ouie infiniment subtil. Exposés à la lumière du jour, ils sont éblouis, et deviennent le jouet des autres oiseaux ; pour se mettre à l’abri de leurs insultes , ils restent jusqu’à la nuit dans des creux de Vieux murs et dans des trous d’arbres. Leur vol se fait en culbutant lorsqu'ils sortent de leur trou, et toujours de travers | 182 TARA TM ENNCNO MIMPELÉEUT sans aucun bruit, comme si le vent les emportoit : ils ne volent jamais qu’à la hauteur des maisons et des chaumieres. Les Chais-Huanis construisent pour Pordinaire leur nid dans les creux qui leur servent de retraite ; et Pon ne connoit guère que le Hibou commun, le Wapacuihu, le Chat- Huant de Coquimbo et la Chouette Passerine qui fassent leur nid sur des branches d’arbres ou sur la terre : la ponte est au plus de trois œufs que le mâle et la femelle couvent iour-à-tour. Leurs petits éclos, ils les protègent contre les entreprises des bêtes fauves, en prennent un très- grand soin, et ne les quittent que lorsqu’ils sont en état de voler et de veiller à leur propre süreté. Il »’y a guère que le Grand-Duc et le Hibou commun qui puissent être dressés à appeler les autres oiseaux dans les pièges; mais on en emploie quelques-uns à attirer par leurs cris les petits oiseaux à la pipée. | Ontrouvelesoiseaux de ce genre dans toutesles parties du globe : et lon rencontre quelquefois aussi les mêmes espèces dans des contrées opposées. IL paroït même qu’ils peuvent se rendre d'Europe en Amérique , puisque Catesby assure , dans la préface de son Histoire Naturelle de la Caroline, qu’au vingt-sixième degré de latitude Nord, à-peu-près entre les deux continens d'Afrique et d'Amérique, c’est- à-dire à six cent lieues environ de distance, il vit en allant à la Caroline, un Hibou voler au dessus du - vaisseau où il étoit, et disparoïtre ensuite après avoir tenté de se reposer sur les vergues. DÉMOUTENNT IA TUE (ONE NO GATE 103 SÉIOTION PREMTIVRE Chouettes - Eperviers. \ — Tête simple, de moyenne grosseur ; corps svelte , alongé ; quene E longue. Esrècr IL. CHOUETTE FUNÈBRE. STRIX FUNERE A. Caparococh. Burron. Linné, Fauna Suec. Chouette du Canada.) Brrssow. J,éab. 37.2. aura Aer! Sept. p. 9. St. Hudsonia. GméLin , Sysé. Hawk Owl. Epwarps 2, fab. 62. Gérinr, On. I, tab. 90, 98 L 2 - 3 . , ° CARACT. PHYS. A-peu-près de la taille de PÉpervier com- mun; longueur de dix-sept pouces. Bec et iris jaunes; plumes des orbites décomposées, d’un : blanc sale, à taches oblongues brunes. Sommet. de la tête d’un brun-obscur parsemé de petites taches blanches arondies ; derrière du cou et manteau à plumes d’un brun-sombre , bordées de blanchâtre ; dos et croupion aussi d’un brun-foncé à raies trans- versales d’un brun-clair; devant du cou, dessous du corps, jambes et doigts à pennes blanches mar- quées de raies transversales étroites, brunes ; ailes ayant deux pieds d'envergure , brunes variées de blanc, ainsi que leurs pennes ; queue d’un brun- foncé en - dessus, cendrée en dessous, avec des barres étroites blanches. Pieds courts ; ongles noirs, Femelle un peu plus grosse, et moins colorée. CARACT. HAB. On trouve cet oiseau dans le nord de PEurope et de l'Amérique, sur-tout vers la baie d'Hudson 184 MUR A TT MNCOMPLET où il est connu sous le nom de Caparacoch; il chasse pen- - dant le jour aux petits oiseaux, et se nourrit de gelinottes et de perdrix. II. CHOUETTE DE L'OURAL. STRIX URALENSIS. Chouette de Sibérie. Burron, pl. 463. Parras, Voy. Russ. app. Léricaix, Iler Sib. 2, pag. 3. CARACT. PHYS. Taille de la Chouette Hulotte, et quel- quefois plus grande. Bec de couleur de corne ; pau- piéres et iris noirâtres. Dessus et derrière de la tête à plumes brunes en dehors et blanches en des- sous; face cendrée, entourée d’une collerette de plumes serrées un peu frisées, blanches tacheiées de noir ; joues ayant une bande brune prolongée sur les côtés du cou. Plumage blanchâtre presque sans aucune teinte en dessus, blanc avec de petites taches linéaires brunes en dessous ; croupion blanc; ailes marquetées, ayant trois pennes à bords ciliés en scie ; queue longue , cunéiforme, douce au tou- cher et barrée. Pieds laineux , d’un blanc sale ordi- nairement sans taches. CARACT. HAB. Cette espèce , observée par Pallas et Lépéchin sur les monts Ourals en Sibérie, fréquente les rochers, y est abondante, et paroît jeuner dans les tems froids, parce qu’elle hiberne. Nota. Quoique Latham, dans son Index, Vait regardée comme simple variété de la Chouette Funebre, je crois néanmoins d’autant plus convenable de la ranger comme espèce distincte , qu’elle se reproduit par la génération, et AD © RIN à T HOlr. 0 GT Er. 185 qu’on ne peut la confondre sans erreur avec le Capa- racoch par les couleurs du plumage. La figure enluminée donnée par Buffon, a été faite d’après un mdividu que Mauduyt avoit reçu de Sibérie, et dont il n’a cependant pas donné la description dans son ouvrage. IT. CHOUETTE ACCIPITRINE. STRIX :ACCIPITRINA. Caspian OwL Larmam, Srnops. Parras, Foy. russ. app. S.G. Guérin , If. Sib. 2, tab. 9. CARACT. rHYS. À-peu-près de la taille de la Chouette Hur- leuse. Bec noir; iris citrin. Tête de moyenne gros- seur , blanche en devant, un peu ferrugineuse par derrière, avec une tache près des yeux et la pau- pière supérieure noirâtres; collerette de la face blanche, mêlée de jaunâtre et de noir : corps jau- nâtre à taches effacées longitudinales, noirâtres en dessus, d’un blanc-jaunâtre à tachesnoires oblongues * en dessous ; le dessous des ailes eile croupion blancs ; les pennes jaunâtres en dehors, blanches marque- tées de noir en dedans, et une seule à barbes rebroussées en scie ; quelques plumes anales à bout brunâtre ; queue alongée , mais plus courte que les ailes, blanchâtre sur les côtés, et marquée de bandes transversales noirâtres. Pieds emplumés , dun blanc-jaunâire sans taches; ongles noirâtres. CARACT. HAB. Cette espèce, bien distincte des précé- dentes , niche sur la terre nue dans les déserts : on la trouve près de la mer Caspienne , dans la T'artarie et dans le nord Tome IL. À a 186 TARÉANIUTA EN GO NT BUT EUT de la Russie. C’est à tort que Latham la décrite comme variété de la Chouette hurleuse. IV. CHOUETTE CHOUCOU. STRIX CHOUCOU. LevarzzaAnT, Ois. d’Afr. pl. enl. 36. CARACT. Pays. Un peu plus petite que la précédente , mayant guère qu’un pied de longueur. Bec noir , en partie recouvert par des plumes sétacées blan- ches ; iris d’un jaune-orangé. Tout le dessous du corps , depuis la gorge jusqu’au bout de la queue , y compris le dessous des ailes, les tarses et les doigts , couvert de plumes soyeuses blanches; les plumes tibiales longues ; dessus de la tête , du cou et du corps d’un gris - brun roussätre, avec des taches blanches sur les couvertures des ailes, dont - les pennes sont liserées de blanc à leur bout; queue longue , étagée , à moitié recouverte par les ailes , blanche en dessous, d’un gris-brun à bandes trans- versales étroites blanches en dessus. Tarses couris ; ongles noirs. Femelle un peu plus petite , ayant le blanc du plumage moins pur. CARACT. HAB. Le Choucou, observé par Levaillant dans le pays d’Auteniquoi et vers le Sondag, en Afrique, ne paroit qu’après le crépuscule et lorsque les ténèbres empe- chent de reconnoîïtre distinctement les objets : on lentrevoit voler en rasant la terre ou les arbres à la lisière d’un bois, et avec une telle vitesse, que lœæil le plus attentif ne peut suivre ses mouvemens. Îl se nourrit principalement D'OURIN I TiHLO L o CAT 167 d’insectes et d’une petite raine très-commune sur les arbres et sur les buissons. Cet oiseau peu farouche, répète fré- quemment pendant son vol, et d’une voix aigre , les syllabes CrE-Cré-cri—cri-cri-cri—cri-cri-cri, qu'il précipite d’une mamière remarquable lorsqu'il passe près d’un animal quelconque. Selon les Hottentots , il habite dans des trous arbres, et la femelle y pond des œufs blancs. V. CHOUETTE CHOUCOUHOU. STRIX NISUELLA. Levarcranr, Ofs. d’Afi. pl. enl. 39. CARACT. PHYS. A-peu-près de la taille de notre moyen Duc. Bec court, d’un brun-noir , et presque caché dans les plumes sétacées de sa base; iris d’un jaune- topase foncé. Gorge ornée d’une plaque de plumes blanches ; plumage d’un brun plus ou moins foncé, selon les diverses parties du corps, et varié de blanc ; poitrine et dessous du corps ayant les mêmes couleurs , distribuées en une rayure festonnée , et devenant plus blanches sur le ventre et les jambes ; ailes atteignant les trois quarts de la queue qui est longue , étagée , rayée de brun-noir et de blanc- roussi en dessous , de blanc pur et de brun moins foncé en dessus. Tarses alongés et couverts , ainsi que les doigts , de plumes d’un gris-blanchätre et soyeuses ; ongles d’un brun-noir. Femelle un peu plus grosse, à plumage moins flambé de blanc, CARACT. HAB. Levaillant na trouvé cette Chouette que vers la rivière d'Orange et dans le pays des grands A a 2 188 BAR NDInl IE, ACHOPMMPALIE (Tr Namaquois. Quoiqu’elle ne chasse que pendant la nuit , elle vole très-bien en plein jour et à la clarié du soleil , tandis que le Choucou ferme les yeux et cache sa tête des qu’il est exposé à la lumière de cet astre. Son cri plaintif est assez semblable à celui de la Chouette Effraie. S'ENCUT EE ON D ELU XI EME: Chouettes proprement dites. Tête simple ; corps épaissi ; queue médiocre. VI. CHOUETTE HARFANG: STRIX NYCTEA. Burrox, pl. enl. 458. Linné, Faun. $uec, €h. blanche de la baie d'Hudson. Brisson. Ou. Fagricrus, Faun.Groent. Faune Amer. Sept. p. 9. CARACT. PHYS. Longueur de deux pieds, et à-peu-près de la taille de notre Grand-Duc. Bec noir. Plumes blanches terminées par une tache noire ; celles de la face, de la gorge, du devant du cou et des pieds d’un blanc pursans taches: ailes ayant quatre pennes crénelées en scie vers leur bout extérieur, et n’at- teignant qu'ala moitié de la queue. Doigts emplumés blancs ; ongles noirs. Jeunes à plumage obscur, avec la tête et le dos barrés. CARACT. HAB. Cetoiseau, remarquable par sa grandeur et par la blancheur de son plumage, se trouve- également en Sibérie, en Suède et vers la baie d'Hudson; quelquefois méme, il va jusque dans la Louisiane. Il chasse pendant le jour sur la neige aux lagopèdes, aux gélinotes et aux MNOPTE NI TE LENO LONGER, 109 lièvres ; C’est pour cela que Gérini Pa nommé dans son Ornithologie, Alucoalbus diurnus. 11 niche dans des cavités de rochers inaccessibles. Varriéré. 4. Harfang à plumage presqu’entiérement blanc : il estau Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, B. Harfang à taches brunâtres, disposées transver- salement sur tout le plumage : on lé trouve à la Louisiane , et le Ce. Baillon en a donné au Muséum de Paris un quia été tué près d’ Abbeville, €. Harfang à taches roussètres du Groenland. VII CHOUETTE WAPACUTHU. STRIX IV APACUTHU. Wapacuthu Owl. Arct. cool. II, 119. CARACT. PHYS. Longueur de deux pieds; pesanteur de cinq livres. Bec noirâtre; iris-jaune. Plumes de la - : tête blanches à bout noir; l’espace entre les yeux, la gorge et les joues blanc; corps blanc tacheté de rouge-päle et de noir en dessus, blanchâtre à lignes nombreuses roussätres en dessous; ailes ayant quatre pieds d'envergure. Tarses et dessus des doigis laineux, c’està-dire couverts de plumes courtes ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cette Chouette, selon Pennant, habite dans les forêts voisines de la baie d'Hudson ; elle chasse aux rats et aux petits oiseaux : sa chair est mangeable et savoureuse. Cet oiseau et le suivant sont peut-être des variétés du Harfang. 490 | RATES) MCNO MP UE UT VIII. CHOUETTE BLANCHE. STRIX NIVEA. LrvaiLLant. pl. enl. 45. CanaAcT. PHys. Un peu moins grande que le Harfang ; mais à tête grosse , et à corps trapu. Bec noir. Plu- mage dun blanc de neige, avec quelques peutes taches noires sur plusieurs couvertures des ailes et sur deux de leur grandes pennes qui dépassent la queue. Pieds garnis de plumes soyeuses jusqu'aux ongles, qui sont noirs. CARACT. HAB. Levaillant a décrit et fait peindre ce bel oiseau, d’après un individu appartenant à Raye de Breukelerwaerd, à Amsterdam. IX. CHOUETTE HUHUL. STRIX HUHULA. Levarcrant, pl. enl. 41. Ch. de Cayenne. Mavpuyr, Encyel. méth. CE PHYS. A-peu-près de la taille de notre Chouette. Bec et narines distincts, de couleur jaune , avec quelques poils dirigés en avant. Plumage noirätre, marqué de taches blanches en forme d’écailles pluslarges dessous Le corps; dessus de la tête ponctué de blanc ; ailes d’un brun-noirâtre, avec les moyennes pennes et les petites couvertures ter- minées de blanc; les grandes RES n’atteignant qu’un peu au-delà du milieu de la queue, qui est longue, arondie et noirâtre, terminée de blanc, et marbrée de trois bandes étroites, irrégulières, blanches, Tarses garnis de peiites plumes noires DAOPR NII /RH' O L O GIVE TOY L fachetées de blanc, qui se prolongent sur le doigt intermédiaire antérieur; doigts et ongles jaunes. CARACT. HAB. Cette jolie Chouette habite à Cayenne où elle est très-rare : lindividu que possède Levaillant; porioit, lorsqu'il le recut , une petite note sur laquelle étoit écrit Chouette de jour ; ce qui indique quelle vole. et chasse de jour : il y en a deux individus dans la galerie du Muséum de Paris. Ils différent beaucoup du Chat-Huant nébuleux, sur-tout par leur taille moindre et par leurs raies transversales d’un noir très-foncé. X. CHOUETTE NÉBULEUSE. STRIX NEBULOSA. Barred Owl. A4rct. zoo!. IT, 132 , tab. 11. Gmézin, Syst. nat. Sooty Owl. 4rot. 2001. IT, 120. SE. cinerca. GMÉLIN , Sys£. naë: CARACT. PHYS. Taille de dix-huit à vingt pouces. Bec variant du jaune au noirâtre. Face d’un cendré- blanchâtre ; plumage de tout le corps d’un brun- - noirâire, à taches blanches nombreuses, disposées transversalement; plumes abdominales et anales alongées , blanchâtres , à taches longitudinales noirâtres; pennes alaires et caudales à barres trans- versales, noirâtres et blanchâtres. Plumes des tarses et du dessus des doigts d’un gris-blanchâtre; ongles noirs. CARAGT. HAB. Le C®. Adet a rapporté deux individus pareils de l'Amérique septenirionale : il paroit que cet 2 oiseau habite par paires vers la baie d'Hudson, et qu’il se nourrit de lagopèdes, de hérons, de lièvres et de rats. [IL ndionsnidanencdetéie nl den DER ER en D rm 192 ER AUTRE ACROUMPUTEN niche à la mi-mai sur quelque pin, et pond deux œufs à taches obscures. Nota. À cause de l’analogie extrême qui paroît exister entre les Chouettes nébuleuse et cendrée décrites par Gmélin d’après Pennant, jai cru convenable deles regarder comme la même espèce considérée à différens âges : quant à cette bande étroite nue, recouverte par les plumes, qui va de la gorge jusqu’au croupion , il faudroit voir des individus frais, pour sassurer si cette nudité n’est pas particulière aux jeunes. XI. CHOUETTE A LUNETTES. STRIX PERSPICILLATA. Spectable Owl. Larram, Sy. suppl. LaraaAm, Index orn. tab. 107. CARACT. PHYS. Longueur de vingt-un pouces. Bec jaune. Tête petite, garnie de plumes tomenteuses et blanches ; avec la face , la gorge, le dessus du corps et une bande pectorale d’un brun-rouge ; abdomen d’un brun-roux. Pieds et doigts emplumés jusqu'aux ongles. CARACT. HAB. Latham a décrit cette espèce nouvelle d’après un individu trouvé à Cayenne. N’est-ce pas la même que la suivante ? XII. CHOUETTE MASQUÉE. STRIX PERSONATA. LEvAILLANT, pl. enl. 44. CARACT. PHYS. A-peu-près de la taille de notre Chouette. Bec noirâtre. Face ou région périophthalmique de couleur noire : plumage blanc ; ailes et queue DIFOPRIN AI TH OL, OUGNINIE 198 brunâtres et ne se dépassant pas; les plumes sca- pulaires ayant quelques taches blanches et noires. Tarses et doigts emplumés ; ongles noirâtres. CARACT. HAB. Cette belle Chouette fait partie de la collection de feu Gigot d’Orcy , qui la achetée comme oiseau de Cayenne. Levaillant la regarde comme un jeune oiseau appartenant à une espèce inconnue. Elle est au Muséum de Paris. XIII. CHOUETTE A COLLIER. STRIX TORQU'ATA. LEvAILLANT, pl. enl. 42. CaRACT. pHys. Taille intermédiaire entre le grand Duc - et la Hulotte. Bec bleuâtre, à bout jaune. Sourcils blancs et larges ; face d’un brun-chocolat, ainsi que le derrière du cou, le manteau et le dessus des peunes de la queue , quisont terminées de blanc avec des rayures transversales blanches ; haut de la poitrine ceint d’un large collier brun ; gorge, devant du cou, flancs et plumes anales de couleur blanche ; la plupart des scapulaires etdes couvertures des ailes à raies d’un blanc-gris; dessous de la queue d’un gris-blanchätre à raies d’un brun foncé. Tarses et doigts revétus de plumes soyeuses d’un blanc lus- tré ; ongles noirs. CARACT. HAB. On a assuré à Levaillant que cetie Chouette avoit été tuée dans les environs de Surinam. Tome IL. Bb 194 TLRCANTITIÉ (CON MPID'EUT XIV. CHOUETTE CHAT-HUANT. STRIX STRIDULA. Burron, pl. enl. 437. Linné , Fauna Suec. Hulotte. Burron, pl. enl. 441. St. Aluco. Linné, Syst. nat. CARACT. PHYSs. Longueur de quinze pouces. Bec d’un jaune-verdâtre. [ris bleuâtre. Plumes décomposées de la face d’un gris-sale ; tout le dessus du corps dun roux-ferrugineux tacheté de noir , et: ondé de lignes transversales noirâtres peu distinctes : tout le dessous du corps aussi d’un roux - ferru- gineux ; quelques taches blanches sur le som- met de la tête, sur les plumes scapulaires et les grandes couvertures des ailes ; la gorge, le devant du cou et le ventre à taches et à lignes brunes transversales ondées ; ailes ayant deux pieds huit pouces d'envergure , leur quatrième penne plus longue et atteignant aux deux - tiers de la queue: pennes alaires et caudales à bandes alternatives brunes et rousses. Tarses emplumés ; ongles de couleur de corne. Femelle un peu plus grosse, à face et à dessous du corps plus pâles. Jeunes à plumage un peu moins foncé, à abdo- men et tarses de couleur blanche ; ces derniers seulement pointillés de noir. Cest la Hulotte des auteurs. CARACT. HAB. Cet oiseau est commun dans les bois de l'Europe: il chasse aux souris, aux rats et aux petits oiseaux ; et se nourrit aussi de phalènes : il vient pendant les longues DUO ER UNCTUT H O!1)O\ GITE 105 nuits de l’hiver chercher sa nourriture dans l’intérieur des granges et des chaumières désertes; et il fait entendre un cri sonore et trainé en prononçant les syllabes 2o-hou— ho-hou-ou. Quelquefois c’est un son foible et très - peu articulé imitant le jurement d’un chai. Lenid, toujours placé dans les bois, est construit dans des trous d’arbres ; ou bien ils’empare des nids abandonnés par les geais les buses, etc. : la ponte est au plus de quatre œufs gris sans taches. Varréré. À. Chat-Huant à plumage plus foncé , avec le des- sous du corps presque sans taches : de Saint- Domingue. Maupuyr. B. Chat-Huant à plumes uropygiales blanches : du Jura. C. Chat-Huant à plumage d’un ferrugineux plus clair et presque roussâtre , mais semblable pour le reste au commun : dans le Midi de l'Europe, et en Italie. D. CHAT-HUANT BARBU. STRIX BARBATA. Mountain Owl. Darra ; Sn: Sup. LarHaAm, Index orn. CARACT. PHYS. Bec et iris jaunes. Gorge et face sombres ; plumage cendré ; une penne en partie crénelée à chaque aile. CARACGT. HAB. Cet oiseau habite dans les montagnes de la Sibérie Orientale. 291 9 e Bb 2 196 AR PAU QMIONONNENPELÉE ET XV. CHOUETTE HURLEUSE. STRIX ULULA. : St. Cinerea. RAY , Syn, av. 26 é Grande Cheyeche JDE oN Per PASSS A3 Brisson, Orn. À Ulula flammeata. Friscx, {. 98. CARACT. PHYsS. Un peu moindre que la précédente ; longueur de quatorze pouces. Bec noirätre; iris jaune. Face d’un gris mélangé de brunâtre , avec la collerette variée de roussâtre : tête, cou, dessus du corps, flancs et poitrine d’un blanc-roussâtre lavé de brun, avec de larges bandes longitudinales brunes sur chaque plume ; bas du dos, croupion et dessus de la queue d’un roussâtre mélé de brun peu distinct; abdomen blanc ; pennes des ailes variées de brun et de roussätre, les primaires à bout brun et dépassant la queue , qui est d’un blanc . roussâtre à bandes transversales brunes. Tarses et doigts emplumés , d’un blanc-roussâtre ; ongles noiratres. Femelle aussi grosse , à couleurs plus foibles , et à taches brunes plus étroites. Jeunes , d’abord à duvet mêlé de gris-brun et de blanchätre, puis à plumes abdominales rous- sätres. CARACT. HAB. On trouve cette espèce en Europe, en Asie, au Cap de Bonne-Espérance et en Amérique : elle fréquente les pays élevés , les bâtimens ruinés, les creux des rochers et des arbres : elle évite Les lieux habités, et ne commence sa chasse qu’au clair de lune ou lorsque les LA. D'IO RIN IT H O0! L O G FE: 197 ténèbres sont épaisses. Son cri est un hurlement sonore qui west pas lamentable, et qui approche des syllabes hu-Au- hüû—hu-hu-hu. Lafemelle pond jusqu’à quatre œufs blan- châtres dans les lieux qu’elle a choisis pour sa retraite. Vanrréré. À. CHOUETTE ARCTIQUE. STRIX ARCTICA. SPARRMAN , Mus. Carls. Fasc. IIT, 51. CaracT. PHys. Longueur de dix-huit pouces. Bec noir, Face blanche , àtour des yeux noirs ; sommet et derrière de la tête à plumes noires bordées de fer- rugineux-fauve ; tout le dessus du corps et des ailes noirâtre , à taches ferrugineuses; dessous des ailes blanc , avec une bande vers le milieu et une tache noires vers le bout, qui est blanc ; poitrine ferru- gineuse , tachetée de noir ; abdomen blanc , à taches longitudinales noires ; queue barrée de ferrugineux et de noir. Tarses et doigts emplumés, blancs ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cette variété de la Chouette Hurleuse habite dans le nord de la Suede. B. Chouette de St. Domingue; à bec grand, fort et crochu, à ventre d’un roussâtre uniforme , î avec un petit nombre de taches longitudinales sur la poitrine. Burron, Æisi. nat. des Ors: XVI. CHOUETTE EFFRAIE. STRIX FLAMMEA. Effraie ou Fresaie. Burron, pl. enl. 440. LinNé, Fauna suec. Aluco , Brisson , RAY , etc. : CARACT. PHYS. Longueur de douze à treize pouces. Bec 108 Ty ANRT EH 1600 MYPIL CE blanc , à bout noirâtre ; iris safrané. Face un : blanc plus ou moins roussâtre ; plumes de la tête, du cou et de tout le dessous du corps d’un jaune clair et luisant, variés de lignes ondées, grises et brunes , distribuées en point de Hongrie, et par- semés de petits points blanchätres ; devant du cou et tout le dessus du corps, tantôt d’un blanc pur, tantôt d’un blanc marqué de points brunûtres , ou dun blanc - roussâtre à poinis bruns ; pennes ayant les mêmes couleurs que le dessus du corps. Tarses et doigts à plumes duveteuses blanches ; ongles noirâtres. CARACT. HAB. Ce joli oiseau est irès-répandu en Europe; on le trouve même en Chine , en Asie , au cap de Bonne- Espérance et en Amérique. Un individu qui est placé dans la galerie du Muséum de Paris , a été envoyé de Cayenne, et il ne diffère de celui d'Europe , que parce qu’il est un peu plus gros. Le Tuidara du Brésil décrit par Marcgrave, paroit étre le même oiseau. 1/Effraie passe le jour dans des clochers , dans des granges , et sous les toits des chau- mières : très-rarement elle habiie dans les creux d'arbres ; elle fait entendre en volant un cri aigre , sonore et lamen- table qu’on peut indiquer par les syllabes grei-greek— _grek-grer. La femelle pond quatre à sept œufs oblongs et blanchâtres dans lasyle au’elle-a- choisi pour sa retraite : le nid est fait sans art, et ne consiste qu’en:quelques brins de paille posés négligemment. Variéré. À. Le Chat-Huant de Cayenne représenté à la 442%. planche enluminée des oiseaux de Buffon, D'IOËREN 1 Ti © L O G LE 199 est, selon Mauduyt, une variété de Effraie, Son plumage est roux, rayé en travers de lignes ondées , très-étroites et brunes sur le dos , la poitrine et le venire ; les plumes de la face sont d’un blancsale à ügesnoires ; le becestde couleur de chair ; l'iris est jaune ; et Les ongles noirs. XVIT., CHOUETTE NUDIPÈDE. .. STRIX NUDIPES. : CarAcT. PHYs. Longueur de sept pouces. Bec gris-cendré ou brunâtre. Plumage d’un fauve-brunâtre en dessus, avec une tache blanche sur les deux côtés du cou , et les petites couvertures des ailes tachetées de blancs ; plumes du dessous du corps blanches, marquées chacune dans leur milieu d’une tache brunâtre longitudinale, découpée et comme lyrée ; ailes recouvrant la queue. Tarses alongés , nus et bruns ainsi que les doigts ; ongles noirätres.. : Jeunes roux, à venire plus blanc, à cause des taches lyrées peu apparentes. CARACT. HAB. Le Ca, Maugé a tué dans Pile de Por- torico en Amérique, plusieurs individus de cette espèce qui sont maintenant dans la galerie du Muséum de Paris. On voit aussi cet oiseau à Cayenne : Nota. Les taches lyrées qui sont: sur le ventre ‘de’ cet oiseau, se retrouvent aussi dans le Grand-Duc, dans Æ Duc Asio, etc. XVII. CHOUETTE SILVESTRE. STRIX SYLVESTRIS. Scororxs Ann. F,113! CARACT. PHYS. Taille Poe rs Bec jaunâtre ; iris 200 DR AUDIT ACHO MMPIL ET glauque. Face blanchätre , entourée d’une col- leretie élégante ; plumage varié de blanc et de brun. CARACT. HAB. Selon Scopoli, on trouve cet oiseau dans la Carniole. Nota. Il est bon d’observer que la Chouette Silvestre , ainsi que les trois suivantes, ne sont peut être pas des espèces réelles, mais seulement des variétés de nos Chouettes Européennes. XIX. CHOUETTE À VENTRE BLANC. STRIX ALBA. Scopozr, Ann. T, 14. CARACT. PHYS. Presque de la taille d’une Poule. Bec blanc. Face ou région périophthalmique entourée de roux; corps varié de roux et de gris en dessus ; bout des pennes caudales de couleur blanche. CARACT. HAB. Scopoli Pa trouvée en Auiriche. N’est- pas PÉffraie à ventre blanc. XX. CHOUETTE NOCTUELLE. STRIX NOCTUA. Scopozr, Ann.T, 15. CARACT. PHYS, Taille d’un Pigeon. Iris jaune. Corps d’un roux-pâle, à taches longitudinales brunes. CARACT. HAB. Elle: est commune dans les forêts près de Laback, en Carniole, XXI CHOUETTE ROUSSE. STRIX RUFA. = _Scorort, Ann. I, 16. CARACT. PHYS. Taille d’un Pigeon. Iris bleuâtre. Corps d’un roux-ferrugineux, tacheté de brun. DA OMR ENT I TS 0 :L :O GATE. 201 CARACT. HA8. Elle habite dans les forêts près d’Idria, en Autriche. Peut-on rapporter à cette espèce la Chouette figurée par Gérini , dans son Ornithologie, T. I , page 90, pl. 96? ° XXII. CHOUETTE CHICHITLI STRIX CHICHITEL. -. FernanDez, Hist. Nov. Hisp. 18. CaARAGT. PHyS. Taille d’une Poule. Yeux noirs; paupières bleues. Plumage varié de blanc, de fauve, de brun et de noir. Pieds emplumés. CARACT. HAB. On la trouve aux environs du lac du Mexique, selon Fernandez. XXUI. CHOUETTE TOLCHIQUATLI. STRIX TOLCHIQU'ATLI. ; FERNANDEZ , Hist. Nov. \ Hisp. 36. CARACT. PHysS. Taille d’une Poule. Bec court et noir, les plumes de sa base blanches. Tris d’un jaune pâle. T'out le dessus du corps varié de noir , de jaune pâle, de blanc et de fauve; ventre blanc; cou- vertures sous-alaires d’un noir mêlé de fauve; ailes et queue longues. Pieds emplumés, d’un blanc- fauve ; ongles noirs. CARACT. HAB. On la trouve au Mexique : elle chasse aux souris pendant la nuit. XXIV. CHOUETTE À TERRIER. STRIX CUNICULARIA. Chevéche-Lapin. Feurrzée , Journ. des : MoziNa, Hist. Chi. Obs. p. 564. Chouette de Coquimbo. Brissow, Orn. CARACT. PHYS. Taille d’un Pigeon. Bec d’un gris pâle ; Tome IT. Cc | 202 PUR A GT À CO M HET IE) iris jaune. Tête, gorge, cuu, poitrine et tout le dessus du corps bruns, tachetés de blanc; ventre et plumes anales d’un blanc sale; ailes atteignant le bout de la queue. Pieds. tuberculés , velus ; ongles noirs. CARACT. HAB. On la trouve au Chili, près de Co- quimbo. Feuillée prétend qu’elle creuse des terriers sem- blables à ceux des lapins, parce qu’il l’a trouvée à Pentrée d’un trou très-profond creusé dans la terre ; et Molina, au lieu de critiquer cette opinion , prétend qu’on la voit quelquefois voler par paire durant le jour, qu’elle se nourrit d’insectes et d’amphibies, et que la femelle pond dans de longs terriers , quatre œufs variés de blanc et de jaune: mais il est à croire qn’elle ne peut pas creuser la terre , et qu’elle choisit des trous abandonnés. XXV. CHOUETTE DE JAVA. STRIX JAVANICA. Worms, Lichlemb. magaz. IV, 2.10. CARACT. PHys. Corps cendré, à teintes roussatres et à taches blanches et noires en dessus, d’un blanc sale à taches noires en dessous. CARACT. HAB. Wurmb la observé dans l’ile de Java. XXVI. CHOUETTE FAUVE. STRIX FULVA. New-Zealand Owl. Larxam , Srnops. CARACT. PHYS. Longueur d’onze pouces. Iris jaune. Face fauve; corps brun à bord des plumes fauve, excepté le dos et le croupion qui sont d’un brun (se D? ÆALEN ET EH O L O GITE: 20 sans taches ; jambes brunes pointllées de blanc; bandes pales sur la queue. CARACT. HAB. Elle habite à la Nouvelle Zélande. Varréré. Choueite brune tachetée de blanc en dessus, fauve en dessous. Cette variété n’est peut-être que l’autre sexe ? XXVIL. CHOUETTE CHEVÉCHE. STRIX PASSERINA. Burrow, pl. enl. 439. Little Owl. Faun. Amer. Sept. Epwarps, fab. 226. CARACT. PHys. Longueur d’environ huit pouces. Bec jaune, à bout noir; iris jaunâtre. Face variée de brun et de blanc; plumage d’an brun sombre ; une tache longitudinale blanche sur chaque plume de la tête ; cou, poitrine et dessus du corps tachetés de blanc ; gorge blanche ; plumes du ventre blanches sur les côtés, et brunes au milieu ; ailes ayant un pied dix pouces d'envergure, les troisième et qua- irième pennes plus longues , et atteignant le bout de la queue, qui est brune et rayée en travers de taches roussâtres. Jambes et tarses à duvei d’un blanc- roussâire , doigts couverts de quelques poils ; ongies bruns. CARACT. HAB. On trouve cette petite espèce en Europe, en Asie et aussi dans l'Amérique septentrionale : elle fréquente les masures , les carrières, les crévasses des ro- chers et les trous d'arbres. On Papperçoit chasser aux petits oiseaux, aux phalènes, aux souris et aux chauve-souris ; Ce 2 204 TRAITÉE :C-0 M PAL T avant le coucher du soleil ; aussi voit-elle assez clairement durant le jour. On prétend que lorsqu'elle à attrapé un moineau, elle le plume entièrement, avant de le manger. Pencant son vol, qui est foible et court, elle fait entendre un petit cri sourd; mais aussitôt qu’elle est posée, elle pro- nonce d’un ton aigre et précipité les syllabes g7zac-hoc , gniac-oc. Cette petite Chouette vit toujours solitaire; la femelle pond trois œufs arondis et blancs, dans la retraite quelle s’est choisie. Varréré. À Chevêche d'Allemagne : à iris noir, et à plu- mage d’un brun foncé. B Chevêche de Russie : longue d’un pied , à pennes des ailes variées de brun et de jaunâtre, etayant l'abdomen meélé de jaune clair. Nov. comment. Petrop. AT. tab. 12. C Chevèche de Saint-Domingue : ayant moins de blanc sur la gorge ; avec la poitrine et le ventre rayés en travers de bandes brunes. XXVII CHOUETTE DE SOLOGNE. STRIX SOLONJENSIS. SAzERNE, Ornith. p. 56. CaraAcT. PHYs. Longueur d’un pied et demi ; poids d’une demie livre. Bec court, noirâtre; langue plate, et fourchue à son bout. Face blanche , la colierette ou fraise, et le dessus de la tête variés de blanc et de roussâtre ; ailes ayant trois pieds d'envergure ; dessus du corps d’un brun-noirâtre melé de fauve; ventre et dessous des ailes blanchâtres, ainsi que Le D'FOURENIICTUH O'E Oo GE 205 le dessous de la queue, qui est de plus iraversée de marques noiratres vers le bord extérieur des pennes, et longue .de six pouces. Pieds courts, emplumés ainsi que les doigts ; ongles d’un brun de corne. | CARACT. HAB: Ce petit oiseau a été envoyé de la Sologne à Salerne > qui l'indique comme espèce nouvelle; mais c’est peut-être le jeune de PÉffraie. XXIX. CHOUETTE CHEVECHETTE. STRIX PUSILLA. LEVAILLANT , p/. enl. 46. CARACT. pHYs. Taille de six pouces. Bec jaune. Plumage de la tête, des ailes et de la queue d’un brun- sombre, varié de quelques taches blanches, plus nombreuses et plus petites sur le front et les joues, plus distinctes sur les ailes ; gorge, devant du cou, ventre et plumes anales d’un blanc varié de brun clair ; poitrine et sternum d’un brun varié de blanc sal; ailes m’atieignant qu’à la base de la queue, qui est alongée et traversée de quatrebandes blanches. Tarses et doigts emplumés; ongles noi- râtres. CARACT. HAB. Lindividu que possède Levaillant a été tué à Gilbraltar. Varréré. CHEVECHETTEDE TENG- STRIX TENGMALMTI. MALM. Texcmarm, Act. Stockh. 1783, 07. CARACT. PHYS. Taille d’un Merle. Bec obscur, à bout blanc ; iris jaune. Un trait noir entre le bec et les 206 TUuR A TE (C/O TMPALLE VE yeux ; face blanche, variée d’obscur ; corps cendré, ayant des taches blanches pisiformes. CARACT. HAB. T'engmalm l’a trouvée en Uplande. XXX. CHOUETTE D'ACADIE. STRIX ACADICA. Acadian Owl. LATHAM, Synops. I, tab. 5, fig. 2. CaraAcrT. PHys. Longueur de sept pouces. Bec brun ; iris fauve. Face cendrée ; dessus de la tête à taches pâles ; corps d’un brun-rouge à taches blanches en dessus , d’un blanc sale à taches longitudinales fer- rugineuses en dessous. CARACT. HAB. On la irouve dans P Amérique septen- trionale. XXXI. CHOUETTE PHALÉNOIDE. STRIX PHALŒNOIDES. CarAcT. PHYS. Longueur de six pouces au plus. Bec noi- râtre. Plumage fauve dessous le corps, avec les plumes sus-alaires marquées de six taches blanches ; joues et dessous du corps variés de blanc et de roux : ailes recouvrant la queue , qui est courte. T'arses emplumés et doigts poilue roussâires ; ; ongles noirâlres. CARACT. HAB. Cette petite Chouette a été tuée dans Pile de la Trinité en Amérique, par le capitaine Baudin , avantageusement connu par son goût pour l'Histoire Naiu- relle, et par les objets rares et nombr eux dont il a enrichi le Muséum-d de Paris, D'ROPE NY TUE OO GE 20% SECTION TROISIÈME. Chouettes à aigrettes. De longues plumes placées à la base du bec, et couchées sur les deux côtés du cou. XXXIL. CHOUETTE A AIGRETTES. STRIX CRISTATA. LrvaIzrANT , p/. enl. 43. CARACT. PHYS. Taille du Duc Hibou. Bec jaune. Deux aigrettes de plumes longues , inégales et blanches , placées à la base du bec, couchées sur les deux côtés du cou, et non redressables comme les plumes oriculaires des Ducs. Dessus de la tête, du cou et du corps d’un brun-roux finement rayé de brun sombre, et varié de taches blanches sur les ailes et la queue ; gorge , devant du cou et tout le dessous du corps finement rayés de brun sur un fond blan- châtre qui est sali de roux clair sur les côtés du cou, sur la poitrine et sur les plumes tibiales; ailes atieignant au milieu de la queue, qui est arondie à son bout. Tarses emplumés , doigis brunâires ; ongles bruns. CARACT. HAB. Cet oiseau , intermédiaire entre les Chouettes proprement dites et les Ducs , habite dans la Guiane ; mais il y est très-rare. Un individu est placé dans la galerie du Muséum de Paris. Nota. La Chouette à aigrettes paroît se rapprocher beau- coup du Duc à courtes oreilles ( Ssrëx brachyotos. ). 208 LR PAU (TE NGLOMMIPETUENT SEC DTO NN OU AMPIRUTME VUE Ducs. Des plumes oriculaires, c’est-à-dire. alongées et redressées en forme d'oreilles sur les deux côtés de la tête. XXXII. GRAND DUC. STRIX BUBO. Buxrrox, pl. enl. 435. Linxé, Faun. Suec. Uhu. Friscx, éab. 93. CaRACT. PHYS. Longueur d'environ deux pieds. Bec noirâtre ; iris d’un jaune-safrané, Face variée de noir et de roux; plumes oriculaires rousses etnoires, placées près des yeux; cravate blanche ; tout le dessus du corps varié de fauve, de roux et de noirâtre, le dessous fauve , à lignes noires longi- tudinales, traversées par d’autres plus petites ; ailes ayant près de cinq pieds d’envergure ; queue courie, à lignes transversales obscures. Tarses à duvet roussâtre, ainsi que le dessus des doigts ; ongles noirâtres, CARACT. HAB. Cet oiseau, l’un des plus grands de ce genre , paroit être répandu dans tout l’ancien continent, et même en Amérique; mais il est rare partout. Il préfère les pays montagneux et déserts aux lieux habités; et si quelquefois on le rencontre dans des vieux édifices, il faut que le manque de vivres lait contraint à abandonner les cavernes et les fentes de rochers. Il se nourrit de moyen gibier et de reptiles : quoiqu'il chasse de nuit, il sort de sa retraite avant la fin du jour, et n’y rentre pas avant le lever de l’aurore. Pendant son vol silencieux et trainant, D'OR IN THON O6 UE. 209 il fait entendre quelquefois un cri sonore et effrayant, qu'on peut imiter en prononçant ou méme en soufflant avec force les syllabes 2ow-hou. Cest dans les lieux qu’il a coutume d’habiter, qu’il construit un large nid avec des bucheties enirelacées de racines, et garnies de feuilles sèches: la ponte est au plus de trois gros œufs blanchâtres et arondis. On peut dresser le Grand-Duc à attirer les autres oiseaux dans des pièges. Vaxréré. /. GRAND DUC ATHÉNIEN. BUBO ATHENIENSIS. Athenian Horn-Owl. Epwarps, éab. 64. Linxé, Syst. nat. Grand Duc d'Italie. Brisson, Orn. CarAGT. Pays. Différent du précédent seulement par son plumage plus foncé, et par ses pieds plus courts et plus effilés. B. GRAND DUC D'AFRIQUE. BUBO CAPENSIS. LEvAILLANT, Ois. d’Afr. pl. enl. 40. CARACT. PHYS. Un peu plus petit; plumage du dos et des ailes plus mélé de noir. Levaillant la trouvé près de la rivière des Eléphans. C. GRAND DUC DÉCHAUSSÉ. BUBO NUDIPES. Brisson, Orn. CARACT. PHYS. Tarses et doigis nus. On Pa trouvé en Tialie, x D. GRAND DUC DE CHINE. ZVBO SINENSIS. Mavpuyt, Encycl. méth. Nota. Mauduyt n’a fait qu'indiquer cette variété. _ Tome II. D d La 210 TRAITÉ COMPLET E. GRAND DUC DE LA LOUI- BUBO LUDOPICIANUS. SIANE. Mavpouyr, ÆEncycl. méth. CARACT. PHYs. Un peu plus petit que le nôtre, avec les nuances du plumage moins foncées et moins varices de noir. F. GRAND DUC MAGELLA- BUBO MAGEL LANICUS. NIQUE. Burron ,p/. enl. 385. Jacurutu. MArecRAVE, Hist. Bras. CaRACT. PHYS. Un peu plus petit, à plumage d’un jaune- noirâtre, varié de blanc. Nota. Cet oiseau , trouvé dans l'Amérique, vers le détroit de Magellan, est peut-être une espèce distincte. G. GRAND DUC DE LAPONIE. B7BO ALBUS. Brisson, Orn. St. Scandiaca. LiNNÉ , Faun. Suec. CARACT. PHYS. Très-semblable à la Chouette Harfang par son plumage blanc, varié de quelques taches noires. | Nota. Les variétés À et C se rapprochent du Duc de Virginie, parce qu’elles ont, selon Mauduyt, les deux faisceaux de plumes oriculaires placés sur la base du bec. XXXIV. DUC DE VIRGINIE. STRIX VIRGINIANA. : Brisson, Orn. Horned Owl. Ezris, Huds. Bay. Trav. tab. 2. Epwarps, fab. 60. Caracr. ravs. Long de vingt pouces. Bec noir. Plumes D? OR NI EF H O0: LOG IE. 21I oriculaires situées près du bec; plumes de la col- lerette noires, à base rousse, celles de la face blanchâtres, variées de roussätre et à tiges noires ; cravatte blanche; dessus du corps mélangé et poin- tillé de noirâtre et de blanc, avec du roux sur le cou et les plumes uropygiales ; dessus de la queue de même, et les latérales barrées de noir ; deux ou trois pennes des ailes à bords crénelés en dehors ; plumes du dessous du corps et sous-alaires blanches, variées de roussâtre, avec des raies étroites, trans- versales, noirâtres ; les pectorales pointillées et terminées de noirâtre ; dessous des pennes alaires et caudales blanchâtre , à bandes transversales noirâtres. Plumes des tarses et du dessus des doigts d’un blanc-roussâtre ; ongles noirs. CARACT. HAB. On le trouve dans l'Amérique septen- trionale : j’ai recu du C®. Adet un individu qui fait main- tenant partie de la collection du C®. Dufresne , aide- Naturaliste au Muséum de Paris. Latham a peut-être tort d'indiquer cet oiseau comme habitant aussi dans le Nord de Asie. XXXV. DUC DE CEYLAN. STRIX CEYLONENSIS. Ceylonese eared Owl. Brown, {{ust. Mansnarr, Sumat. hist. p.98? tabe 4. CarRACT. PHYS. Longueur de près de deux pieds. Bec de couleur de corne; iris jaune. Plumes oriculaires courtes et pointues ; face striée de noir ; corps d’un roux-brun strié de noir, le dessous jaunâtre; D d 2 212 DR ES TE LANCMO MATINÉE ALICE ÊTr pennes alaires et caudales striées de noir, de blanc et de roussâtre. Tarses et doigts nus. CARACT. HAB. Il habite dans Pile de Ceylan , et peut- être aussi à Sumatra. XXXVI. DUC HIBOU. STRIX OTUS. Burron, pl.enl. 20. Linné , Faun. Suec. Moyen Duc, des Auteurs. À CARACT. PHYs. Longueur de quatorze pouces. Bec noi- râtre ; iris d’un jaune vif. Plumes oriculaires au nombre de six , noires et jaunes ; plumes décom- posées de la face blanchâtres , à bout noir ; dessus de la tête , du cou et du corps varié de brun, de roux-jaunâtre et de blanchâtre , avec le bout de quelques plumes sus-alaires taché de blanc; devant du cou et dessous du corps d’un roux-jaunâire , avec des taches longitudinales brunes ; ailes ayant près de trois pieds d’envergure , et dépassant un peu le bout de la queue ; pennes pointiliées de cendré. Tarses et doigts couverts d’un duvet poilu roussâtre ; ongles noirâtres. CARACT. HAB. Cetoiseau, également répandu en Europe, en Asie , dans presque toute la colonie du cap.de Bonne- Espérance , selon Levaillant , et même en Amérique, habite les masures, Les fentes de rochers , les creux d’arbres et les montagnes couvertes de forêts. Comme plusieurs autres oiseaux de ce genre, il n’est pas entièrement privé de la faculté de voir en plein jour ; aussi lorsque le tems de la ponte est venu, il niche sur la cime des arbres, D'UONRENIEUTIH 01110 6\Tix 213 ou il s'empare des nids abandonnés par les pies, les corneilles , etc. ; les œufs sont quelquefois au nombre de quaire ; de forme arondie et de couleur blanche. Il pro-: nonce d’un ton plaintif et sonore les syllabes coul-clou ; il fait entendre aussi en volant un cri aigre et inarticulé. Variéri. À. HIBOU A CRAVATTE OTUS ALBICOLLIS. BLANCHE, CARACT. PHYS. Semblable au précédent ; mais la cravatte et les plumes anales sont blanches. On le trouve eu Europe. B. HIBOU DITALIE. OTUS ITALICUS. Brisson, Orn. CARACT. PHys. Un peu plus grand ; plumage d’un cendré- roussatre, pointillé et couvert en dessus de taches brunes. Est-ce bien une variété » ou plutôt une différence d'âge ou de sexe ? XXXVII DUC NAIN. L STRIX DEMINUTA. Pazras, Ié. russ. CARACT. PHYS. Pesant à peine une livre. Tout-à - fait semblable au Grand Duc par les couleurs du plu- mage , et par la disposition des taches qui sont seulement un peu moins tranchées sur le fond. CARACT. HAB. On le trouve dans les champs élevés de Plaik et sur les montagnes de POural. Est-ce une espèce distincte du Duc Eibou ? 214 TRS AS MTNÉC ee Q MP LE E XXXVIN. DUC MEXICAIN. STRIY MEXICANUS. Tecolotl. FERNANDEZ , Hist. Mex. GméËLIN , Syst. nat. Hibou d'Amérique. Brisson, On. St. Americanus. GMÉLIN , zdem. Feurcrée, Journ. d'obs. phrs. fig. * Feliceps Americanus. BARRÈRE, Orn. CARACT. PHys. Long de quinze pouces. Bec noir. Face blanchâtre , avec les plumes de la collerette noires, terminées de roussâire ; faisceau de plumes lan- céolées mélées de roux et de blanc, avec quelques tiges noires sur la gorge, à la base de la mandibule inférieure ; plumes de tout le dessus du corps roussâtres , tachées longitudinalement et pointillées de noir ; plumes sous-alaires blanches , lavées de roussâtre clair, celles du dessous du corps ayant de plus des taches longitudinales et leur base noi- râtres: pennes alaires à bandes transversales noires, le dessüs roussâtre et le dessous blanc ; une penne et moitié d’une autre à bord extérieur crénelé : queue dépassant à peine les ailes , rousse à bandes larges et irrégulières noirâtres en dessus, blanche à bandes noires étroites en dessous. Plumes des jambes , des pieds et du dessus des doigts d’un blanc-roussâtre ; ongles noirs. CARACT. HAB. On trouve cette espèce au Mexique età Cayenne. Il y en a un individu dans la galerie du Muséum de Paris. Le Hibou Américain ( Sérix Americanus) , est le méme oiseau que celui-ci, ainsi qu’on peut s’en con- vaincre , en examinant la figure qu’en a donnée Feuillée. D'OR NITHOLOGTIE. o1# XXXIX. DUC CHINOIS. STRIX SINENSIS. SoxnerAT, Voy. aux Ind. 2, p. 185. CARACT. PHYS. Taille du Duc Hibou. Bec noir. Front blanc ; plumes de la gorge d’un roux clair , à tiges noires ; tête , dessus du corps et des ailes variées de noir et de brun - roussâtre ; des taches d’un blanc-roussâtre sur les grandes pennes des ailes ; dessous du corps à bandes transversales noires et blanches, sur un fond roux foncé. Pieds noirs, ( et sans doute nus ). CARACT. HAB. Il habite à la Chine. XL. DUC DE COROMANDEL.. STRIX COROMANDA. SONNERAT , Voy. aux Ind. 2 , p. 185. CARACT. PHYS. D'un tiers plus peut que le Duc Hibou. Bec noir ; iris jaune. Tete, dessus du cou , du corps et des ailes tachés de blanc-roussâtre sur un fond gris ; plumes sus-alaires à barres d’un blanc- roussâtre , et terminées de brun-rougeâtre , ainsi que les pennes primaires , qui ont de plus des taches blanchâtres sur leur bord extérieur ; dessous du corps d’un brun-rougeûtre , traversé par des bandes demi-circulaires noires; queue grise, ayant trois bandes d’un blanc-roussâtre. Tarses et doigts garnis d’un duvet roussâtre. CARACT. HAB. Îlexiste sur la côte de Coromandel. - 216 [DNRVA NT TUE TC'ONMEPUI ET XLI. DUC A COURTES OREILLES. STRIX BRACHYOTOS. Short-eared Owvl. PENNANT, Brit. zool. I, Fauna Amer. Sept. tab. 31. Fauna Arag. Lewis, Brit. birds. I. tab. 25. CARACT. PHYs. Longueur de quatorze pouces. Une seule plume oriculaire et courte sur chaque côté de la tête; corps brun à stries longitudinales jaunâtres en dessous; ailes ayant trois pieds d’envergure ; pennes caudales brunes, les quatre intermédiaires marquées d’une tache jaune. CARACT. HAB. Cet oiseau habite en Europe, en Amé- rique , et même aux iles Sandwich dans la Mer Pacifique : il émigre de Angleterre à des époques fixes; il y arrive en octobre, et en part au printems. Il est hardi, et il se nourrit de souris et d’autres petits quadrupèdes. Nota. Je soupconne que cet oiseau est très-voisin de la Choueite-h-aigrettes , que jai décrite d’après Levaillant ; d'autant plus que Latham assure que les plumes oriculaires de ce Duc ne sont plus apparentes dès qu’il est mort. XIII. DUC ASIO. STRIX ASIO. Scops de la Caroline. BrissoN, orn. Linné, Sysé. nat, Little, Owl. CaresBy, Carol. IT, tab. "7. PENNANT , 4rct. zool. II, tab. 11. CARAOGT. PHYS. Longueur de neuf à dix pouces. Bec d’un blanc-jaunâtre, en partie recouvert de plumes dé- composées-soyeuses. Face d’un blanc sale , lavé de roussâtre ; plumes du bas de la collerette sur les côtés du cou , à bout noir; plumes du dessus de la tête, DAO R'N T TH 0 Tr oc. 217 du corps et des ailes rousses, à tiges et à base noi- râtres ; gorge blanche ; plumes du devant du cou rousses à tiges noires ; celles du dessus du corps blanches à taches lyrées longitudinales rousses, et à tiges noires, principalement sur les flancs : plumes anales blanches, les tibiales roussâtres : grandes pennes des ailes tachées en dehors de blanc vers leur milieu, et rayées en dedans de noirâtre sur un fond brun, une seule crénelée ; queue courie , presque recouverte en entier par les ailes, et rousse légèrement rayée de brunâtre. Tarses emplumés , dun blanc-roussätre pointilé de roux ; ongles noirâtres. : Femelle brune. Larnaw. CARACT. HAB, On le trouve dans le Nord de l'Amé- rique, depuis le Groenland jusque dans la Caroline. L’in- dividu qui est dans le Muséum de Paris ; a été envoyé par Peal, Naturaliste de Philadelphie. XLIL DUC TACHETÉ. STRIX NŒPIA. Mottled Owl. rc. zool. IT ) Cab. LT. - GMÉLIN, Syst. nat. CARACT. PHys. Longueur de onze pouces. Face blanche, tacheiée de brun ; corps varié de gris et de ferru- gineux ; de grandes taches blanches sur les plumes humérales et sous-alaires ; les pectorales à bout noir. CARACT. HAB. Il existe dans la province de New-York. Tome IL. | Ee 218 TR AAC T'É + COM BLVET XLIV. DUC BAKKAMUNA. STRIX BAKK AMUN A. Litite Hawk Owl. Zoo. Ind. tab. 3. PExNANT , Zoo!. Ind. p. 13 , tab. 3. St. Indica. Gméxzin , Syst. nat. CARACT. PHYs. Longueur de sept pouces. Bec noirâtre ; iris rouge. Face d’un cendré pâle, à collerette d’un jaune-brun ; plumes oriculaires s’étendant de la base du bec sur les côtés de la tête; tête d’un cen- dré foncé ; dos brun; poitrine jaune, à taches sa- gittées noires ; pennes des ailes barrées de noir et de blanc. Marses à demi-nus. CARACT. HAB. On le trouve rarement dans Pile de Ceylan : c’est sans doute à cause de ses tarses à demi-nus que Pennant l’a nommé Chouette-Epervier , car il n'indique pas que cet oiseau ait le corps svelte et alongé. -XLV. DUC ZORCA. STRIX ZORCA. Cerrr, Ucc. d' Sard: p. 60. CARACT. PHyYs. Longueur de sept pouces. Bec d’un jaune- verdâtre ; huit ou neuf plumes oriculaires dans chaque faiseau. Doigis nus. CARACT. HAB. On trouve-le Zorca en Italie et en Sar- daigne ;-cet oiseau vit solitaire, n’émigre pas, et jette des hurlemens. = XLVI DUC SCOPS. STRIX SCOPS. Petit Duc. Burron , pl. en]. 436. LiNnÉ, Syst. nat. St. Giu. Scoport, Ann: ñ2 P: 19: SE. Carniolica. GMÉLIN , Syst. nat. CARACT. PHYS. Longueur de six à sept pouces. Bec noir ; iris jaune. Plumes oriculaires courtes et peu dis- DAEOUR NN. TH O M O'GITIE | 219 tinctes ; corps Court et trapu, à plumage brun mêlé d’un peu de gris, de roux ei de noirâtre en dessus , brun-cendré mélé d’un peu de roux en dessous , avec les tiges des plumes noirâtres ; quelques iaches blanchâtres sur le bord extérieur des grandes couvertures, et des pennes primaires ;. tiges des pennes alaires blanches en dessous ; queue courte. Tarses garnis d’un duvet brun-roussâtre , doigis nus et bruns ; ongles noirs. CARACT. HA8. Le Scops est répandu dans tout l’ancien Contnent ; Levaillant Pa irouvé dans le Camdeboo en Afrique ; Mauduyt la recu de la Guiane, et on Penvoie quelquefois de Cayenne. Ainsi que les autres Rapaces noc- turnes, il se nourrit principalement de mulots, d’autres menus quadrupèdes, et aussi de petits oiseaux. Buffon a prétendu, d’après quelques anciens auteurs Anglais , que cet oiseau se réunit au printems et à l'automne , en bandes très- nombreuses , et qu’il est de passage. Je crois pouvoir assu- rer au Coniraire, d’après le témoignage de plusieurs Natu- ralistes expérimentés, que le Scops est également rare par- tout, qu’il est simplement erratique, et qu’il ne paroït pas se réunir en troupes, parce que cette habitude n’est propre qu'aux oiseaux passagers ; il Va toujours par paire, el se reüre pendant le jour dans des creux darbres, où il niche : la ponte est de trois à cinq œufs blancs et arondis. Nota. Cet oiseau nommé Chu dans quelques parties de l'Italie, me paroit être le méme que le S#ixr Giu de Scopoli, nommé par Gmelin Ssrix Carnrolica ; d'autant ” + E Ee 2 220 ŒRVAbrEE Co M P LUE) plus que :le fond du plumage, qui est cendré-blanchätre dans ce dernier , se retrouve aussi le même dans les Scops des pays méridionaux. XLVIL DUC CABURE. STRIX BRASILIANA. Marcerave, Hist. Bras. CARAGT. PHYS. Taille d’une Litorne. Bec Jaunâtre; iris jaune. Plumage d’un brun -ferrugineux en dessus, varié de taches blanches, petites sur la tête et le cou , assez grandes sur les plumes sus-alaires ; des sous du corps blanc, tacheté de brun-ferrugineux. Ailes brunes, variées de blanc, et ne dépassant guère l’origine de la queue, qui est brune rayée de zig-zags blancs. Pieds courts et à duvet jaune ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau, nommé Cabure au Brésil , s’apprivoise aisément. XLVIIH. DUC GENTIL. STRIX PULCHELLA. Tter. Russ. Parras./ Nov. Comm. Petrop. XF, tab. 26. +. CARACT. PHYS. Plus petit et d’une taille plus élégante que la Chouette Chevêche ; pesant un peu plus de deux onces. Bec brun; iris d’un jaune-citron. Dessus du corps d’un cendré finement pointillé et ondulé, avec les tiges brunes; le dessous blanchâtre , égale- ment varié de taches longitudinales et d’ondes irans- versales rares, de couleur noire ; le milieu extérieur des plumes du poignet blanc ; ailes ayant extrémité #1 Page 221 PL, XH7 WU, 77 (LE rgs re s 4 7 IAE D''O'RON T L'H OO G Es 234 d’une de leurs pennes crénelée, et atterenant au bout de la queue, qui est arondie , de la couleur du dos, et barrée d’un blanchâtre peu distinct. Tarses garnis de plumes ondulées comme le corps, doigts nus; ongles bruns. | CARACT. HAB. On le trouve assez communément près des maisons et dans les foréis des régions australes du Volga, de la Samara et de PIaik, CS BE or FAMILLE DEUXIEME LES CORACES. Bec fort, alongé, peu crochu ou droit. — Narines nues ou couvertes de plumes soyeuses, courtes et eouchées. — Vivant ordinairement en troupes pendant une partie de l'année ; quelques -uns même dans le items de la ponte. — Femelle aussi grosse que le mâle, et à plumage semblable. — Tarses annelés ; ongles foibles, peu crochus.. PGRNLEVL CORBEAU. CORTUS. » Bec gros et fort; narines recouvertes par des plumes soyeuses , roides et couchées ; langue cartilagineuse , bifide. LE CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête grosse, arondie , à plumes simples ; redressables en huppe dans les - Geais.. | Re — EE D a —— A — 222 TR UA EN TUE) Me lO MÉP LUF TE — Bec droit, robuste, alongé, un peu comprimé latéralement ; avec la manGibule supérieure un peu convexe; Sans échancrure véritable , et l’inférieure non arquée en en-bas : aux Corbeaux et aux Pies. Sans échancrure ni crochet, mais plus longue et à bout émoussé : au Casse-Noix. Les deux mandibules un peu arquées en en-bas: aux Craves. La supérieure avec une petite échancrure vers sa pointe: aux Geais. Langue cartilagineuse, bifide ou simplement four- chue. Narines oblongues, recouvertes par des plumes soyeuses couchées sur le bec ; nues au Corbeau Freux. Corps oval-oblong , recouvert par des ailes dont les deux premières pennes sont plus courtes que les deux suivantes , qui dépassent les plumes uro- pygiales ; et terminé par une queue égale ouarondie, ou même étagée aux Pies. Pieds à tarses maigres, annelés et nus; avec les doigts armés d'ongles foibles , peu crochus ; ceux du pouce et du doigt intermédiaire antérieur plus longs. CARACTÈRE HABITUEL. Ce genre renferme des oiseaux très-différens à plusieurs égards les uns des autres : ils oni Le... - D'AO RNN I TH 0,10. GTI 223 des mœurs très-variées, et l’on peul en quelque sorie y distinguer quatre genres bien iranchés, que je me con- tenterai cependant de pariager en sections. On les ren- conire tantôt par troupes et tantôt soliiaires au milieu des bois et des plaines : leur cri aigre, guttural et très-sonore, différe de celui des autres oiseaux, et semble se rapprocher de celui dés Rapaces, avec lesquels les Corbeaux paroissent avoir d’ailleurs quelque analogie, soit par la manière dont la plupart se nourrissent, soit même par leur forme qui ressemble en petit à celle des Vautours : le Corbeau Vautourin, sur-tout, observé au cap de Bonne-Espérance, a des ailes trés-longues et qui dépassent la queue. Les Corbeaux proprement dits ont la vue et Podorat trés-subiils, aussi les regarde-t-on comme des êtres rusés et astucieux : ils sont voraces, omnivores, et s’acharnent en troupes après les charogues. Le Casse-Noix et les Geais ne se nourrissent que de fruits, de graines et d’insectes; et selon quelques Naturalistes, ils ont l’habitude de placer dans des creux d'arbres quelques fruits secs pour s’en nourrir pendant ‘Vhiver : mais les Corbeaux et les Pies ne sont nullement prévoyans ; en domesticité ils sont enclins au vol, c’est- à-dire qu’ils vont placer dans des lieux retirés tous les menus objets qu’ils rencontrent, et dont ils ne peuvent cependant faire usage. Le Casse-Noix tient beaucoup des Æiourneaux par la forme du bec ; les Craves s’éloignent des Corbeaux par les deux mandibules un peu arquées comme dans les Troupiales , et les Geais par Péchancrure de leur bec comme aux oiseaux de la famiile des T'ourdes. Tous s’apprivoisent aisément, et quelques-uns apprennent ’ 224 TRAITÉ COMPLET en cage à prononcer quelques mots, et à imiter, comme le Perroquet cendré, la voix humaine. Ils choisissent ordi- nairement les hauts arbres pour construire leur nid sur la cime ; les Corbeaux proprement diis et les Choucas se reurent quelquefois dans les crevasses de rochers, dans les tours ruinées et désertes. Le nid est fait avec des petites branches , ordinairement mastiquées entr’elles avec de la fiente d’animaux et de la boue : la ponte n’a lieu qu’une fois par an, et n’est au plus que de cinq œufs d’un blanc plus ou moins verdâtre, uni ou tacheté : le mâle et la femelle couvent alternativement, nourrissent leurs petits nouveaux -nés en dégorgeant la nourriture macérée dans leur jabot, et ils leur portent ensuite des vivres dans le bec, | SECTION PREMIERE. Corbeaux proprement dits, Corneilles et Choucas. Mandibule supérieure un peu arquée etsans échancrure véritable, l'inférieure droite ; pennes de la queue égales entr’elles. L GRAND CORBEAU. CORVUS CORAX. Burrox, pl. enl. 495. Linxé, Faun. Suec. LEVAILLANT , p/. en. 51. Or. Fasricus, Faun. Groent. Raven. Lewis, Br. Brrds. I, tab. 33. CARACT. PHYS. Taille d’une grosse Poule; longueur de vingt à vingt-trois pouces. Bec noir; iris ayant deux cercles, le plus grand d’un gris-blanc, et VPintérieur d’un cendré-brun, Tout le plumage DÉORN PTE ‘Oo IL ‘o'CUIE. 229 noir, à reflets pourpres-bleuâtres dessus le corps, et changeant en vert-par-dessous ; ailes ayant trois pieds sept pouces de vol, et atteignant aux trois quarts de la queue, dont le bout est égal ou foiblement arondi. Tarses, doigts et ongles noirs. Femelle un peu plus petite, et d’un noir plus sombre. Jeunes d’abord à duvet gris-blanc. CARACT. HAB. Cet oiseau est répandu en Europe, en Asie, en Afrique, et on le trouve aussi en Amérique, . sur-tout vers le Nord. Il se nourrit d’insectes, de grains, et principalement de charognes, de petits oiseaux et de poissons morts. Quelquefois réunis en grande iroupe, les Corbeaux des environs de la baie de Saldanha, près du cap de Bonne-Espérance, attaquent, selon Levaillant, les jeunes gazelles, et viennent à bout de les tuer. Dès que le mâle et la femelle sont appariés, ils ne se quittent plus, même pendant Phiver, et sont plutôt sédentaires qu’erra- tiques. Le nid, placé le plus souvent dans les fentes de rochers, ou même dans de vieilles tours, contient quatre ou cinq œufs d’un vert-bleuâire, tachetés de points obscurs et nombreux : lincubation dure pendant vingt jours : les peuts sont très-prompts à croitre; ils accompagnent leurs père et mère pendant plusieurs mois, et ne s’en séparent qu’à la fin de Péié. Vanréré. 4. CORBEAU VARIE. CORAX V'ARIUS. Cacaloul. FerxwanDzz, Hisi. nov. Hisp. Caracr. Pays. Ne différant du précédent que par quelques Tome IT. 1 226 RNA TTIT NC OM RUEVNENT plumes blanches mélées parmi les noires. On Pa trouvé. au Mexique. B. CORBEAU DE FÉROË. CORAX BOREALIS. CARACT. PHYS. Très-gros. Tout le plumage mêlé de noir et de blanc. On le trouve dans les îles Ferroé. Il y en a un dans la galerie du Muséum de Paris. C. CORBEAU BLANC. -CORAX CANDIDUS. CARACT. PHyS. Tout le plumage blanc. On Pa trouvé plusieurs fois dans le nord de l'Europe. D. CORBEAU BEC-CROISÉ. CORAX CRUCIROSTRA. CARACT. PHys. Les deux mandibules croisées lune sur Pautre. Cet oiseau, placé dans la galerie du Muséum de Paris, a été tué à Portorico par le C®". Maugé. La forme du bec ne peut étre qu’une difformité dans loiseau. Il. CORBEAU AUSTRAL. CORPUS AUSTRALIS. LarHAw , Index orn. — Synops. CARACT. PHyS. Longueur de dix-neuf pouces. Bec fort à sa base, et comprimé latéralement. Plumage . noïrâtre; plumes gulaires. lâches et peu serrées ; pennes des ailes brunâtres ; celles de la queue longues de huit pouces. CARACT. HAB. On croit que cet oiseau habite dans Jes îles des Amis et à la nouvelle Hollande DOAO!RNIICTIH © É O GT 227 I. CORBEAU VAUTOURIN. CORPUS ALBICOLLIS. Corbivau. LevAItrANT , Os. d'Afr. pl. enl. 5o. LatHaw, Index Orn. CARAGT. PHys. Longueur de dix-huit pouces. Bec convexe en dessus, comprimé latéralement, gros, arondi, etde couleur noire , à bout blanc; iris brun-noisette. Plumage d’un noir lustré, avec une large tache blanche sur la nuque, et une raie de même cou- leur qui ceint la poitrine; plumes de la gorge noirâtres et fourchues; ailes irès-longues, dépassant _ de trois pouces la queue, qui est étagée. Tarses et doigis noirs, ainsi que les ongles qui sont crochus. Femelle plus petite, dont le corps est d’un noir rembruni , et la tache de la nuque moins étendue. CARACT. HAB. Cet oiseau , trouvé par Levaillant en Afrique, semble remplir une partie de Pintervalle que laissent entr’eux le genre des Corbeaux et des Vautours : vorace, criard,. hardi, social et immonde, il imite le Grand Corbeau par son goût pour la charogne : quel- quefois réuni en troupes très-nombreuses, il attaque et tue les agneaux , les jeunes gazelles ; et les dévore en com- mençant d’abord par les yeux et la langue ; on le voit poursuivre les troupes de buffles, de bœufs et de chevaux, enfin le rhinocéros et l’éléphant lui-même. Perchés en grand nombre sur le dos des grands quadrupèdes, dont ils ne peuvent entamer le cuir, ces oiseaux plongent leur bec dans les plaies de l’animal, et lui rendent service en enlevant à coups de bec les larves d’oestres et de taons, lorsqu’elles sont développées et pleines de sang. Le Corbeau Jr o | | | 228 RAGE TNENAC TO NMPPÉLUE"T Vautourin séjourne constamment dans le canton qui la vu naître ;. il vole avec force, s’élève très-haut; en octobre il construit sur les arbres ou dans les grands buissons, un nid vaste et creux avec des branches, et le garnit en dedans de maüères douillettes : la ponte est de quatre œufs verdâtres, tachetés de brun. IV. CORNEILLE CORBINE. CORVUS CORONE. Burrox, p/. enl. 483. Linxxé, Fauna Suec. CarRAcT. PHys. Longueur de dix-huit pouces. Bec noir; iris noisette. Tout le plumage d’un noir à rellets bleuâtres ; queue arondie, et dépassant un peu les ailes, qui ont au plus trois pieds d'envergure. Pieds et ongles noirs. Femelle un peu plus petite. CARACT. HAS. Cet oiseau, répandu dans l’ancien et le nouveau continent, se nourrit, comme les précédens, de charognes et d'insectes. On voit durant le jour les Corbines chercher dans les terres fraîchement labourées , des lombrics et des larves de hanneton ; un peu avant le coucher du soleil, elles se rassemblent en bandes nombreuses , et vont se jucher pêle-méle sur un arbre élevé, pour y passer la nuit. Leur vol lourd et pesant, est cependant élevé. Au printems elles se séparent deux-à-deux et par paires, se partagent une certaine étendue de terrein , et construisent sur la cîme des hauis arbres avec-des menues branches mastiquées entr’elles avec de la boue et du crotin , un nid qu’elles gar- nissent en dedans du chevelu des racines. La femelle pond quatre ou cinq œufs presque semblables à ceux du Grand B'OPRIN-INTUE O D O 6 1 229 Corbeau , et les couve pendant vingtun jours. Le père et la mère ont beaucoup d’attachement pour leur couvée, et d'affection pour leurs petits, dont ils prennent long-tems soin. Varréré. À. CORNEILLE VARIÉE. CORONE VARLA. : Friscx, 4ab. 66. CARACT. PHYS. Varice de blane et de noir. Comme cette variété se trouve dans les îles Féroé avec le Grand Corbeau , Variété B, ilest possible que Pun et l'autre ne soient que le même oiseau décrit sous deux noms différens. B. CORNEILLE BLANCHE. CORONE CANDIDA. Bnrisson. Orn. CARACT. PHYS. Entièrement blanche. On l’a trouvée en Islande. C. CORNEILLE A RABAT. CORONE CLERICA. Corvus Olericus. SPARRMAN , Mus. Cars. fasc.T , tab. 2. CARAGT. PHYS. D’un noir sombre; menton blanc ; base du bec cendrée; pennes des ailes et de la queue à refleis violets en dessus. On la trouve très-rarement en Suède. V. CORNEILLE FREUX. CORVUS FRUGILEGUS. Brisson, On. Linné , Fauna Suec. Burron, p/. enl. 484. CARACT. PHYs. Longueur de dix-huit pouces ; très -sem- blable à la Corneille Corbine , et n’en différant que par ses narines nues , ainsi que par le devant du front 230 j TRAITÉ COMPLET qui est gris-noirâtre et rude au toucher, sur-tout dans les vieux. Jeunes de la première année à front emplumé, el à narines recouvertes par des plumes soyeuses. CARACT. HAB. Cet oiseau Européen diffère des autres Corneilles, en ce qu’il n’a pas de goût pour la chair, et qw’il ne s’approche des cadavres que lorsqu'il est affamé. Il est granivore , mais il se nourrit principalement des larves du hanncion et de lombrics qu’il prend en enfoncant son bec dans la terre, ce qui en déchausse peu-à-peu la base ainsi que le front. On trouve peu de Freux en France dans l’été; ils se retirent vers le Nord, où ils annoncent le printems; au lieu que leur retour chez nous, nous avertit de lap- proche de l’hiver. Le nid ressemble à celui de la Corbine, est placé de même sur la cime des arbres, et contient au plus cinq œufs verdâtres , pâles et tachetés. VI. CORNEIÏLLE DE LA JAMAIQUE. CORVUS JAMAICENSIS.. Brisson, Orn. Cornix garrula. Browx , Jam. CARACT. PHYs. Très-semblable à la Corneille Corbine. Tout ie plumage d’un beau noir très-foncé. CARACT. HAB. Cet oiseau de la Jamaïque et des îles Antilles, ne diffère de la Corbine que par les mœurs; il babille continuellement, et sa voix est différente de celle des autres Corneilles : il se nourrit de baies ei de co- léoptères. : D? O'R NN E TH OL: 0: GIVE 291 VII, CORNEILLE A DUVET CORPUS LEUCOGNAPHALUS. BLANC. Dampter , Voyag. V”, p. 81. CaRACT. PHYS. Très-semblable à la précédente par sa taille. Plumes d’un beau noir très-foncé, garnies dun duvet blanc à leur base; queue arondie à son bout, et dépassant un peu les ailes. CaArRACT. HAB. Le Ce. Maugé a trouvé cette Corneille à Portorico , et il en a déposé un individu dans la galerie du Muséum de Paris. Le voyageur Dampier a aussi annoncé dans la Relation de ses voyages, que les Corneilles de la Nouvelle Guinée différent seulement des nôtres par la couleur des plumes, dont tout ce qui paroïit est noir, et dont le fond est blanc. La voix de cet oiseau n’est pas sem- blable à celle du Corbeau commun. VIII. CORNEILLE DE LA NOU-= CORVUS CALEDONICUS. VELLE CALEDONIE. LarHAx, Index orn. — Synops. CARACT. PHYS. Longueur de quinze pouces. Bec noir, ainsi que les paupières; iris jaunâtre. Plumage cendré ; queue noire, longue de cinq pouces. Pieds noirs. | CARACT. HAB. On la trouve à la Nouvelle Calédonie. IX. CORNEILLE MANTELEE. CORVUS CORNIX. Burron , pl. enl. 76... : Linxé, Faun. Suec. . Cornix cinerea. Friscx, fab. 65. CARACGT. PHYS. Taille de la Corneille Freux; longueur de dix-huit à vingt pouces. Bec noir ; iris cendré- 232 TRAIT 'É COM P L'ET noisette. Plumage cendré clair, avec la tête, le devant et le haut du cou, les. ailes et la queue de couleur noire ; queue égale, à bout légere- ment arondi, et dépassant à peine les ailes. Pieds et doigts noirs , ainsi que les ongles qui sont sou- vent usés. CARACT. HAB. On ne la trouve qu’en Europe et en Asie ; elle n’habite nos campagnes qu’en hiver, et se joint aux Freux et aux Corbines pour chercher sa päture dans les fumiers et dans les terres labourées : comme le Grand Corbeau, elle est à proprement parler omrivore. Des les premiers jours du priniems elle se retire dans les contrées septenirionales, où elle passe l’été sur les montagnes : elle y niche sur la cime des arbres élevés; et sa ponte est de quaire œufs d’un vert-bleuâtre, variés de taches brunes et nom- breuses. Gueneau de Montbeillard a pensé, mais sans aucun fondement, que cette Corneille est une espèce nouvelle, provenue de Paccouplement fécond de la Corbine et du Freux. | X. CORNEILLE A SCAPULAIRE. CORVUS SCAPULATUS. LevaILLANT, Ois. d’Afr. pl. enl. 53. C. Dauricus. PArLAS , IE. Russ, C. du Sénégal. Burron, pl. enl. 327. CARACGT. PHYS. Taille et forme du Choucas commun. Bec noir ; iris d’un brun-noisette. Plumage d’un noir- foncé , avec tout le bas du cou entouré de blanc, qui se prolonge sur ioute la poitrine, et qui forme en quelque sorte un scapulaire blanc; plumes sus- alaires à reflets bleuâtres ; pennes alaires dépassant D? OUR ENT CT I O L' O G ILE. 233 les trois quarts de la queue qui est arondie. Pieds et ongles noirs. Femelle un peu plns petite, dont le blanc est plus sale et moins étendu. CarACT. HAB. Cet oiseau est également répandu dans la Mongolie , la Daourie, la Perse , la Chine, et même dans Vile de Madagascar, au cap de Bonne- Espérance et au Sénégal. Réunies en troupe, ces Corneilles sont domiciliées près des habitations; elles viennent même jusqu'aux portes des boucheries dans les villes, etse mélent avec les autres Corbeaux pour dévorer les cadavres ; comme le Corbeau Vautouris ,elies arrachent les insectes parasites qui tiennent après le bétail ; aussi les Hottentots et les colons du Cap révérent-ils ces Corneilles bienfaisantes à cause des ser- vices qu’elles rendent à leurs troupeaux. Leur nid est construit dans les arbres ou dans des buissons touffus; et la femelle, que Pallas a pris pour une variété, pond cinq ou six œufs d’un vert päle, tachetés de brun. XI. CHOUCAS COMMUN. CORVUS MONEDULA. Burrox, pl. enl. 523. Linné, laun. Suec. Jackdaw. PENNANT, Br. zoo. I, tab. 34. Cornix Garrula. KLEIN , Av. hist. — Slem. tab. 1x, fig. 2. CARACT. PHYS. Taille du Pigeon ; longueur d’un pied. Bec noir; iris gris-bleuâtre. Plumage noir, chan- geant en violet; occiput et partie du derrière du cou à nuance cendrée ; devant du cou et dessous du corps d’un noir peu foncé ; ailes atteignant aux Tome II. G g 234 FR) A DUT É MCNO MP ET (EU deux tiers de la queue, qui est quarrée à son bout. Pieds et ongles noirs. Femelle noire. Burrox, pl. ent. 522. CARACT. HAB. Ces oiseaux , répandus dans toute l’Eu- rope, volent par troupes nombreuses , et forment en été des peuplades , et des nids entassés sur le même arbre ou dans la même tour. Leurs œufs sont d’un gris-de-perle, tacheté de brun. On leur accorde la même constance dans leur union qu'aux autres Corneilles, la même sollicitude pour leurs petits : ils dédaignent les cadavres, et se nour- rissent de grains, de baies, de fruits, d’insectes et de vers: comme la Corbine, ils aiment beaucoup les œufs des autres oiseaux ; leur croassement est aigre et perçant. Ils sont pas- sagers ; ils viennent pendant Phiver dans nos climats, et s’en- retournent ensuite vers le Nord. | Varréré. 4. CHOUCAS à collier blanc ; de la Suisse. Bnisson. B. CaoucaAs blanc, à cire jaunâtre ; de la Silésie. SCHWENCKFELD. C. CHoucaAS noir , à bec et pieds d’un rouge vermillon. S. G. Guérin, 14. Sib. D. CHoucAS iout noir, à occiput blanc; dans les forêts, près du Volga. Larmaw, Zndex on. . CHOUCAS à ailes blanches , et à bec un peu courbé. Guérin, Syst. nat. CHoucAS à bec fourchu en pince. Guérrr, Sysé. nat. Ge a . CHOUCAS brunâtre , à épaules blanches. GMÉLIN , Syst. nat. D AION RUN I TE NO L /O CHENE, 235 XI. CHOUCAS MOUSTACHE. CORVUS HOTTENTOTUS. Burrow, pl. enl. 226. F Linné, Syst. nat. Choucas du cap de B.-Esp. Brissox, tom. IT, tab. 2 , fig. 3. CARACT. PHYS. Taille d’un Merle. Bec noir, avec quel- ques poils très-longs et flexibles à sa base. Plumage noir, à reflets verts et violets ; plumes du dessus du cou alongées et étroites ; pennes caudales longues et égales. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau , indiqué par plusieurs au- teurs, comme étant du cap de Bonne- Espérance, n’y a jamais été trouvé par Levaillant; ce voyageur croit même que cet oiseau habite dans une autre région. XIII. CHOUCAS DE LA NOUVELLE CORFUS NOV Æ GUINE Æ GUINÉE. Burron, pl. enl. 629. CARACT. PHYS. Longueur d’un pied au plus. Bec noi- râtre, élargi à sa base. Trait noir passant sur les yeux; tête, Cou, poitrine et dos d’un gris-cendré ; croupion, ventre, flancs et plumes anales à raies transversales alternativement noires et blanches ; toutes les pennes brunes, celles des ailes bordées de grisätre en dehors. Pieds grisätres. CARACT. HAB. Cet oiseau, rapporté de la Nouvelle Guinée par Sonnerat, ne me paroit pas appartenir réelle- ment aux Choucas , ni même aux Coraces , ainsi que le suivant, à cause de leur bec élargi, et sans doute échancré comme celui des Drongos : il seroit même possible qu’ils Gg 2 236 TR AU TUE ICO NMUP: L'EUT fissent partie de cette section des Gobe-Mouches, d'autant plus que le Balicasse des Philippines est un véritable Drongo et non un Choucas. XIV. CHOUCAS DES PAPOUS. CORVUS PAPUENSIS. Choucari. Burrox , p/. enl. 630. CARACT. PHys. Longueur d'environ onze pouces. Bec d’un blanc -jaunâtre, avec le dos de la mandibule supérieure anguleux. Plumage d’un gris-cendré plus foncé sur le dos, plus clair sur le ventre, sur-tout vers les plumes anales qui sont blanchâtres ; une bande noire allant du bec jusqu'aux yeux. Grandes pennes des ailes d’un brun-noirâtre , et n’atteignant qu’au milieu de la queue, qui est d’un gris-cendré. Pieds petits, noirâtres ; ongles couris. CARACT. HAB. Sonnerat l’a trouvé à la Nouvelle Guinée. XV. CHOUCAS DE LA MER DU SUD. CORPUS PACIFICUS. Pacific Crow. LaruAm, Synops. CaRACT. PHYS. Longueur de dix pouces et demi. Bec noir. Front et gorge d’un blanc pâle; plumage cen- dré , un peu roussâtre en dessous, avec locciput, la nuque, les ailes et la queue noirûtres; bout des pennes alaires de couleur blanche, ainsi que le bord des latérales de la queue ; les deux pennes du milieu de la queue entièrement noires. Pieds. et ongles noirâtres. CARACT. HAB. On l’a trouvé dans les iles de la mer du Sud. D'Or NiIoTOH © L 0 G FE: 287 XVI. CHOUCAS DU TROPIQUE. CORVUS TROPICUS. Tropic Crow. LarTHan, Srn0ps. CARAGT. PHys. Longueur d’un pied six pouces. Plumage noir, à reflets plus luisans en dessus; plumes des flancs et du croupion variées et terminées de blanc; ailes et queue d’un vert-noir. Pieds et ongles noi- râtres. CaARACT. HAB. Cet oiseau d’'Owyhée, lune des iles de la mer du Sud , paroït se rapprocher du Choucas de la Nouvelle-Guinée , par son bec élargi à sa base. ASMEIC TO ND EUX NE ME Pies. Mandibule supérieure sans échancrure véritable , Finférieure non arquée en en-bas ; queue étagée. ( XVII. PIE COMMUNE. CORVUS PICA. Burrox , pl. enl. 488. Linxé, Syst. nat. -Magpie. PEnnanr, Arct. zo01. CARACT. PHYS. Taille élancée ; longueur de dix-huit pouces. Bec noir ; iris gris-bleuâtre. Plumage noir à reflets violets, veris-dorés set de cuivre de rosette ; les plumes scapulaires, le bas de la poitrine, le haut du ventre et les flancs blancs ; ailes ayant vingt pouces d'envergure , et matteignant qu’à la base de la queue qui est étagée , et dont les deux pennes intermédiaires sont Les plus longues. Pieds et ongles noirs. 238 TRAITÉ COMPLET CARACT. HAB. Cet oiseau assez commun dans toutes les contrées tempérées de PEurope et de l'Asie, trouvé même en Chine par Sonnerat, a, comme la Corbine, du goût pour toutes sortes d’alimens , et sur-tout pour la chair, les petits oiseaux , les œufs et les insectes. Pendant l’hiver la Pie s’approche en petites troupes des lieux habités : dans son vol, qui est court et pénible , elle agite sa longue queue en divers sens , et la fait mouvoir comme une rame, pour se diriger dans les airs : souvent elle fait entendre un croas- sement aigre qui lui est propre; et quelques personnes disent alors que la Pie 7acasse : sur la terre , elle est sans cesse en mouvement; elle sautille d’un air inquiet, et agite sa queue comme les hoche-queues ; les Corbeaux, au con- traire, marchent avec une sorte de gravité , et en tournant alternativement leur corps dans les deux sens obliques. Elle construit sur les plus hauts arbres un nid de buchettes, enduit de terre au dehors , et recouvert en partie par des épines. La ponte est quelquefois de sept ou huit œufs d’un vert-bleu tacheté de brun. Vartéré. A. PIE blanche. Brisson, On. IT, pl. 3. B. Pre à corps strié longitudinalement de noir et de blanc. mus. Lever. C. PIE à corps varié d’un noir de suie et de blanc, avec les yeux rougeâtres , le bec et les pieds NOIrS. SPARRMAN , Mus. Caris. III, tab. 53. XVII. PIE BLEUE. CORVUS CYANUS. Parras, IE. Russ. CARACT. PHyS. Taille du Tyran malheureux ; longueur DAOMRIAQNENEU HÉOME: O0: GUIME 239 d'environ huit pouces. Dessus de la tête noir luisant; plumage cendré , plus blanchâtre dessous le corps; ailes d’un tres-beau bleu , ainsi que la queue, qui est plus longue et plus étagée que celle de la Pie commune , avec ses pennes intermédiaires à bout blanc. CARACT. HAB. Cet oiseau, très-semblable à la Pie com- mune par ses dimensions et par ses mœurs , arrive par troupes en avril dans la Daourie, où il est nommé Chadara : il est très-craintif, rusé et criard : comme notre Pie, ilse plait et niche dans les petits bois et dans les saussaies. XIX. PIE PIAPIAC. CORVUS PIAPIAC. LevarcrantT, Ois. d'Afr. pl. ‘ enl. 54. P. du Sénégal. Burron, p£. enl. 538. C. Senegalensis. C. Ajèr. É GÉLIN, Sys£. nat. CARAGT. rHYs. Longueur de la Pie commune, mais plus svelte et à corps plus petit. Bec noir; iris d’un brun-noisette. Plumage d’un noir plus lustré en dessus, moins foncé en dessous; pennes primaires des ailes et les latérales de la queue d’un ton rembruni; queue très-étagée, rétrécie, et à bout des pennes pointu. Femelle un peu plus petite, à queue plus courie. Jeunes à ailes brunes, ainsi que la queue, qui est plus courte et moins étagée que dans les adultes. CARACGT. HAB. Cette Pie, qui se trouve dans Piniérieur . de PAfrique , depuis le Sénégal jusque dans le pays des Grands Namaquois, doit son nom spécifique à son cri aigre 340 TRAITÉ COMPLET pia-piac. Elle est plus agile dans son vol que la nôtre, et quelquefois elle se tient perchée en petites troupes sur le haut des grands arbres. Le nid, construit comme celui de nos Pies, contient au plus huit œufs d’un blanc-bleuätre, parsemés de taches brunes plus larges vers le gros boui, XX. PIE D'AFRIQUE. CORVUS AFRICANUS. African Crow. LATHAM, Syrnops. CarACT. PHys. Longueur de vingt-deux pouces. Bec rouge. Tete, ainsi que le cou, de couleur pourpre, avec les plumes du sommet et de l’occiput alongées en huppe, et à bout gris ; plumage brun, tirant au cendré sous le corps; bord extérieur des pennes alaires bleuâtre ; queue étagée , cunéiforme, à bout blanc. Pieds rouges. _ CARACT. HAB. On la trouve en Afrique. N'est-ce pas le même oiseau que le suivant ? XXI. PIE A BEC ORANGE. CORVUS ERYTHRORYNCHOS. Pie bleue. LEVAILLANT , pl. enl. 57. GMÉLIN, Syst. nat. Geai à bec rouge. Burrox, pl. enl. 622. CARACT. PHYS. Corps un peu moins gros que celui du Geai commun, mais irès-long à cause de la queue étagée. Bec d’un jaune-orangé. Dessus de la tête couvert de plumes longues, élargies, pendantes en huppe sur le derrière du cou, et d’un gris-bleuâtre ; front , joues, devant et côtés du cou noirs; plumes scapulaires et du manteau d’un gris-roussatre ; nuées dun bleu-violet; ailes d’un bleu d’outremer, avee Jage 240 . PL, XV. Massol. Se. —— ns A Re on LSPARNAR D’ORNITHOLOGIE. 247 toutes leurs pennes terminées de blanc ; plumes du dessous du corps éffilées et blanches ; queue composée seulement de dix pennes longues, très- étagées et bleues , noires vers le bout, qui est blanc ainsi que le dessous des pennes. Pieds d’un jaune- orangé. CARACT. HAB. Sonnerat assure que cet oiseau est fort commun en Chine ; qu’on en tient beaucoup en cage; qu’il devient très-familier, et que les Chinois le dressent à différens exercices, comme de mettre le feu avec une méche alumée, qu’il tient dans le bec, à des pièces de bas artifice qui sont d’usage en Chine. XXII. PIE A TÊTE NOIRE. CORVUS MELANOCEPHALUS. LevaizLanT, pl. enl. 58. CARACT. PHYS. A-peu-près de la taille de la précédente. Bec noir. Front, dessus de la tête, joues et gorge d’un noir mat; plumes de la tête alongées en huppe couchée et redressable ; manteau, plumes scapulaires et ailes d’un beau bleu, plus foncé sur le poignet et sur les grandes pennes alaires ; devant du cou , dessous du corps et plumes sous-alaires dun blanc-grisâtre ; queue d’une belle teinte d’outremer, teminée de blanc, et semblable par sa longueur et par sa forme à celle de la Pie commune. Pieds bruns; ongles noirs. CARACT. HAB. On a rapporté cet oiseau de la Chine. Tome Il. Hh 242 DUR VAMIUTUÉ MACON MPILIENT ‘XXII PIE BLANCHE-COIFFE. CORVUS CAYANUS. Linné, Sysé. nat. Geaï de Cayenne. Burron, pl. enl. 373. Brisson , II , tab. 4, fig. 1. é CARACT. PHYS. Un peu plus grosse que le Geai commun. longue de treize pouces. Bec gris. Plumes du front, des joues, de la gorge et du devant du cou noires, avec trois taches blanches pres de chaque œil ;. plumes du sommet et du derrière de la tête, du dessus du cou , de la poitrine, du ventre et des flancs de couleur blanche; dos, croupion, plumes et pennes alaires de couleur brune en dedans, et d’un violet clair en dehors ; ailes ayant un pied dix pouces d'envergure, et n’atieignant qu’au milieu de la queue qui est longue , un peu étagée, noire, nuancée de violet en dessus et terminée de blanc. Pieds et ongles gris. CARACT. HAB, On trouve rarement cette Pie dans la Guiane. XXIV. PIE DES ANTILLES. CORVUS CARIBÆUS. Burron, Hist. des Ois. GMÉLIN , Syst. nat. Rollier des Antilles. Brisson , Orn. CARACT. PHYS. Taille de la Pie commune. Bec rouge. Cou bleu, à collier blanc ; un trait blanc fascié de lignes transversales noires, se prolongeant depuis le front jusqu’au bas du cou; plumage ferrugineux en dessus , blanc en dessous ; plumes anales et uropygiales jaunes, les sus-alaires bleues; pennes D'ORNITHOLOGILE. 243 caudales bleues, à lignes transversales blanches. Pieds rouges. Femelle à trait des côtés du cou blanc sans lignes transversales , avec les plumes sus-alaires vertes. CARACT. HAB. Feuillée a écrit que cet oiseau se trouve aux Antilles, et qu’il est commun sur le bord des rivières de la Guadeloupe. Nota. Comme cette Pie n’a pas été trouvée aux Antilles depuis Feuillée, je suis porté à croire qu’il se sera trompé sur le pays qu’elle habite, et qu’elle doit être la même que la Pie du Japon, figurée dans Pouvrage d’Aldrovande. Il faudra la regarder comme la Pie à bec orangé , incorrec- tement décrite. XXV. PIE CULOTTEE. CORVUS OCTOPENNATUS. LevarLLANT, pl. enl. 56. CaRAcT. PHYS. Taille du Merle commun. Bec noir. Plu- mage d’un noir luisant, à reflets bleuâtres ; deux des pennes secondaires des ailes d’un roux foncé en dehors; plumes des flancs , du ventre et des jambes . d'un roux clair; pennes anales d’un roux clair, avec _ quelques traits d’un brun- noirâtre ; queue très- longue, étagée, et composée de huit pennes. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau, faisant partie de la collection du C®. Ray de Breukelerwaerd, à Amsterdam, se trouve dans Les iles de la mer du Sud. | de Hh 2 244 MORIN IPEÉ JC'O MPÎLE T XXVI. PIE TEMIA. CORVUS TEMIA. LevaizLAnT, pl. enl. 56. James PHYS. Taille du Mauvis d'Europe; longueur un peu plus grande. Bec noir. Plumes du front, de la gorge, et entre l’œil et le bec, veloutées et d’un noir mat; plumes du corps longues, avec les barbes soyeuses noires à reflets verdätres et purpurins ; pennes des ailes noirâtres ; queue très - longue, | irès-étagée , d’un verd sombre en dessus, noirâtre en dessous, et composée de dix pennes dont les quatre intermédiaires plus longues. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB8. Cet oiseau est Indien, et a été envoyé de Baiavia au C®. Temminck à Amsterdam. XXVII PIE DE MACAO. CORVUS SINENSIS. SonNNERAT , Puy. aux Ind. IL, pag. 187. CARACT. PHyS. D’un tiers plus petite que la Pie d’Eu- rope. Bec noir ; iris jaunätre. Dessus de la tête dun gris-cendré; cou et poitrine d’un gris-brun, plus clair sur le ventre et les jambes ; dos et petites couvertures sus-alaires de couleur rousse ; pennes alaires d’un noir à reflets verts, les primaires d’un noir mat, avec une tache blanche sur chaque côté de la tige des quatre pennes plus extérieures; plumes uropygiales d’un gris-cendré, les anales rousses ; queue noire. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB, Cet oiseau existe dans Pile Macao en Chine. 4 DAIO RON I T H O L O G HE 249 Nota. Il ne faut pas confondre avec cet oiseau, le Geai de la Chine , C. Sinensis, décrit par Latham dans sa Syrop- sis of Birds TI, p. 390, n°. 35, et ensuite par Gmélin dans son Sysema naturæ.Comme Latham n’a pas décrit de nou- veau cet oiseau dans son frdex, sans doute qu’il aura regardé comme synonyme du petit Geai de la Chine, C. Auritus, découvert par Sonnerat. XXVIIL PIE ROUSSE. CORPUS RUEUS. SoNNERAT, Toy. aux Ind. IT, tab. 106. Levarrrant , pl. enl. 50. CaraAcT. PHys. Taille de la Litorne d'Europe. Bec fort, de couleur de corne; iris d’un roux-jaunâtre. Tête et cou d’un noir foiblement nuancé de roussâtre ; manteau d’un brun de terre d’ombre ; dessous du corps, ainsi que Îles plumes anales et uropygiales d’un roux clair ; pennes alaires d’un noir-brun, les dernières d’un gris-blanchâtre en dehors, et cette même couleur est aussi répandue sur quel- ques plumes des ailes ; ailes dépassant un peu la base de la queue ; queue étagée comme dans la Pie commune , d’un noir-brun en dessus, d’un gris- blanchâtre en dessous et dans les parties cachées, avec les dix pennes terminées par une tache roussâtre en dessus, blañchâtre en dessous. Pieds et ongles bruns. ; CARACT. HAB. Sonnerat a trouvé cet oiseau à la Chine: on l’a depuis envoyé du Bengale. | 246 TR NANIETIEN GNONMVPIT ET XXIX. PIE PIE-GRIÈCHE. CORFUS COLLURIO. LevarcLANT, pl. enl. 60. CaracT. PHys. Longueur de la Pie-Grièche grise. Bec court, épais, et d’un noir luisant. Tête , cou et poitrine d’un noir lustré ; plumage d’un blanc pur dessus et dessous le corps ; manteau varié de noir te de blanc ; ailes noires, ayant quelques taches blanches ; queue à dix pennes étagées , noires, ter- minées de blanc. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. On ne sait si cet oiseau existe en Chine ou à Cayenne. XXX. PIE A PENDELOQUES. CORVUS PARADOXUS. CARACT. PHYS. Longueur de quinze pouces. Bec noir, alongé , aminci. Plumage d’un gris un peu bru- nâtre ; plumes du dessus de la tête et du cou bor- dées de blanchâtre ; plumes un peu duveteuses sur les joues , qui sont munies à leur partie inférieure d’une caroncule cylindrique , longue de dix lignes, et pendante de chaque côté du cou ; gorge blanche; devant du cou et tout le dessous du corps d’un blanc sale, avec le milieu des plumes brunâtre ; une large iache d’un beau jaune , étalée sur Pabdomen ; grandes pennes des ailes terminées de blanc; queue longue de sept pouces, irès-étagée , ayant une tache blanche au bout de ses pentes. Pieds d’un gris- jaunâtre ; les ongles d’un gris-brunâtre , celui du pouce plus fort, plus long et-plus arquéqueles autres. . CARACT. HAB. Cet oiseau dela nouvelle Zélande , lest dans la galerie du Muséum de Paris. Zage 246, | Zcrrabant. de . p Corus pParadoxus c ee HMasrol, Je : Re E % ; LS F & = : \Y : Û Ë S - “ = : Z == = z . 5 ; 2 4 ; L £ : S = ‘} s. ; f X = ( = È > Sr: N : a D'HOPRIN INT OL 0 G (TUE: 247 SECTION TROISIÈME. Gears. Mandibule supérieure un peu échancrée vers le bout ; plumes du sommet de la tête redressables en huppe ; queue un peu étagée ou égale. XXXI. GEAI COMMUN. CORFUS GLANDARIUS. Burrox, pl. enl. 481. Linné , Syst. nat. Jay. Lewix, Brit. Dirds. I, tab. 38. — tub. 7, fig. 2. Ovum. CARACT. PHYS. Longueur de treize pouces. Bec noir; iris blanchâtre. Tache noire à chaque coin de la bouche ; plumage dun ferrugineux-rougeâtre, plus clair en dessous ; gorge et front d’un gris-blanchâtre ; plumes anales blanches ; couvertures des ailes bleues, marquées de lignes transverses noires et blanches ; peunes noirâtres , celles des ailes atteignant vers le milieu de la queue, qui est quarrée. Pieds et ongles noiratres. Femelle et jeunes à plumage un peu moins coloré de ferrugineux-rougeûtre. CARACT. HA8. Cet oiseau, très-semblable à la Pie com- mune par son naturel, se trouve en Europe, dans les bois , et fait de courtes excursions dans les champs voisins pour chercher des fruits et des insectes : comme il est séden- taire, il se nourrit pendant l’hiver de faines, de glands et _de noix. Son nid est placé dans la partie la re touffue des chênes et des hétres : ; la femelle y pond quatre ou cinq œufs d’un gris-verdätre, à taches plus foncées. Les petits muent 248 TRAITÉ COMPLET cinq mois après leur naissance, et ils accompagnent leurs père et mère jusqu’au printems suivant. On croit que le Geai mange les œufs et les petits des menus oiseaux. Varréré. Greai blanc. Brissox, Om. | XXXIL GEAI BLEU. CORVUS CRISTATUS. Burron, pl. enl. 529. Linxé, Sys£. nat. CARACT. PHYs. Longueur de onze pouces. Bec noir; iris d’un gris-bleuätre. Plumes du sommet de la tête alongées et étagées des côtés au milieu , et d’un beau bleu, ainsi que tout le dessus du corps ; joues , gorge et dessous du corps d’un cendré - bleuâtre ; une petite tache noire entre les yeux et le bec; un col- lier noir partant de la nuque, et se prolongeant sur le haut de la poitrine où il forme un plastron étroit; grandes plumes sus-alaires d’un bleu écla- tant, à barres noires et à bout blanc ; queue alongée un peu cunéiforme, à siries transversales bleues et noires, et à bout blanc. Pieds et ongles noirs. Caracr. HAB. Ce bel oiseau est commun dans l'Amé- rique septentrionale ; son chant est très-agréable. XXXII. GEAI DE STELLER. CORVUS STELLERI. Steller's Crow. Arct. zool. CaracT. PHyS. Longueur de quinze pouces, Bec de cou- leur plombée. Tête un peu huppée ; plumage noi- râtre ; ailes bleues à stries tranverses noirâtres ; queue longue, cunéiforme, bleue, avec les deux DAROMRIENT INT HO TIONCATEE. 249 pennes intermédiaires à lignes noires effacées. Pieds plombés. CARACT. HAB. On irouve ce Geai vers la baie de Nootka dans le nord de Amérique. XXXIV. GEAI DU PEROU. CORPUS PERUVIANUS. Maupuyr, Encycl. mélh. Burrox, pl. enl. 622. CARACT. rHYS. Taille du Geai bleu. Bec noir. Une tache d’un bleu d’azur sur le front, et une autre à chaque coin de la bouche près de Pœil; haut des joues, de la tête, du derrière et des côtés du cou de couleur blanche; nuque, dessus du corps, des ailes et des six pennes intermédiaires de la queue d’un vert brillant ou sombre ; gorge et devant du cou d’un beau noir ; poitrine et dessous du corps d’un jaune de soufre étendu de chaque côté sur les six pennes latérales étagées de la queue. Pieds noirûtres. CARACT. HAB. Cet oiseau existe au Pérou. : XXXV. GEAI ŒIL-D’ARGENT. CORPUS ARGYROPHTHALMUS. Surinam Daw. Brown, {//ustr. JACQUIN, Vogel. p.1, £. 1. tab. 10. C, idem. NN RITES | GMÉLIN, Sysé. nat. CARAGT. PHYS. Taille du Geai commun. Bec noir; iris” d’un blanc-argentin, Tache bleue dessus et dessous les yeux; plumage d’un vert luisant; nuque d’un beau bleu; pennes primaires des ailes à bout bleu ; queue à bout blanc. Pieds noirs. : Tome IL, Ti 250 ER AUOT TE MCUO LM PILE T CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans les forêts de Carthagène et de Surinam, en Amérique ; son cri est sonore et monotone ; il vit de fruits et de graines : on peut Papprivoiser aisément. XXXVI. GEAI DU CANADA. CORVUS CANADENSIS. Brisson, IT, tab.4, fig. 2. Lixxé, Syst. nat. Geai brun de Con. Burxox , pl. enl. 530. CARACT. PHYS. Longueur de neuf pouces. Bec noir ; plumes soyeuses des narines blanchâtres. Front jaunâire ; plumes du sommet de la tête alongées, noires ; plumage brun, dessous du corps blanchâtre ; queue à peine cunéiforme, terminée de blanc. Pieds et ongles noirâtres. CARACT. HAB. Cet oiseau de P Amérique septentrionale, est audacieux et voleur : il s'approche en hiver des lieux habités, et il a coutume d’amasser et de cacher des pro- visions pour la mauvaise saison; il fait sa nourriture princi- pale de baies, de lombrics et d’insectes. Il niche sur des pins dès le commencement du printems ; sa ponte est de quatre œufs bleuâtres. Il est détesié dans le pays qu’il habite, et on ne peut guère l’apprivoiser. XXXVII. GEAI À OREILLES BLANCHES. CORVUS AURITUS. ” Petit Geai de la Chine. SONNERAT, Voy. aux Ind. IT, pl. 107. CARACT. PHYS. D’un tiers plus peüt que le Geai com- mun. Bec noir; iris roussâtre. Front blanc; gorge noire; dessus de la tête et du cou d’un gris foncé ; 1 > a je #) © LE PL, x 118 nee en SR 12 £2: SA YOCalrcles ; LE Corus Car e-noiIx . 7 Cadl Corbeau DORNITHOLOGIE. 25% joues blanches ; plumage d’un gris-brun, plus clair dessous le corps ; pennes des ailes brunes, ainsi que celles de la queue, qui sont alongées et un peu arondies. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. On irouve cet oiseau en Chine, près des eaux. XXXVII. GEAI POURPRE. CORFUS PURPURASCENS. Lataam, Zndex orn. CARAGT. PHYS. Bec plombé. Tête purpurine ; plumage roussâtre en dessus, jaune en dessous ; pennes des ailes et de la queue noires. Pieds incarnats. CarAcT. HAB. Cet oiseau se trouve en Chine. SÉCÆELTON QUATRIEME. Casse-Norx. Bec très- droit, alongé ; non-courbé ; mandibule supérieure sans échan- crure ni crochet, mais plus longue , et à bout droit , arondi. — Téte à plumes simples. — Queue égale. XXXIX. CASSE-NOIX D'EUROPE. CORFUS CARYOCATACTES. Brisson , Orn. IT, tab. 5 , fig. 1. LAiNNÉ, Syst. nat. . Burrox, pl. enl. 5o. Nucifraga. Fniscn, tab. 56. CARACT. puvs. Taille du Geai commun. Bec noir ; iris de couleur noisette. Plumage d’un Mine _ noïrâtre, un peu plus clair en dessous , parsemé de taches blanches, plus larges sur la poitrine et le venire; dessus et derrière de la tête sans taches ; pennes petites et moyennes des ailes ainsi que les Te 202 T'ROAMEITMÉMNICNON M PE lEUT caudales marquées d’une tache blanche à leur extré- mité, Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Europe et vers le nord de l'Asie , principalement dans les lieux plantés de pins : il mange des insectes, des noix et des pignons de pins. En automne, il ramasse dans des arbres creux, des noix et des glands. Son nid est construit dans des trous d'arbres , et contient quatre ou cinq œufs jaunâtres , par- sémés de petites taches noirâtres. Les Casse-Noix voyagent en petites troupes, et ils sont plutôt erratiques que pas- sagers. S'ELC TL ON C I NIQUMLEÈ ME: Craves. Bec alongé, ayant ses deux mandibules un peu courbées en en bas. — Queue courte et égale. XL. CRAVE DES ALPES. Choucas des Alpes. Burrox, pl. enl. 531. Linné, Syst. naf. CORVUS PYRRHOCORAX. Coracias. Gérint, Orn. II, tab. 151. CARACT. PHYS. Longueur de quinze pouces. Bec jaune. Plumage noirâtre ; ailes ayant deux pieds sept pouces d'envergure ; queue égale, dépassant un peu les ailes. Pieds noirs ou jaunes, selon le sexe ou lâge. CARACT. HAB. Cet oiseau, de dans les Alpes de la Suisse, se nourrit de grains et de fruits; son cri est platnüf, aigu et fran Sa chair est bonne à manger et saycureuse, DAOTRENVIÈT -HUOEL 0 GT 253 XLI. CRAVE CORACIAS. CORVUS GRACULUS. Coracias. Burron, pl. enl. 255. LINNÉ, Sysé, nat. Brisson, Orn. 2, tab. 1, fig. 1. Pyrrhocorax. Scoporr, Ann. Hasserquist, {f. Orient. = Ray, Synops. C. docilis. S. G. Guérin, I4. sb. 3 , tab. 39. CarAoT. PHys. Taille du Choucas commun ; longueur de seize pouces. Bec jaune-roussâtre. Tout le plumage noir , avec quelques reflets violets et verts en des- sus; queue égale, et dépassant à peine les ailes. Pieds jaunes. Jeunes à bec et pieds noirs. CARACT. HAB. On le trouve en Europe, en Asie et méme en Égypte, dans les montagnes élevées , et dans les trous des falaises de la mer : il est commun en Angleterre : son nid est placé dans des crévasses de rochers, et contient des œufs blanchâtres, à taches d’un jaune obscur. Hassel- quist assure que tous les ans, lorsque le Nil est prêt à ren- trer dans son lit, il arrive en Égypte des Coracias qui se répandent sur les terres basses de cette région. XLII. CRAVE SICRIN. COR US CRINITUS. Sicrin. Levaizzanr , pl. ent. 82. CARACT. PHYS. Taille et forme du Crave des Alpes. Bec d’un jaune-orangé. Trois crins très-longs pla- cés sur chaque joue au dessous de lœil ; plumes du sommet de la tête un peu prolongées en huppe couchée ; plumage d’un noi luisant , à reflets 254 Te AUE TéÉ (CNO MP EIEUT d’un’ vert sombre sur les ailes et la queue ; ailes atteignant aux deux tiers de la queue, qui est com- posée de dix pennes d’égale longueur. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe dans l’Inde : Levaillant Pa dans sa collection. XLIT. CRAVE HUPPE CORVUS EREMITA. ou SONNEUR. Linxé, Syst. nat. Coracias. Burron, Hist. des Os. Borowsky, Naturf. II, p. 107; Wood Crow from Switzerland. ALBIN, fab.9, B. Av, 3 , tab. 16. CARACT. PHYS. Presque aussi gros qu’une Poule. Bec rouge obscur. Plumes du sommet de la tête alon- gées en une huppe inclinée sur le derrière du cou ; plumage entièrement noir , à reflets d’un vert bril- lant. Pied$ d’un rouge obscur. Vieux, à peau de Pocciput déplumée, et maculée de jaunûtre. CARACT. HAS. Il habite sur les hautes montagnes de la Suisse, dans les tours abandonnées : son cri a été comparé au bruit des sonnettes qu’on attache au cou des moutons ; et c’est pour cela que cet oiseau est nommé le Sonneur. Il est passager , et ne reste sur les montagnes d'Europe que pendant le printems ; il se nourrit d'insectes, de larves et de crhysalides. Son nid est construit dans des crévasses de rochers ou parmi les ruines d'anciennes tours , et ne con- tient au plus que trois petits dont la chai: est assez recher- chée pour que des hommes, dans la saison, aillent les Al (RUE EE) l'age” 2 55. PLXV DIT. ASS RE Borraband, del , = : Lit Roller d'Europe Coraciaÿ CGarrula. Prés Sup DAOMRÈN 1IT HO TO G TE 209 enlever du nid en se laissant glisser le long des vieilles tours et des précipices , à une forte corde, comme le font les plombiers. GENRE, VIT ROLLIER. CORACIAS. Bec fort ; mandibule supérieure un peu convexe , ayant son extrémité un peu recourbée sur l'inférieure ; ouver- ture des narines nue , et dénuée de soïes roides ; tarses ui peu COUTS. CARACTÈRE PHYSIQUE. Téte simplement emplumée, et arondie. : — Bec droit, alongé, fort; avec la mandibule supé- rieure un peu convexe, plus longue que linfé- rieure, et terminée par un petit crochet incliné : _ échancrée au Réveilleur. is — Langue cartilagineuse , un peu fourchue. — Narines ovales-oblongues , et nues. à — Corps un peu oblong, recouvert par des ailes qui dépassent à peine les plumes uropygiales, et ter- miné par une queue Yariant en forme et en lon- gueur selon les espèces. : — Pieds à tarses maigres , annelés, un peu courts et nus , armés d’ongles courts, foibles et peu crochus. CARACTÈRE HABITUEL. Les oiseaux rangés dans ce genre n’habitent que dans les pays chauds; et si lon en irouve quelquefois sous des climats tempérés , ce ne peut 256 MR AT ICONE NT ET être que par hazard. Nous avons précédemment fait remar- quer que plusieurs espèces de Geais habitent de préférence vers la zône. Glaciale, et qu’elles y sont sédentaires: Mais quoique plusieurs Rolliers ayent été rangés par d’anciens Ornithologistes avec les Geais, parce qu’ils en ont presque et la forme et le port ; cependant ils s’en écartent princi- palement par le manque d’échancrure vers le bout de la mandibule supérieure , parce qu’ils n’ont pas la faculté de redresser en huppe les plumes de leur tête lorsque quelque chose les effraie, et par leurs tarses un peu plus courts. Le caractère du Geai est une vivacité à-la-fois inquiète et iras- cible ; le Rollier, au contraire, a des mœurs paisibles ; il cherche les lieux retirés , habite dans l’intérieur des bois : il paroït être passager ou au moins erratique. Comme les Naturalisies ne connoissent que très-imparfaitement ce qui a rapport aux habitudes des Rolliers, à leurs alimens, à la forme et à la position de leur nid, j’invite les voyageurs à ne pas négliger de s’en instruire. “Nota. Latham a placé à la fin de ce genre, un oiseau nouvellement découvert; mais comme il s’écarte des Rol- liers, jai cru convenable de le ranger ici dans une section particulière. Quant au Cassican de la Nouvelle Guinée, je lai reporté parmi les Bécardes, dans le genre GoBE- Moucne,. DO R N'I1TH O L O GIE. 297 SHCTION PREMIPREE. Rolliers proprement dits. Bec alongé, fort, et non échancré vers le bout de la mandibule supérieure. I. ROLLIER D'EUROPE. CORACIAS GARRULA. Burron, pl. enl 486. À Linxé, Fauna Suec. Geai de Strasbourg, vulgairement Galgulus. Brisson, Orn. IT, tab. 5, d’après Grssxer. Jig. 2. ; ScH&ŒFFER , Elem. Orn. fab. D: CARACT. PHYS. Longueur d’un pied environ. Bec noi- râtre, à base un peu plus claire. Tête et dessus du cou d’un bleu d’aigue-marine , à reflets d’un vert sombre ; dos et plumes scapulaires d’un fauve clair ; plumes uropygiales variées de vert et de bleu-violet, nuancées d’un vert sombre; devant du cou d’un bleu d’aigue-marine , à lignes longitu- dinales plus claires; tout le dessous du corps d’un bleu plus clair ; ailes d’un bleu-violet, nuancées de vert sombre et de fauve sur les grandes pennes, qui atteignent aux deux tiers de la queue, et qui ont deux pieds d’envergure ; queue composée de douze pennes égales, d’un vert plus ou moins bleuâtre en dessus, et un peu noirâtre en dessous. Pieds cendrés ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau Européen paroît rarement dans nos contrées tempérées ; il est même rare dans le midi de la France; on en a tué un dernièrement à Mont- Rouge près Paris. Il passe deux fois par an à Malte, au Tome IT, Kk 298 AR AGE TE CNOL ME EVE NT printems et à l'automne ; il se retire sur la côte d'Afrique pendant une certaine partie de année. Mauduyt dit avoir vu au marché de Rome , en avril, un grand nombre de ces oiseaux. Latham affirme que le Rollier mange des insectes, des grenouilles, des glands et des fruits; qu’il niche dans l’intérieur des arbres morts, et que la femelle pond des œufs d’un vert pâle , à taches obscures etnombreuses. Frisch a prétendu avant lui, que dans le Nord le Rollier fait de préférence son nid sur des bouleaux ; Godeheu a même écrit de Malte à Buffon, qu’il paroît que cet oiseau pond par terre dans des petitstrous, parce que les arbres manquent dans cetie ile. IL ROLLIER TACHETÉ. CORACIAS NŒVIA. Lacépèr. CARACT. PHYS. Taille du Rollier d'Europe; longueur de treize pouces. Bec noir. Tête rousse, un peu teinte de blanchâtre sur la face. Plumage roux en - dessus, un peu teint de verdâtre sali sur le dos; d’un roux un-peu vineux en dessous, avec une tache longitudinale blanche sur chaque plume; ailes d’un veri pale un peu terne, avec toutes les plumes du poignet ainsi que les grandes pennes d’un bleu céleste foncé. Queue d'un roux-brun, alongée, à pennes égales. Pieds noirûtres. CARACT. HAB. Ce bel oiseau est déposé dans la galerie du Muséum de Paris, et a été rapporté du Sénégal par le C®. Geoffroy de Villeneuve. Levaillant Pa aussi tué en Caffrerie , et il le regarde comme le jeune du suivant , DROLE UN ET EH (O0 IL 0 :G FE: 299 d’autant plus qu’il a rencontré l’un et l’autre dans les mêmes contrées. Ii. ROLLIER DE MINDANAO, CORACIAS BENGALENSIS. ou CUIT. LINÉ , Syst. nat. Burron, p/. enl. 285. Brissox, Orn. II, pl. 6, fig. 1. CARACT. PHYS. Presque de la taille du Geai commun ; longueur d’un pied six lignes. Bec noir. Tête verte en dessus, tirant sur l’aigue-marine près des yeux ; partie supérieure du cou, du dos et les plumes scapulaires d’un fauve changeant en violet ou en vert d'olive; bas du dos et plumes uropygiales variées de bleu et de vert; gorge d’un blanc- roussâtre ; plumes des joues et du devant du cou violettes, à tiges plus claires; poitrine d’un roux- violet; tout le reste du dessous du corps y compris les plumes anales et les tibiales d’un bleu d’aigue marine ; plumes et pennes des ailes d’un bleu foncé ou d’aigue-marine ; petites plumes humérales et les uropygiales d’un bleu foncé; queue égale, . variée de bleu et de vert en dessus, noirâtre en dessous. Pieds gris ; ongles noirâtres. CARACT. HAB. On le trouve au Bengale et dans Pile de Mindanao. Levaillant l’a aussi tué en Afrique. Un indi- vidu est placé dans la galerie du Muséum de Paris. Nota. Gueneau de Montbeillard n’a pas eu raison de regarder cet oiseau comme le jeune âge, ou comme ne différent du suivant qu’à cause du sexe. Kk 2 260 ER SACTIT É MCYOLAN PIE E T IV. ROLLIER D’ANGOLA. CORACIAS CAUDATA. Burrox ; p1. enl. 88. LinNé, Syst. nat. Brisson , II. pl. 7, fig. 1. CARACT. PHYS. À - peu - près de la grosseur du Geai commun ; longueur de quinze pouces et demi. Bec noirûtre. Dessus de la tête et du cou vert; haut du dos et plumes scapulaires fauves, à reflets vert d'olive ; bas du dos, plumes uropygiales et petites humérales d’un beau bleu; gorge, devant du cou et poitrine d’un beau violet, avec une ligne blanche longitudinale sur chaque plume ; plumes du ventre, des flancs, des jambes et anales d’un bleu daigue-marine ; grandes plumes sus- alaires variées de bleu, d’aigue-marine et de vert; pennes alaires d’un bleu d’aigue-marine depuis leur base jusque vers leur milieu, le reste d’un bleu foncé en dessus et noir en dessous; queue à douze pennes d’un bleu-verdâtre en dessus, la penne la plus extérieure débordant ies autres de quatre pouces, et terminée de noirâtre. Pieds et ongles noirâtres. CARACT. HAB. Il existe dans le royaume d’Angola , en Afrique. V. ROLLIER D’ABYSSINIE. CORACTAS ABYSSINICA. Burron , pl. enl. 626. CARACT. PHYS. Grosseur du Rollier d'Europe ; longueur de dix-huit pouces, Bec noirâtre , alonge , avec D'UO:KR N MT) O0 L 0 G/I:E. 267 le bout de la mandibule supérieure plus crochu qu'aux précédens. Plumage d’un roux-brun ; un -trait blanc sur chaque côté de la face ; tête, cou, dessous du corps et couvertures alaires d’un vert gai ; plumes humérales et uropygiales , ainsi que les pennes primaires des ailes d’un bleu éclatant ; queue ayant la penne extérieure de chaque côté à barbes courtes , et débordant les autres de cinq pouces. Pieds et ongles noirätres. CARACT. HAB. Il existe en Abyssinie. VI. ROLLIER DU SÉNÉGAL. CORACIAS SENEGALA. Burron , pl. enl. 326. Shagarag. SHaw , Trav. Nub.p. 251? Swallow-tailed Roller. Erwarps, {ab. 327. 3 CARACT. PHys. De la grosseur du Geai commun. Très- voisin du précédent , et n’en différant que par les caractères suivans. Bec court, et d’un jaunâtre pâle. Face blanche; plumage d’un brun-rougeäire en dessus , jusqu’à locciput; dessous du corps, tête , queue , et partie supérieure des ailes d’un vert de mer bleuâtre ; plumes humérales et pennes des ailes bleues. Pieds d’un brun-rougeûtre. CARACT. HAB. Cet oiseau habite au Sénégal et dans Pile de Ceylan ; il paroït n’être, selon Mauduyt, qu’une variété du précédent. VI. ROLLIER DES INDES. CORACIAS ORIENTALIS. Burron , pl. enl. 619. Brisson, ZI. tb. 7 , fig. 2. CARAGT. PHYS. A-peu-près de la grosseur du Rollier 262 TER MAT UT É \NCIOLM PRET d'Europe ; longueur de dix pouces et demi. Bec gros , élargi , jaunâtre. Téte et derrière du cou bruns ; tout le dessous du corps d’un vert sombre ; gorge d’un bleu: d’émail ; devant du cou et dessous du corps d’un vert d’aigue-marine ; dessus des ailes d’un bleu-noirâire , avec une large bande trans- versale vers le milieu le couleur d’aigue-marine claire; queue égale, bleue, verte à sa base et noire à son extrémité. Pieds jaunes ; ongles noi- ràtres. CARACT. HAB. On le trouve dans l’Inde. VIT. ROLLIER DE CEYLAN. CORACIAS ORIENTALIS. Blue Jay from the East Indies. Enwarps, Linné , Sysé. nat. tab. 326. LL CARACT. PHYS. Longueur de onze pouces ; un peu sem- blable au Geai commun pour le plumage. Bleu ; dessus de la tête vert ; cou , poitrine et partie anté- rieure du dos d’un rouge de brique. CARACT. HAB. Il existe dans l’ile de Ceylan. IX. ROLLIER D'ÉTHIOPIE. . CORACIAS CAFFRA. J. BurmANN, Zinnor Syst. nat. CARACT. PHYs. Bleu; pennes des ailes bordées extérieu- rement de jaune. Femelle d’un noir-bleuâtre. CARACT. HAB. Il habite en Éthiopie, DO! R NF LH OT ONGNI E. 263 X. ROLLIER OUTREMER. CORACIAS VITIDA. Ultramarine Roller. LATHAM, Sy. C. Cranea. EC Syst. nal. CARACT. PHYS. Longueur de huit pouces. Couleur de tout le corps d'un bleu très-éclatant d’outremer , et le cédant à peine au bleu des ailes du Papillon Ménélas. CaARACT. HAB. La patrie de ce magnifique oiseau est inconnue. XI. ROLLIER DE MADAGASCAR. CORACIAS MADAGASCA- Burron, pl. enl. 5or. RTENSTS CARACT. PHyS. Longueur de dix pouces ; corps un peu gros. Bec court, un peu épais et élargi à sa base. Plumage pourpre, à reflets bleus ou violets ;abdomen dun violet-bleuûtre ; grandes pennes des ailes noires, nuancées vers leur bout d’un violet foncé chan- geant en bleu foncé; queue &’un bleu clair, ter- minée par trois bandes transversales, la première pourpre, la seconde bleue, et la troisième d’un bleu-noir. Pieds bruns. CARACT. HAB. On le trouve à Madagascar. n yena un iudividu au Muséum de Paris. XIL. ROLLIER DU MEXIQUE. CORACIAS MEXICANA. Brisson, Orn. Merula Mexicana. St8A, Thes. I, Burron, Hst. des Os. tab. 64, fig. 5. CARACT. PHYS. Taille d'une grosse Grive. Tout le dessus du corps d’un gris obscur, ürant sur le roux, et LA 204 TRAUTÉ COMPLET le dessous ainsi que les ailes d’un gris clair, varié de couleur de feu. CARACT. HAB. Cet oiseau existe au Mexique. Nota. Seba est le seul auteur qui ait vu cet oiseau, et il Pa rangé parmi les Merles ; mais les Ornithologistes modernes lont placé, d’après Brisson, parmi les Rolliers ; ei comme il est impossible de rien décider d’après la figure qu’en a donnée Seba, je le laisse aussi dans ce genre, en attendant qu’il soit mieux connu. XII. ROLLIER GENTIL. CORACIAS PUELLA. Fairy Roller. LarHam, Syn. suppl. p. 87. CARACT. PHYS. Taille du Choucas commun. Bec noir et fort. Plumage d’un beau bleu, avec le devant et les côtés du cou, la poitrine , l’abdomen et les grandes couvertures des ailes de couleur noire ; ailes marquées de trois petites taches bleues; queue noirâtre, d’un bleu obscur en dessus. Pieds noirs, CARACT. HAB. Ce bel oiseau existe dans l’Inde. XIV. ROLLIER STRIÉ. CORACIAS STRIATA. Blue striped Roller, Laraaw, Synops. I, 414, tab. 16. CARACT. PHYS. Longueur de huit pouces. Bec noir. Plumage d’un bleu-noirâtre, à stries d’un vert- bleu; queue noire, ainsi que les pieds. Femelle d’un gris-cendré uniforme, à pennes alaires noires, bordées de cendré en dehors. pORNrITEHO.LO G.I.E. 265 CarACT. HAB. Îl se trouve à la Nouvelle Calédonie, dans la mer du Sud. XV. ROLLIER VAGABOND. CORACIAS V'AGABUNDA. LatHAw. Grey-tailed Roller. LarTaam, $yn. suppl. CarAcrT. rHys. Taille du précédent; longueur de dix-sept pouces. Bec noir. Tête et cou noirs; corps brun- ferrugineux en dessus, cendré en dessous ; grandes couvertures des ailes et les pennes secondaires blanches , les pennes primaires noires ; queue trés-longue, cunéiforme, grise à bout noir. Pieds cendrés. CARACT. HAB. Il existe dans l’Inde. XVI. ROLLIER GRIVERT. CORACIAS CAYANA. Rolle de Cayenne. Bwrron, pl. C. Cayennensis. GuÉLIN, Syst. nat. enl. 616. , CaRAcT. PHys. Longueur de neuf pouces. Plumage d’un vert d’olive un peu brunâtre ; sourcils blancs ; bande noire sur les côtés de la gorge ; devant du cou et poitrine tirant sur le cendré ; queue étagée. Pieds gris, un peu alongés. CarAcT. HAB. Cet oiseau se trouve à Cayenne, selon Gueneau de Montbeillard. Il est au Muséum de Paris. XVII. ROLLIER DE CHINE. CORACIAS SINENSIS. Burrox , pl. enl, 620. | Brissox, Orn. IT , pl. 6, fig. 2. CARACT. PHYS. Presque de la grosseur du Geai commun ; longueur d’un pied six lignes. Bec et iris d’un beau Tome IL. L1 266 DR MATE ICO NN PL TENTE rouge. Plumes du sommet de la tête redressables en huppe ; téte et dessus du corps d’un vert clair; une bande noire passant du bec sur les yeux, et allant à locciput ; dessous du corps blanc- jaunâtre , un peu teint de vert; plumes übiales grises ; pennes des ailes d’un brun plus ou moins olivâire, avec l’extrémité des trois grandes pennes primaires blanchâtre ; ailes ayant quinze pouces d'envergure , et atteignant vers le milieu de la queue , qui est élagée, et composée de douze pennes vertes en dessus, et terminées de blanchätre. Pieds d’un rouge pâle. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Chine : Gueneau de Montbeillard l’a indiqué comme très-voisin des Geais, sur-tout à cause de sa petite huppe et de sa queue étagée. XVIII ROLLIER DOCILE. CORACIAS DOCILIS. . S.G. Guérin, 14. Sib. 3, tab. 42. CARACT. PHYS. Taille du Choucas commun. Bec jaune. Plumage blanc parsemé de roussâtre en dessus, bai en dessous ; les neufs premières pennes des ailes à moitié noires et blanches ; les caudales noires, terminées de blanc. Pieds jaunes; ongles de cou- leur de chair. CARACT. HAB. Il existe dans le nord de l'Asie. En domesticité, il est docile et imitateur. XIX. ROLLIER NOIR. CORACIAS NIGRA. Black Roller. LaATHAM, Syn. suppl. CARACT. PHys. Longueur de seize pouces. Bec un peu D’'ORNITHOLOGIE. 267 robuste , et noir. Plumage et pieds entièrement noirs ; queue longue de sept pouces. CARACT. HAB. Sa pairie et ses mœurs sont inconnues. XX. ROLLIER D'AFRIQUE. CORACIAS AFRA. African Roller. LATHAM, Sn. suppl. - CaRaAcT. PHys. Longueur de huit pouces et demi; corps épais. Bec jaune. Plumage d’un rouge de brique en dessus, d’un rougeâtre-purpurin en dessous ; croupion d’un bleu-vert; pennes des ailes et de la queue bleues, terminées de noirâtre. Pieds bruns. CARACT. HAB. Il existe en Afrique. XXI. ROLLIER À TÊTE NOIRE. CORACIAS MELANOCEPHALA. Black-headed Roller. LaTHAM, Syn. suppl. CarAcT. PHYS. Taille du Geai commun. Bec rouge. Tête et cou noirs, à nuque d’un gris päle; plumage bleu-pourpré en dessus , blanc en dessous ; pennes alaires brunes ; pennes caudales étagées cunéiformes , les deux intermédiaires bleues, les autres purpu- rines , toutes terminées de blanc. Pieds rouges. CARACT. HAB. Ilexiste en Chine. S'EICNT ON DEUXIEME Réveilleur. Bec alongé, un peu droit, et échancré vers son extrémité. XXIL RÉVEILLEUR DE LILE CORACIAS STREPERA. NORFOLK. LarTHam, Index orn. - -CARACT. PHyYs. Taille de la Corneille; longueur de dix- LI 2 268 EMROANTT IE MICHORMOPATUE CT neuf pouces. Bec long de deux pouces et demi, noir à bout couleur de corne ; narimes nues, alon- gées et situées à sa base. Plumage entièrement noir; plumes uropygiales et anales blanches; ailes attei- gnant au milieu de la queue et marquées de blanc à la base des six grandes pennes ; queue alongée, blanche à sa base et au bout intérieur des pennes latérales. Pieds noirs, ayant le doigt latéral anté- rieur uni jusqu’à sa moitié avec lintermédiaire : ce qui rapproche cet oiseau des Corbeaux. CARACT. HAB. Cet oiseau est très-commun à Norfolk, île située dans la mer du Sud , vers le continent de la nouvelle Hollande : il est mais, et ne songe pas àse mettre en sûreté : pendant la nuit il veille, et fait un tel bruit, qu’il inter- rompt le sommeil des autres animaux. Ne devroit-il pas être placé parmi les Bécardes, à côté du Cassican ? Ga ANR RE OV TN PARADIS. : PARADISEZ. Plumes veloutées sur le front, et recouvrant les narines ; bec droit, robuste , et un peu comprüné latéralement ; plumes hypocondriales très-prolongées à la plupart. CARACTÈRE PHYSIQUE. “Tête garnie ‘sur la face de pisse courtes, un peu jee et : seiblables à du velours. Pt -— Bec droit; alongé, peu convexe, nn laié- Loge 268. PL. XIX. ei) Barrnbant del . ZT. Dé do de Morel Je. Paradis Manucode Paradiser Reyia "4 Ü : ' ; Ÿ 1 \ 3 ES : Cd) 5 : DEN à È ) ‘ A ; 11 M ñ à ñ C 7 y | ; ‘ j £ : r E î à a Ee ? =: e à e }, : À L] ? 1e - : k » ñ s « A He ‘1 DAOPR UN INT HO TL O1G (ILE 269 ralement, garni à sa base des plumes veloutées de la tête ; la mandibule supérieure recouvrant l’infé- rieure, etaigué à son bout. — Langue laciniée, pointue. — Narines petites, recouvertes par les plumes velou- iées. — Corps oblong ; plumes hypocondriales très- longues et à barbes désunies dans la plupart; ailes alongées , recouvrant une partie de la queue, qui est composée de douze pennes roides , égales, et souvent munies de deux très - longs fleis cornés implantés sur los caudal. — Pieds noirâtres , nus, robustes, annelés ; doigts munis d'ongles peu crochus , celui du pouce plus long. CARACTÈRE HABITUEL. Îl y a peu d'oiseaux sur lesquels on ait fait autant de contes absurdes que sur les Oiseaux de Paradis. Les anciens Ornithologistes ent débité que ces oiseaux n’avoient pas de pieds ; qu’ils voloientcontinuellement pendant le jour, et s’accouploient en volant; qu’ils se sus- pendoient par les filets de leur queue pour se reposer ; qu’ils ne se nourrissoient que de rosée , et qu’au lieu de viscères on ne trouvoit dans leur intérieur qu’un amas de graisse. Quoi- que les Naturalisies m’ajoutent plus foi maintenant à ces absurdités, cependant les mœurs des Paradis sont encore inconnues ; et Sonnerat, qui les a observés dans leur pays natal, ne nous a presque rien appris de nouveau sur leur manière d’exister. On ne trouve les Paradis qu’à la Nou- velle Guinée et dans les iles Arou; ils y vivent réunis en 270 Mae eiTeNcomENTeeNr troupes quelquefois nombreuses , se retirent sur des arbres élevés où ils font entendre des cris aigres assez semblables aux croassemens des Corbeaux. À cause des longues touffes de plumes à barbes soyeuses et désunies, dont leurs flancs sont décorés , ils sont obligés de voler contre le vent, et ont soin de ne pas s’exposer aux tempêtes de Pair; quelques- uns aiment à se percher sur les branches du Ficus Benja- müina , dont ils mangent les baies avec avidité. Selon Othon Heilbigius, ils se nourrissent de baies ; selon Linné, de papillons, d’insectes et quelquefois de petits oiseaux qu’ils prennent en volant : ils font leur nid sur le sommet des arbres. Les peaux des Paradis sont très-recherchées aux Indes et en Perse, parce que les longues plumes qui sont sous les ailes , servent à faire des panaches et des aigreites d’un grand prix; aussi les Indiens de la Nouvelle Guinée prennent ces oiseaux à la glu, ou les tuent à coups de flêches. Les peaux sont vidées, enfumées, et adaptées sur un roseau - qui les alonge et les déforme en s’étendant par Pouver- ture du bec jusqu’à la queue ; les pieds sont aussi presque toujours arrachés, et c’est sans doute à cause de cela que les anciens Naiuralistes et Linné ont nommé Pespèce la moins rare Paradisea apoda. I. PARADIS ORDINAIRE. PARADISEA APODA. Oiseau-de-Paradis. Burrox, pl. ent. 254, Linné, Syst. nat. Brissox, Orn. II, pl. 13, fig. 7. Greater Bird-of-Paradise. Epwarps, /ab. 110. CaRACT. PHYS. A-peu-près de la taille. du Geai commun. Bec jaunâtre. Plumes de la base du bec, des joues DMOBRENET KDUE 0 HO G IFR |) 20 et de la gorge d’un noir de velours , changeant en vert-doré métallique sur le devant du cou; dessus de la tête et derrière du cou d’un jaune pâle ; plu- mage d’un marron un peu clair ou noirâtre, et un peu pourpré sur la poitrine et le haut du ventre ; plumes hypocondriales étagées , longues de dix- huit pouces au plus, à barbes alongées désunies , et avec quelques traits oblongs un peu pourpres, sur un fond jaune pâle; queue de couleur maron, et munie de deux filets d’un noir de corne, très- minces, et du double environ aussi longs que le corps. Pieds et ongles forts et bruns. CARACT. HAB. Il existe dans la Nouveile Guinée et dans quelques iles voisines. Vanriré. PARADIS un peu plus petit de taille; avec les plumes hypocondriales légèrement lavées de pourpre clair, et à barbes moins écartées. II. PARADIS ROUGE. PARADISEA RUBRA, Lacérènr. CARACT. PHyYs. D’un tiers plus petit que le précédent. = Bec jaunâtre. Plumes de la base du bec d’un noir de velours, changeant en vert-doré métallique sur le front et le devant du cou; dessus de la tête, derrière et bas antérieur du cou ainsi que le man- teau d’un jaune-paille ; le reste du dessus du corps d’un roux-brun; poitrine et dessous du corps d’un rouge rembruni; plumes hypocondriales étagées, d’un beau rouge sanguin, terminées de blanc, et à barbes un peu désunies ; queue d’un roux- 273 Tir DITÉEUICUONMAP SLÈEUT brun, et munie de deux filets d’un noir de corne luisant, aplatis , larges de trois lignes vers leur milieu , et au moins du double aussi longs que le corps. CARACT. HAB. Ce bel oiseau faisoit partie du cabinet de Hollande, et il est maintenant dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Il habite sans doute à la Nouvelle Guinée. ? IT. PARADIS MANUCODE. : PARADISEA REGIA. Bnrisson, Orn. II, pl. 13. fig. 2. Lixxé , Syst, nat. Burrox, pl. enl. 496. SonnErAT, Poy. à la Nouv. Guin. pl. 96. Roi des oiseaux de Paradis, de quelques auteurs. CARACT. PHYS. Presque de la taille du Merle. Bec et iris jaunes. Tête, gorge, cou, dessus du corps et des ailes d’un rouge de soie éclatant; une large bande d’un vert d’émeraude sur le haut de la poitrine ; le milieu du ventre blanc ; plumes hypo- condriales longues, grises, et terminées par une plaque d’un vert d’émeraude brillant ; ailes dépas- sant un peu le bout de la queue, et d’un rougeûtre clair en dessous; queue d’un brun -rougeâtre en dessus , plus pâle en dessous, munie de deux longs filets brunâtres , et terminée par un épanouis- sement de barbes serrées d’un vert d’éméraude en dessus, noirâtres en dessous, et un peu contournés sur eux-mêmes en dedans du côté du corps. Pieds jaunûtres. D'IO'R° N'I0T CH O L © G É K. 273 CARACT. HAB. Cet oiseau rare existe dans plusieurs îles près de la Nouvelle Guinée, et sur-tout dans celles d’Arou. Quelques Auteurs Pont nommé e Ror des Oiseaux de Paradis , parce qu’on a prétendu qu’il ÿ en avoit toujours un de cette espèce, à la tête des bandes de Paradis ordinaires. IV. PARADIS MAGNIFIQUE ov MA-. PARADISEA MAGNIFICA. NUCODE A BOUQUETS. Linné, Syst. nat. Burrow , pl. enl. 631. Sonnerar, Foy. à la Nouv. Guin. pl. 98. CARAGCT. PHYs. Un peu moins gros que le Merle commun; | long de neuf pouces. Dessus de la tête d’un rouge mordoré; gorge d’un brun-noirâtre ; dessus du cou garni de longues plumes étroites et d’un jaune- paille lustré; dos mordoré ; devant du cou et ventre d’un vert-bleuâtre de soie ; petites couver- tures sus-alaires d’un noir-brunâtre mêlé de jaune ; pennes primaires des ailes brunes, les secondaires . dun jaune foncé ; croupion brunätre , ainsi que la queue, qui est munie de deux filets longs de dix pouces, courbés en dehors, etgarnisseulement sur le côté extérieur de barbes fines, très-courtes et vertes. CARACT.HAB. Ilexiste dans la Nouvelle Guinée. Mauduyt a remarqué que les plumes du derrière du cou sont plus longues vers le bas, et il a pensé que l'oiseau pouvoit former avec celles du haut du cou une aigrette de chaque côté au bas de la tête, et avec les longues plumes du bas un panache assez semblable à celui qui orne la partie posté- rieure du cou du Faisan doré de la Chine. _ Tome IT. M m.. 274, UE RAUTEÉ CHOUMPIMET L V. PARADIS HUPPÉ. PARADISEA CIRRHATA. LarTaam, Index orn. Manucodiata cirrhata. ALDROVANDE , Av. hist. I, p. 814, fig. CakAcT. PHys. Longueur de dix-huit pouces. Bec alongé, crochu, et noir. Tête, cou et ailes noirs ; huppe haute de trois pouces, roide, composée de plumes soyeuses, de couleur jaune et placée sur le sommet de la tête, qui est de la même couleur. CARACT. HAB. Cet oiseau remarquable a êté vu par Aldrovande, qui en a donné une très-mauvaise figure dans son Histoire des Oiseaux. VI. PARADIS GORGE D'OR. PARADISEA GULARIS. LATHAN. Gorget Bird of Paradise. LATHAM, P. nigra. GMÉLIN, Sysé. nat. Synops. IT; tab. 20. CARACT. PHYS. Grosseur d’un Choucas ; longueur de vingt-huit pouces. Plumage d’un pourpre-noirâtre; face etjoues duvetées; nuque et une bande pectorale d’un vert luisant, avec une lunule dorée-cuivreuse très-éclatante sous la gorge; queue trés-étagée, à pennes extérieures longues de cinq pouces, et les deux intermédiaires longues de vingt-deux pouces. CARACT. HAB. On croit qu’il habite aux îles Moluques. VIT. PARADIS A AILES BLANCHES. PARADISEALEUCOPTERA. Larram, /ndex orn. CARACT. PHYS. Longueur de vingtcinq pouces. Bec noir, à peine courbé, avec les plumes de la gorge alongées D'LOPR NI FT H O LOG IE 275 et dirigées vers son bout. Plumage noir ; nuque d’un cuivré brillant ; pennes alaires blanches, bordées de noir en re ; queue très-étagée , à pennes extérieures longues de sept pouces, et les deux intermédiaires longues de vingt pouces. . CARACT. HAB. On ne connoït ni ses mœurs ni le pays qu’il habite. VII. PARADIS SUPERBE. PARADISEA SUPERBA. Burrox, pl. enl. 632. GuéLiN, Syst. nat. SONNERAT, Voy.. à lu Nouv. Guinée , pl."96. CARACT. PHYS. Un peu plus gros qu'un Merle; long de dix pouces. Bec noir. Front garni d’une huppe noire peu élevée, composée de plumes soyeuses : tête, derrière du cou et tout le dessus du Corps , à plumes d’un vert- doré ayant le brillant de la soie, et disposées les unes sur les autres comme des écailles ; gorge d’un violet changeant; ventre dun vert brillant; ailes d’un noir mat, munies en dessous d’une touffe de plumes noires, douces au toucher, dirigées en en bas, et d’une longueur égale à celle des grandes pennes alaires ; queue dun noir velouté , légèrement nuancée de bleuâtre en dessus. Pieds He CARACT. HA8. Sonnerat a trouvé cet oiseau à la Nouvelle Guinée. Il y a un individu dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. / Mm 2 276 EARI AGIT EN GO MIPNLUE T - IX. PARADIS A QUEUE FOURCHUE. PARADISEA FURCATA. LATHAM , Index orn. CARACT. PHYS. Taille du précédent. Plumage noir ; un faisceau tomenteux sous chaque aile ; milieu de Pabdomen d’un vert brillant , ainsi que la queue, qui est fourchue à son extrémité. CARACT. HAB. L'oiseau qui a servi à Latham pour faire cette description étoit très-incomplet. On ignore son pays natal. X. PARADIS SIFILET. PARADISEA SEXSETACEA. LATHAM. Burron, pl. enl. 633. P. aurea. GnÉLIN , Syst. nat. SonnerAT, Joy. à la Nouv. Guin. ; pl. 97: CARACT. PHYS. Taille d’un Merle. Bec noir; iris jaune. Huppe frontale droite , peu élevée , terminée en pointe, étroite, un peu variée de blanc ; tête d’un noir de velours ; nuque garnie d’un double rang . de plumes larges , disposées en écailles de couleur d’acier poli violet à reflets rouges et verts; toutle dessus du corps , des ailes et de la queue doux au toucher et d’un noir de velours ; trois longs crins noirs , terminés par un petit épanouissement de barbes noires , plantés derrière les yeux , et attei- gnant aux trois quarts de la longueur du corps ; gorge, devant du cou et haut. de la poitrine, à plumes disposées en écailles dorées changeant en vert d’émeraude ; un faisceau de longues plumes noires à barbes désunies , partant de dessous chaque D'ORNITHOLOGIE, 277 aile , et recouvrant le ventre , le bas du dos, le croupion et la base de la queue. Pieds noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau de la Nouvelle Guinée a quelque ressemblance avec loiseau que jai décrit parmi les Corbeaux , sous le nom de Crave Sicrin. Il y en a un individu dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. XI. PARADIS CALIBÉ. PARADISEA CHALIBEA. Burrox, pl. enl. 634. GnÉLIN, Sysé. nat. Ois. de Paradis vert. SONNERAT, or. à la Nous. Guin. pl. 99. CARACT. PHYS. Longueur de seize pouces. Bec noirûtre; iris rouge. Plumes veloutées noires ; plumage à reflets verts changeant en bleu, avec le dos, le croupion , l'abdomen et la queue d’une couleur d’acier poli, changeant en un beau vert. CARACT. HAB. Il existe à la Nouvelle Guinée. XII. PARADIS ORANGE. PARADISEA AUREA. Rollier de Paradis. BurroN, Hist. Borowsky, Naturf. 2, P: 122. des Ors. LaraAm, Jndex orn. Golden Paradise Bird. Enwarps, Linré. tab. 112. Oriolus aureus. l GMÉLIN. Tcterus Indicus. BrissoN, Orn. app: GARACT- rHYs. Taille inférieure à celle du Merle commun ; longueur de huit pouces. Bec d’un brun-roussâire , noir à son bout. Tête, derrière du cou et tout le dessus du corps d’un bel orangé; petites plumes autour de la base du bec et sur la gorge, veloutées 278 TURVAUIVT É) GO MP D ET noires; bas du devant du cou et tout le dessous du corps d’un beau jaune ; pennes des ailes noi- râtres, jaunes en dehors; queue composée de douze pennes égales d’un noir foncé, bordées de jaune en dessus, noirâtres en dessous. CARACT. HAB. Il existe à la Nouvelle Guinée. Il y a plusieurs individus de cette espèce au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. XIII. PARADIS BLANC. PARADISEA CANDIDA. PEenxaAnT, Zoo!. Ind. P. alba. LATHAM, Index orn. CARACT. PHYS. Plumage entièrement blanc. CARACT. HAB. Il existe dans les îles des Papous, et il est très-rare. Vanréré. PARADIS NOIR ET PARADISEA MELANOLEUCA. BLANC. PExNANT, Zoo!. Ind. GÉrINt, Orn. tab. 65, fig. 1 ? CArRAcT. rHys. Noir par devant, blanc par derrière ; avec douze tiges setacées , courbées, et presque dépourvues de barbes. CARACT. HAB. Cette dernière espèce est, de tous les oiseaux de ce genre, la plus rare: on ne la trouve guère qu'à Wayghihu, lune des iles des Papous. pXEXe ge 274 7 Pa z ù $ EAN AE QT NE TOUS SU Grmand. So: , OS , 72 Craculi rel I1eUX “el LÉ Mainate 1 PESTE T p'O"R N'IT HO LOG IE, 279 GENRE IX. MAINATE. GRACULA. Bec alongé , robuste ; des places. nues, ou des caroncules sur la tête ou sur le cou. CARACTÈRE PHYSIQUE. Tête ou cou garnis de places nues , ou de caroncules. — Bec droit, fort, un peu alongé et légèrement com- primé sur les côtés ; avec la mandibule supérieure un peu arquée-convexe, plus longue etnue à sa base. — Langue cartilagineuse , à bout fourchu ou simple- menti aigu. — Narines oblongues et nues. — Corps oblong, à pennes caudales égales, ou étagées à leur bout, et dépassant les ailes. - — Pieds à tarses maigres, annelés, et un peu robustes ; avec les ongles des doigts’ intermédiaire et postérieur plus longs'et crochus. CARACTÈRE HABITUEL. Les oiseaux de ce genre habitent presque tous dans les Indes orientales ; car le Choucas chauve de Buffon, et son Colnud qui se trouvent dans l'Amérique méridionale, ne peuvent rester dans ce genre 5 ils tiennent davantage aux Cotingas par leur caractère physique , et par leur manière de vivre : quant au Gra- cula fætida que Linné a décrit d’après Rolander, on ne peut douter qu’il ne soit synonyme du Colnud. Les Mai- 200 IMRMATOTUE ACNOMMEPATAENT naies proprement dits, ont, selon quelques auteurs, beau- coup de rapports avec les Merles ; aussi les a-i-on désignés sous le nom de Merles-Chauves ; cependant en considérant ces oiseaux avec quelque attention, on leur trouve une ana- logie assez marquée avec les Étourneaux , auxquels ils ressemblent d’ailleurs par lhabitude qu’ils ont de vivre en troupes , et par leur grande facilité à retenir et à imiter des sons. Le Mainate religieux est, selon Mauduyt, parmi les oiseaux des Îndes orientales, ce que sont les Moqueurs parmi les oiseaux d'Amérique, sil est vrai que les Mo- queurs, Turdus orphæus-ei polyglottus , ont Phabitude de contrefaire toutes les voix, tous les sons qu’ils entendent. Il a vu vivantà Paris un Mainate religieux qu’on avoit apporté de Pondichéry, et quiavoit appris, dans la traversée , à contrefaire le cri des Poulies , lorsqu'on les tire dans la manœuvre des voiles; il répétoit ces sons, si difficiles à apprécier et à retenir, plus d’un an après qu’il avoit cessé de les entendre ; ce qui prouve l’aptitude de cet oiseau pour apprendre les sons, et la flexibilité de son gosier pour les imiter. Aux Mainates ont été réunis les Martins des Indes, à cause de la peau nue qu’ils ont derrière chaque œil; et quoique cette association des Martins aux Mainates ait paru peu convenable à quelques Ornithologistes, cependant ces oiseaux tiennent entr’eux par plusieurs caractères suffisans pour ne faire tous qu’un même genre. L'espèce de Martin qui se nourrit de sauterelles, fut transportée et naturalisée dans l'ile de Bourbon par les soins de Pillustre Poivre, dans le tems que Desforges-Boucher en étoit gouverneur. Poivre crut que cet oiseau, en se multipliant dans Pile, le DAO FRONT IUTLH OL ONG TI Fe 20 délivreroit des sauierelles qui en étoient le fléau : Pévène- ment répondoit déjà à cette espérance, lorsqu'on se plai- gnit bientôt que les Martins bouleversoient les terres nou- vellement ensemencées ; on répondit à ces reproches , qu’ils ne fouilloient la terre que pour y chercher les œufs des sauterelles dont le produit seroit plus funeste aux plantes, que les dégats causés par les Martins dans les semences : ces raisons, quoique bonnes, ne sauvèrent pas les Martins, qui furent proscrits et très-promptement détruits : mais on ne iarda pas à s’en repentir, car les sauterelles dont le nombre avoit commencé à diminuer , exercèrent encore leurs ravages dans les plantations; alors on fit apporter de nouveau des Martins qu’on tira des Philippines, et on les mit sous la sauve-garde des lois; de plus les Médecins, profitant de la crédulité des Colons, les trompèrent pour Pavantage de la colonie , en déclarant la chair des Martins malfaisante. Les oiseaux destructeurs des sauterelles , pro- iégés par les lois, multiplièérent abondamment en peu d'années ; et lorsque Mauduyt écrivoit ces détails authen- tiques, on se plaignoit déjà que , devenus trop nombreux, aÿant détruit les sauterelles , ils se rabatioient sur les fruits et même sur les semences nouvellement confiées à la terre ; aussi pour remédier à cet inconvénient, aura-t-on cherché à diminuer le nombre des individus, sans cependant en détruire Pespèce (1). Selon Levaillant, on appelle Martris (x) Voici une uote insérée en 1788, dans plusieurs Feuilles périodiques, au nom de la Société d'Agriculture de Paris. « On connoît les ravages que les sauterelles font dans plusieurs endroits de l'Europe, et dans certaines T'ome IT. N n 262 TEA DUT CE CAO MAP LUE dans l’Inde tous les oiseaux qui vivent en troupes, et même les Mainates qui ont beaucoup de conformité et de rapport avec les Étourneaux , ayant absolument la même manière de vivre. parties de la France : ce fléau redoutable se faisant sentir particulièrement dans les parties de l'Espagne qui sont situées près des côtes del’Afrique , la Société Economique de Madrid a proposé, en 1784, un prix qui devoit étre adjugé à l’auteur du meilleur Mémoire sur cet objet: mais ceux qui lui ont été adressés n'ayant pas entièrement rempli ses vues, la Société n’a pas décernée le prix, et elle s'est contentée d’accorder un accessit consistant en une médaille d’argent , à M. Jacquelin Duplessis, ancien Officier de Dragons, qui a proposé de naturaliser en Espagne un oiseau connu aux iles de France et de Bourbon , sous le nom d’Ofseuu Martin, et qui a servi à ÿ détruire les insectes qui ravagcoient autrefois les campagnes. Cet Oiseau a été apporté des Grandes Indes dans ces colonies ; et le Gouvernement persuadé de son utilité, a rendu successivement plusieurs Ordonnances pour enjoindre aux Colons de le laisser multiplier et de n’en détruire aucun. Quelques Auteurs ont cependant assuré , d’après des relations infidèles, que les habitans de ces Îles avoient été obligés de tuer ces oiseaux qui, aprés avoir détruit les insectes , dévastoient à leur tour les récoltes. M. Duplessis qui a résidé pendant plusieurs années à l’île de Bourbon, où il a vu intro duire les Orseaux Martins , persuadé qu’il étoit essentiel de détruire une erreur qui peut empécher de songer aux moyens de les naturaliser dans les parties méridionales del’Europe, ou méme de chercher une autre espèce d'oiseau qui pût remplacer celui-ei, a présenté à la Société d'Agriculture , les papiers qu’il a pu rassembler , relatifs à l’histoire de cet oiseau , et d’après lesquels il conste qu'il est toujours très-multiplié aux îles de France et de Bourbon, et que les Ordonnances rendues pour en favoriser la multipli- ‘eation, sont encore en vigueur.» Plusieurs Colons récemment arrivés de l'île de France, en confirmant ces faits, m'ont assuré que les Marins n'ÿ ont jamais été détruits, et qu'il est faux que leur chair y soit regardée comme mal-saine. D'ORNITHOLOGTE. 283 SECTION PREMIERE. Mainates proprement dits. Bec fort, un peu convexe; une ou plusieurs places simplement dénuées de plumes sur la tête. I. MAINATE RELIGIEUX. GRACULA RELIGIOSA. Burrow, pl. enl. 268. LinNé, Syst. nat. Brissow, Orn. IT, tab. 28 , jfig. 2. NT Crille { ALBIN, Orn. IT, tab. 38. Epwarps , Glan. tab. 17, 1. CARACT. PHYS. Longueur de dix pouces et demi. Bec jaune, à base rougeâtre. Plumes de la tête , excepté celles du milieu , courtes , serrées et imitant le velours :une membrane d’un jaune d’orpin, épaisse, placée dessus et derrière chaque œil, s’avançant sur les joues, et se rejoignant presque vers Pocciput ; plumage d’un noir brillant, avec des reflets violets et verdâtres sur certaines parties ; ailes ayant prés de vingt pouces d’envergure, et atteignant au mi- lieu de la queue, qui est un peu alongée , à pennes égales ; une tache blanche oblongue sur le bord extérieur des 2°, 3°, 4°, 0°, 6°, 7e et 8 pennes. Tarses et doigts jaunâtres ; ongles bruns. CARACT. HAB. Il existe dans quelques îles de Océan Indien, et en Asie dans l’île d’Hainan ; il s'y nourrit d’in- sectes et principalement de fruits. On peut aisément lui apprendre à parler et à chanter. Quoique Gueneau 'de Montbeillard ait paru distinguer plusieurs variétés du Nn 2 264 Te AT DE CIO 2 L'E UT Mainate, je suis porté à croire que cet oiseau n’a réelle- ment pas varié, et Je regarde le Grand Mainate des auteurs Greater Grakle Edwards, fab. 17, fig. inf. , comme n’étant qu’une différence d’âge ou de sexe, d'autant plus qu’il ressemble parfaitement au précédent pour la forme et les couleurs: Cest par oubli sans doute qu’on n’a pas indi- qué la tache blanche aux ailes dans la planche enluminée de Buffon, ci-dessus citée. Nota. Le Corbeau de Java, décrit par Osbeck, dans son Îter in Siné, et P'Étourneau des Indes trouvé par Bon- iius , représenté à la planche 38 dans louvrage de Willughhi, doivent être rapportés à cet oiseau. I. MAINATE GOULIN. GRACULA CALV'A. Merle chauve des Philippines. LINXÉ , Syst. nat. Buxron, pl. enl. 200. Brisson , Orn. IT , tab. 26, fig. 2. CARAGT. PHYS. Taille d’un Merle; longueur de dix pouces. Bec brun. Joues nues et d’une couleur incarnat , qui devient d’un rouge vif lorsque l'oiseau est irrité ; dessus de la tête couvert par des plumes courtes et verdâtres; dessus du corps d’un gris- cendré luisant; gorge, devant du cou et poitrine noirâtres ; dessous du corps d’un brun-gris; toutes les pennes d’un brun-noirâtre; celles de la queue plus rembrunies. Pieds et ongles bruns. Jeunes un peu plus petits, avec le bec, les joues et les pieds jaunes ; le dessous du corps d’un brun- jaunätre. D*O R N I TH O L O G 1 E. 285 CARACT. HAB. Cet oiseau existe aux îles Philippines, où ilest connu sous les noms de Jing, Tabaduru, ei Gulin : il est très-vorace, se nourrit le plus souvent de fruiis, et niche dans les tiges creuses du cocotier. On en élève dans les maisons. UT. MARTIN ACRIDOPHAGE. GRACULA GRILLIVORA. Paradisea tristis. Lainré, Burron, pl. enl. 210. Soriner Merle des Philippines. Brissox : Orn. LITE Gracula tristis. LATHAN, tab. 26 , 1. Index orn. CARACGT. PHYS. Taille du Merle commun; longueur de neuf pouces et demi. Bec jaune. Place nue, trian- En gulaire et jaune derrière les yeux ; tête et cou bruns ; plumage d’un brun-chatain; ventre, flancs et plumes anales de couleur blanche; ailes ayant quatorze pouces d'envergure, et atteignant aux deux tiers de la queue, avec les grandes pennes blanches depuis leur base jusqu’à leur milieu ; queue brune, à pennes égales, toutes terminées de blanc excepté les deux intermédiaires. Pieds jaunes. CARACT. HAB. Il existe aux iles Philippines, et il a été naturalisé par Poivre dans les iles de France et de Bourbon. TL fait deux couvées par an, de quatre œufs chacune; le nid est placé ordinairement sur le latanier de l’ile Bourbon, et méme dans les greniers, quand les Martins peuvent s’y introduire ; ils ont pour leurs petits un attachement assez vif : les jeunes: s’apprivoisent très-aisément, apprennent en peu de tems à parler, et contrefont le cri des oiseaux ou des animaux domestiques qu’ils sont à poriée d’entendre. 266 ur PAMINT É MCNONM PU TYENUT IV. MARTIN À AILES NOIRES. GRACULA MELANOPTERA. CARACT. PHYS. Taille et forme du précédent. Bec jaune. Place nue, jaunâtre, derrière les yeux. Plumage blanc , avec toutes les pennes noires ; queue ayant le bout des pennes bordé de blanc. Pieds jaunes. CARACT. HA8. Cet oiseau de l’Inde n’est peut-être qu’une variété du précédent, puisqu'il n’en diffère que par la couleur blanche de toutes ses plumes. Il est au Muséum de Paris. V. MARTIN GRIS-DE-FER. GRACULA GRISEA. Levarcrant, Ois. d’Afr. pl. enl. 95, fig. 2. CARACT. PHYS. Taille de l’'Étourneau d'Europe. Bec d’un orangé vif; iris d’un brun-rouge foncé ; peau nue, orangée et triangulaire derrière les yeux. Plumes pointues , effilées et noires, placées sur le sommet dela tête, non redressables en huppe, mais étendues sur les joues; gorge, cou, poitrine et flancs, ainsi que tout le dessus du corps, y compris les plumes uropygiales, d’un gris-de-fer , légèrement nué de fauve sur le haut du cou vers la gorge, et de brun plus foncé sur la nuque; une bande d’un fauve clair, large d’un demi-pouce, et placée en longueur sur le milieu de la région du sternum ; plumes sous-alaires et anales également d’un fauve clair ; pennes des ailes noires, les dix primaires marquées de blanc à leur origine sous les grandes couver- tures, qui sont d’un fauve clair ; le bord extérieur des pennes secondaires à reflets veris ou pourpres ; DRONRINI IP TUH OL 0,6 TE 287 ailes dépassant les trois quarts de la queue, qui est d’un noir brillant, courte, arondie, avec les quatre pennes de chaque côté aussi tachées de fauve clair à leur bout. Pieds et ongles d’un jaune- citron. Femelle un peu plus petite, ayant le noir de la tête , des ailes et de la queue moins brillant, avec les pieds d’un jaune moins foncé. CARACT. HAB. Étant campé en octobre sur les bords de la rivière des oiseaux (7/ogel-Rivier) près de Bruyntjes- Hoogte, en Afrique, Levaillant appercut le passage de ces oiseaux , et il les prit d’abord , à leur manière de voler par pelotons, pour être de lespèce de nos Etourneaux. Comme le dessus des plumes scapulaires et des pennes caudales étoit un peu élimé par le frottement, Levaillant en conclut que ces oiseaux se retirent dans des irous pour y passer la nuit et pour y pondre. Quand ils sont rassemblés sur les arbres, ils font un caquetage continuel , mélé par inter- valles d’un cri aigre et déchirant. VI. MARTIN BRAME. GRACULA.PAGODARUM. SonNNERAT, Voy. aux Ind. IT, LINNÉ, Syst. nat. p. 189. Turdus Pagodarum. < LATHAM, Index -n LEvarcraAnT, Ois. d'Afr. pl. ns enl. 95 , fig. 1. CARACT. PHYS. Taille de PÉtourneau d'Europe. Bec d’un beau jaune; iris d’un brun-roussâtre. Plumes du dessus de la tête alongées, étroites et pointues, formant par derrière une belle huppe d’un noir- violâtre; gorge , joues, cou et poitrine couverts 268 RATE NC IONMEP LAEUr de plumes fines, alongées et pointues, d’un fauve- roussâtre, relevé par quelques traits plus clairs ; cette couleur fauve s’éclaircissant vers les plumes ; anales qui sont blanches ainsi que les tibiales ; tout le dessus du corps, compris les deux pennes inter- médiaires de la queue, d’un gris-roussâtre. Plumes sous-alaires et du poignet blanches ; les pennes des ailes noires en dessus, et d’un brun clair en dessous ; les quaire pennes de chaque côté de la queue blanches, marquées d’une tache noire, qui est très-étroite sur les plus latérales ; ailes atteignant vers le milieu de la queue, qui est courte et un peu arondie à son bout. Pieds et ongles d’un beau jaune. Femelle ayant la-huppe un peu moins longue, et des couleurs un peu plus claires. CARACT. HAB. Cet oiseau est assez commun vers la côte du Malabar et du Coromandel, où il est accoutumé à se percher sur les tours des pagodes : Levaillant en a aussi rencontré des volées considérables en Afrique , sous le 27°. de latitude Sud ; elles traversoient d&Nouest à Pest, et leur passage dura six jours. Nota. C’est sans doute par oubli que Sonnerat n’a pas fait mention du blanc dont les dix pennes latérales de la queue sont marquées. VIL MARTIN DE GINGI. GRACULA GINGINIANA. SoNNERAT, Voy. aux Ind, IT, p. 194. CARACT. PHYS. A-peu-près de la DL de la Grive DAMONRUNOIIT HO 1 © 6 IE. 269 commune. Bec d’un jaune d’orpin ; iris rouge. Une bande jaune et nue, partant de la bouche, et se prolongeant un peu au-delà de chaque œil. Plumes du dessus de la iête alongées, étroites et pointues , formant une petite huppe noire par derrière; cou, dos et ventre gris; haut de laile verdâtre; grandes pennes des ailes d’un roux clair dans leur première moitié, et noires dans leur seconde; queue noire , terminée de roux. Pieds et ongles d’un jaune d’orpin. CARACGT. HAB. Cet oiseau a été trouvé par Sonnerat sur -la côte de Coromandel : il paroît être le même que le Martin gris-de-fer, décrit n.° 5, d’après Levaillart, ou au moins une espèce très-voisine. VII. MARTIN VIEILLARD. GRACULA MALABARICA. SOnNERAT , Por. aux Ind. GméLIN, Sysé. nat À : à Turdus Malabaricus. TPONETRE de , Index orn- CARACT. PHYS. Longueur d'environ sept pouces. Bec noir, lavé de jaune à son extrémité; iris jaune. Plumes de la tête et du cou d’un gris-cendré, alongées, étroites, et marquées d’une raie longi- tudinale blanche dans leur milieu; dos, croupion, haut des ailes et queue d’un gris-cendré ; grandes pennes des ailes noires ; dessous du corps d’un brun-roussâtre. Pieds jaunes. CARACT. HAB. On le trouve sur la côte de Malabar. Latham soupconne que cet oiseau est la femelle du Mariin Brame; mais c’est à tort, T'ome IL. Oo 200 En À HE 'TUÉ VCTOYMAPUL CENT IX. MAINATE AFACE JAUNE. GRACULA ICTEROPS. Yellow faced Grakle. Laraam, Syn. sup. Laruaw, Index orn. CARAGT. PHYS. Longueur de huit pouces. Bec un peu © comprimé ; narines ovales. Place nue et ridée autour des yeux; plumage noir, avec une bande sur les ailes de couleur blanche, ainsi que le dessous du corps. Pieds jaunes, ridés. CARACT. HAB. Cet oiseau existe à la Nouvelle Hollande. X. MAINATE A LONG BEC. GRACULA LONGIROSTRA. Parzas, Spic. Zool. Fasc. VI, tab.2, Jig- 2. CARACT, PHYS. Longueur de neuf pouces. Bec noir , alongé, ayant les narines placées vers le milieu de sa longueur ; langue très-fendue et frangée ; iris obscur. Une bande longitudinale un peu nue et ridée , sur chaque côté du cou ; plumage d’un brun-cendré , un peu jaunâtre en dessous ; tête, cou et queue de couleur noire; une iache sur les ailes et le bout de la queue de couleur blanche. Pieds longs, robustes et noirs. CARACT. HAB. Il existe dans l'Amérique méridionale , à Surinam. Vaniéré. MAINATE à long bec, des îles Sandwich : taille de lÉtourneau commun ; narines en forme d’un croissant ; plumage d’un noir brillant ; quelques plumes humérales et les. anales jaunes ; pennes latérales de la queue blanches, jaunes en dessus à leur base. Merrem, Beyér I. pag. 8. tab. 2. D'ORNITHOLOGIE. 291 SECTION DEUXIEME. Mainates à caroncules. Bec aminci , alongé, foible ; des caroncules sur la téte, ousur le cou. XI. MAINATE PORTE-LAM- GRACULA GALLINACEA. BEAUX. Tringa carunculata. Naturf. IL. p. 9» Levarrranr , Oës. d’Afr. pl. Le enl. 93, 94. Gracula carunculata. GMÉLIN , Syst. nat. €ockscomb Stare. LATHAM, Synops. Séurnus gallinaceus. LATHAM, Index orn. CARAcT. PHYS. Taille un peu plus forte que celle de PÉtourneau d'Europe, Bec jaune; iris brun. Tête dégarnie de plumes , et roussätre par derrière ; peau nue de couleur noire, placée sur la face, munie d’une caroncule bifide redressée sur le front, et d’une autre inclinée à chaque côté de la gorge sous le bec; plumage gris-roussâtre , plus foncé sur le dessus du cou et sur le manteau, plus clair dessous le corps; pennes alaires et caudales noires , à reflets verts et pourprés; ailes atteignant vers le milieu de là queue, qui est terminée quarrément, Pieds noirs. Femelle un peu plus petite, à crêtes noirâtres, moindres, sur-tout celles du front ; avec c les pennes moins 1e rées de reflets. Jeunes à bec d’un brun-jaunâtre ; tête emplumée, sans crêles apparentes, et d’un gris-brun ainsi que les moyennes plumes de l'aile, ses couvertures , les Are: ; le manteau, le cou et la poitrine ; Oo 2 202 DÉROPANEUD ECHO NP TE ventre, jambes et plumes anales blanchätres; pennes primaires et les caudeles brunes. Pieds bruns. CARACT. HAB. Le Porte - Lambeaux , trouvé par Levaillant en Afrique ,; depuis les bords du Gamioos jusque chez les Caffres, se rassemble en bandes nombreuses et bruyantes, fréquente les troupeaux de buffles et les qua- drupèdes sauvages, pour chercher dans leurs excrémens les insectes qui s’y retrent; il se nourrit aussi de baies, de fruits, et même de vers qu’il ramasse dans les lieux humides ; il ne niche pas dans les contrées où Levaillant Va observé, parce qu’il y est passager, et qu'il y arrive pendant la chaleur , et s’en retourne lors de la saison des pluies. Variéré. PORTE - LAMBEAUX varié de blanc dans son plumage. XII. MAINATE CARONCULÉ. GRACULA CARÜNOULATA. ‘Watiled Stare. LATEAM, Synops. LIT, Sturnus carunculatus. LATHAM p-9; tab. 36. Index orn. CARACT. PHyYs. Longueur d’environ dix pouces ; taille de: PÉtourneau d'Europe. Une petite caroncule fauve placée à chaque coin de la bouche contre la base. de la mandibule inférieure. Plumage noir , avec le dos et les couvertures des ailes de couleur ferrugi- neuse. Pieds et ongles noirs. Femelle entièrement d’un brun-ferrugineux. CARACT. HAB. Cet oiseau a été trouvé par Forster, dans la partie la plus australe de la Nouvelle Zélande : il n’a qu’un piaulement très-foible, et ne chanie pas. Laye 298. Hé CE _ PL'KADE — S Gl aucope cendre Glaucopis CRETOZ OUR ON AT Æ NN Où OI G\ LME 29 GENRE) LE GLAUCOPE. GELAUCOPIS. Bec épais, en cône un peu courbé ; un fanon ou petite caroncule à la base de la be ur nférieure. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête arondie , simplement emplumée. — Bec en cône oblong, épais et un peu courbé; la mandibule supérieure plus voûtée et plus longue , Vinférieure munie à sa base d’une petite caroncule pendante en fanon. — Langue un peu cartilagineuse , bifide- en-scie à son extrémité, et ciliée. — Narines don imées , et à demi-closes par une mem- br ‘ane presque car ülagineuse. — Corps alongé, recouvert par des LA qui dns foiblement les plumes uropygiales, et terminé par une queue alongée , à pennes étagées. — Pieds à iarses alongés, maigres , annelés ; avec Pongle du pouce plus long que ceux des autres doigts. Esrèce IL. GLAUCOPE CENDRÉ. GLAUCOPIS CINEREA. Cinereous Wattle-Bird. LaTaAm, Gmézix, Syst. nat. Syn. I, p. 364, tab. 14 Callæas cinerea. LATEAN , SE Index orn. Canacr. PHYS. l'aille du Geai d'Europe ; longueur de: quinze pouces. Bec noir; avec la petite Carneule 204 LCR To Co We TE T pendante à la base de la maudibule inférieure d’un bleu tirant un peu sur lorangé; iris d’un beau bleu. Face noire ; corps cendré ; queue alongée, cunéiforme et composée de douze pennes. Pieds noirätres. CARACT. HAB. Cet oiseau, trouvé à la Nouvelle Zélande par Forster, va réuni en petites troupes, se nourrit d’in- sectes, de vers et de graines, qu’il cherche sur la terre; aussi ne se perche-t-il guère sur les arbres que pour y dormir : il a une voix un peu flûtée et agréable. Sa chair est très- savoureuse. J GENRE LE PIQUE-BŒUF. BUPHAGA. Bec droit, épais, robuste , ayant ses deux mandibules renflées chacune en sens contraire vers leur bout, qui est obtus. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête un peu arondie , -sim- plement emplumée. — Bec droit, épais, robuste, ayant ses deux mandi- bules renflées chacune en sens contraire vers leur bout, qui est obtus. é — Langue carüilagineuse et aigué. — Narines alongées , petites, nues et à demi-closes par une membrane presque cartilagineuse, — Corps oblong, épais, recouvert par des ailes attei- PRE, re nn PERS PA NPA SK ‘4 T Pique - Bœuf d'Afri que ; Bup CAE Liane ; Berthaut Se. sh Er ; pi ® R N D DHIOZII A GIE, ‘209 gnant le milieu de la queue, qui est. composée de douze pennes:étagées et pointues à leur bout. — Pieds à tarses maigres, annelés ; avec les doigts munis d'ongles foibles et peu courbés, Esricz I. PIQUE-BŒUF D'AFRIQUE. BUPHAGA AFRICANA. Burron ,.pl. ent. 203. * : Linné , Syst. nat. Brisson, Orn.IlI, pl. 42, fig. 2 LevarzzLanr, Os.-d'Af-pl-crd-gpe African Beef-Eater., LATHAM, Syn. I,pl. 12. CARACT. PHySs.. Longueur de huit pouces. Bec jaune à sa base, d’un rouge de vermillon à son bout; iris dun brun-rouge. Tête, cou , manteau, plumes scapulaires et les couvertures des ailes d’un brun- roussâtre ; poitrine et tout le dessous du corps d’un fauve clair, plus blanc sur Pabdomen et sur les Au plumes anales ; toutes les pennes d’un brun sombre en dehors, et d’un brun-fauve intérieurement et en dessous; ailes atteignant vers le milieu de la queue. Pieds et ongles brunâtres. Femelle longue de sept pouces cinq lignes ; avec le bec d’un jaune terne. CaRACT. HAB. Cet oiseau, découvert au Sénégal par . Adanson , eLirouvé depuis par Levaillant dans le pays des Grands Name De vers celui des Caffres , se rapproche beaucoup des Etourneaux par sa forme:et par sa manière de vivre. Réunis en petites bandes de douze au plus , les Pique-bœufs suivent les troupeaux de. bœufs et de’ gazelles ; perchés et cramponnés sur le dos de ces quadrupèdes, ils ne om 206 FAR ANINTOEES GC 0 M P D ÉCT ænlévent, à l’aide de leur bec gros et robuste, les larves de taons et d’oestres qui croissent sous le cuir : c’est en pinçant fortement le cuir dans Pendroit où les oiseaux sentent une élévation produite par une larve, qu’ils la forcent de sortir. Tls mangent aussi les poux de bois, et généralement tous les insectes. Ils paroissent wavoir pas de chant, et ils ne jettent qu’un cri aigre au moment qu’ils s’envolent. GE N° RAENECUINTE ÉTOURNEAU. STURNUS. Bec alongé, droit, à bout un peu obtus, avec la man- dibule supérieure plus longue et non courbée ; rarines - à demi-closes par une membrane cartilagineuse. CARACTÈRE PHYSIQUE. Tête arondie, simplement em- plumée. — Bec alongé, un peu déprimé à sa base, à bout un peu obtus ;avec la mandibule supérieure à peine convexe , et l’autre droite. L Maodibile supérieure un peu échancrée sur ses bords aux Étourneaux-M erles. — Langue cartilagineuse, à bout aigu aux Étourneaux proprement dits et aux Étourneaux - Mainates , à bout fendu aux Étourneaux-Merles. | — Narines oblongues, étroités, et à demi-couvertes par une membrane cartilagineuse. — Corps épais , alongé, terminé par une ARE égale : arondie ou étagée, LATEX EXETIT S DATE Etourneau commun . J'lurnus. vulgaris. x] D'AOV A NUTUTIH VO TO) G TE 207 — Pieds à tarses maigres, annelés ; avec les doigts latéraux antérieurs plus courts, et l’ongle du pouce plus long. CARACTÈRE HABITUEL. À mesure que nous avancons dans notre examen, nous trouvons une connexion bien marquée entre les genres et les familles. Les Rapaces, quoique très-faciles à distinguer des autres oiseaux, tiennent aux Vadipèdes par les Éperviers : à longs tarses, et sur-tout par le Messager reptilivore ; par les Émérillons, ils tiennent aux Pie-grièches et à la Grille des Tourdes; par les Vau- tours ils tiennent aux Coraces, et sur-tout au Corbeau Vautourin. Ce sont tous ces rapports qu’un Ornithologisie ne doit pas négliger pour classer avantageusement chacune des séries qu’il a établies , et pour éviter les sauts brusques, les associations bisarres de genres très-différens. Quoique ces rapports d’une famille avec plusieurs autres soient regardés par des Naturalistes d’ailleurs éclairés, comme un obstacle irés-grand pour létablissement d’un systéme , je crois qu’ils sont au contraire infiniment avantageux pour la formation d’une méthode zaturelle. Dans cette seconde famille, celle des CORACES, nous trouvons, par exemple, que tous les genres forment entr’eux une chaîne très-natu- relle, et nous remarquons aussi que par quelques chainons, elle est comme liée avec plusieurs autres familles voisines. C’est sur-tout parmi les oiseaux qui mont paru devoir être placés dans dans le genre des Etourneaux, qu’on rencontre ‘plusieurs de ces chainons : aussi ai-je cru nécessaire de divi- ‘ser ce genre en plusieurs sections, qui sont toutes liées entr’elles et avec les genres voisins. Le caractère habituel Tome II. Pp 298 F'RUX DE EMCVONMP VE æ nva-sur-tout guidé dans la formation de ce genre, et Jai cru indispensable de réunir ici tous les oiseaux qui ont des mœurs et une forme analogues à celle des Étourneaux proprement diis, quoïqu’ils n’ayent pas tous un bec parfai- tement semblable: les Étourneaux d’Afrique, par exemple, que Levaillant a décrits dans son Ornithologie , ont à l’ex- trémité de la mandibule supérieure une petite .échan- crure de chaque côté , ce qui a déterminé Brisson et les auires méthodistes à les ranger parmi les Merles ; mais Levaillant qui les a observés dans leur état sauvage au milieu des déserts de PAfrique , assure qu’ils sont de véritables Éiourneaux, du moins par les fonctions que la Nature leur a départies , seules connoissances qui , jointes aux caractères physiques , peuvent nous guider d’une manière plus certaine, pour assigner invariablement la place que doit occuper chaque espèce d'animal dans la série des êtres ; car, comme lobserve ce voyageur, la Nature libre dans sa marche, ma pas connu de bornes , et ne s’est pas restreinte dans l’organisation des espèces, au point de donner aux animaux du même genre des formes si parfaitement semblables, qu’on puisse croire qu'ils aient tous été jetés dans le même moule : loin de dà , elle a varié à lPinfini ses modeles, quelquefois , à da vérité, par des nuances imperceptibles, mais souvent aussi par des traits hardis. Au reste , si nous considérons attentivement et avec réflexion les formes qu’elle a em- “ployées pour caractériser chaque animal , nous trouvons toujours un accord admirable entre les facultés de chacun deux, les fonctions qui leur sent attribuées , et la naiure DLOMRENUI (TH Ô EH O-G EVE 209 des lieux qu'ils habitent. Les Étourneaux qui sont des- tinés à vivre dans des savanes noyées , ont des becs aplatis et obtus par le bout , pour avoir plus de facilité à fouiller la vase ou les terres humides dans lesquelles ils cherchent leur proie, tandis que ceux des déseris arides de l'Afrique ont le bec plus pointu pour piocher un terrein solide , avec la mandibule supérieure un peu échancrée vers son exiré- mité, comme aux Merles , pour mieux saisir les insectes. C’est en étudiant les mœurs des oiseaux et en les suivant dans leur vie privée et dans leurs habitudes, que les rapports qu’ils ont entre eux ne nous échapperont pas, et que nous connoitrons leur vraie place, celle que la Nature leur a assignée. Réunis en troupes, quelquefois nombreuses , les Étourneaux se répandent dans les pays découverts et fréquentés par des troupeaux ; ils fouillent dans la fiente et dans les bouses pour y chercher des larves d'insectes et des vers dont ils sont très-avides ; et ce n’est que dans les tems de disette, qu’ils se rabattent sur les semences et sur quelques fruits ; aussi participent-ils éga- lement , par leurs mœurs , des Choucas et des Troupiales. J’ai rangé dans ce genre le Cincle Merle-d’eau , quoiaw’il vive solitaire pendant presque toute l’année , et qu’il aille seulement par paire dans la saison des couvées. Néanmoins cet oiseau étant intermédiaire entre les Étourneaux et les Troupiales , par la forme de son corps et par celle de son bec, qui imite en quelque sorte un cône droit, alongé et pointu, On seroit tenté den faire un genre particulier , d’autant plus qu’il réunit à la forme d’un Étourneau , les mœurs d’un Martin-Pécheur. Selon Buffon, le Cincle suit pe 300 RUN PI Er UC (0 AP ELUE le bord des eaux, en marchant assez posément sur le rivage; souvent il entre dans l’eau , non en nageant , mais en con- ünuant de marcher comme sur la terre ; lorsqu'il prend ce parti , il abaisse et laisse pendre ses ailes des deux côtés de son corps ; en continuant ainsi sa marche sous eau , il agite ses ailes d’un trémoussement continuel , et il paroit en même tems environné de bulles d’air de la même ma- nière que certains insectes aquatiques. Îl cherche sous l’eau du frai de poisson ou de grenouilles, et des larves de diti- ques , d’hydrophiles et de cousins , dont il fait sa nourriture ordinaire. SECTION PREMIERE. Etourneaux proprement dits. Bec droit, échancré , un peu déprimé , garni à sa base de plumes duvetées , courtes , serrées et prolongées jusque vers les narines ; avec le bout de l« mandibule supérieure obtus , sans échancrure ni crochet. t. ÉTOURNEAU COMMUN. STURNUS VULGARIS.. Burron, pl. enl. 75. Linxé , Fauna Suec. Sansonuet , des Auteurs. Friscx , 4ab. 217. CARACT. PHYS. Taille un peu inférieure à celle du Merle commun. Longueur de près de huit pouces. Bec dun noir de corne, jaunâtre à son ouverture; iris noisette. Plumage brun changeant en vert foncé:,, avec des reflets plus clairs, mélangés de pourpre ; toutes les plumes terminées d’une tache arondie blanche , rousse sur le manteau ; pennes alaires et caudales brunâtres, bordées de roussâtre; ailes D LOTRANYI TH Ô E © & EE JO ayant quatorze pouces d'envergure , et atteignant au milieu de la queue, qui est courte, presque égale , un peu fourchue. Pieds brunâtres; ongles noirs. Femelle ayant le bec et les pieds noirâtres, avec les reflets du plumage moins brillans. Jeunes à bec jaunâtre, sur-tout vers la bouche ; avec les pieds de couleur de chair, et le plumage d’un brunâtre terne et uniforme pendant les neuf premiers mois. CARAOT. HAB. Les Étourneaux se rassemblent et volent en troupes très-nombreuses et très-serrées, pendant Pau- tomne et l'hiver, en Europe et dans quelques parties de PAsie. Ils se retirent le soir dans les lieux humides et remplis de roseaux, pour y passer la nuit. Lorsqu’ils se couchent ou qu’ils s’éveillent, ils gazouillent pendant long- tems, et d’un ton monotone mais agréable : leur voix claire et très-sonore peut être bien imitée en répétant à plusieurs reprises les syllabes pro - pilio - pilio. Ils se nourrissent d'insectes, de baies et de quelques grains. Vers le printems, les troupes se dispersent, et chaque couple va se choisir un trou d'arbre, de rocher ou de vieux mur pour y nicher : la femelle y pond, sur des feuilles sèches, quatre ou six œufs d’un cendré-verdâtre , qui éclosent au bout de dix- huit à vingt jours d’incubauon. On les apprivoise aisément , et on peut leur apprendre à parler et à siffler. e Variéré. . ÉTOURNEAU blanc. AIDROVANDE, Hisl. Anim. 302 TRATSTÉ (COMPILE T B. ÉtourNEAU blanc , à tête , cou et pennes noirs. Brisson. €? ETOURNEAU à tête blanche. Burrox. D. ÉTOURNEAU cendré. Briscow. CARAGT. PHys. Roux-jaunâtre en dessus, jaunätre en déssous , avec quelques points sur la poitrine ; bec et pieds noirs. Il y en a une variété dans le Muséum Lévérien, qui est entièrement de couleur de crême, parsemée de petits points blancs. Il. ÉTOURNEAU MORE. STURNUS MORITANICUS. Hasziz, apud S. G. Gmélin, It. Sib. Canacr. Pays. Taille de PAlouette vulgaire. Bout du bec noir. Plumage cendré ; partie inférieure de la tête et la gorge variées de cendré et de blanc; ventre gris-blanc , tacheté de roussâtre. CARACT. HAB. Il existe dans les montagnes Sunamisiques de la Perse, se nourrit d'insectes, et niche dans des trous de rochers. Est-ce bien un Étourneau proprement dit , ainsi que les- cinq suivans ? XL. ÉTOURNEAU DE LA DAOURIE. STURNUS DAURICUS. Ras; Act. Stock. 1778. _CardoTe PHYS. Longueur de plus de six pouces. Bec noir, racourci et un peu convexe ; langue noirâtre ; iris brun. Plumes orbitaires ainsi qu’un trait entre le bec et œil, de couleur blanche; tête et haut du cou dun gris-blanc , tirant sur le cendré, avec D'Or R; N:I1OTOH © EL © G I EH 303 une raie dun noir-violetsur le sommet de la téte; plumage d’un noir-violet en dessus, d’un blanc- cendré en dessous; dos gris-brun; plumes sus- alaires noirâtres, à reflets vert-soyeux, celles du milieu terminées de blanc ; pennes des ailes noires, les deux plus internes terminées de blanc , les primaires et les secondaires à reflets verts en dehors ; queue ayant ses couvertures violettes > Avec ses pennes un peu fourchues, et d’un noir-yerdätre. Femelle ayant la tète cendrée, avec une rayure brune sur le sommet; plumes sus-alaires plus pâles. CARAGT. HAB. Il existe dans les saussaies de la Daourie, s’y nourrit de végétaux et d’insectes:: la femelle pond trois œufs ferrugineux, teints d’un vert-turquoise. IV. ÉTOURNEAU PIE. STURNUS CONTRA. Burrox , pl. ent. 280. Lixxé, Syst, nat. Étourneau du Cap. Brissox , Orn. II ne > St. Capensis. LINK, 1. Jig- 3. ; Troupiale du Bengale. Brrssox , Orn. Contra Stare. Argin, 111, tab. 21. Black, etc. Starling. Epwarps, /ub. 187. CARACT. PHvYS. A-peu-près de la grosseur de PÉtourneau commun. Bec jaunâtre, à bout rougeûire. Plumage noir, varié de blanc qui couvre le dessus de la queue, la poitrine, tout le dessous du corps , ainsi que les joues, d’où ‘il se prolonge en une ligne étroite Sur les côtés ‘du cou ; üune barre ‘blanche vers Le pli des ailes opposé au : poignet ; pieds jaunes ; sasles gris. 304, HRANNT PE MCUONNT PAL SEUT Femelle ayant le plumage brun varié de blanc, comme dans le mâle. CARACT. HAB. Il existe dans Inde, au Bengale, où il est nommé Contra. V. ÉTOURNEAU OLIVATRE. STURNUS OLIVACEUS. Ossecrk, It. Sin. II, p. 326. LarHam, Jndex orn. St. Fuscus. GMÉLIN, Syst. nat. CARACT. PHYS. Bec rougeâtre. Plumage brun-olivâtre , jaunâtre sur l'abdomen ; une bande oculaire bleue ; queue alongée. Pieds rougeûtres. CARACT. HAB. Il existe en Chine. VI. ÉTOURNEAU VERT. STURNUS VIRIDIS. Green Stare. Osseck, 16. Sin. II, p. 187. CARACT. PHYS. Plumage vert, bleuâtre en dessous ; un petit faisceau de plumes blanches et noires sur le front et la gorge; une tache blanche au dessus du front près des yeux, et deux autres de la même couleur sur les scapulaires ; tiges des pennes blanches. Pieds d’un cendré-bleu. CARACT. HAB. Il existe en Chine. VII. ÉTOURNEAU SOYEUX. STURNUS SERICEUS. Silk Starling. Browx, Z//ust. tab. 21. CARACT. PHYS. Taille de lEtourneau commun ; longueur de huit pouces. Bec fauve. Plumes soyeuses ; plumage dun gris pâle ; tête d’un blanc-jaunûâtre ; D UOMRPN TUTPR OH ONG Tire 305 toutes les pennes noires, celles des ailes blanches à leur base. Pieds fauves. Mâle variant par la tête blanche , et par le corps noir en dessus, d’une couleur plus effacée en dessous. Femelle brune, ayant le dessus de la tête noir , avec les joues et le croupion blancs. CARACT. HAB. Il existe en Chine. VIII: ÉTOURNEAU MILITAIRE. STURNUS MILITARIS. Étourn. des terres Magellaniques , ou Linné, Mantissa, 1771, p.527. Blanche-Raïe. Burrow,pl.enl. 113. S£ Loyca. Moziva , Hist. nat. Chil. CARACT. PHYS. Un peu plus gros que l'Étourneau com- mun. Bec brunâtre , à bout aplati et obtus. Plumes de la tête , du derrière du cou, du dessus du corps, couvertures et pennes des ailes d’un brun sombre, bordées en dehors d’un brun-roussâtre ; une raie blanche sur chaque joue allant de Pœil à Pocciput; un point rouge au dessus d’une tache blanche, entre lœil et le bec; gorge, poitrine, haut du ventre et le poignet de chaque aile d’un beau rouge-vermillon ; abdomen, flancs, plumes anales et pennes caudales d’un brun foncé. Pieds brunûtres. CARACT. HAB. Ce bel oiseau existe vers les terres Magellaniques et au Chili, en Amérique. Îl ne faut pas le confondre avec le Troupiale Américain, que Buffon a figuré sous le nom de Troupiale de Cayenne. Le Loyca du Chili, na paru étre le même oiseau, quoique Molina Tome IT. Q q 306 DR UANE T EC 'O' MSP/LIE T ne lui ait indiqué que la poitrine rouge. Cet oiseau niche dans des trous de terre, et la femelle pond trois œufs gris variés de brun : comme son chant est agréable, il est recherché par les Chiliens , qui Papprivoisent aisément. 11 y a dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, deux individus de cette espèce. SE CT O'NUD EU CT EME: Cincle. Bec en cône droit, alongé, un peu comprimé à son bout, qui est pointu ; avec la mandibule supérieure trigone : narines alongées , un peu linéaires , garnies vers le front de plumes courtes et duveteuses. IX. CINCLE MERLE-D'EAU. STURNUS CINCLUS. Merle d’eau. Burrox , p/. enl. 940. Linxé, Fauna Suec. Brisson, Orn. Turdus Cinclus. LATHA M, Index orn. Water OL Lewvin , Brit. birds. IT, Motacilla Cinclus. KRAMER, Elenc. tab. 63. CARACT. PHYs. Longueur de sept pouces. Bec noirâtre ; iris d’un gris clair. Plumege d’un brun-noirûtre , moins rembruni et un peu roussâtre dessus la tête, derrière le cou et sur le ventre, avec la gorge, le devant du cou et la poitrine de couleur blanche ; plumes orbitaires, ou paupières, blanches ; plumes dorsales légèrement bordées de noir sombre à leur exirémité, qui est arondie; plumes uropygiales prolongées presque jusqu’au bout de la queue, qui est courte. Tarses nus et brunâtres,, ainsi que les ongles. Jeunes ayant de plus Pabdomen blanc. DAOFRENII IT E O0 TO G FE. 307 CarACT. HAB. Le Cincle existe dans toutes les parties de PEurope , et n’habite que dans les montagnes escarpées près des ruisseaux et des torrens : il marche sous l’eau, et va y chercher des petits poissons et des insectes : il construit son nid avec des menues racines et des feuilles , dans des trous de rats d’eau, sous des racines de saule, ou près les roues des usines ; la femelle y pond quatre ou cinq œufs d’un blanchâtre un peu teint d’incarnat. SECTION TRONMSITEÉME. Siournes ou Etourneaux-Merles. Bec alongé , aminci , ayant à sa base des plumes veloutées jusqu'aux narines ; avec une petite échancrure à chaque côté de la mandibule supérieure, près du bout. X. STOURNE ROUPENNE. STURNUS MORIO. Levaizzanr, Os. d’Afr.pl. enl.83, 84. Turdus Morio. LINNÉ, Sysi. Jaunoir. BurFon , pl. en. 199. nat. Merle du Cap. Brisson, Orn. FI, pl. 23, fig. 2. African Thrush. LATHAM, Syn. CARACT. rHYS. Taille de la Draine. Longueur de onze pouces. Bec noir ; iris brun. Plumage d’un beau noir , à reflets verts sur les ailes et la queue ; les onze pennes primaires de chaque aile d’un roux foncé , terminées de brun- noir ; ailes atteignant vers le milieu de la queue , qui est étagée. Pieds et ongles noirs. Femelle un peu plus pette , ayant le noir et le roux de son plumage moins foncés, avec la tête, Qq 2 308 De A NÉ) IC O0 MP UT le cou et le haut de la poitrine grisätres , marqués d’un trait noir et alongé, sur le milieu de chaque plume. CARACT. HAB. On trouve très-communément cet oiseau dans toute la colonie du Cap de Bonne-Espérance : il vole, réuni en troupes très-nombreuses , dans les jardins frui- üers , et sur-iout dans les vignobles , pour y manger les fruits et les raisins dont il est très-friand. Les Roupennes foni sur-tout de grands dégâts dans le territoire de Cons- tance et des environs ; puis ils se retirent tous les soirs sur les montagnes voisines , dans des fentes de rochers , où ils nichent côte-à-côte : la ponte est de quatre ou six œufs , et a souvent lieu deux fois par an. Ils se nourrissent aussi de baies , d'insectes et de vers; on les voit à la suite des trou- peaux, comme nos Étourneaux. Quand ils volent, ou qu’ils sont perchés , ils jettent de tems en tems un cri pil{io-prllio, ou kouëk-kouëk ; et ils gazouillent aussi , comme nos Étourneaux. : XI. STOURNE NABOUROUP. STURNUS NABOUROUP: LxvaizranT, Os. d’Afr.pl. enl. 91. CARACT. PHYS. Taille du Merle commun. Longueur de neuf pouces. Bec noir ; iris d’un beau jaune-aurore. Plumage noir , à reflets violâtres , avec une légère teinte purpurine sur les ailes et le dos ; les six pre- mières pennes de chaque aile d’un roux foncé en dehors, blanches intérieurement, et terminées de noir ; les trois pennes suivantes entièrement blan- ches ; queue composée de douze pennes presque DÉMOIRE IN. TAT-EL:0 1.0 ,G (I PA 309 égales entr’elles. Pieds brunâtres ; ongles noirs. Femelle un peu plus peuteque le. mâle, mais ayant un plumage semblable. CaRACT. HAB. Cet oiseau est très-voisin du Roupenne par le plumage et la forme : il habite en troupes chez les Petits et les Grands Namaquois , et se nourrit principa- lement de baies. Il a précisément les mœurs des espèces précédenies : son chant est un crisoutenu , dont les accens sont très-agréables. XII STOURNE ÉCLATANT. STURNUS -SPLENDENS.: Levarcrant, p{. enl. 85. CARACT. PHYS. Taille et forme du précédent. Bec noir. Plumage noir, à reflets éclatants de vert, de bleu et de pourpre dorés ; trois des pennes secondaires des ailes en partie blanches ; ailes dépassant à peine la base de la queue, qui est très-étagée. Pieds noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau fait pare du cabinet de Tem- minck , à Amsterdam. Levaillant le croit Africain. XII. STOURNE CHOUCADOR. STURNUS ORNATFUS. LevAIZLANT , pl. enl. 86. CARAGT. PHYSs. Un peu inférieur au précédent, par la taille et par le bec , qui est noir. Plumage noir, reflets éclatans de vert, de bleu et de pourpre dorés , avec les plumes scapulaires ei le manteau d’un or pur très-brillant ; pennes caudales peu alongées et presque égales ue elles. Pieds noirs, à tarses plus minces et plus alongés qu’au précédent, 310 _TRAITÉ COMPLE?-r CARACT. HAB. Levaillant a recu cet oiseau de Raye Breukelerwaert , d'Amsterdam. On ignore et son pays et ses mœurs. XIV. STOURNE VERT-DORÉ. STURNUS ÆNEUS. LEvAILLANT, pl. enl. 87. Turdus æneus. GMÉLIX , Syst. nat. Borrox , pl. enl. 220. Merle vert à longue queue, du Sénégal. Brisson, Orn. Il, pl. 31, fig. 1. Merle cuivré d'Afrique. SALERNE , Orn. CARAGT. PHYS. Grosseur du Choucas commun ; longueur de près de deux pieds, y compris la queue qui est longue de quinze pouces. Bec noir. Plumage noir, à reflets verts sur la tête et les joues , et plus dorés sur la gorge ; cou, poitrine, manteau et ailes à reflets d’un vert-jaunâtre très-brillant, changeants en or ou en vert foncé; une tache d’un noir de velours sur les grandes et petites couvertures des ailes, qui disparoît à certain aspect; dessous du corps d’une couleur de cuivre rouge, mélée de pourpre et de bleu, plus distincte sur le devant du sternum; ailes alongées ; queue très-longue, très- étagée , composée de douze pennes, variée en dessus de beaux reflets pourpres , violets, bleus et verts, et paroissant barrée de lignes sombres peu distinctes. Pieds noirs. Femelle un peu plus petite, ayant la queue pro- portionnellement plus courte, avec les reflets de son plumage moins brillants. CARACT. HAB. Cet oiseau du Sénégal vole en iroupes DAOPR IN TOTNH O Li'0 GE: 31E nombreuses, se nourrit de baies, d'insectes et de vers, court en sautant et en redressant la queue comme une Pie. De même que l'Étourneau commun , il a un cri.et un gazouillement très-prolongés, lorsqu'il est perché. On a assuré à Levaillant , qui a observé cet oiseau dans le pays des Grands Namaquois, qu’il est de passage dans ce pays, et qu’il n’y séjourne que pendant un mois au plus. XV. STOURNE SPREO. STURNUS BICOLOR. Levarcranr, Os. d’Afr. pl. ent. 88. Turdus bicolor. Gmézin ; Syst. nat. Merle brun du Cap de Bonne-Esp. Burron, Hist. nat. des Ois. CARACT. PHYS. Grosseur du Merle commun. Bec bru- nâtre, avec la bouche jaunâtre, ainsi que la base de la mandibule inférieure ; iris noisette. Plumage brun , changeant en un vert brillant, principale- ment sur le cou et la queue; plumes abdominales et anales blanches ; queue à rayures transversales d’un brun foncé, qui disparoïissent à un certain aspect. Pieds brunâtres. Femelle un peu plus petite. Jeunes à reflets veris plus brillants qu’aux adultes. CARACT. HAB. Les Spréo volent en troupes très-nom- breuses dans toute la colonie du Cap de Bonne-Espérance : leur ramage ressemble beaucoup à celui de l'Étourneau d'Europe. [ls se nourrissent d’insectes et de vers, qu’ils ramassent dans les lieux fréquentés par- les troupeaux : et lorsque les raisins mürissent , ils font de grands dégats dans les vignes; aussi leur chair est alors très-délicate, et ils 312 TRAITÉ COMPLET sont fort recherchés pour la table. Les uns nichent prés des habitations dans des trous de vieux murs, et dans les granges ; les autres, dans les déseris, nichent en terre, comme les Martinets et les Guépiers, ou dans des trous d'arbres, comme les Pics, et ils sy établissent presque toujours en chassant le propriétaire ; ils s’emparent aussi quelquefois des nids des Hirondelles. Leurs œufs , au nombre de cinq ou six, sont verdâtres tachetés de brun. XVI. STOURNE NABIROP. STURNUS AURATUS. LevarcranT , Ois. d’Afr. pl. enl. 89. Turdus auralus. GMÉLIN , Syst. Merle violet de Juida , Burrox, pl. nat. enl. 540. CaraAcrT. PHYs. Taille de la Litorne. Bec noir; iris d’un jaune-orangé. Plumage fin et soyeux; un vert changeant en pourpre sur les joues, le haut du cou et le derrière de la tête; un vert pur sur la poi- trine , le cou, le ventre, le dos et les scapulaires ; un vert éclatant, et presque semblable à du paillon, sur les ailes ; les grandes et les moyennes couver- tures des ailes ayant à leur bout une tache d’un bleu foncé ou d’un noir de velours, qui disparoit à certain aspect; un or pur relevé de pourpre et de bleu sur les petites couvertures près du pli de Vaile; plumes sous-alaires d’un beau violet-pourpre changeant ; queue un peu étagée, d’un beau vert foncé changeant en dessus, et comme rayée en travers, ainsi quelles plumes anales , d’un vert foncé changeant en bleu-violâtre ; dessous de toutes les pénnes noir. Pieds et ongles noirs. DO RUN D T H‘O*L:0: 6 1F% 313 Femelle un peu plus petite , ayant les nuances du plumage moins éclatantes. Jeunes, ayant les nuances encore plus ternes. CARACT. HAB. Cet oiseau habite en troupes très-nom- Dreuses dans la Caffrerie et chez les Grands Namaquois ; mais il ne séjourne pas pendant toute année dans le pays, et il part à la saison des pluies. Il est peu farouche , sur-tout quand il est parmi les troupeaux. Il cherche les vers dans le crotin des bestiaux et dans les lieux humides ; il mange les poux de bois sur Le dos des bœufs ; mais il est aussi très- friand de toutes sortes de baies. Il gazouille comme les Étourneaux , lorsqu'il est perché, et il répète à plusieurs reprises, les llables pio-t0—pio-io. Son nid est placé dans des trous d’arbres ou de terre; et les œufs, au nombre de cinq ou six , sont d’un beau vert-bleuâtre. XVII. STOURNE COUIGNIOP. STURNUS NITENS. LEvAILLANT, Os. d’Afr. pl. enl. 90. Turdusidem. LINNÉ, Syst. nat. Merle vert d’Angola. Brisson, , Orn. IT, pl. 30, fig. 2. Burrox, pl. enl. 561. CARACT, pays. Un peu plus petit que le précédent. Bec noir ; iris d’un jaune-orangé. Tête, haut du cou, gorge et dessous du corps d’un oi bleu-bronzé changeant en vert sombre ou en pourpre-violet ; une teinte verdâtre au bas du cou par derrière ; dessus du corps d’un vert-jaunâtre lustré ; plumes uropygiales arondies comme des écailles, et d’un bleu changeant en violet-pourpre ; queue raccour- Tome II. Rr TRAITÉE COMPLET CS b= as cie, presque quarrée à son bout, et d’un beau pourpre-violâtre , poli comme du paillon , en dessus ; dessous des pennes noir. Pieds noirs. Femelle un peu plus petite, ayant les couleurs moins vives. Jeunes, d’un vert-canard” assez sombre , et rembruni sur les ailes. CARACT. HAB. On trouve très-communément cet oiseau au Sénégal, où il paroit séjourner ; Levaillant en a vu des troupes très- nombreuses dans le fond du pays des Grands Namaquois , où elles arrivent après la saison de la ponte. Îl'y en a plusieurs individus dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. - XVII. STOURNE VIOLET. STURNUS VIOLACEUS. Merle bleu de la Chine. SonNERAT, Turdus violaceus. GNÉLIN , Sys£. nat. Voy. aux Ind. II, pl. 108. CARACT. PHYS. Taille du Merle commun. Bec noir ; iris rouge. Plumage d’un violet luisant; tête, cou, poitrine et plumes sus-alaires d’un bleu d’acier poli ; deux traits blancs sur chaque aile; côté inté- rieur des jambes à plumes blanches. Pieds noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau , trouvé en Chine par Sonne- rat, doit vivre en troupes comme les Siournes, et il leur ressemble beaucoup par le port et la forme. XIX. STOURNE A CRAVATE FRISÉE. STURNUS CRISPICOILIS. Levarrranr , pl. enl. 92. Î CARACT. PHYS. Taille du Merle commun. Bec noir ; langue aplatie ; et terminée par un pinceau de D'ORNITHOLOGEHIE 319 ‘seize petits filets ou environ. Le bas de la gorge et les côtés du cou ornés d’une cravate dont les plumes soni frisées , étagées et d’un très-beau blanc, avec leur base verdâire étroite; plumes du bas du cou, par derrière , contournées et terminées en pointes chevelues blanches ; moyennes couvertures des ailes d’un beau blanc ; le reste du plumage d’un vert brillant à reflets bleus dessus le corps, les ailes , la queue et la poitrine, d’un vert sombre; ailes dépassant un peu les plumes uropygiales ; queue à douze pennes peu alongées , et égales entr’elles, excepté la première de chaque côté, qui est un peu plus courte. Pieds noirs, ainsi que les ongles. CARACT. HAB. Cet oiseau a appartenu à feu Gigot dOrcy, qui avoit recu de Londres, comme venant d’une des iles de la mer du Sud. Nota. Il conviendroit sans doute de reporter dans cette section plusieurs oiseaux placés par Gueneau de Mont- beillard , Gimélin, etc. dans le genre des Merles ; car quel- ques-uns ont bé bob de ressemblance avec les Siournes, soit par leurs couleurs noires à reflets verts , bleus, pour- pres ou violeis, soit par leur habitude à chercher des vers dans la fiente de bestiaux , età vivre en troupes nombreuses comme les Étourneaux ; c’est aux voyageurs Naturalistes à faire les autres odbns à mesure qu’ils observeront les mœurs de ces prétendus Merles. Le Merle des colom- biers Turdus columbinus, le Merle violet à ventre blanc de Juida . leucogaster, le Dominicain des Philippines nt 316 'EMRN ACT T'É) NC'OTMEPÉL ET T!. dominicanus , le Dominicain de la Chine T°. Zeucoce- phalus , le petit Merle de Pile Panay 7. Cantor, le Merle de Pile de France 7. Mauritianus , le Merle à longue queue du Malabar 7°. macrourus , ie Merle à long bec T°. longirostris, le Merle gris de Gingi 7°. griseus, etc. etc. paroissent être des Stournes plutôt que des Merles. SE CT ON LOU AT RTE AM Quiscales ou Etourneaux-Mainates. Bec fort, pointu , alongé, un peu nu à sa base près des narines , et non échancré vers le bout de la mandibule supérieure. XX. QUISCALE VULGAIRE. STURNUS QUISCALA. Graculu Quiscala. LiNNÉ , Syst. nat. Fur Zecæ. KAzm, I. Am. Sept. III, p- 33. CARACT. PHYS. Grosseur du Merle commun; longueur . de onze pouces. Bec noir. Plumage d’un noir luisant, à reflets d’un beau bleu foncé sur la tête, le cou et la poitrine , à reflets verdätres sur le manteau et dessous le corps, et d’un violet-pourpré sur les ailes et la queue ; ailes atteignant vers le üers de la queue, qui est alongée , étagée, et un peu disposée en gouttière par labaissement des pennes intermédiaires. Pieds et ongles noirs. Femelle un peu moins longue , ayant le plu- mage d’un noir sombre, à reflets plus ternes, ceux de la tête et du cou verts, et ceux du dessus du corps, des ailes et de la queue, d’un bleu peu DMOTRENEECTIH O LOG FE 317 distinct; pennes caudales seulement arondies à leur bout. Jeunes ayant le plumage d’un noir sombre et terni , sans reflets. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans | Amérique septen- irionale, et principalement dans les pays cultivés. On le rencontre réuni en troupes pendant une partie de l’année ; et s’il est utile en détruisant les insectes, il fait aussi beau- coup de dégâts dans les champs ensemencés ; aussi est-il détesté en Virginie, où les habitans tächent de le détruire. On a eu tort de confondre cet oiseau avec l’espèce suivante. Le Quiscale vulgaire a été rapporté des États-Unis d’Amé- rique par le C®. Adet : il fait partie de ma collection. Variéré À. QUISCALE à corps varié de noïr et de blanc, à tête blanche , à ailes et queue noires. Larnax, Index Orn. XXI. QUISCALE DE LA JA- STURNUS JAMAICENSIS. MAIQUE. Merops niger, tride sub-argentea. Browx, Pie de Ia Jamaïque. Brissox , Orn. Jam. hist. pag. 476. - Bürron, Hst. des Ois. Grande Pie du Mexique. Brisson , Orn. Étourneau des lacs salés, de Fer- nandez. Turdus Labradorus. À GmMéËLix, Sys4. nal. Corvus Mexicanus. CARACT. PHYS. Longueur de huit pouces et demi, Bec noir, alongé ; iris d’un blanc-argentin. Plumage d'un beau noir, avec des reflets d’un beau violet. Queue à pennes étagées et formant une goutuére par labaissement des intermédiaires. Pieds noirs. Femelle à reflets plus ternis. 318 TR À DTÉ COMPLET CARAGT. HAB. Cet oiseau existe dans plusieurs îles Antilles, à la Jamaique et au Labrador. Le Ca. Maugé Va trouvé à Portorico et à S'-Thomas, où il se nourrit principalement de riz; etil en a déposé plusieurs individus dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Selon Brown et Catesby, ces oiseaux font leur nid sur les branches des arbres; on en trouve dans toutes les parties de la Jamaique, mais plus abondamment dans les lieux, inhabités ; c’est de là, qu'après avoir donné naissance à une génération nouvelle pendant Pété, ils se répandent en automne dans les habitations, arriventen troupes de plusieurs milliers , et font, pariout où ils se posent, un dommage considérable aux cultivateurs. On doit sans doute rapporter à cette espèce l'Hoëifzanat! du Mexique, de Fernandez, nommé par Brisson , grande Pie du Mexique, et par Gmélin, Corvus Mexicanus. Nota, Le Caxcaxtotoil du Mexique, indiqué par Fer= nandez , et nommé Cacastol par Gueneau de Montheillard, est sans doute an Quiscale voisin de celui-ci, et non un Cotinga, comme la pensé Brisson. Il a la taille de notre Etourneau , la tête petite, le bec alongé , Piris jaune , le plumage varié de bleu et de noir; son. chant est désagr éable F et sa chair est un assez mauvais manger. XXIL. QUISCALE DU CHILI. SIURNUS CURÆUS. Turdus idem. Morina, Hist. nat, du Chi. GMÉLIN , Syst. nar. CarAcT, PHYs. Taille du Merle commun. Bec noir , un DHOPRIN L'E H 0.1.0 ,G 11 319 peusirié; yeux noirs. Plumage d’un noir brillant ; queue étagée , cunéiforme et longue de cinq pouces. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en troupes irès-nom- breuses au Chili; réuni avec les Étourneaux , il cherche des insectes et des vers dans Les prés : sont chant est agréable et fréquent ; on peut facilement l’apprivoiser , lui apprendre à chanter des airs et à imiter la voix de quelqu’un. Lors- qu’il peut attraper quelque petit oiseau, il lui perce le crâne, pour en manger la cervelle. Son nid est composé de petites baguettes et de joncs mastiqués avec de la boue, et il est garni de crins en dedans : la femelle y pond trois œufs d’un blanc-bleuâtre Sa chair est noire, ainsi que ses os. C’est peut-être le même que le précédent. XXII. QUISCALE ZANOË. STURNUS ZANOE. Tzanahoei. FERNANDEZ, Hist. nat. Nov. Hisp. Corvus Zanoe. GMÉLIN, Petite Pie du Mexique. Brisson , Orn. Syst. nat. CARAGT. rHys. Taille et forme de la Pie d'Europe. Plumage d’un beau noir, avec une légère teinte fauve sur la tête et le cou. CARACT. HAB. Fernandez compare cetoiseau du Mexique à la Pie pour la grosseur, pour la longueur de la queue, pour le talent d'apprendre à parler et Phabitude de dérober tout ce qu’il trouve : il ajoute qu’il a un cri un peu plaintif, et semblable à celui des jeunes Étourneaux. Peut-être seroit-il convenable de ranger cet oiseau ‘dans la section des Stournes ? 320 TR LA TITRE lCNONUM P L'EUr XXIV. QUISCALE BARITE. STURNUS BARITA. Boat-tailed Grakle. LatHAM, Syn.IT, Gracula Barita. Linxt, Syst. naë. pl. 18. Monedula tlota nigra. SLOANE, Jams tab, 257, fig. 2. CaRAcT. PHYs. Longueur de ireize pouces; taille d’un Coucou. Bec nu à sa base, ncirâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Plumage grisâtre; plumes humérales bleues; ailes vertes en dessus; queue longue , arondie et formant une gouttiére par Pabaissement des pennes intermédiaires. Pieds noirâtres. CARACT. HAB. Il existe dans l'Amérique méridionale et aux îles Antilles; il se nourrit d’insectes et de fruits , sur-tout de bananes, selon Rolander. XXV. QUISCALE CRISTATELLE. STURNUS CRISTATELLA. Merle huppé de la Chine. Brissow, Orn. Sturnus crinibus cinereïs , ele. Burrow, pl. en. 507. KLEIN, 4. Chinese Starling, Erwarps, pl. 19. Gracula cristatella. LiNNÉ, Syst na, CARACT. PHYS. T'aille un peu au-dessus de celle du Merle commun; longueur de huit pouces et demi. Bec jaune ; iris orangé. Plumes frontales alongées et relevées en faisceau mobile à la base de la man- dibule supérieure; plumage entièrement noir, avec la base des pennes primaires et le bout des caudales de couleur blanche. Pieds jaunes. | CARACT. HAB. Cet oiseau, babillard et chanteur, se nourrit d'insectes et de riz; il habite en Chine, où on Vapprivoise, et on l’élève en cage, DO RUN TTLHNO L'O0'G TIE: 324 XXVI. QUISCALE SAULARY. STURNUS SAULARIS. Pie-Grièche noire du Bengale. BrissoN , Gracula Saularis. LaNNé, Syse. O7. na. Little Indian Pye. Enwanps, fab. 181. Bengal Magpie. AL, LIT, tab. 17, 18. CARAGT. PHys. Taille de la Grive Draine. Plumage d’un noir-bleuâtre ; Pabdomen , une tache sur les ailes ,et les pennes latérales de la queue de couleur blanche. Femelle noire, avec Le devant du cou et la poi- trine bruns. CARACT. HAB. Il existe au Bengale, sy nourrit de grains et d'insectes, vole en troupes, est d’un naiurel querelleur, et aime beaucoup à se battre. XXVII QUISCALE ATTHIS. STURNUS ATTHIS. Gracula idem. TAnNé, Syst. nat. Gr. corpore viridi , etc. Phil. Trans. LPIT, DAS ATE NE: Corvus Ægyptius. HasserQuisr, [é. Orient. CARACT. PHyYS. Taille de lPAlouette , selon Hasselquist. Plumage dun vert-bleuâtre, taché de bleu sur la tête, derrière le cou et sur les plumes humérales; une ligne longitudinale ferrugineuse sur Les côtés du cou, avec labdomen de la même couleur. Pieds d’un rouge-sanguin. CARACT. HAS. Il se trouve en Égypte, et s’y nourrit d'insectes. Forster a irouvé au delà du Volga, près du fleuve Yerouslan, un oiseau qui paroïit semblable au précédent, mais qui est de la taille d’un Choucass Tome IL, Ss À qe er 322 TRAIT EM CNO MER NT ELT XXVIIT. QUISCALE STURNIN. STURNUS STURNINUS. Gracula Sturnina. PArras, IE. Russ. CARACT. PHYS. Taille du Jaseur. Plumage dun gris- cendré ; tache d’un noir-violet sur le sommet de la tête, et sur le dos entre les ailes ; ailes à reflets verts, et marquées d’une raie blanche ; queue courte, à reflets verts. Femelle à couleurs ternes, d’un gris sale, ayant le dos brun, avec les ailes et la queue noiratres sans reflets. CARACT. HAB. Il existe dans les saussaies de la Daourie méridionale, près des fleuves Onon et Argoun. Il üent de PÉtourneau commun par les habitudes, la construction du nid et la couleur des œufs. GENRE XIII CACIQUE. ©. CACICUS. Bec en cône droit, alongé, pointu ; avec la base de la mandibule supérieure formant une échancrure arondie sur le front. CARACTÈRE PHYSIQUE. — T'ête simplement emplumée; ayant quelques plumes alongées sur locciput, au Cacique huppé. — Bec en cône droit, alongé, comprimé latéralement, épais à sa base, terminé en pointe; les deux man- l'age 328 PL, XXIV, ÿ RTE Se QE K ( à CI j) qu é 1 À 164 NE NAS ; Se —— LE > PBurrabant del, Cacique cul Jaune. Cacicus Lorrius. Aiger. Je. D 'AOMRINNELTIEHIO LOG TVA 323 dibules simplement superposées ; la base de la mandibule supérieure formant une échancrure arondie sur le front, — Langue cartilagineuse , un peu fourchue à son boui. — Narines petites, arondies, et un peu garnies des plumes duveteuses du front; à moitié recouvertes d’une membrane cartilagmeuse, au Cacique Fer- à-cheval. — Corps épais, robuste , ovale-oblong , recouvert par des ailes qui atteignent le bout des plumes uropy- giales, et terminé par une queue médiocre, et arondie , à cause des pennes latérales plus courtes. — Pieds à tarses maigres, robustes, annelés, munis de doigts alongés ; avec des ongles un peu crochus et courts, excepté celui du pouce qui est alongé. CARACTÈRE HABITUEL. Les oiseaux qui composent ce genre, ont été confondus par la plupart des Ornitho- logistes avec les Troupiales , auxquels ils ressemblent en effet beaucoup par la forme, par les mœurs et par la manière de vivre. Ils vont en bandes nombreuses dévaster les champs ensemencés, et ils font aussi de grands dégâts sur les arbres fruitiers, parce quils se nourrissent de fruits et de baies; ils ne dédaignent même pas certains insectes. Le Ce. Desmeuniers, qui m’a donné des ren- seignemens instructifs sur les mœurs de quelques oiseaux de Cayenne, nva assuré que l’Yapou ou Cacique Cul- jaune, est très-friand de chenilles et de vers, tandis que le Cacique huppé des grands bois, préfère les baies douces _etun peu sucrées à toute autre nourriture ; aussi ce dernier Sistta 324 TRAIT EN ACT ONMIPATÉE TD ne forme-t-il pas de troupes, et ne va-t-il que par petits pelotons de quinze à dix-huit individus au plus. Les Caciques ont un cri aigre et peu sonore, très-ressemblant à celui des Stournes et des grands Troupiales. Ces oiseaux cons- iruisent souvent leurs nids près des lieux habités , leur donnent une forme très-singulière , et les supendent à extrémité des plus petites branches des arbres élevés ; ils les composent de brins d’herbes secs entrelacés avec des crins ou des poils roides et durs; ils leur donnent la forme d’une cueurbite étroite, surmontée de son alambic. Marc- grave dit avoir vu plus de quatre cents de ces nids, cons- truits par le Cacique Cul- jaune, sur un seul arbre, et il ajoute que les femelles font jusqu’à trois pontes par an. J’ai cru convenable de reporter dans ce genre un oiseau de l'Amérique septentrionale , qui est un véritable Étourneau par sa forme et ses mœurs, et dont la base de la mandibule supérieure forme une échancrure arondie comme aux Caciques : Catesby Pa décrit et figuré, dans son Histoire Naturelle de la Caroline, sous le nom de Grande Alouette, parce que longle du pouce est plus long que les autres ; mais ce caractère appartient en général à presque tous les Sédilipèdes, et ent’autres aux Caciques. Brisson Pa nommé Merle-à-collier, mais c’est une erreur, d'autant plus que le bout de la mandibule supérieure est sans crochet et sans échancrure. Enfin d’autres auteurs Pont confondu avec une grosse Alouette du cap de Bonne-Éspérance qui a un plasiron noir sur la poitrine. D'AONR AN :E © H O0 G IE! 325 Fspkczl. CACIQUE FER-A-CHEVAL. CACICUS ATAUDARIUS. Alouette de Surinam. FERMIN, Sur. Sms DUO , list. IT, p. 199? cianus. LINNÉ , Syst. rat: Etourneau de la Louisiane. Burrow, : pl. enl. 256. Brisson, II ,pl. 42, Sig. I. Merle-à-collier, Brisson , Orn. Burron, Hist. des Ois. Large lark. Careszy , Carol. T, pl. 33. Alauda magna. CarAoT. rHYS., Taille d’une Grive; longueur de huit à | neuf pouces. Bec de couleur de corne. Dessus de la tête et du cou bruns, avec une raie blanchâtre sur le sommet de la tête et descendant en dessus du cou ; joues et côtés du cou gris, un peu tachetés de brunâtre; un petit trait jaune allant de la narine au-dessus de Pœil; un trait noir derrière l'œil ; _ plumes du dessus du corps, des ailes, ainsi que celles des flancs et les plumes uropygiales et anales noirâtres, bordées de roussâtre clair, ou de blan- châtre; gorge, devant du cou et dessous du corps couverts de plumes jaunes en dehors et noirâtres à leur base, avec une tache noire imitant un plastron ou fer-à-cheval sur la poitrine ; pennes secondaires des aïles à raies noires transversales sur un fond roussätre clair; pennes caudales d’égale longueur , un peu courtes, roussätres, avec une tache noire dentelée sur ses bords et prolongée tout le long de la tige ; les deux pennes de chaque côté de la queue an peu plus courtes et blanches. Pieds gris, à iarses nus jusqu'au talon. 326 TRAITÉ COMPLET Femelle ayant le plumage et sur -iout le jaune de la gorge ei du dessous du corps plus pâle. Jeunes à bec blanchâtre, avec le dessous du corps grisâtre, et jaunissant peu-à-peu. CARACT. HAB. Cet oiseau habite en troupes dans le nord de l'Amérique , et émigre de la Caroline à des époques régulières ; il fait sa nourriture principale de baies et de semences. Il a un chant assez agréable, mais il ne le fait entendre qu’au printems. La femelle pond des œufs blancs. II. CACIQUE HUPPÉ. CACICUS CRISTATUS. Burrox, pl. enl. 344. Xanthornus maximus. ParrAs, Spic. Zoo. Fasc. VI, tab. 1. Ortolus cristatus. GMÉLIN, Syst. nat. CarAcT. PHYS. Longueur de dix-huit pouces. Bec très- épais à sa base, long de deux pouces, et dun jaune-blanchâtre ; iris d’un brun-rouge. Plumes du sommet de la tête longues , étroites et courbées par derrière en forme de huppe ; plumage d’un noir foncé, excepté les plumes de la partie inférieure du dos, du bas-ventre, les uropygiales et les anales qui sont d’un brun-marron ; ailes atteignant presque le milieu de la queue qui est arondie, un peu étagée, et composée de douze pennes d’un beau jaune-citron , excepté les deux de dessus , qui sont noires et un peu moins longues que les deux suivantes. Pieds et ongles noirs. Femelle (ou variéié), longue de vingt pouces, D'AONR ON I TN HIONLAONGHT EE 327 huppée, ayant le plumage d’un fauve-olivâtre, avec les deux pennes du dessus de la queue marron, le reste comme dans le mâle. Jeunes de six mois , longs de quatorze pouces, ayant la tête un peu huppée, avec la moitié anté- rieure du corps verte, l’autre moitié marron, et le reste comme dans les adultes. C’est le Cacique vert de Cayenne. Burrox, pl. ent. 328. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans l'Amérique méri- dionale à Cayenne et dans les grands bois de la Guiane ; aussi est-il nommé par les Colons Cacique des grands bots. IT. CACIQUE CUL-JAUNE ou YAPOU. CACICUS PERSICUS. Cacique jaune. Brisson. Orn. IT, pl. 9, Pica Persica. ALDROVANDE, Jig. 1. Hist. anim. Burron, pl. enl. 184. Oriolus. Persicus. LINNÉ, Syst. Jupujuba. Wirzucusx, Orn. pl. 23. nat. Black and yellow Daw of Brasil. En- WARDS , ab. 319. CARACT. PHYS. Longueur de dix à douze pouces. Bec d’un blanc d'ivoire, un peu jaunâtre. Plumage d’un beau noir luisant; grandes couvertures des ailes d’un jaune vif, ainsi que le bas du dos, les plumes anales et uropygiales ; queue un peu arondie , avec sa moitié vers la base, de couleur jaune. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau est trés-commun à Cayenne, dans la Guiane et danses autres parties de Amérique méridionale. Les individus qu’on trouve au Brésil ont le 328 MMPIRVANTU TE MC OLM FE L'EuT noir de leur plumage orné de reflets un peu pourprés ; ceux de Cayenne sont au contraire d’un noir luisant et sans reflets. IV. CACIQUE CUL-ROUGE. CACICUS HÆMORRHOUS. Cacique rouge. Burron, p/. enl. 482. Oriolus hœæmorrhous. Laxxé, Syst. Brisson, Orn. II, pl. 8 , fig 2. nat, CARACT. PHYs. D’un tiers environ plus gros qu’un Merle; long de dix à onze pouces. Bec d’un blanc divoire, un peu jaunâtre. Plumage &an noir foncé lui- sant, avec les plumes du bas du dos, ainsi que les plumes uropygiales et anales , d’un beau rouge sanguin. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe dans les mêmes con- trées que le précédent; mais il est beaucoup plus rare. Comme il vit en bandes avec le Cacique Cul-jaune , qu’il construit son nid de la même manière, sur les mêmes arbres, Marcgrave l’a regardé comme n’en étant qu’une variété; et quoique Grueneau de Montbeillard ait adopté celte opinion , on ne doit pas cependant y ajouter foi, d’au- tant plus qu’on n’a aucune donnée certaine à appui de ce soupeon. V. CACIQUE A TÊTE BLANCHE, CACICUS LEUCOCEPHALUS. Cacique de la Louisiane. Burrox , Oriolus leucocephalus. LATHAM, pl. ent. 646. Index orn. Or. Ludovicianus. GMÉLIN , Syrsé. nat. CarACT. PHYSs. Longueur de dix pouces. Bec noir, et légèrement arqué. Plumes de la tête et du cou DORNITHOLOGIE. 326 blanches; le reste du plumage varié de blanc et d’un noir changeant en violet et en verdâtre ; grandes pennes alaires, ainsi que les caudales noires et terminées de blanc; queue arondie. Pieds noi- râtres. CARACT. HAB. Cet oiseau existe à la Louisiane, et y est rare. Mauduyt le regarde comme une simple variété du Troupiale noir, qui est lui-même un Cacique. Variéré. À. CACIQUE d’un brun-noirâtre, avec le cou, la poitrine et les ailes tachetés de noir, la téte blanche , et une tache noire sur son sommet : de la baie d'Hudson. Larnaw. B. CACIQUE long de huit pouces et demi; d’un verd-noirâtre, avec la tête, la gorge, une penne extérieure de chaque aile , les cuisses ainsi que des bandes sur la poitrine , de couleur blanche ; c’est POriolus Hudsonius de Gmélin. VL CACIQUE NOIR. CACICUS NIGER. Troupiale noir. Burrow, ZJ, pl. Oriolus niger. À Guérin, Syst. nat. enl. 534. Or. oryzivorus. | LatTHAm, Index orn. Brisson, Orn. II, pl. 10, fig. 1. CARACT. PHYSs. Longueur d’environ un pied. Bec noir, et semblable pour la forme à celui du précédent. Plumage d’un beau noir luisant , avec des reflets pourpres très-foibles sur le bout de ioutes les plumes qui sont d’un gris pâle à leur base; le commencement de la tige de la première penne de Tome Il, T't RE me ES 330 TB AUTNT EN AC IONMPAT ENT chaque aile blanchâtre en dessous; ailes dépassant à peine les plumes uropygiales ; queue alongée , arondie, avec les trois pennes latérales de chaque côté , plus courtes que les autres. Pieds et ongles noirs, Femelle longue de neuf pouces. CARACT. HAB. Cet oiseau habite en troupes à Cayenne , où il fait beaucoup de tort aux plantations de riz. Sa voix est monotone, sans être désagréable. GREÈN RUE (XINV: , TROUPIALE. ICTERUS. Bec en cône alorigé, pointu , fotblement arqué ou droit ; avec la base de la mandibule supérieure formant une échancrure pointue sur le front. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête simplement emplumée. — Bec en cône alongé, pointu, un peu comprimé latéralement, droit ou foiblement arqué; avec la base de la te supérieure formant une échancrure pointue sur le front. — Langue cartilagineuse > aigué, uu peu bifide à son bout. 4 — Narines étroites, oblongues, et un peu garnies par les plumes duveteuses du front. — Corps épais, robuste, alongé, , recouvert par des ailes qui dépassent à peine les plumes uropygiales, Page 330. | | 71 3XF | —— 7 Brrrabant del - Cho De. Troupiale Baltimore, : Lcterus Ballimore’, PÉMOMRUN TT HO LOG I FL 381 et terminé par une queue à bout quarré, un peu arondi, ou foiblement fourchu. — Pieds à tarses maigres, annelés, à doigts foibles ainsi que les ongles ; celui du pouce moins court que les autres. CARACTÈRE HABITUEL. Nous voici parvenus au der- nier genre de la famille des Coraces , aux Troupiales, oiseaux qui ont tous, à strictement parler , les mêmes caracières génériques, mais qui présentent cependant entre eux des différences assez sensibles pour qu’on les ait déjà divisés en plusieurs sections, celles des Troupiales propre- ment dits, des Baltimores et des Carouges ; le C*? Eacépède a même formé deux genres particuliers de ces oiseaux. Les Troupiales , ont, suivant cet auteur, le bec à pointe acérée, à base arondie, et formant une échancrure pointue dans les plumes du front; les Carouges ont seulement le bec grêle, à pointe acérée, et à base arondie. Cependant comme les oiseaux du genre des Troupiales ne sont pas nombreux en espèces, et que d’ailleurs ils ont tous les mêmes mœurs, qu’ils vivent en troupes même pendant les couvées, et qu’ils construisent très-artistement leurs nids dans le méme lieu, sur le même arbre, je crois convenable de laisser les Troupiales, les Carouges et les Baltimores dans le même genre. Gueneau de Montbeillard a commis une erreur en assu- rant que le Nouveau Continent est la vraie patrie, la patrie originaire des Troupiales et de tous les autres oiseaux qu’on a rapportés à ce genre, iels que les Caciques, les Carouges et Les Baltimores ; cela est vrai pour les Caciques, mais non Ti 2 332 IT'ÉRMAN TT EN EC TONM PL ET pas pour les Troupiales , puisque le C®. Levaillant en a : trouvé trois espèces en Afrique vers le cap de Bonne-Espé- rance ; et l’on ne peut regarder que comme une opinion mal fondée, celle dont Gueneau se sert pour expliquer la présence de quelques Troupiales en Afrique , savoir que les Troupiales soi-disant de l’ancien Continent, ne peuvent s’y trouver que parce qu’ils y ont été transportés originai- rement d'Amérique ; tels sont le Troupiale du Sénégal appelé Cap-more, et le Carouge du cap de Bonne-Espé- rance, qui, selon Levaillant, est mal nommé, parce qu’il n’habite réellement pas au Cap. Il paroîït que tous les oiseaux dont je vais ci-après donner la description, s’apprivoisent aisément ; et Mauduyt donne dans PEncyclopédie métho- dique des détails sur la familiarité et Pintelligence d’un Troupiale ordinaire qu’il a nourri pendant cinq ans à Paris. Nota. Peut-être seroit-il convenable de ranger parmi les Quiscales ou Etourneaux-Mainates, les Carouges à queue étagée, qui ont d’ailleurs le bec un peu comprimé latéralement et foiblement arqué ? Le Kink de la Chine, représenté dans les planches enluminées de l'Histoire Natu- relle de Buffon, n°. 617, est peut-être aussi voisin de la Pie à bec orangé déjà décrite ? Esrèce.I. CAROUGE BONANA ICTERUS BONANA. ou VULGAIRE. Oriolus idem. Linné , Syst. nat. Burrox, pl. enl. 535. Îcterus minor. SLOANE , Jam. tab. Brisson, Orn. pl. 12, fig. 2. 207 Te Bonana Bird. Browx, Jam. p. 477. CARACT. PHYS. Grosseur un peu inférieure à celle du D'ORNITHOLOGIE. 333 : Pinson d’Ardenne ; longueur de sept pouces. Bec noir. Plumage d’un beau marron foncé, avec la partie supérieure du dos d’un très-beau noir, ainsi que les grandes couvertures, les pennes alaires et les caudales ; ailes ayant onze pouces de vol, et atteignant presque aux deux tiers de la queue, Pieds et ongles noirâtres. CARACT. HAB. Il existe à la Martinique, à Saint-Domingue, dans toutes les îles Antilles, dans PAmérique méridionale , et même dans la Caroline, d’où je lai recu. IL paroît être passager. Îl compose son nid avec des fibres de plantes sèches qu’il entrelace, et Pattache en dessous d’une feuille de bananier, qui fait elle-même un des côtés du nid : la forme du nid imite un segment de globe creux séparé en quatre portions égales. IL. CAROUGE A NID PENDANT. /CTERUS NIDIPENDULUS. Oriolus idem. Gmézin, Syst. nat. Icterus minor. SLOANE , Jam. tab. ÉINSE CARAGT. PHYS. Taille et forme du précédent. Plumage d’un brun-rougeûtre; poitrine, abdomen et côtés du cou d’un ferrugineux-testacé, avec une ligne noire dans le milieu; ailes variées de blanc, CARACT. HAB. Cet oiseau, voisin du précédent, existe dans les bois de la Jamaïque ; son chant est trés-agréable ; il suspend son nid à extrémité des branches des plus hauts arbres. 334 URPAQT RME MCNONMMIP | MAE NE UI. CAROUGE VARIE. ICTERUS V'ARIUS. Carouge de Cayenne. BuFFoN, pl. Ortolusidem. Gmézin , Syst. nat. enl. 607, ï. Or. Castaneus. LATHAM ,/ndex orn. CARACT. Phys. Longueur de six pouces. Bec bleuître. Plumage noir; bas du dos, croupion ei dessous du corps d’un marron-ferrugineux ; pennes secon- daires bordées de blanc. Pieds bleuâtres. CARACT. HA8. Il existe à Cayenne. Le Baltimore bâtard de Catesby, 4ab. 49 , jig. inf. est sans doute le même oiseau que celui-ci. L Vanriré A4. CAROUGE ayant la tête et le haut postérieur du cou variés de noirâtre et de verdaire, la gorge et le devant du cou noirs, la poitrine marron, Pab- domen jaunâtre, les pennes des ailes et de la queue noirâtres bordées de blanc. Ne seroit-ce pas seu- lement une différence d’âge ou de sexe ? Larraw, Index orn. IV. CAROUGE CUL-JAUNE. ICTERUS XANTHORNUS. Oriolus idem. LinNé, Syst. Burron ,pl.enl, 5, x. nat, Carouge du Mexique ou petit Cul-jaune. * Brisson, Orn. II, pl. 11, fig. 2.. Ayoquantototl. Sera, Thes. IT, tab. 96, 5. Lesser Bonana Bird. Envwarps, #ab. 243. . CARACT. PHYS. Longueur de sept pouces et demi. Bec noirâtre. Plumage jaune: gorge et toutes les pennes aire. st] > SOS | pen de couleur noire; couvertures des ailes noires, quelques-unes bordées de blanc ; pennes des ailes blanches en dedans vers leur base. Pieds noirâtres. DVOMRARAT TUTO ER O (CG T É! 354 CARACT. HAB. IL existe dans l’ile de la Jamaïque et au Mexique. V. CAROUGE DE Sr. DOMINGUE. ICTERUS DOMINICENSTS. Burron, p/. enl. 5 , fie. 2. Oriolus idem. Linné, Syst. nat. Brisson , Orn. II, pl. 12, fig. 3 CARACT. PHYS. Longueur de huit pouces. Bec noir. Plu- mage noir ; la partie inférieure du dos , lPabdomen, le bas des flancs, les plumes uropygiales, anales, übiales , sous-alaires, et les petites couvertures sus-alaires d’un beau jaune; ailes ayant un pied six lignes de vol , et dépassant un peu le tiers de la queue, qui est longue de irois pouces et demie et étagée. Pieds noirs ainsi que les ongles. . CARACT. HAS. Il existe au Mexique , à la Jamaïque _ et à Saint-Domingue. Son nid , qui a la forme d’une bourse , est suspendu à des branches d’arbres. VI. CAROUGE JAMACAI. ICTERUS JAMACAII. SALERNE, Orn. pl. 16, fie. 5. Oriolus idem. Gmézin, Syst. naf. Carouge du Brésil. Burrox, Æst. des Ots. CarAcT. PHYS. Longueur de dix pouces. Plumage jaune ; iête, devant du cou, pennes des ailes et de la queue noirs ; une bande noire sur le dos ; une tache blanche sur les couvertures des ailes. Pieds noirs. CARACT. HAB. Il existe au Brésil : son nid est attaché par des fibres à une feuille de bananier. 336 TRAITÉ COMPLET VII. CAROUGE DE CAYENNE. ICTERUS CAYANENSIS. Brisson, Orn. II, pl. 9, fig. 2. Oriolus idem. LinNÉ , Syst. nat, Car. de l’île St-Thomas. Burrow, pl. enl. 535 , jfig. 2. Yellow winged Pye. Enwarps, fab. 322. CarAcT. rHys. Longueur de huit pouces. Bec noir. Plu- mage noir, excepté les petites couvertures du des- sus des ailes d’un beau jaune , et celles du dessous variées de noir et de jaune ; ailes ayant treize pouces de vol; queue alongée , un peu étagce. Pieds et ongles noirâtres. CARACT. HAB. Il habite à Cayenne et dans quelques îles Ântilles, sur-tout à Saint-Thomas. Il est au Muséum de Paris. VIII. CAROUGE A TÊTE DORÉE. ICTERUS CHRYSOCEPHALUS. Cacique à tête jaune d’Amér. Brisson, Oriolus idem. LinxÉ, Syst. nat. Orn. app. pl. 2 . fig. 2. Gracula chrysoptera. Msrrem, Ic. Av. fasc. I, tab. 3. CABACT. PHYS. Grosseur d’une Alouette ; longueur de huit pouces. Bec noir. Plumage noir ; sommet de la tête, plumes humérales, uropygiales et des jambes d’un jaune un peu doré; queue alongée, étagée. Pieds bruns. CARACT. HAB. Cet oiseau, remarquable par son plu- mage varié de noir mat, et d’un jaune vif, existe en Amé- rique. D'ORNITHOLOGIE. 337 IX. CAROUGE COIFFE-JAUNE. ICTERUS ICTEROCEPHALUS. Burron, Hst. des Ors. Oriolus idem. LinNé, Syst. nat. Carouge de Cayenne. Burron, pl. Cornix atra , etc. Nov. Comm. enl. 343. Petr. XI, tab. 15, Sig. 7- Car. à téte jaune. Brisson, Orn.lIl, pl 12, fig. 4. Yellow-headed Starling: EnwarDs, tab. 323. CARACT. PHYS. Longueur de sept pouces. Bec brun. Plu- mage entièrement noir , avec la tête, le haut et le devant du cou jaunes ; queue un peu arondie. Pieds noirâtres, CARACT. HAB. Il est commun à Cayenne et dans la Guiane. X. CAROUGE TACHÉTÉ. ICTERUS MELANCHOLICUS. à Brisson, Orn. Oriolus idem. LinNé, Syst. nat. Schomburger. EnwarpDs , fab. 85. Fringilla e fusco et nigro varia. KLein, 4v. CARACT. PHYs. Grosseur d’une Alouette ; longueur de six pouces. Plumage gris, pointillé de noir ; une bande blanche sur les yeux ; joues et devant du cou d’une couleur noire, qui se termine en pointe sur la poitrine. Pieds noirätres. CARACT. HAB. Il existe au Mexique. Variété. CAROUGE tacheté; d’un brun-noirâtré, ayant les plumes de la partie supérieure du corps bor- dées de jaune, celles de la partie inférieure ainsi que les ailes et la queue bordées de fauve, avec une Tome Il. V + 338 DR AUDE COMPILE Tr bande blanche sur les yeux et la gorge, et les joues df 80T6€ ; ] jaunes ; bec grisâtre, pieds rougeâtres. C’est le Troupiale tacheté de Cayenne. Burrox, pl. 448, fig. 2. Femelle grise, mélangée de blanchâtre. 1dem. fig. 2. Nota. Cet oiseau est indiqué par Gueneau de Monibeil- lard comme se trouvant à Cayenne; cependant il ne s’est encore trouvé dans aucune des collections que jaiobservées, ni parmi les envois de Cayenne que j’ai examinés. XI. CAROUGE OLIVE DE LA ICTERUS FLAVESCENS. LOUISIANE. Oriolus Capensis. Syst. nat. Burron, Zust. des Ois. Car. du Cap de Bonne-Esp. Brtsson , Orn. Burron, pl. enl. 607 , fig. 2. CARACT. PHYs. Longueur de six pouces et demi. Bec brun. Partie supérieure de la tête d’un gris-oli- vâtre ; derrière du cou , plumes scapulaires et petites eouvertures des ailes d’un brun-olivâire ; cette couleur est plus claire sur le croupion ; gorge et haut du devant du cou d’un jaune - orangé ; dessous du corps jaune , mélé dolivatre sur les jambes et les flancs ; poignet des ailes jaune ; pennes alaires brunes, bordées d’un vert dolive , ayant dix pouces et demi d’envergure et dépassant un peu la moitié de la queue ; qui est d’une couleur d’olive , foncée en dessus , et claire en dessous. Pieds et ongles bruns. CARACT. HAB.Cet oiseau existe en troupes nombreuses dans diverses parties de PAmérique septentrionale , d’où DOURANU TH OL O GIE. 339 on l’envoie quelquefois en Europe, pour les collections d'Histoire Naturelle ; et c’est vraisemblablement à tort que Brisson l’indique comme étant du Cap de Bonne- Espérance, puisque Levaillant ne lPy a jamais vu. XII. CAROUGE VERDATRE. ICTERUS VIRESCENS. Yellow-throated Oriole. PENNANT, Orvolus viridis. Linné , Syst. nat. Arct. 2001. CARACGT. PHYS. Longueur de neuf pouces. Plumage ver- dûtre ; gorge, joues et sourcils jaunes ; couvertures des ailes tachetées de blanc. _ CARACT.HAB. Cet oiseau, de la baie d’Hudson , paroit infiniment voisin du précédent : peut-être ne devroit -1il former avec lui qu’une même espèce ? XIII. CAROUGE BLEU. ICTERUS CÆRULEUS. Brisson, Orn. Oriolus idem. GM£LiN, Syst. nat. Pica Maderaspatana: minima. RAY , Synops. tab. 1, fig. 11. CarAOT. PHys. Bec roux. Corps couvert de plumes noires et cendrées ; tête, ailes et queue bleues. CARACT. HAB. Îl exisie à Madras , selon Ray. Cet oiseau est trop brièvement décrit, et trop mal figuré dans Pouvrage de Ray, pour qu’on puisse lui assigner sa véri- table place ; et s’il est permis de faire quelque conjecture, je crois qu’il appartient aux sections des Quiscales ou des Siournes dans le genre ÉTOURNEAU. Vive | 340 Tir A TT EC OM PET XIV. TROUPIALE VULGAIRE. JICTERUS PVULGARIS. | : Burrox, pl. enl. 532. ? Oriolus Icterus. LiNNÉ , Syst. nat. Brisson , Orn.IT,pl.8, fig. ï. Coracius Xanthornus. Scorozr , Ann. Guira-Tangeima , de la Guiane. Yellow and black Pye. CaArTeszy, Car. app. tab. 5. | Banana-Bird from Jamaica. ALBIN ; Av. IT , tab. 40. CARACT. PHys. Taille un peu inférieure à celle du Merle commun; longueur de neuf pouces six lignes ou environ. Bec noirâtre, avec la base de la mandi- bule inférieure blanchâtre ; iris d’un jaune clair. Tête et dos d’un beau noir, ainsi que les plumes de la gorge et du devant du cou, qui sont longues, étroites et prolongées en pointe sur le devant de la poitrine; derrière et côtés du cou, croupion, flancs et tout le dessous du corps d’un jaune - orangé ; grandes plumes sous-alaires les plus rapprochées du (| corps blanches, les moyennes noires en dehors et blanches en dedans, et Les petites d’un jaune-orangé ; ailes ayant quatorze pouces d'envergure, avec leurs pennes noires, les secondaires bordées de blanc en : dehors; pennes caudales noires, et mayant que leur base recouverte par les ailes. Pieds et ongles | de couleur de plomb un peu noirâtre. | Femelle un peu moins colorée. Jeunes ayant le bec d’un gris-blanc. ci DANONRENNTNTIE OO: GIE J4T CARACT. HAB. Cet oiseau existe en troupes nombreuses dans diverses parties de P Amérique méridionale, ainsi que dans plusieurs îles Antilles; mais il est rare à Cayenne sur- iout près des côtes. Îlse nourrit d’insectes , et recherche les baies avec avidité ; il est d’un naturel peu farouche; dans Pétat sauvage, on le voit souvent près des lieux habités, et son cri est un glapissement aigre, sonore et désagréable. T1 donne à son nid une forme cylindrique très-régulière , le compose avec des filamens extraits des écorces d'arbres et tressés avec soin, le suspend sur les arbres au bout des branches , et c’est ordinairement sur le même arbre que niche toute la bande de Troupiales. On apprivoise facile- ment cet oiseau, et alors il est tellement familier qu’on peut Je manier et jouer avec lui de la même manière qu’on a coutume de le faire avec un petit chien. XV. TROUPIALE COSTOTOL. JZCTERUS COSTOTOTL. Xochitototl. u É Oriolus idem. AY, Synops. AE Coztototl. 2ITOR Or. novæ Hispanice. Acolchichi. SesA, Thesaur. I, tab. 55 , fig. 4. Troupiale-du Mexique. Tr. de la Nouv. Espagne. | Brissox, Orn. GuÉLIN , Syst. nat. Caracr. pHys. Taille de PÉtourneau commun ; longueur de neuf pouces. Bec noirâtre. Plumage d’un beau jaune un peu safrané en dehors, et noirâtre à la base des plumes ; le dessus du corps d’un jaunâtre terne, avec la gorge, les ailes et la queue noires, excepté les grandes couvertures sus-alaires, qui sont terminées de jaunâtre. Pieds et ongles noirs. 342 TIR AETÉ COMPLET Femelle ayant le jaune du plumage un peu terni , avec le bout de quelques plumes sus-alaires de couleur blanche. Jeunes ayant le jaune du plumage un peu terni, et mélangé de noirâtre sale, avec le bec un peu jaunâtre. CARACT. HAB. Cet oiseau habite dans Amérique méridio- nale , et se trouve trés-rarement à Cayenne. Il est au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, et dans ma col- lection. 2: XVI. TROUPIALE ARC-EN-QUEUE. JCTERUS ANNULATUS. Burron, Hist. des Otis. Oriolus idem. GMÉLIN, Syst. nat. Ocotzinitzcan. SE8A, Thesuur. I, tab. 67, Sig. 3. CaraAcrT. PHYsS. Taille d’un Pigeon Biset. Bec jaune. Plu- mage Jaune; tête et cou noirs; quelques plumes des ailes et leurs pennes noires , bordées de jaune en dehors ; queue jaune, traversée par une bande noire arquée, dont la courbure est tournée du côté du corps. Pieds gris. | CARACT. HAB. Cet oiseau, figuré dans Pouvrage de Séba , comme existant au Brésil, diffère des deux espèces d'ocotzt- niützcan décrits par Fernandez, et paroît s’écarter des Troupiales par sa taille plus forte, et par la convexité de son bec. Au reste c’est aux voyageurs qu’il appartient de vérifier ce doute, et de nous donner des détails ultérieurs sur cet oiseau peu connu. DÉMO ÉRENUT (TH OH O0 G FE! 343 XVIL TROUPIALE DU BRÉSIL. 1CTERUS BRASILIENSIS. Brisson, Orn. - Oriolus idem. LarhAm Zndex orn. GMÉLIN , Syst nat. Muscicapa e fusco et luteo varia, SLOANE , Jam. p. 309? CARACT. PHYs. Longueur de quatre pouces. Plumage jaune; poitrine tachetée de brunâtre ; tête et dos bruns , tachetés de noir ; abdomen blanc ; pennes alaires et caudales d’un noir-brunâtre , terminées . de blanc. Pieds noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe au Brésil. Le Gobe- Mouche de la Jamaique , cité ci-dessus d’après Sloane , appartient-il réellement à ce Troupiale ? XVII. TROUPIALE JACAPANI. ICTERUS JACAPANI. * Jacapani, Ray, Synops. Oriolus idem. Gmérix, Syst. nat. Burron, Hist. des Otis. CARACT. PHYs. Longueur de huit pouces. Bec noir; iris _de couleur d'or. Tête noirâtre ; plumage varié de brun et de noir en dessus, de blanc et de jaune en dessous, avec des lignes transversales noirâtres ; queue noirâtre. Pieds d’un brun obscur. CARACT. HAB. Il existe au Brésil. Nota. L'oiseau nomiñé en latin par Klein Zauscinia pullo-lutea ; n’est pas synonyme du Jacapani, quoique Latham Pait indiqué comme tel, dans son dernier ouvrage. 344 NRA NINTUE NCIOUMIP L EUT XIX. TROUPIALE TOCOLIN. ICTERUS GRISEUS. Burron, Hst. des Ots. Oriolus idem. Guérin , Syst. nat. Ococolin. FERNANDEZ, Hist. nov. Hisp. Or. cinereus. LATHAm, Index orn. Troupiale cendré. Brissox, Orn. CARACT. PHYs. Taille de l’Etourneau commun. Plumage varié de noir et de jaune , avec le dos, les plumes des jambes ei de l’abdomen cendrés. CARACT. HAB. Cet oiseau existe dans les forêts de la Nouvelle Espagne. Est-ce bien un Troupiale ? XX. TROUPIALE COMMANDEUR. ICTERUS PHŒNICEUS. Büurron, Hist. des Ors. Oriolus idem. Linxé , Syst. nat. Tr. à ailes rouges. Burrox, p/. ent. 402. Étourneau à moignons rouges , de la Caroline. Acolchichi. Ray , Synops. Red-winged Starling. Cartessy, I. tab. 13. ALBIN, Av. I, tab. 36. CarACT. PHYs. Taille de PÉtourneau commun ; longueur de neuf pouces. Bec noir ; iris blanc. Plumage d’un beau noir luisant, avec les petites couvertures des ailes d’un rouge vif, bordées d’une teinte un peu cramoisie, et formant sur le haut de laile une plaque transversale , longue de deux pouces au plus , sur une largeur de dix lignes; bout de la queue un peu arondi. Pieds et ongles noirs. Femelle un peu plus petite, longue seulement de huit pouces, ayant les plumes d’un noir sombre, bordées de gris en dehors, avec la bande humé- rale moins large et moins rouge. : D'ORNITHOLOGIE. 349 Jeunes ayant le bec noirâtre, avec la base de ‘a mandibule inférieure d’un gris pâle, et le plu- mage assez semblable à celui de la femelle. CARACT. HAB. Ce bel oiseau existe en troupes très- nombreuses dans l'Amérique septentrionale, ne paroît à la Louisiane qu’en hiver, et se rend en Virginie et en Caro- line dans la saison des couvées. II fait de grands dégâts dans les champs de riz ou d’autres grains , se nourrit d’insectes , de baies et de fruits. On fait la chasse des Commandeurs, et on en détruit tous les ans une quantité prodigieuse , non- seulement parce qu’ils sont nuisibles, mais aussi parce que leurs moignons sont fort recherchés des Sauvages, et de nos Plumassiers. Il y a trente ans, un nommé Le Beau , alors Médecin à la Louisiane , rassembla pendant un hiver environ 40,000 moignons , dont il laissa une partie à la Rochelle, et se défit de Pautre à Paris. Dans la première de ces deux villes , où Pontrafiquoit de ces plumes avec Pétran- ger, le prix, en 1775, étoit de dix-huit francs le millier, et de douze francs à Paris. Selon Catesby , le Commandeur niche parmi des jones , dont il entrelace les bouts de manière à former un toit par dessus le nid. XXI. TROUPIALE AMÉRICAIN. ICTERUS AMERICANUS. Troupiale de Cayenne. Burron, pl. enl. 236, fig. 2. mâle, Oriolus idem. È : ÉLIN, Syst, naË. Or. un Guézin, Sysé na Tr. de la Guiane. Burrox, pl. enl. 536. Femelle, Brisson, Orn. II, pl. 11, fig. 2, CARACT. PHYS. Longueur de sept pouces. Bec d’un brun- noirâtre. Plumage d’un noir sombre , un peu Tome IL. Le: 340 Tor AUTUT EH CIO MP L'EUT rembruni ; gorge , devant du cou , poitrine et poignet des ailes d’un rouge-vermillon vif. Pieds . et ongles bruns. Femelle ayant les plumes du dos et des ailes dun noir rembruni, et bordées de gris; avec le dessous du corps d’un rouge moins vif. Jeunes ayant le bec un peu cendré au dessous à sa base; avec les plumes du dessus du corps brunes , bordées de gris sale , et le dessous du corps d’un rouge terne mélangé de grisätre. CARACT. HAB. Cet oiseau est très-commun à Cayenne et en Guiane. Selon Bancram , il a un ramage agréable et imitateur ; et son nid est long, cylindrique et suspendu à des branches d’arbres. Varsré À. Troupiale Américain, ayant de plus le sommet de la tête rouge. Mocking- bird of Guiana. Bancram, Guian. hist. p. 177. XXII. TROUPIALE ROUGE. ICTERUS RUBER. SONNERAT , VOy.p. 113 , pl. 68. Oriolus idem. Gmézin , Syst. nat. CARAGT. PHYSs. Taille d’un Merle. Bec noirâtre ; iris d’un rouge de feu. Plumage d’un rouge de cinnabre ; avec l’abdomen, les pennes alaires et caudales d’un noir de soie. Pieds noirâtres. GARACT. HAB. Sonnerat l’a trouvé à Antügue , dans Pile Panay. D'ORNITHOLOGIE. 347 XXI. TROUPIALE JAUNE. ICTERUS ELAVUS. SonNERAT, Voy.p. 113, pl. 69. Oriolus idem. GMÉLIN , Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille d’un Merle. Bec noir; iris rouge. Plumage jaune, avec la nuque, le dos, les ailes et la queue d’un noir de soie. Pieds noirs. CARACT. HAB. Il existe, ainsi que le précédent, dans Pile Panay, et aussi dans P Amérique méridionale. N°est- ce pas la même espèce que la suivanie ? XXIV. TROUPIALE MEXICAIN. ICTERUS MEXICANUS. Troupiale jaune , à calotte noire. BurroN, Ortolus idem. LiNxé, Syst. nat. pl. enl. 533. Mile. CARACT. PHYS. A-peu-près de la grosseur d’un Merle. Bec noir; peau orbitaire nue. Sommet de la tête noir ; le reste de la tête, le cou et toui le dessous du corps d’un beau jaune; dessus du corps noir ainsi que les pennes caudales; petites couvertures, moyennes et quelques grandes pennes des ailes légerement bordées de blanc-jaunatre. Pieds noirs ainsi que les ongles. Femelle ou Jeunes ayant le bec, les pieds et les ongles jaunâtres ; avec la même distribution des couleurs sur le plumage; le sommet de la tête et le dessus du corps sont d’un brun-noirâtre, et les pennes des ailes et de la queue noirâtres. Troupiale brun de la Nouvelle Espagne. Brissox , On. CARACT. HAB. On trouve cet oiseau au Mexique et dans la Guiane. Ex e 348 AR UT EME NNCNO NT PULMENT XXV. TROUPIALE BALTIMORE. JICTERUS BALTIMORE. Burrox , pl. enl. 506, Jig. 1. Oriolus idem. a , Sysk naë. Baltimore Bird. Caresey , Carol.I, Or. spurius. tab. 48. PennanT, 4rct. Zool.IT, tab. 12. Baltimore bâtard. Burrox, pl. enl. 506, fig. 2. GMÉLIN , Sysé. nat. Bastard Baltimore. Caressy , Carol. IT, tab 49. CARACT. PHys. Un peu plus gros qu’un Moineau franc; long de sept pouces. Bec de couleur plombée- noirâtre. Tête , cou et manteau d’un beau noir foncé ; moitié inférieure du dos d’un orangé un peu verdâtre; poitrine, tout le dessous du corps et haut des ailes d’un irès-bel orangé ; couvertures des ailes noires, bordées d’orangé en dehors ; N pennes secondaires noires, bordées de blanc en dehors ; les grandes pennes d’un brun-noirâtre ; queue d’un jaune vif sur-tout en dessous, avec la base et les deux pennes de dessus noires. Pieds et ongles noirâtres. ui Femelle moins colorée, avec les ailes et la queue noires, sans mélange d’orangé et de blanc. Jeunes de la première année ayant la tête d’un noir terne , varié de taches jaunes ; tout le noir du plumage rembruni, et le dessous du corps d’un jaune pâle. Cest le Baltimore bâtard des Auteurs. CARACT. HAB. Les Baltimores vivent en iroupes dans diverses parties de PAmérique septentrionale : on en voit pendant l’été dans la Caroline , et ils disparoissent dès les D'OR N°1 TH O L O 6 TE, 949 æpproches de Vhiver. Ils nichent sur la cime des grands arbres, au bout des branches. Le nid est suspendu comme celui du Loriot d'Europe, et contient quatre œufs blancs tachetés de roux, selon le C®, Van - Ernest, qui a rapporté plusieurs de ces Oiseaux en Hollande :. c’est aussi d’après ce Naturaliste que j'ai décrit ci-dessus le Baltimore bâtard comme le jeune âge du Baltimore proprement dit. Cette espèce est dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, ainsi que le jeune âge. XXVI. TROUPIALE DU SÉNÉGAL, ICTERUS TEXTOR. où CAP-MORE. Oriolus idem. GMÉLIN, Sys£. na. Burros , p£. enl. 375. Mâle. — 376. Femelle. CARACT. rHYs. Taille du Gros-bec d'Europe. Bec noir, en cône peu alongé, et gros à sa base. Dessus, côtés de la tête et cou noirs; derrière de la tête et haut du cou d’un brun-mordoré; dos varié de jaune-olivâtre et de noir ; poitrine, ventre et flancs d’un jaune ieint de roussätre ; abdomen d’un jaune clair; petites couvertures sus-alaires jau- nâtres , variées d’un peu de noir, les grandes noires, bordées de jaunâtre ; pennes alaires noï- râtres , bordées en dehors de jaune-olivâtre ; queue dun brun-olivätre en dessus, et d’un jaune clair en dessous. Pieds bruns. Jeunes ayant la tête, la gorge et le joug d’un jaune clair ; avec le derrière de la tête brun, | 359 ER A TT É :C\O/ M PLL(EUE les plumes de Pabdomen et des jambes blanches. C’est le Cap-more fèmelle, de Buffon. Adultes ayant le derrière de la tête de couleur | jaune après la mue de Pautomne et pendant Phiver seulement. CARACT. HAB. Cet oiseau a été apporté vivant du Sénégal à Paris : son chant est un peu aigre, mais fort gai : il mue deux fois par an. J’ai vu cet oiseau au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, et selon Van-EÆErnest, ïl étoit dans la collection de Hollande. XXVII. TROUPIALE BRUANTIN. ZCTERUS EMBERIZOIDES. Bosc. Troupiale de la Caroline. Burron, Ortolus fuscus. Gmérix , Sysé, nat. pl. ent. 606 , fig. 2. Headed Oriole. Arct. Zoo. CarAcT. PHys. Longueur de six pouces et demi. Bec court, très-épais, noir ; iris grisâtre. Tête d’un brun de suie, un peu ferrugineux ; derrière du cou et poitrine d’un noir-violâtre brillant ; dos, couver- tures des ailes, ventre, plumes uropygiales et anales d’un noir-bleuâtre brillant; toutes les pennes noires, un peu bleuâtres sur leur bord extérieur ; | queue un peu fourchue. Pieds et ongles noirs. | | Femelle d’un brun-gris uniforme , avec le menton | blanchâtre. CARACT.HAB. Cet oiseau existe dans P Amérique septen- | | trionale, Il vient à la Caroline en décembre, et y reste | jusqu’en mars. [Il vit en troupes nombreuses, et fréquente | de préférence les lieux aquatiques. Il a entièrement la forme DHOYE ND HI0"L 0161 JO et les habitudes des Froupiales ; mais il s’en éloigne cepen- dant par son bec semblable à celui des Bruans. C’est ce caractère qui a déterminé le C®, Bosc à changer le nom de F'uscus, donné par Gmélin, parce qu’il ne convient qu’à la femelle. | Nota. Le Troupiale de la Caroline, de Buffon, n’est pas la femelle du suivant, comme l’a cru Gueneau de Mont- beillard; mais c’est le synonime du Troupiale Bruantin. XXVIIL TROUPIALE NOIR. ICTERUS NIGER. - Peut Troupiale noir. Burron, Hist. Oriolus idem. GMÉLIN, Syst. nat. des Os. CaRACT. PHyYS. Plus long que le Gros-bec d'Europe. Bec noir ; iris d’un brun-rougeâtre. Plumage d’un noir luisant , à reflets violeis ; queue foiblement four- chue à son bout. Pieds noirs , ainsi que les ongles. CARACT. HAB. Cette espèce est commune à Cayenne et dans toute la Guiane ; elle y vole en troupe, et se nourrit de baies, de grains et d’insectes. Il ne faut pas confondre cet oiseau avec le Troupiale précédent. XXIX. TROUPIALE FERRUGINEUX. JCTERUS FERRUGINEUS. Rusty Oriole. PENNANT, rot. z00/. Griolus idem. GMÉLIN, Syst. nat. CARAGCT. PHYs. Longueur de sept ou huit pouces. Bec obscur. Plumage noir ; reflets purpurins sur la tête et sur le haut postérieur du cou ; une tache noire, allant des yeux à la nuque ; abdomen obscur; ailes - et queue d’un vert luisant , avec les pennes bordées de ferrugineux. Pieds obscurs. 352 TireArarEtc'oNM e Leur CARACT. HA8. Il existe dans l'Amérique septentrionale , et émigre d’une contrée à l’autre , à des époques régulières. XXX. TROUPIALE SIFLEUR , DE ICTERUS VIRIDIS. Sr-DOMINGUE. Oriolus idem, LATHAM , Index orm: Burrox, p/. enl. 286, fig. 1. Or. virens. GMÉLIN, Syst. nat. Petit Baltimore vert. BrissoN, Orn. II, pl. 10, fig, 2. CARACT. PHYS. Taille du Pinson commun. Longueur de six pouces. Bec de couleur de corne. Tête , gorge, cou et haut du dos d’un brun-olivâtre ; poitrine de la même couleur, avec une teinte de roux; bas du dos, ventre et flancs d’un vert d’olive ; bord de l’aile jaune ; grandes couvertures sus -alaires brunes , bordées de jaunâtre ; pennes des ‘ailes brunes, bordées d’olivâtre en dehors, de blanchâtre en dedans ; queue olivätre, rembrunie en dessus. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Les habitans de St.-Domingue donnent le nom de Sifleur à cet oiseau , parce que son chant est un siflement,. XXXI. TROUPIALE OLIVE DE ICTERUS OLIV'ACEUS.. CAYENNE. Oriolus idem. GMÉLIN , Sysé. naë, Burrox, pl. enl, 606 , fig. 2. CARACT. PHYS. Longueur du précédent. Bec noir. Tête, gorge , devant du cou et poitrine d’un brun-mor- doré , plus foncé sur la gorge , et tirant à l’orangé sur la poitrine ; un mordoré mélangé d’olivatre dessus le reste du corps , ainsi que dessus le cou ; pDORNITHOLOGIE. 353 le dos , les couvertures des ailes et de la queue; pennes de Paile et quelques grandes couvertures noires, bordées de blanc en dehors. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Gueneau de Montbeillard a recu cet oiseau de Cayenne. Nota. Je possède un Troupiale presque pareil , que le Cr. Adet a rapporté de la Caroline, et qui a seulement le plumage plus mélé d’olivâire, avec la gorge d’un gris- blanchâtre et les plumes duvetées à leur base, ce qui in- dique un jeune individu. Son bec et ses pieds sont aussi brunatres. XXXII. TROUPIALE CHATAIN. ICTERUS CASTANEUS. CARACT. PHys. Taille du précédent. Bec noir. Tête , cou et manteau d’un beau noir mat; gorge, poitrine, ventre , plumes dorsales , uropygiales et anales d’un marron luisant; abdomen etplumes des jambes noirâtres ; ailes et queue noires ; grandes couver- tures sus-alaires terminées de blanc, et formant une bande transversale. Pieds et ongles noirs. Femelle d’une couleur moins foncée ; tirant sur le brun en dessus, lavée de roussâtre en dessous, avec les plumes anales grises. CARACT. HAB. J'ai recu cet oiseau avec le précédent, et je le regarde comme en étant voisin : son nid a une forme simplement arondie en demi-sphère concave, et il est composé de racines sèches et fibreuses : on trouve ordi- nairement plusieurs de ces nids sur le même arbre. Tome IL. Yy 354 DUR A IT Él)C\O M P LE T XXXII. TROUPIALE D'ONA- ICTERUS AUNALASCHRKENSIS. LASCHKA. Aoonalaschka Oriole. PENKANT, Oriolus idem. Gm£LIN , Syst. nat. Arct. 001. CARACT. PHYS. Longueur de huit pouces. Bec brun. Plumage brun ; dessous du cou d’un brun-ferru- gineux ; une tache blanche entre le bec et les yeux; gorge blanchâtre , avec une bande brune bifide. Pieds bruns. CARACT. HAB,. Il existe à Onalashka , lune des iles de la mer du Sud. XXXIV. TROUPIALE ACUTIPENNE. ICTERUS CAUDACUTUS. Sharp-tailed Oriole. LaTHAM, Syn. IF, Oriolusidem.Gmérin , Syst. nat. tab. 17. CarACT. PHys. Taille d’une Alouette. Bec brunâtre. Corps cendré varié de noir et de blanc en dessus, jaunâtre pâle avec des taches longitudinales brunes en des- sous ; gorge etabdomen de couleur blanche; pennes caudales acuminées à leur bout , avec des bandes iransvérsales effacées. Pieds brunâtres. CARACT. HA&. Il existe dans l Amérique septentrionale. XXXV. TROUPIALE À QUEUE ICTERUS FURCATUS. FOURCHUE. Oriolus idem. GMÉLIN , Syst. nat. Brisson , Orn. Turdus niger mexicanus. SEBA , Thes. I, tab. 65, fig-4- Sturnus caudé divisä. KLEIN, Av. CARACT. PHys. Un peu plusgros qu’un Merle. Bec jaune. Pluniage noir, à reflets un peu bleus sur le dos, LU, XX T0 l'age IG ’ Deaval. Sos CrucuCsl't Lucoptera les blanches. TA K& Bec-cC c 27772 dot. ToISe à al D’'ORNITHOLOGIE. 355 le croupion, les ailes et la queue ; plumes anales blanches ; queue longue, large, et fourchue comme celle d’une Hirondelle. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Quoique Séba ait écrit que cet oiseau existe au Mexique, je le crois des Indes Orientales ou d'Afrique, et je le soupçonne étre une espèce de Drongo dépendante du genre GOBE-MOUCHE. VAAIM IL LE TR OLSTE M E. LES PASSER E À U 2%. Bec en cône court et épais à sa base. — Narines petites, arondies et placées à la base du bec, près du front. — Langue cartilagineuse , petite et sim- plement pointue. — Quelques-uns allant en troupe, mais la plupart vivant par paires pendant plusieurs années. — Mâle chantant ; femelle un peu plus petite que le mâle , et ayant des couleurs un peu différentes et moins vives sur le plumage. — Se nourrissant préférablement de petites graines. æ— Tarses foibles , annelés ; ongles foibles, courts, et peu crochus. Ne GENRE XV. BEC-CROISÉ. CRUCIROSTRA. Bec composé de deux mandibules croisées en travers l'une sur l'autre. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête arondie , simplement emplumée. — Bec conique, court, ayant les deux mandibules Yy2 Î | te | { 396 MARMAUTOT CE COMPLET croisées en travers l’une sur lautre , et un peu courbées en sens contraire. — Jangue cartilagineuse, courte, épaisse et simple- ment pointue. | ; — Narines petites, rondes et recouvertes par les petites plumes du front. — Corps arondi, épais, lerminé par une queue un peu fourchue et dépassant les ailes. — Pieds’ à tarses petits, annelés; avec les doigts munis d'ongles foibles , peu crochus, et égaux en longueur. CARACTÈRE HABITUEL. JLes deux oiseaux qui com- posent ce genre, ont été réunis par presque tous les Orni- thologistes avec les Gros-becs, quoiqu'ils aient un bec bien différent. On ne trouve les Bec-croisés que dans les contrées septentrionales, parmi les bois de pins et d’arbres verts, parce qu’ils se nourrissent des semences renfermées sous les écailles des cônes : on les regarde même comme telle- ment habitués sur ces sortes d’arbres, que quelques obser- vateurs ont prétendu qu'ils collent leurs nids sur les pins , et qu’ils Penduisent avec de la-résine de ces mêmes arbres pour le rendre imperméable à la pluie et à Phumidité. La femelle pond vers la fin de l’hiver trois à .cinq œufs presque ronds et tachetés. Quoique sédentaires dans les pays du nord, on en voit quelquefois dans les contrées iempérées. Le C1. Dufresne, membre de la Société d'His- toire Naturelle de Paris, a vu, il y a quelques, années dans le Jardin des Pfañles de cétte ville, une bande de Bec-croisés au nombre de treize, et en a tué deux indi- vidus, qui sont maintenant dans la galerie du Muséum : ’ DANOVRINITIT H OL O0 G IE: 357 le C®. Baillon en a aussi observé plusieurs fois aux environs d’Abbeville. Leur chant est un siflement très-aigu. Commie les autres Passereaux , ils s’apprivoisent aisément , et ils peuvent étre élevés en cage. Esrèce I. BEC CROISÉ VULGAIRE. CRUCIROSTRA VULGARIS. Burron , pl. enl. 216. Loxia curvirostra. LinN* , Syst. nat. Bnisson, Orn. III , pl. 27, — Fauna Suec. fig. 2. Friscx, tab. 11. Crossbill, or Sheld-apple. PENNANT , ScH&FFER , Elem. orn. (ab. 45. Brit. zoo. I, tab. 40. Coccothraustes curvirostra. Kris , — Arct. zool. Stem. tab. 19, fig. 19. a. b. Epwaxps, {ab. 303. LEvwix, Br. Birds. IT, tab. 66. CARACT. PHYS. Taille un peu plus forte que celle du Moineau franc ; longueur de six pouces et demi ou environ. Bec noirâtre , avec la mandibule inférieure un peu moins foncée ; iris d’un cendré- noisette. Plumage d’un brun varié de verdâtre en dessus, d’un rouge plus ou moins vif en dessous , avec les pennes des ailes et de la queue brunes ; ailes ayant dix pouces et demi d'envergure, et dépassant un peu le milieu de la queue, qui. est fourchue à son bout. Pieds bruns; ongles noirs. Femelle un peu plus petite, ayant le plumage moins coloré. il Jeunes ayant le plumage melitioé de vert terne, d’une teinte olivâtre ; d’un peu de brun et de jaunâtre. Mauouyr, Encycl. méth. | : CARACT. HA8. Cet oiseau existe dans le Nord de PEu- 358 TRAITÉ COMPLET rope, de l'Asie, et même de PAmérique, selon Pennant. Outre les semences qui sont contenues dansles cônes d’arbres verts, il mange encore des graines de chanvre, d’aune, des pépins et des baies de genièvre. Comme il varie par les nuances de son plumage , quelques Naturalistes ont cru qu’il muoit trois fois par an. Scopoli a même prétendu qu’il grimpe, à Paide de son bec, comme les Perroqueits » et qu’il porte avec une ou Pautre de ses pattes la nourriture à son bec. Le Bec-croisé colle son nid sur les branches de pins avec de la résine ; et la femelle y pond, une seule fois par an, dès les premiers jours du printems, trois ou cinq œufs blanchâtres, marqués de taches rouges vers le gros bout. $ Varriré A. BEC-CROISÉ roussâtre, à tête rouge écarlate. - Brisson, Orn. Loxia Pyrenaica, BARRERE, Orn. B. BEG-CROITSÉ plus grand, à bec gros et court. Tannenpapagai, Orro, Naturf. 12. p. 97. B. II. BEC CROISÉE AUX AILES CRUCIROSTRA LEUCOPTERA. BLANCHES. Loxia idem. GMÉLIN , Syst. nat. White winged Crossbill. LarTxaw, Lox. falctrostra. LATHAM, Index Synops. OFTle Drixox, Voy. App. fig. Femelle. PENNANT, Arct. 2001. CARACT. PHYS. Taille un peu inférieure à celle du pré- cédent. Plumes blanches à leur base , écarlates à leur bout, de sortie que loiseau est comme ondulé de blanc et décarlate, à certain aspect ; croupion blanchâtre ; ailes noires, ayant deux raies L . ° à ï : S \ « e , L ” ne n ’ ; 4 È 5 # à 3 ‘ ‘ > Le Sea ; k Ù à F Ï z Ë - : - 5 H ne ETS à 2 ; : : 5 . ; - v à ( 2 ; à à ë \ ; up $ : 78 ” £ , 1 te : ' É 7. + : < s N £ } 5 ; ! ’ F 5 à < 4 PU > Ü : : Et 5 2 ? % : \ E à ï F Ÿ = ji 1 — à il Baraband, del luconolus , = Colus 2 Coliou leuconote, DAEOR NI T HO LIO!GI €, 999 transversales blanches sur les couvertures; pennes secondaires terminées de blanc; tite, noire, un peu fourchue. Pieds noirâtres. Femelle brune en dessus, ayant le croupion et le dessous du Corps jaunâtres, la gorge d’un gris pâle ; avec une bande blanche bifide sur les ailes comme dans le mâle. CARACGT. HAB. Cet oiseau existe dans le nord de l’Amé- rique, vers la baie d'Hudson, au New-Yorck, et jusque dans Pile Montagu, près la côte nord-ouest d’ Amérique. de NU R Eee CIVeT COLIOU. COLIUS. . Bec court, gros , convexe en dessus , plane en dessous ; avec la mandibule supérieure ne en en-bas. Cajaerène PHYSIQUE. — Tête Some emplumée, ou munie à son sommet d’une Ron huppe inclinée par derrière. — Bec court et gros, avec la mandibule supérieure convexe en dessus, courbée en en bas et un peu crochue ; linférieure plus courte , ie plane en dessous. : ne == Langue eue , étroite et pointue. — Narines petites, et pr esque cachées. dans les: PRte . du front. sr — Corps: oblong et svelte , terminé par une queue : irès-longue > Étagée , composée de huit pennes 360 TRAITÉ COMPLET étroites, laciniées , dont les deux intermédiaires plus longues. — Pieds à tarses robustes, maigres, annelés; avec l’ongle du doigt intermédiaire antérieur plus long ‘et plus crochu , celui du pouce plus court. CARACTÈRE HABITUEL. Les Colious mwexistent que dans les parties les plus chaudes de PAsie et de PAfrique, principalement au Sénégal , au cap de Bonne-Espérance et dans l'ile Panay. Comme ces oiseaux ont beaucoup d’ana- logie avec les Gros-becs et les Bouvreuils, quelques Natu- ralistes ont jugé à propos de les réunir dans le même genre. Les Colious déjà connus, ayant beaucoup d’unifor- mité dans leurs couleurs, qui sont peu apparentes et en parte grises, Buffon a paru soupconner qu’ils ne doivent tous former qu’une même espèce : et selon cet auteur, les Colious ont quelque ressemblance avec les Veuves par la longueur de leur queue , et avec les Bouvreuils par la forme du bec; cependant, comme l’a observé Mauduyt, la véri- table queue des Veuves n’a qu’une longueur très-ordinaire, et les longues plumes qui Pexcèdent sont les couvertures uropygiales ; ces plumes ne sont pas étagées, et ont leurs barbes fort longues, tandis que la queue des Colious est composée de pennes roides , étagées , à barbes fort courtes. Leur bec est, comme aux Bouvreuils, en cône raccourci , convexe en dessus et courbé à la pointe de la mandibule supériéure; mais leur mandibule inférieure est aplatie en dessous , tandis que celle des Bouvreuils est également con- vexe. Les différentes espèces de Colious, que nous allons décrire ci-après, ont les mœurs des autres Passereaux, se D’ O\RUNU VF Æ O0} L:O G LE: 361 f nourrissent de graines, de pépins et d'insectes, et nichent une fois par an sur les arbres élevés dans les bois : la femelle pond au plus cinq œufs. Esrèce I. COLIOU DU CAP DE BONNE- COZ£IUS CAPENSIS. ESPÉRANCE. GMÉLIN , Syst. nat. Brisson, Orn. III, pl. 16, fig. 2. Loxia Colius. LINXKÉ , Syst. nat. Burrox, pl.enl. 282 , fig. 1. CARACT. PHys. Grosseur du Pinson d’Ardennes ; lon- gueur de dix pouces et plus. Bec gris, à bout noi- râtre ; iris noisette. Tête, cou et gorge cendrés, un peu teinis de vineux clair; dessus du corps cen- dré ; plumes uropygiales d’un marron- pourpré ; poitrine d’un vineux clair ; ventre, flancs et plumes anales d’un blanc sale ; ailes et queue cendrées en dehors , brunes en dedans; les deux pennes cau- dales intermédiaires plus longues que les latérales, et ayant jusqu’à six pouces et demi de longueur. Pieds gris; ongles noirâtres. | CARACT. HAB. IL existe au cap de Bonne- Espérance dans les bois, II. COLIOU HUPPE DU SÉNÉGAL. COLIUS SENEGALENSIS. Brissox, Orn. III. pl. 16, fig. 3. Gmézix, Syst. nat. Burron ) pl. enl. 282 , fig. 2. Lanius macrourus. LINNÉ, Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille du précédent. Bec gris à sa base sur-tout en dessous , avec le bout noirâtre. Plumage dun gris clair , plus foncé sur le haut du dos et sur les grandes couvertures des ailes; plumes du Tome II. Liz 362 TR APTÉ € OMPLIET sinciput un peu prolongées en pelite huppe vers - le derrière de la tête, quiest d’une couleur d’aigue- marine un peu terne; une plaque roussâtre vers le haut de l'aile ; queue d’un gris légèrementibleuâtre, à üges brunes. Pieds gris ; ongles bruns. CARACT. HA8B. Il existe au Sénégal. IL est dans la gale- rie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. III. COLIOU LEUCONOTE. COLIUS LEUCONOTUS, White-backed Goly , LATHAM , Syn. TIT, LarTHAm , Jndex orn. tab. 41. Col. errthropus. GuëLix , Syst. nat. CARACGT. PHYS. Longueur d’un pied. Bec cendré , à bout noir, Tête huppée comme au précédent ; plu- mage cendré , blanchâtre en dessous ; moitié infé- rieure du dos et croupion d’un marron-pourpré, avec une bande longitudinale blanche au milieu. Pieds d’un jaune un peu rougeâire ; pouce un peu ‘dirigé latéralement ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe au cap de Bonne- Espérance. J'en possède un individu ; c’est le cinquième que J'ai déjà observé. Il paroît qu’il a la faculté de diriger son pouce en avant; et c’est à cause de cela que Laiham, dans son Zrdex Ornithologicus, lui assigne pour caractère spécifique d’avoir les quatre doigts antérieurs : cetie expres- sion n’est pas exacte. a IV. COLIOU RAYE. .COLIUS STRIATUS. Burron, AÆis!. des Os. Guérin, Sys£. nat. CARACT. rxys. Grosseur d’un Moineau franc. Bec noir , D? O'R°N I:T H O EL O G E E! 363 avec la mandibule inférieure blanchâtre. Tête huppée comme aux deux précédens. Dessus du corps d’un gris terne , légèrement varié d’une cou- leur lilas plus foncée sur le croupion ; gorge, devant du cou et poitrine rayés de bandes brunes irès-étroites, sur un fond gris roussatre; dessous du corps aussi rayé de bandes brunes transver- sales , sur un fond roux clair. Pieds gris ; ongles noirs. CARACT. HAB. Mauduyt a reçu cet oiseau d’un voya- geur qui avoit parcouru l’Inde et le cap de Bonne-Espé- rance , et qui n’a pas pu se rappeler le pays où existe ce Coliou. | V. COLIOU DE L'ILE PANAY. COLIUS PAYANENSIS. SonnerAT, Poy. à la Nouv. Guin, pl. 74. CARACT. PHYS. Taille du Gros-bec d'Europe. Bec noir. Tête couverte d’une huppe un peu redressable , composée de plumes étroites alongées. Tête , cou, dos, ailes et queue d’un gris-cendré teints de jaune; poitrine de la même couleur , avec des raies trans- versales noires ; abdomen et dessous de la queue roussâires ; queue très-longue , très-étagée, com- posée de douze pennes. Pieds de couleur de chair pâle ; ongles bruns. CARACT. HAB. Sonnerat l’a trouvé dans l'ile Panay. 272 364 FRATETE ICOIMPLE T VI. COLIOU VERT. COLIUS VIRIDIS. Green Coly. Larnam, Synops. suppl. LATHAM, Index orn. CARACT. PHYS. Grosseur de la Grive iliaque ou Mauvis ; longueur d’un pied. Bec noir. Plumage d’un vert luisant ; sinciput et plumes orbitaires , ou des pau- prières , d’un noir de soie ; avec les pennes alaires noirâtres, ainsi que la queue , qui est étagée, et longue de sept pouces trois lignes. CARACT. HAB. Il existe à la Nouvelle Hollande. VII COLIOU INDIEN. COLIUS INDICUS. Indian Coly: Laraæam, Synops. suppl. Larsam, Index orn. CARACT. PHYS. Longueur de quatorze pouces. Bec noir, rouge à sa base. Plumage cendré, roux en dessous; sinciput et gorge jaunes ; place entre l’œil et le bec , ainsi que les orbites , nues et jaunes. Pieds rouges ; ongles noiratres. CARACT. HAB. Il existe dans l’Inde. GENRE XVIL PHYTOTOME. PHYTOTOMA. Bec conique ; avec les bords de la mandibule supérieure un peu dentelés en scie. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête arondie, simplement emplumée. — Bec conique, gros, droit; avec la mandibule 5 1 s ï 1 4 à L 2 : . 1 + F à 1 ‘ ; ' 4 j L ÿ « } ES à é ‘ Ë : ) : | » y ï \ \ ' Ü L VX € 4 F il A dà “ à " 1 f fe LA b » à } k Q (2 2 y ï * \ 0 à 1 à à À QUE" ke VA ù v S# N 0 + : Y n : ? GT Û Lage Z66. TV, XX TOP, Barvrémeidl . . n Panel. Se. 1. Phytotome d’Abyssinie. Lyon Giducty la 2 A L (& | 2, B eng ai M aripo sa, Zoxtu Penghale LE L — = (>) = D'ORNITHOLOGIE. 36) supérieure un peu crénelée en ses bords, et recou- vrant l’inférieure. — Langue courte, un peu charnue, et à bout un peu obtus. : — Narines petites, arondies, et placées à la base du bec contre les petites plumes du front. — Corps arondi , épais , terminé par une queue foiblement alongée, à bout arondi. — Pieds à tarses maigres, annelés ; trois ou deux doigts devant, un derrière. CARACTÈRE HABITUEL. Ce genre a abord été formé par Molina, dans son livre sur l'Histoire. Natur elle du Chili, et a été placé par cet auteur dans or dre des Pas- sereaux, près des Gros-becs et des Pinsons. Outre FSbéte décrite par Molina et qui a ser vi à former ce genre, J ?ai cru devoir aussi reporter ici: Je Guifso-Balito , trouvé d’abord par Bruce en Abyssinie , et nommé par, Gmélin, Loxia tridactyla. Le Phytotome du Chili se nourrit de jeunes plantes, qu’il scie avec son bec; celui d’Abyssinie vit solitaire dans les bois, et y brise des noyaux pour manger Pamande qu’ils rent Le Ce. Maugé, à qui je suis redevable de renseignemens intéressans sur les mœurs de plusieurs oiseaux, m’a assuré que, pendant son séjour à Portorico avec ia capitaine Baudin, le C®. Tufké, chirurgien du vaisseau, acheia à un colon, un oiseau de la grosseur d’une CE qui avoit les bords des mandi- bules crénelés, avec le plumage gris, eic., ‘et la queue un peu alongée. Cet oiseau étoit très-privé, se plaisoit à pincer ceux qui jouoient ayec lui, se nourrissoit de bananes 366 . TRAITÉ COMPLET et de fruits succulens , et avoit un cri aigre un peu ressemblant au bruit qu’on fait en limant. Quoique le Cer. Tuffé ait apporté en France cet oiseau vivant, je n’ai encore pu me procurer sur lui des renseignemens plus précis; mais il paroïit au moins trés-voisin du Phytotome, décrit par Molina, s’il n’est pas de la même espèce. Esrècel. PHYTOTOME DU CHILI, PHYTOTOMA RARA. ou RARA. Moriva, Hist. nat. Chil. CARAGT. PHYS. Grosseur d’une Caille. Bec assez épais, un peu subulé à son bout, long d’un demi pouce, dentelé en scie sur les bords ; iris brun ; langue très-courte, obtuse. Plumage d’un gris obscur sur le dos, plus pale en dessous; pennes alaires et caudales parsemées de points noirs ; queuemoyenne, arondie à son bout; le pouce un peu plus court que les trois doigts antérieurs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe au Chili, se nourrit d'herbes fraiches, dont il scie adroitement les tiges près des racines avec son bec; et comme il fait de grands dégâts dans les jardins , il est détesté des habitans : sa voix est rauque, interrompue, et peut être imitée par les syllabes ra-ra. Il niche sur la cime des arbres les plus élevés , dans le feuillage le plus touffu ; et la femelle y pond des œufs blancs, tachetés de rouge. Par la forme de son bec un peusubulé, il paroïtserapprocher dela familledes ToURDES. JI. PHYTOTOME D'ABYSSINIE. PHYTOTOMA TRIDACTYLA. Guifso Balito. Burron, Æst. des Os. Loxia idem. GMÉLIN , Syst. nat. CarAcCT. PHyYsS. Taille du Gros-bec ordinaire; longueur D’ O RENTPTE IE IO1E Q CG TE; 367. de près de six pouces. Bec brun, conique et den- ielé. La tête et le haut antérieur du cou rouges ; le reste du plumage noir, avec le manteau d’un brun un peu lavé de verdâtre, et les grandes couver- tures disposées en forme d’écailles noires bordées dun blanc foiblement olivâtre ; queue un peu fourchue. Pieds bruns , ayant deux doigts en devant et un en arrière ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau, observé d’abord par Bruce en Abyssinie, est comparé par Buffon à notre Gros-bec ordinaire, parce qu’il fuit, comme lui, les lieux habités , qu’il vit dans les bois solitaires, qu’il ne chante pas, et brise divers noyaux pour en manger les amandes. Mauduyt ajoute, dans l'Encyclopédie Méthodique , que le Guifso- Balito devroit sans doute former un genre nouveau , à cause de ses mandibules dentelées, et de ses pieds qui sont simplement tridactyles. Nota. L’individu que jai fait représenter ici, est fait d’après un dessin que le C®. Van-Ernest m’a envoyé il y a dix mois, de Hollande, et qu’il a fait sur un Guifso-Balito appartenant à Smith, et trouvé en Nubie. On voit par la description que jen ai donnée, qu'il diffère à plusieurs égards de celui dont Buffon a parlé; mais comme il est possible que l'oiseau qui a servi à cet auteur ait eu quelques | imperfections, et qu’il ait été mal dépouillé , je ne crois pas devoir le regarder comme espèce distincte. Le Guifso- Balito de Bruce est noir , avec la tête, le devant du cou et une bande longitudinale sur Pabdomen, de couleur rouge ; et avec les couvertures des ailes brunes, bordées de blanc, 368 TRAITÉ COMPLET GENRE X VIIL GROS-BEC. LOXIA. Bec conique, court, et gros à sa base. CARACTÈRE PHYSIQUE. — Tête grosse , arondie , sim- plement emplumée : huppée dans quelques espèces. — Bec conique , convexe , renflé à sa base ; avec la mandibule supérieure un peu crochue , recouvrant Pinférieure , et anguleuse sur le front. Les deux bords de la mandibule supérieure ayant chacun une fausse dent saillante ; aux Nuci- frages. Les deux mandibules en cône un peu alongé, et la supérieure plus convexe ; aux Gros - becs proprement dits. Les deux mandibules courtes , très-convyexes , et formant un cône arondi ; aux Bouvreuils. Les deux mandibules égales, simplement poin- tues , et formant un cône court , épais à sa base, et non convexe ; aux Verdiers, et aux Bengalis. Langue épaisse , courte , un peu charnue , et presque obtuse. - Narines petites , rondes, placées à à la base de la mandibule supérieure, contre les petites plumes du front. — Corps oval-épais , recouvert par des ailes épaisses, Zage 364. PI, XXIX., HR D Bouvreuil de Portorico. Zoxa Portoricensi& 2. Z. Duval. Jeu] DAMOMEVN ANT H O M0 GT E. 369 qui n’atteignent qu’à l’extrémité des plumes uro- pygiales , et terminé par une queue moyenne, à bout quarré ou peu fourchu. — Pieds à tarses maigres , annelés'; avec les doigts intermédiaire et postérieur plus longs. CARACTÈRE HABITUEL. Nous sommes maintenant par- venus au genre des Gros-becs , oiseaux très-nombreux en espèces , très-variés par les couleurs du plumage, ou méme par les mœurs, et qui cependant ont tous un air de parenté, une tête et un bec gros , arondis, un corps court et trapu , soutenu sur des pieds maigres et fluets. Tous se nourrissent de grains , de semences , ou d'amandes contenues dans les noyaux de certains fruits, ou même d’insectes. Les Gros-becs proprement dits , sont répandus dans toutes les parties du globe ; mais les espèces semblent être plus multüpliées dans les climats tempérés : comme ils ne vont jamais que réunis par paires, et rarement en iroupes, ils ne sont communs dans aucune contrée. Les bois sont les seuls lieux qu’ils habitent; et ce n’est que pendant les froids rigoureux de hiver, et lorsque la neige recouvre les semences dont ils font leur principale nourriture, qu’ils se rapprochent des pays habités et des vergers. Leurs deux mandibules également robustes et mobiles leur servent à briser les noyaux , pour en retirer les amandes, dont ils sont très-avides ; mais les Gros-becs dont la mandibule supérieure est munie sur chaque bord d’une fausse dent saillante , et que j'ai désignés par le nom de Nucifrages, doivent sur-tout rompre les noyaux avec faciliié. Nous Tome IT. A aa mont. à. HU ed Dit LE $ 0 / FN ON DNS terme — ——— = RE 370 DR VA NE DE LE VO MAPETRENT ayons déjà vu précédemment que le Bec-croisé , à l’aide de ses deux mandibules croisées et courbées par l’extrémité en sens contraire , détache et enlève les écailles des pommes de pin, et üre la graine qui se trouve placée sous chaque écaille : Frisch a observé qu’en plaçant une: pomme de pin dans la cage d’un Bec-croisé , on voit Poiseau fourrer le bout de la mandibule inférieure sous lécaille pour la soulever , tandis qu’il la tortille et la détache avec la mandibule supérieure. Les Gros-becs, ayant un bec autrement conformé , ont recours à des moyens différens : lorsqu'on leur donne un noyau de cerise , ils le serrent fortement, en rapprochant obliquement et en sens contraire ‘les deux mandibules ; et leur procédé est le méme que le nôtre , pour casser un noyau entre nos dents molaires. Ces oiseaux n’ont pas de chant, et font entendre irès- rarement un siflement aigre et court. Les Bouvreuils dif- fèrent des précédens ; non-seulement par la forme de leur bec, ainsi que nous l’avons déjà indiqué dans énoncé du caractère physique ; mais aussi par leurs mœurs : ils recher- chent les pays montagneux et tempérés , vivent par paires dans les bois , et lorsqu'ils sont surpris par Phiver dans la contrée où ils se trouvent, ils volent en petites troupes : quoiqu’ils aient le bec proportionnellement aussi fort que celui des Gros-becs, ils se nourrissent de graines tendres, de baies, et des bourgeons de certains arbres ; à Paide de leur bec ils écossent très - adroitement les graines de chanvre, lorsqu'ils sont en captivité , et alors leur voix, naturellement très-foible, est susceptible de perfection par Part ; ils apprennent à sifler et à parler. Presque tous font DANOTEUN IT H O1 HO G IE. 371 un nid en demi-sphère simplement concave ; ils le com- posent de mousses , de racines chevelues, de petits brins de bois et de laine , et l’établissent sur les arbres élevés, ou dans les buissons touffus ; cependant quelques espèces Âfricaines et de Madagascar sont aussi adroites que cer- tains Troupiales , dans la construction de leur nid. SECTION PREMIÈRE. Nucifrages. Les deux bords de la mandibule supérieure munis chacun vers leur milieu d’une fausse dent saillante : queue arondie à son bout. Esrics I. NUCIFRAGE A GORGE LOXTA GROSSA. BLANCHE. LiNxÉ, Syst. nal. Gros-bec bleu d'Amérique à gorge blanche. Brisson, Orn. Supp. pl. 5, fig. 1. Burrox , pl. eni. 154. Femelle. CARACT. PHYS. D’un tiers plus gros que le Gros-bec com- mun ; long de sept pouces et demi. Bec gros et rouge. Plumage d’un noir-ardoise ; gorge et plumes sous-alaires blanches; front noir ainsi que le bas des joues , et le devant du cou jusqu’à la poitrine ; toutes les pennes alaires et caudales d’un noir mat, bordées d’ardoise en dehors. Pieds cendrés-bru- natres , avec les ongles noirätres. Femelle d’un cendré-bleuâtre , même devant le cou, avec le blanc de la gorge plus étroit, et les pieds grisâtres. CARACT. HAB. Il existe dans l'Amérique, et est très- ANalae me ET Se NT de à. bte fatale de dns ) 372 TER AN TLE) ICO MIPALIE T rare dans les collections. Le C®%. Baillon fils en possède un individu. Il. NUCIFRÂGE BRUN. LOXIA FULIGINOSA4. Caracr. PHvs. Taille et longueur du précédent. Bec noi- râtre. Plumage d’un brun-bleuâtre foncé , presque uniforme ; pennes alaires et caudales noires. Pieds noiräires ; ongles noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Amérique. Il y en a un individu dans la galerie du Muséum d'Histoire Natu- relle de Paris. Il paroïît très-voisin du précédent. III. NUCIFRAGE A TÉTE NOIRE. LOXIA MELANOCEPHALA. Gros-bec de Gambie. Brissox, Orn. Linné, Syst. nat. Gambia Grosbeak. ALBiN, 4v. IIT, tab. 62. CARACT. PHYS. Taille du Gros-bec commun; longueur de six pouces et demi. Bec brunâire. Plumage olivâtre en dessus, jaunâtre en dessous du corps ; iête, gosier et presque tout le cou noirs, cette cou- leur se terminant en pointe sur la poitrine. Pieds bruns. CARACT. HAB. Cet oiseau habite en Afrique, dans le royaume de Gambie et au Sénégal. J’ai vu au Muséum de Paris un oiseau qui m’a paru appartenir à celte espèce, et cependant il étoit étiqueté sous le nom de Gros-bec ” jaune et noir, de Cayenne. D'ORNITHOLOGIE. 373 IV. NUCIFRAGE FLAVERT. LOXIA CANADENSIS. Gros-bec de Cayenne. Brisson, Orn. III, Linné, Syst. nat. pl. 11, Jig. 3 Flavert. Burron, pl. enl. 152 , fig. 2. CARAGT. PHYSs. Taille et longueur du précédent. Bec cen- dré. Plumage d’un vert-olivätre en dessus, d’un _ jaune-olivâtre en dessous; face noire autour du bec ; pennes des ailes et de la queue brunes bor- dées d’olivatre en dehors, et grisätres en dessous. Pieds d’un brun clair ; ongles bruns. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Amérique, dans le Canada, selon Pennant, et à Cayenne, selon Buffon. Van- Ernest Pa vu dans la collection de Hollande. La variété suivante existe aussi à Cayenne. Varréré. A. FLAVERT d’un gris-bleuâtre en dessus, d’un gris clair en dessous. Larmam, Synops. Femelle d’un brun-cendré en dessus. Larmam, Index ; On. V. NUCIFRAGE ROUGE ET NOIR. ZOXIA4 ERYTHROMELAS. Black-headed Grosbeak. LarHam Guérin, Syst. nat. Synops. III, pl. 43. CARACT. PHYS. Longueur de neuf pouces. Bec noir, blanc à sa base. Tête d’un noir mat; plumage rouge ; pennes alaires et caudales d’un brun obscur. Pieds brunâtres ; ongles noirs. Femelle d’un orangé-verdâtre dans les parties du plumage où le mâle est rouge. 12 974 AR TAMTETNES C'ONM RP TM ET CARACT. HAB. Cet oiseau existe à Cayenne. Il y en a un individu dans la galerie du Muséum d'Histoire Naiu- relle de Paris. SE CTI IN DIEU XL INUNIQE Psitiacin, La mandibule supérieure convexe et crochue, l’inférieure plus courte et un peu tronquée. VI. PSITTACIN OLIVATRE. LOXIA PSITTACEA. Parroquet. Cook, Last. voy. IIT, p. 129. Ê GMÉLIN , Sysé. nat. Parrot-billed Grosbeak. LarHam , Synops. IT , tab. 42. CaRACcT. PHyYS. Longueur de sept pouces. Bec brunâtre. Plumage d’un brun - olivâtre ; tête et cou jaunes ; pennes alaires et caudales brunes , bordées d’oli- vâtre en dehors ; queue à pennes égales. Pieds bruns. Femelle entièrement d’un brun-olivâtre, mélangé d’un peu de gris. CARACT. HAB, Cet oiseau existe dans les iles Sandwich, à Owhyhée. | DAOPRCN/TUECE O0 D OC 7x €: 379 SBCTTON.TROLSIEME. Cardinaux, et Gros-becs proprement dits. Les deux mandibules en cône un peu alongé , la supérieure un peu plus convexe. VII. CARDINAL HUPPÉ. LOXTA CARDINALIS. Burxox, pl. enl. 37. LINNÉ, Syst. nat. Gros-bec de Virginie. BrissoN, Orn. FRiscx, éab. 14. Red Grosbeak. Azsin, Z. tab. 57. Mâle. — TITI. tab. 61. Femelle. Red Bird. Kazm, ter. Cardinal Grosbeak. Caressy , Carol. I, tab. 38. CARAGT. PHyYS. Longueur de sept pouces dix lignes. Bec d’un rouge pâle; iris d’un brun-rouge. T'ête ornée sur son sommet vers l’occiput d’une huppe terminée en pointe , redressable au gré de Poiseau et d’un rouge vif ; des petites plumes noirâtres sur la gorge et autour du bec ; plumage d’un rouge vif devant le cou, sur la poitrine, le ventre et les flancs ; d’un rouge-brunätre dessus le cou et le corps ; ailes et queue d’un rouge moins obscur que le dos; les deux pennes intermédiaires de la queue seule- ment d’un brun-rouge. Pieds et ongles d’un rouge pâle. Femelle ne différant du mâle que par son plu- + mage plus rembruni en dessus, et plus pâle en dessous. Jeunes à duvet blanchâtre , puis se garnissant 376 PRMAMTÉ COMPLET de plumes qui rougissent peu-à-peu, avec la huppe plus petite. CARACT. HAB. Ce bel oiseau est très-commun dans les parties tempérées de l'Amérique septentrionale , sur-tout dans la Virginie , la Caroline et la Louisiane. Dans Pétat sauvage, 1l vole en troupes dans les champs ensemencés , etse nourrit de riz, d’autres grains , et même d’insectes. Latham le désigne comme aimant sur-tout les abeilles : il a un chant irès-fort , et on peut lui apprendre en cage quelques petits airs. On en voit quelquefois de vivans chez les Oiseleurs en Europe ; et quoiqu’ils ne paroissent pas farouches ni impatiens dans leur captivité , ils ne peuvent cependant s’apprivoiser parfaitement. - Vanréré. CARDINAL CARLSONIEN. ZOXYIA CARISONI. GuÉLIN , Syst. nat. Lox. Cardinalis. SPARRMAN, Mus. Carls. fasc. IT, tab. 41. CARACT. PHYs. Semblable au précédent; et n’en différant que par sa tête non huppée , par son front rouge, par son menton et Sa gorge noirs , ei par son croupion , ses ailes , sa queue et ses pieds de cou- leur brune. CARACT. HAB. Il existe dans les iles des Indes occiden- tales. Est-ce seulement une variété du Cardinal huppé ? L1 DÉAOPER IN TN T'H 0 L'O\G\T\E. D7 a | VIII. CARDINAL BOETONIEN. ZOXIA BOETONENGSIS. Cardinal Indien. Brissow, Orn. LarxAw, Index orn. Psittacus cristatus ruber minor, ex insulé Boetonenst. SEsA, Thesaur, I, tab. 60, Jig. 4. ï ZLox. Indica. GM£LIN , Syst. nat. CARACT. PHYSs. Longueur de huit pouces. Bec jaune. Tête huppée ; plumage rouge ; les plumes au- tour du bec , ainsi que les plumes sus-alaires , plus obscures. Pieds jaunes. CARACT. A8. Il existe, selon Séba , à l'ile Boeton, dans PInde. IX. CARDINAL DU CAP DE BONNE- ZOXIA ORIX ESPERANCE. Linné, Mantissa 1771, pag. 527. Burron, His. des Ois. Emberiza orix. Linné, Syst. nat. Grenadier Grosbeak. EnwaARDs, /ab. 178. CaRACT. PHys. Taille égale à celle du Gros-bec d'Europe, < mais un peu plus ramassée. Bec noir ; iris d’un noiseite-grisâtre. Plumes du cou et de la poitrine presque toutes tronquées à leur bout ; plumage d’un rouge vif en dessus du corps , ainsi qu’à la moitié antérieure du cou et à l'anus; face, sommet de la tête , joues et gorge d’un noir mat, ainsi que . la poitrine et le dessous du corps; grandes couver- tures et pennes alaires brunes , bordées de cendré en dehors , ainsi que les pennes caudales qui sont courtes, et un peu arondies à leur bout ; plumes tibiales cendrées , ainsi que les pieds et les: ongles. Tome II. Bbh VARIÉTÉ. MR AN ONT EM ICNO MENT TIET Le Rouge-Noïr de Cayenne ou le Gros-Bec du Brésil, pl. enl. 309, fig. 2, et le Cardinal du Cap de Bonne - Espérance , pl. enl. 5, fig. 7, doivent être rapportés à cette description. Æ. CARDINAL à tête, cou , dos et dessous du corps d’un beau noir ; avec le poignet des ailes, le bas du dos et le croupion d’un très-beau jaune ; plumes et pennes alaires , ainsi que les caudales noires, bordées de brun en dehors ; plumes tibiales, pieds et ongles bruns. C’est le Gros-bec du Coro- mnandel , pl. enl. rot, fig. 1, et peut-être le plumage de la femelle, ou celui du male pendant hiver. B. CARDINAL varié de brun sur un fond gris- verdâtre , avec les petites couvertures sus-alaires et les plumes uropygiales jaunissant peu-à-peu ; bec blanchâtre. C’est le Gros-bec tacheté du Cap de Bonne - Espérance , pl. enl. 659, fig. 1 , et sans doute un jeune oiseau. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Afrique, dans la colonie du Cap de Bonne- Espérance, où il paroït assez commun : Latham dans son frdex Ornithologicus prétend qu’on le trouve dans les lieux remplis de roseaux. Le Rouge-notr, qui est au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, nous est apporté d'Afrique; et c’est par erreur que quelques Naturalistes Pont regardé comme oiseau de Cayenne. Nofa. Il paroit que le Cardinal du Cap de Bonne- MS. - he ln mot TRUSTE DAOMRIN IT H 0 LT 0 G TE) 370 Espérance est sujet à varier plusieurs fois par an dans son plumage, par la mue; et c’est de là que sont venues toutes les méprises où l’on est tombé jusqu’à ce jour sur cet oiseau. Comme les Naturalistes ont assigné au genre BRUANT pour l’un des caractères distinctifs d’avoir les bords des mandibules un peu rentrans, j’observerai que loiseau que je viens de décrire, a ce caractère, et qu’il paroïît un peu intermédiaire entre les Gros-becs et les Bruans. X. CARDINAL DU MEXIQUE. ZOXL4 MEXICANA. Linné, Sysf. nat. Ayis Mexicana, grandis, rubra. SEBA, Thes. I, tab. 65 , fig. 1. CARACT. rHYS. Taille un peu plus forte que celle du Gros-bec d'Europe. Plumage rouge ; ailes et queue noires. CARACT. HAB. Il existe au Mexique. Cet oiseau paroit devoir être le même que le T'angara Scarlate. XI. CARDINAL GRIVETIN. . LOXIA BRASILIANA. Grivelin, o4 Gros-bec du Brésil. BurFroX , GMÉLIN, Sysé. nat. î pl. enl. 309, fig. 1. SAR PHYS. A-peu-près de la grosseur du Moineau franc ; longueur de cinq pouces neuf lignes. Bec de codeur de chair. Téte et gorge d’un beau rouge ; dessus du corps dun brun clair; les grandes couvertures du dessus des ailes ayant à leur bout des points jaunâtres qui forment une bande transversale ; dessous du corps grivelé de mouchetures blanchâtres, entourées d’un cercle Bbb 2 i] 1 fi RS EE FCO LB GNT NE MCNO MM RENDUE UT noir, avec quelques nuances jaunâtres sur le ventre; pennes alaires d’un brun-noirâtre ; les secondaires ayant une tache jaunâtre à leur bout ; pennes caudales d’un brun-noirâtre, terminées de blan- châtre. Pieds d’un gris-blanc. CARACT. HAB. Il existe au Brésil, d’où on Pa quel- quefois apporté vivant à Paris. Il est dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Nota. Brisson a décrit sous le nom de Gros-bec du Brésil, d'après Marcgrave, un oiseau qui wa de rapport avec le précédent que par la grosseur, et par la tête rouge; mais la description de Marcgrave est trop superficielle pour qu'on puisse statuer sur la parité ou la différence de cet oiseau avec le Grivelin. XII. CARDINAL DOMINICAIN, LOXTA DOMINICANA. ou PAROARE. Linné, Syst. nat. Burron,pl. ent. 55, fig. 2. Brissow, Orn. III, pl. 6, fig. 4. Dominican Cardinal. EnwarpDs, tab. 127. Paroara. MarcGBAVE , Hist. Bras. CARACT. PHYS. Un peu plus gros que le Moineau franc, Mandibule supérieure brune, lPinférieure blan- châtre. Tête , joues et gorge d’un beau rouge, qui s’étend en pointe sur le devant du cou; cou, poitrine , ventre, flancs, jambes, plumes anales et sous-alaires d’un beau blanc ; une bande noire, élargie, descendant sur le derrière du cou; dessus du corps noir, avec les moyennes couvertures — D'HOPMRANPICTS EH DL 0 GT 5 38t sus-alaires grises ; les pennes des ailes noirûtres, les secondaires et les petites bordées de blanc sale ; queue un peu fourchue, noire, bordée de cendré sur le bord et au bout des pennes. Pieds et ongles gris-bruns. Femelle ayant le derrière de la téte blanc, le rouge de la gorge moins prolongé devant le cou, et le dessus du corps en partie d’un gris-cendré. Jeunes ayant le devant de la tête et du cou d’un jaune-orangé rougissant peu-à-peu. CARACT. HAB. Cet oiseau existe dans les parties les plus chaudes de PAmérique, et sur-tout au Brésil, d’où on Papporte quelquefois vivant en Europe. Il a un ramage foible. Nota. La prétendue variété du Paroare indiquée par Gmélin, etc., est la femelle ; et la femelle décrite par Buffon et Mauduyt , est Poiseau de la première année dans son jeune âge, ou même ladulte après la mue. Variéré. À. PAROARE HUPPÉ. LOXIA CUCULLATA. Buxron , pl. enl. 103. Crested Cardinal. Browyn, [/lust. tab. 23. Mirrer, Just. tab. 2. CarAcT. PHys. Ne différant du Paroare précédent, que parce que les plumes du derrière de la tête sont longues, étroites, étagées, et forment une belle huppe. :, = CARACT. HAB. Cette variété habite au Brésil, et non à la Louisiane. Elle est dans la galerie du Muséum. é f À ; k À È # rs Ha ÿ À 382 TRAITÉ COMPLET d'Histoire Naturelle de Paris. Laiham l’a regardée comme une espèce distincte. XIII. CARDINAL DE SIBÉRIE. ZOXIA SIBIRICA. Parzas , Zéer. Russ. app. Far, ler. Sib. III, tab. 28. CARACT. PHYS. De la taille de la Linotite , mais mieux emplumé et plus alongé. Bec entouré d’un cercle pourpre irès-foncé. Plumage d’un rouge-écarlate, iacheté de brun en dessus, d’un rouge plus clair en dessous; plumes de la tête luisantes, argentées à leur bout; poitrine et abdomen de couleur blanche ; ailes paroissant marquées de deux bandes obliques blanches , à cause de leurs couvertures qui sont blanches, et ont le bout noir; pennes primaires et secondaires bordées de blanc; pennes caudales plus longues que le corps, égales entre elles, et noires bordées de blanchâtre , les deux pennes laiérales un peu plus courtes et blanches, Pieds bruns. Femelle brune, rougeâtre en dessous. Jeunes de la première année presque semblables à la femelle pour les couleurs du plumage. CARACT. HAB. Il existe dans les vergers près des ruisseaux ,; sur les montagnes de la Sibérie australe, et s’y nourrit principalement de graines d’armoise; son cri est rauque, et son vol est brusque, comme si oiseau étoit inquiet. Réuni en petites troupes pendant Phiver , il se perche en certain nombre sur le même arbuste. Pallas, nn 0 ee DROMRPANNIFEIH O0 E © GT El 309 dans la description qu’il a donnée de ce joli oiseau, observe que ceux des monis Altaïks ont la tête et le dos d’un ver- millon foncé, tandis que ceux du nord de la Sibérie ont ces mêmes parties du plumage d’un rose pâle, à taches brunes effacées. XIV. CARDINAL A BEC JAUNE. LOXTA VIRGINICA. Yellow-bellied Grosbeak. PENNANT, Arc! 2001. LarnAm Index orn. CarAcT. rHys. Taille du Gros-bec d'Europe. Bec jaune. Tête, haut du cou en dessus, pennes intermé- diaires de la queue et dessous du corps de couleur rouge ; abdomen jaune; nuque, bas du dos, ailes et pennes laiérales de la queue olivâtres. CARACT. HAB. Il existe en Virginie. XV. CARDINAL HUPPÉ D'AFRIQUE. ZOXIA CRISTATA. J. Burmanx, apud Linnœi Syst. naë. CARACT. PHYs. Taille du Nucifrage à gorge blanche ; longueur de sept pouces et plus. Pilumage blan- châire ; front huppé, rouge; poitrine et croupion rouges ; pennes caudales cendrées , les deux du milieu du double plus longues que les autres, Pieds rouges. - Femelle différant du mäle par sa huppe et par sa poitrine de couleur blanche. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Ethiopie. N’est-il pas pluiôt un Coliou ? 384 TRAITÉ COMPLET XVI. GROS-BEC D'EUROPE. LOXIA COCCOTHRAUSTES. Burron, pl. enl. 99. Mäle. Linné , Faun. Suec. — Syst.nat, — 100. Femelle. Frison , éab. 4. Grosbeak, or Hawfinch. Enwarps, fab. 188. ALBIN, Z, tab. 56. CaRAcT. rHys. Taille ramassée ; longueur de six pouces neuf lignes. Bec gris ; iris cendré. Dessus de la tête et joues d’un marron clair ; gorge , plumes orbitaires , ainsi que celles qui entourent le bec, et qui sont entre la bouche et les yeux, de couleur noire ; dessus du cou cendré ; dos et plumes scapu- laires d’un marron foncé ; croupion grisätre ; dessus de la queue marron ; devant du cou, poiirine, flancs et ventre d’un fauve-vineux ; plumes tibiales d’un gris-blanc , les anales blanches ; grandes cou- vertures sus-alaires blanches à leur base et fauves à leur bout; pennes alaires noires à reflets violets- pourpres en dessus, les petites et les secondaires élargies et tronquées à leur bout; queue à peine fourchue , blanche à sa moitié inférieure, noire à à sa base et sur le bord latéral extérieur de ses pennes. Pieds d’une couleur de chair päle, ainsi que les ongles, qui sont de plus un peu noiratres à leur bout. Femelle ayant des couleurs un peu moins vives, avec les -plumes entre l'œil et le bec d’un gris- blanc. Jeunes ayant le plumage presqu’entièrement dun marron plus clair en dessous. PNR té. DAOËRONIE ET H\O-T: O0-G:T"E. 385 CARACT. HAB. Cetoiseau se trouve en Europe , et prin- cipalement dans les contréesles plus australes: il reste dans les bois, et s’y nourrit d'amandes, de graines et d’insectes ; mais lorsque les froids sont trop vifs, il approche des lieux habités. Son chant est très-foible , et n’est, pour ainsi dire, qu’un son sourd et inarticulé. Son nid, composé de brins de bois sec et de racines chevelues, est placé dans les parties les plus solitaires des forêts, sur la cime des chênes et des arbres verts ; la femelle y pond au plus cinq œufs d’un vert livide , tacheiés de brunâtre. XVII. GROS-BEC MÉLANURE. LOXIA4 MELANURA. Gros-Bec de la Chine. SONNERAT, Voy. GmÉLin, Sysé. nat. aux Ind. II, p. 199. CARACT. PHys. Taille et forme du Gros-bec d'Europe. Bec jaune, ainsi que l'iris. Tête noire ; haut du cou par derrière, ou zuque , de couleur brune ; devant du cou et croupion gris; ventre roussâtre ; plumes anales blanches ; plumes sus-alaires noires-bleuâtres, ayant une tache blanche dans leur milieu ; toutes les pennes noires; les primaires des ailes terminées de blanc, et les secondaires bordées de cetie même couleur en dedans. Pieds d’un gris un peu incarnat. CARACT. HAB. Sonnerat a trouvé ce Gros - bec à la Chine : il y en a une paire dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Nota. Si ce Gros-bec nest pas une variété He celui d'Europe , comme l’a cependant assuré Mauduyt ;au moins doit-on le regarder comme une espèce qui en est très-voisine. Tome II, Ccc DE An ele eu Ja MSIE T2 386 Ter ANTIUTNENIClONMIP L'ENT Van-Ernest prétend qu’il n’est pas rare en Chine, sur-tout dans les bois près de Macao. XVUI. GROS-BEC DU CANADA, LOXIA ENUCLEATOR. ou DUR-BEC. Linné, Fuun. Suec.— Syst. nat. Burron , pl. enl. 135, fig. 1. Brisson, Orn. IIT, pl. 12, fig. 3. Greatest Bulfinck. Enwanrps, /ab. 123. Mâle. — 124. Femelle. Pine Grosbeak. PEnNANT , Brit. zool. tab. 49 , fig. 2. Levin, Brit. Birds. II, tab. 68. CARACT. PHYSs. Plus gros que le précédent; long de huit pouces. Bec cendré ; iris châtain clair. Plumage varié et comme sali de rose, de brun et de gris; une double ligne blanche sur les couvertures «es ailes ; queue brune, bordée de se en dehors. Pieds et Due bruns. Femelle dun gris-brun, avec un peu de ne sur la tète et le croupion. CARACT. HAB. On le trouve dans les contrées les plus sepientrionales de Pancien et du nouveau Continent, où il se nourrit habituellement de semences d'arbres verts, comme les deux oiseaux que nous avons déjà décrits sous le nom de Bec-croisé. Il émigre à certaines époques de l’année, et paroit quelquefois en Angleterre : on en a tué plusieurs en 791, dans les bois aux environs de Strasbourg. Il a un chant très-agréable, qu’il se plait à faire entendre au loin dans les bois, pendant toute la nuit. La femelle pond des œufs blancs. Nota. 1 paroït que cet oiseau est sujet à varier dans son D'ORNITHOLOGILE. 387 plumage ; du moins, celui du Canada, figuré et peint par Edwards dans ses Glanures, a le plumage en partie d’un rouge vif. XIX. GROS-BEC DU CAUCASE. ZOXTA RUBICILLA. Caucasian Grosbeak. LATHAM, Synops. GurnensrAED, Nov. Com. Pefrop: XIX, tab. 12. | CaRACT. Pays. Longueur de huit pouces. Plumage d’un rouge-écarlate , varié de taches triangulaires poin- tues, blanches ;. haut du cou et dos d’un blanc- grisâtre ; abdomen et plumes anales d’un rose clair; grandes couvertures des ailes brunes, bordées en dehors de rose pâle; queue noire, à reflets. Pieds gris. CARACT. HAB. Il existe en troupes sur les hauteurs du Caucase, dans le voisinage des torrens, et sy nourrit des baies de lÆypophae Rhamnoides. Le plumage de cet oiseau paroit ondulé , et comme moiré, à cause des plumes du corps qui sont cendrées à leur base. XX. GROS-BEC DE COROMANDEL.. LOXIA CAPENSIS. Burron, pl. enl. 107, fig. 1. Linré, Syst. nat Pinson jaune et noir. Burron, Hésé. des Os. Moineau du Cap de Bonne-Esp. Brisson, Orn. pl. 16, fig. 1. CARACT. PHYS. Taille du Cardinal du cap de Bonne- Espérance ; avec toutes Les plumes courtes, et tron- quées de même. Bec noir, avec la base de la man- dibule inférieure blanchâtre. Plumage d’un beau noir de velours; poignet des ailes et bas du dos Ccc 2 ac 2 ru EE EE en PIE et POINT enr de amd ag ae aps C2 GED ARE TS VE pee PET SRE SACS DM ÈS 0 TO LR vue LE 200 TARNAUT TUE (CUOUMOP LE T d’un jaune vif; plumes et pennes des ailes bordées de jaunâtre ; queue noire, à pennes courtes et égales ; plumes du talon grises. Pieds et ongles gris. Quelquefois le dos est entièrement jaune. CARACT. HAB. Îl existe en Afrique dans la colonie du cap de Bonne-Espérance , et jusque vers la côte du Coro- mandel. [1 vole en troupes, et fait de grands dégais dans les vergers. Sa chair est un bon manger. La femelle pond des œufs cendrés , tachetés de noir. Varréré /. GROS-BEC tacheté de stries noires, sur un fond. brun en dessus et blanchâtre en dessous; avec les couvertures des ailes et le bas du dos jaunes. Nota. Cette variété est le Gros-bec tacheté du cap de Bonne-Espérance , BUFFON , p{. enl. 659, fig. x. et le Lozxia nœvia, GMÉLIN, Syst. nat. Comme elle habite dans la même contrée que le Gros-bec de Coromandel, et qu’elle va dans leurs troupes , c’est peut-être seulement un jeune oiseau. Sonnerat a regardé cette espèce et sa variété comme devant appartenir au Cardinal du Cap. XXI. GROS-BEC A DOS DORÉ. LOXTA AUREA- Gold-backed Grosbeak. Browx, Iusé. Guérin, Syst. nat. tab. 25. CARACT. PHYS. Longueur de six pouces : très-semblable au Gros-bec précédent, mais ayant les plumes lisses et non tronquées. Plumage noir , avec le dos et les plumes uropygiales jaunes, et les couver- D'ORNITHOLOGIE. 389 tures des ailes brunes tachetées de noir. Pieds bleuâtres. Femelle brune. CARACT. HAB. Il existe au pays de Benguela, en Afrique. XXII. GROS-BEC À LONGUE QUEUE. ZOXIA LONGICAUDA. Gros-bec noir. SALERNE, Orn. LarHam, Zndex orn. Pere noir à longue queue, ou Moineau de Zoxia macroura. Gmëziw, Juida. Burrox, pl. enl. 183, fig. 1. Syst. na. CARACT. PHYS. Taille du Moineau franc ; longueur de sept pouces. Bec noir. Plumage noir ; une bande iransversale d’un roux-jaune sur les couvertures des ailes, et sur le dos; queue trés-longue, étagée. Pieds noirs. CarACT. HAB. Il existe en Afrique, dans le pays de Juida. Est-ce un Gros-bec ou un Moineau ? XXII. GROS-BEC BLEU. LOXIA CÆRULEA. Bec-rond, ou Bouvreuil-bleu d'Amérique, Zoxÿa idem. Linné, Syst. Burron, Hist. des Ors. nal, Bouvyreuil bleu de la Caroline. BrissoN, Orn. Loxia cyanea. Blue Grosbeak. Caresey, Carol. I, tab. 30. Gros-bec bleu d’Angola. Brisson, Orn. app. Blue Grosbeak from Angola. Enwanrps, éab. 125. t CARACT. PHys. Taille du Pinson commun. Bec noirâtre, avec le bord de la mandibule inférieure grisâtre. Plumage d’un beau bleu, avec la base des plumes noire; ailes noires, ayant leurs petites et leurs grandes couvertures ierminées de ferrugineux ; state PRE a 390 TRAITÉ COMPLET queue noire , terminée de blanchâtre en dessous, ainsi que les plumes anales. Pieds et ongles noirs. Femelle brune en dessus, avec les plumes sus- alaires bordées de roussâtre ; d’un gris-roussâtre sale en dessous. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Amérique, mais on le trouve rarement en Guiane. C’est sans doute par erreur que Brisson, Edwards et les autres Naturalistes ont établi deux espèces de Gros-becs bleus, et qu’ils ont assigné le royaume d’Angola comme patrie à l’une d'elles, d'autant plus qu’elle a été rapportée de l'Amérique septentrionale. Il y en a un individu dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Nota. Cest à tort qu’on a nommé cet oiseau Bec-rond ; car il a le bec en cône alongé. XXIV. GROS-BEC A TÊTE POUR- ZLOXI4 ERYTHROCEPHATA PRE. Linné, Sysé. naë, Cardinal d’Angola. Brisson, Or. Supp. Sparrow of Paradise. Enwarps, ab. 180. CARACT. PHyYS. À peine long de six pouces. Bec d’une couleur de chair pâle. Plumage tirant sur le cendré; tête un peu purpurine ; poitrine blanche , ayant des taches noires qui imitent des écailles , et d’autres taches rousses semblables par leur forme, sur les flancs ; deux bandes obliques blanches sur les ailes. Pieds gris. CARACT. HAB, Il existe à Angola, en Afrique. D’ORNITHOLOGIE. 301 XXV. GROS-BEC DE LA LOUISIANE, ZOXIA4 EUDOVICIANA. ou ROSE-GORGE. Das NE er lau Burron, pl. enl. 153, fig. 2. CARACT. PHYS. Taille du Pinson d’Ardennes ; longueur de six pouces et demi. Bec d’un gris-brun. Plu- mage noir ; Joug tirant sur le pourpré ; gorge et poitrine d’un rose vif; ventre, flancs , jambes , plumes uropygiales et anales d’un blanc varié de quelques taches pourpres sur le ventre ; couver- tures sus-alaires noires, les moyennes et les grandes variées de blanc , ainsi que les pennes alaires ; queue noire. Pieds et ongles d’un gris-brun. CARACT. HAB. Cet oiseau exisie à la Louisiane , selon Buffon, mais il y est sans doute très-rare , puisqu’on n’en a encore reçu qu’un seul individu , qui est dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Varuéré. 4. GROS-BEC de la Louisiane, à gorge pourprée- noirâtre , sans teinte rose sur la poitrine, qui est blanche. Brisson , Orn. III, pl. 12, fig. 2. XXVI. GROS-BEC MACULÉ. LOXTA MACULATA. Spotted Grosbeak. PEnNNANT , Arct. zoo!. IT, GuéLin , Syst. nat. tab. 16. CARACT. PHYS. Taille du Bruant commun. Corps d’un brun-noirätre , taché de blanc ; le dessous du corps blanchôtre , à taches brunâtres ; sourcils pâles ; deux pennes latérales de la queue tachées de blanc à leur bout. Pieds brunâtres. CARACT. HAB. Il existe en Amérique. ; È 392 TYRMAMIOTIEN CO (MP T'ELT XXVIL GROS-BEC OBSCUR. LOXIA OBSCURA. Dusky Grosbeak, Pewnanr , Arc. zoo. | GmÉrIN, Sysl. nat. CarAcT. PHYS. Plumage d’un brun-noirâtre ; milieu de la gorge et dessous du corps blancs, avec les flancs achetés de brun ; plumes de la tête , du cou et du dos bordées de brunâtre; deux bandes blanches sur les couvertures des ailes. CARACT.HA8. Il existe à la nouvelle Yorck, XXVIIT. GROS-BEC QUEUE-EN- ZOXIA FLABELLIFERA. EVENTAIL. GMÉLIN, Sysé. naë. Burrow, pl. enl. 380. Mäle et femelle, CARAGT. PHYS. Taille du Moineau. Bec gris - blanc. Plumage brun , plus foncé dessus le corps, plus clair et teint de rougeâtre dessous Le corps; grandes pennes des ailes d’un brun - noirâtre , ainsi que celles de la queue , qui sont épanouissables hori- zontalement. Pieds noirûtres. Femelle moins brune, avec le ventre blanchâtre. CARACT. HAB. Mauduyt a vu vivans à Paris deux de ces oiseaux : ils passoient pour avoir été apportés de la Vir- ginie. Ils navoient pas de chant , et n’étoient remarquables que par l’habitude de tenir leur queue épanouie, mais sans la relever. Ce caracière est infiniment remarquable dans ces oiseaux ; et cependant on né les a pas apportés depuis long-iems en France, Van-Ernest en a vu aussi de vivans en Hollande. DAOMRENTTÉT HO LOC Tr Er! 393 XXIX. GROS-BEC DE LA CHINE, LOXIA ORYZIVORA. ou PADDA. LINNÉ, Syst. nat. Burrox, pl enl. 152, fig. 1 Brisson , Orn. III, pl. 11, fig. 4 Epwarps, fab. 41, 42. CARACT.PHys. A-peu-près de la grosseur du Moineau, mais plus court. Bec d’un rouge plus vif à sa base, et plus pâle à son bout. Paupières rouges ; tête et gorge d’un noir lustré; joues d’un beau blanc ; tout le reste du plumage d’un gris-cendré , plus foncé sur les ailes, et un peu teint de rosé sur - Vabdomen , l’anus et les jambes; queue d’un noir luisant, et courte. Pieds incarnats blanchaätres ; ongles gris-blancs. Ë Femelle ayant le bec moins rouge, les joues noires , le bord des ailes, Pabdomen et les plumes anales de couleur blanche. Jeunes ayant les joues brunes , variées de blanc dans les mâles , noirâtres dans les femelles. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Chine, à Java, et même au Cap de Bonne-Espérance, où il se nourrit prin- cipalement de riz. On l’a vu vivant à Paris chez des Oise- leurs. Quoique fort silencieux , il plait beaucoup par sa propreté et par son plumage toujours lisse et lustré. On le trouve dans presque toutes les collections d'Histoire Natu- relle. Varréré. 4. PADDA ayant les joues et la gorge blanches. J’ai eu cette variété, du Ce. Boutin. Tome IL. Ddd 394 RAR ATEN ICO MAP TE UT XXX. TISSERIN DES PHILIPPINES, LOXIA PHILIPPINA. ou TOUCNAM-COUR VI. Linné, Sys4. nat. Burron , pl. enl. 135 , fig. 2. Brisson, Orn. III, pl. 12, fig. 1. CARACT. PHYS. Un peu moins grand que le Moineau franc. Bec brun. Dessus de la tête et poitrine jaunes ; gorge brune ; plumes du dessus du cou et du haut du dos brunes, bordées de jaune ; celles de la parüe inférieure du dos et du croupion brunes , bordées de blanchâtre , ainsi que les couvertures sus-alaires ; dessous du corps d’un blanc - jaunâtre ; pennes des ailes brunes , les primaires bordées de rous- satre clair , etlesmoyennes de blanchâtre en dehors ; pennes .caudales brunes, bordées de roussâtre léger en dehors. Pieds jaunâtres ; ongles gris. Femelle ayant le dessous du corps d’un roussätre très-clair. CARACT. HAB. Le Toucnam-Courvi existe aux iles Philippines : il construit et suspend son nid à Pextrémité des branches , le compose de fibres entrelacées et de feuilles, lui donne la forme d’un cylindre renflé en boule dans son milieu , et pratique ouverture en dessous. On peut voir la figure de ce nid dans Pouvrage de Brisson , £om. III, pl. 18. Variéré. À. BAGLAFECHT d'Abyssinie, différant du Touc- nam-Courvi des Philippines, par le noir des joues et du dessus des yeux, et par ioutes les pennes d’un brun-verdâtre, bordées de jaune. Burron , Hrst. des Os. DO EAENMTUT PE 0 Lo G 1’: 309 CARACT. HAB. Il se rapproche beaucoup du Toucnam- Courvi par les couleurs de son plumage, et par le soin qu’il met à Construire son mid ; mais il lui donne une forme dif- férente : il le roule en spirale , à-peu-près comme un nau- iile , le suspend à Pextrémité d’une petite branche , presque toujours au-dessus d’une eau dormante , et son ouverture est constamment tournée du côté de l’est, c’est-à-dire du côté opposé à la pluie. Nota. Il y a dans le genre des Gros-becs un petit nombre d’oiseaux, habitans de Afrique et Inde , qui ont beaucoup de rapports avec les Troupiales , par leur habitude de vivre en troupes nombreuses , et par leur adresse à construire des nids ; ces oiseaux doivent présenter quelque caractère extérieur suffisant et assez prononcé pour qu’on puisse en former une section particulière ; et quoique je n’en aie pas encore examiné toutes les espèces , je me suis décidé provisoirement à les désigner sous le nom de T'isserins, en attendant que des observations ultérieures puissent aider à en faire une section. XXXI. TISSERIN D’ABYSSINIE. LOXIA ABYSSINICA. Gros-bec d'Abyssinie. Burron, Hist. GmMÉLIN , Sys£. nat. des Os. / CARACT. PHYS. Taille du Gros-bec d'Europe. Bec noir ; iris rouge. Dessus de la tête, joues , gorge et poi- trine de couleur noire; le reste du dessousdu corps, les jambes et la partie supérieure du corps d’un jaune , un peu rembruni vers la tête et la poitrine ; plumes scapulaires noirâtres ; couvertures des ailes D dd 2 396 Tir Al E lolobmiP LE brunes , bordées de gris ; pennes alaires et caudales brunes, bordées de jaune. Pieds d’un gris-rougeûtre. CarACT. HAB. Il existe en Abyssinie. Cet oiseau, que Buffon a décrit d’après Bruce, annonce par la structure de son nid une prévoyance surprenante pour la süreté de ses œufs et la conservation de ses petits contre les pluies et les animaux malfaisans : la forme du nid est à-peu-près pyrami- dale, et Poiseau a Patiention de le suspendre toujours au- dessus de l’eau à Pextrémité d’une petite branche ; Pouver- ture est sur lune des faces de la pyramide, et ordinaire- ment tournée à l’est; la cavité de cette pyramide est séparée en deux par une cloison, ce qui forme, pour ainsi dire, deux chambres : la première , où se trouve lentrée du nid, est une espèce de vestibule dans lequel Poiseau s’introduit d’abord , ensuite il grimpe le long de la cloison intermé- diaire | puis il redescend jusqu’au fond de la seconde chambre où sont les œufs. XXXII TISSERIN NELICOURVI. LOXIA PENSILIS. SONNERAT, V’oy. aux Ind. II , pl. 112. GuÉLIN, Syst. naë. Pensile Grosbeak. Wizzucugt, Orn. ab. 77. Nid. CARAcT. PHys. Taille dû Moineau franc. Bec noir; iris jaune. Tête, gorge et devant du cou jaunes; une raie d’un vert terne s’étendant sur chaque joue, de la bouche au-delà de Pœil ; tout le dessus du corps aussi d’un vert terne ; ventre d’un gris foncé ; pennes alaires noires, bordées de vert en dehors, les caudales noires. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Sonnerat, qui a observé cet oiseau à DANORRINIT T H O0 0 G 1 E 397 Madagascar, dit qu’il fait son nid sur le bord des ruisseaux, et l’attache le plus souvent aux feuilles d’une plante nommée Caldeir dans Vile : ce nid est composé de paille et de joncs entrelacés avec adresse, et il forme par le haut une poche sur l’un des côtés de laquelle est adapté un long tuyau tourné vers le bas, où est pratiquée l’ouverture. Ce nid est celui de la première année ; dès la suivante, oiseau en attache un nouveau au bout de Pancien , et il y en a quelquefois jusqu’à cinq réunis les uns aux autres; il n’est même pas rare de voir sur un seul arbre cinq ou six cents de ces nids : les femelles ne pondent que trois œufs. Nota. Mauduyt semble croire que cet oiseau pourroit mètre qu’une variété du Toucnam-Courvi, dautant plus qu’il n’en diffère que par de légères nuances dans le plumage ; mais il est bon d’observer que les différences qui existent entre la forme des nids du Toucnam-Courvi, du Baglafecht et du Nélicourvi indiquent plutôt trois espèces séparées. XXXIIT. TISSERIN RÉPUBLICAIN. ZOXIA SOCIA. Loxia. PATERsON, Cap. Trav. p. 126, Jig. L'oiseau et le nid. CARACT. PHYS. Taille du Bouvreuil d'Europe ; longueur de cinq pouces et demi. Bec noir. Front noir ; région des oreilles jaunâtre ; dessus du corps d’un roux-brun , le dessous jaunâtre ; queue courte. Pieds bruns. CARACT. HAB. Il existe Sêrs le cap de Bonne- Espé- rance dans l’imtérieur du pays : rassemblé en iroupes très- 208 RARES DU E) CON PL NET nombreuses et souvent composées de huit cents à mille individus, il construit en société , entre les branches d’un grand mimosa, un seul nid très-ample avec des fibres de plantes; des feuilles, etc. Ce nid a plusieurs entrées , placées irrégulièrement ; et c’est dans ce seul domicile, et pour ainsi dire sous le même chaume, que toutes les familles vivent dans une parfaite concorde, et qu’elles élèvent leurs petits. Levaillant a rapporté d'Afrique en Europe une grande quantité de ces petits oiseaux, et on peut en voir un individu dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Cet auteur a donné dans la relation de son pre- mier voyage, des détails beaucoup plus précis sur la forme de leur nid. Cest principalement sur lPaloës dichotome, lorsqu'il est parvenu à sa plus grande hauteur , c’est-à- dire à vingt-cinq ou trente pieds , que les Républicains construisent en Commun un nid tellement monstrueux qu’il occupe une grande partie de la tige. Ce nid est com- posé d’une quantité prodigieuse de cellules , et tous les ménages vivent entr’eux dans l’union la plus intime : il paroït que c’est afin de s’entr’aider et de se se garantir eux et leurs petits contre la dent meurtrière de plusieurs ani- maux, qu'ils nichent de préférence sur lespèce daloës citée ci-dessus; mais ils sont souvent chassés impitoyable- ment de leur nid par dé petits Perroquets, qui y vivent de même en société. Il paroït que les Républicains choi- sissent de préférence pour y construire leurs énormes nids, des aloës ou des mimosas placés derrière des montagnes ou dans des lieux à Pabri desgrands vents : là, selon Levail- lant , ils mulüplient à l’infini, et Pon rencontre à chaque DO, RIN IST IH © L O! G IE. 309 instant plusieurs de leurs nids ; mais par-tout où ils viennent s'établir, les petits Perroquets les suivent pour s’emparer des cellules , et les en chassent à force ouverte ; expulsion se fait même si lestement, qu’en moins de deux heures VPhabitation change de propriétaires et se remplit de nou- veaux hôtes. Vanrtré 4. TISSERIN HOTTENTOT. : ZOXIA TOTTA. SPARRMAN , Mus. Cars, Fasc. I, tab. 18. CARACT. PHYS. Longueur de quatre pouces. Bec pâle. Plumage d’un brun testacé en dessus, blanchâtre sous le corps ; toutes les pennes alaires et caudales noires, bordées de blanc à leur bout. Pieds päles , à doigts noirs. CARACT. HAB. Cet oiseau, trouvé par Sparrman dans l’intérieur de Afrique près des hardes de Hottentots, me paroït être une simple variété du Républicain, sil n’est même pas une différence d'âge ou de sexe. Nota. Les deux espèces suivantes sont peut-être aussi des Tisserins ; C’est aux voyageurs à vérifier celte opinion. XXXIV. GROS-BEC NONETTE. LOXIA COLLARIA. ; Burrox , p/. ent. 393 , fig. 3. LinNé , Syst. nat. CARACT. PHYS. Grosseur du Moineau Friquet. Bec noi- râtre. Dessus , derrière de la tête et haut des joues noirâtres ; gorge, devant du cou et bas des joues d’un blanc teint de jaunâtre, qui s’étend sur le derrière du cou en forme d’un demi-collier ; dos 400 TERRA UTC NOM PITUERME noiratre ; une bande transversale noirâtre entre le cou et la poitrine , le reste du dessous du corps et le croupion d’un blanc-roussâtre ; ailes variées de blanc-roussâtre sur un fond tre: ; Queue noi- ratre. Pieds gris. CARACT. HAB. IL existe dans les Indes. Linné prétend que cet oiseau a le front chauve, mais c’est une erreur. XXXV. GROS-BEC DU BENGALE. LOXIA BENGALENSIS. Gros-bec des Indes , ou Orchef. Burrow, Lixné, Sysé, nat, pl. enl. 303, fig: 2. ‘ CARACT. PHYS. Taille du précédent. Bec d’un rouge pâle. Dessus de la tête jaune ; joues, poitrine, ventre et dessous de la queue de couleur blanche; flancs de la même couleur avec des mouchetures brunâtres ; le reste du plumage d’un brun -noirâtre , avec chaque plume bordée d’une teinte plus claire. Pieds d’un jaune-orangé. CARACT. HAB. Il existe au Bengale. Variéré À. GROS-BEC d’Angola , ou Grivelin à cravate. Taille du précédent. Bec noirätre, Tête couverte de plumes d’un brun - noirâtre ; espace entre -le bec et l'œil, gorge et devant du cou d’un blanc lavé de jaunâtre, qui s’étend sur le venire et sur tout le dessous du corps; pennes alaires brunes, bordées de roussâtre; dos et queue de couleur brune, Pieds d’un brun- ; Net Aa Burron, pl enl. 659. fig. MAOMEUNNTOTNE O! 1:10 G. IE. 40 XXXVI. GROS-BEC GRISALBIN. LOXIA GRISEA. Gros-bec de Virginie. Burron, pl. enl. 303, Guérin 3 Syst. nat. Sig. 1. Caracr. PHvs. Taille du précédent. Bec bleuâtre. Plu- mage d’un cendré-bleuâtre ; partie aniérieure de la tête ou Jace, gorge et devant du cou d’une couleur blanchâtre , éclaircie. Pieds brunâtres. CARACT. HAB. Il existe en Virginie. Il est dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, ainsi que la variété suivante. Varriré 4. GRISALBIN à collier blanchätre , avec un trait sourcillier noir. XXXVII. GROS-BEC DE JAVA, LOXTA MALACCA. ou JACOBIN. Linxé, Sysi. nat. Burron, pl. enl. 139, Jfig. 3. Brisson, Orn. III. pl. 13, fig 1. CARAGT. PHYS. l'aille un peu inférieure à celle du Moineau Friquet. Bec d’un cendré-bleu ; iris brun. Tete et cou dun noir mat; dessus du corps , ailes etqueue : d’un marron qui est plus lusiré sur le bas du dos et les plumes uropygiales; touies les plumes et Les pennes brunes en dessous et à leur base ; poitrine et flancs d’un blanc teint de brun-rougedire ; milieu du ventre, plumes tibiales et anales d’un noir mat. Pieds et ongles d’un gris-blanc. Femelle un peu plus petite ; ayant les couleurs moins foncées, et les jambes d’un marron clair. Tome IL. Eee OT ER 77 2 he, PONT US PONT IS NE —2 ne semence en ie Pr = EL LC ECu ET f ! f, j nur Er SIT, ON IP NE er 402 A RAD TI ED) COMM PPIT (ET CARACT. HAB. Il existe à la Chine , à Java eta Malacca, en troupes pendant une partie de l’année, et se nourrit de diverses semences farineuses , et entr’autres de riz. Mauduyt a gardé pendant plusieurs années un couple de ces oiseaux, et il a laissé des détails intéressans sur les habitudes de ces pelits êtres pendant leur captivité ; mais ce qui mérite sur- tout quelque attention , c’est ce qu’il dit sur la manière dont ils chantent. | « Le Jacobin a un cri assez semblable à celui du Moineau commun, qu’il fait entendre de grand matin; il est silen- cieux pendant presque tout le reste de la journée, excepté dans quelques instans où il s’agite, et paroit en une sorte de convulsion pour pousser un chant bas, pénible pour lui, et qu’on entend à peine ; lorsqu'il se dispose à ce violent exercice, il s’arrête sur son bâton, posé et comme cramponné sur ses deux pieds; sa poitrine se hausse et s’abaisse d’un mouvement qui se communique jusqu’au bas-venire ; oncroiroit qu’ilest oppressé , et près d’étouffer ; après cette première secousse, dont la durée est d'environ une demi-minute, l’oiseau ouvre le bec de toute sa largeur ; le ventre, la poitrine et les flancs se contractent et se serrent fortement; on entend sorür, comme du fond du ventre , un son étouffé, quoiqu’aigu : il est suivi d’un second et d’un troisième sons , qui vont toujours en mon- tant, sans qu’il y ait aucun demi-ton qui serve de liaison entre ces sons, et sans qu” on apperçoive aucun mouvement du gosier , qui ne paroit servir que de passage à la voix poussée de plus loin : quand le Gros-bec Jacobin a répété DAIOMRENATATNENONT OCT. 405 trois ou quatre fois ce bisarre chant, il retombe dans son état de silence ordinaire. » Mavupuxr, Encycl. Méth. Nota. Le Jacobin décrit par Brisson avoit la poitrine et les flancs blancs sans teinte d’un brun-rougeâtre , avec les pieds bruns; mais C’est sans doute un oiseau jeune ou en mue, et non une Variété, ainsi que le Gros-bec de la Chine du même auteur. XXXVIIL. GROS-BEC DES MOLUQUES. ZOXIA MODUCCA. Burron, p/.enl. 139, fig. 2. Linné, Syst. nal. Brissox , Orn. IIT, pl. 13, Jig. 2. CarAcT. PHYs. Taille un peu inférieure à celle du pré- cédent; longueur de quatre pouces. Bec ayant la mandibule supérieure noirâtre, et Pinférieure grise. Plumage brunâtre ; tête , joug et queue noirs ; poitrine et dessous du corps rayés de noir et de blanc sale. Pieds et ongles bruns. CARACT. HAB. Il existe dans les îles Moluques. Je crois que cet oiseau est le jeune mâle de lespèce suivante. XXXIX. GROS-BEC DOMINO. LOXIA PUNCTULARTA. Gros-bec de Java. Burrox, pl. en. Toma tan 139 , Jig-1- Mâle, Lox. striata. Brisson , Orn. II, pl. 13, fig. 2. Gros-bec de l'ile de Bourbon. Burrow, pl. enl. 153, fig. 2. Femelle. Brissow, Orn. III, pl. 13 , fig. 4. | Linné, Syst. nal. CARAOT. PHYS. Taille presque égale à celle du Troglodite commun; longueur de quaire pouces trois lignes. Éeelrz Sr DÉS MR + 404 TPERVACIUDIEUNE © MP ÉE T Bec d'un brun-bleuâtre. Sommet de la tête em devant, joues, gorge et devant du cou d’un’marron foncé; derrière de la tête et du cou, dos, plumes scapulaires et couvertures sus-alaires d’un brun- roussâtre ; plumes du croupion brunes, terminées de blanc sale; poitrine et flancs mouchetés de noix sur un fond blanc; ventre et plumes anales d’un blanc sans taches; ailes et queue d’un brun-rous- sâtre. Pieds et ongles d’un brun-bleuûtre. Femelle ayant le plumage brun sur la tête, le cou , le haut de la poitrine, le dessus du corps, et sur les ailes et la queue; le bas de la poitrme et le dessous du corps blancs. CARACT. HAB. Cet oiseau existe dans l’ile de Java, en Asie , et dans celle de Bourbon, où il est nommé Jacobin, selon Brisson; mais il ne faut pas le confondre avec le Gros-bec Jacobin de Java, décrit précédemment au. n°. 37 ; je regarde même ces deux oiseaux comme des espèces différentes, quoique Buffon les ait indiqués comme deux variétés. Le Domino est dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, et dans ma collection. XL. GROS-BEC INDIEN. | LOXTA INDICA. Ash-heade d Grosbeak. LarHaw , Sr. suppl. Lara, Zr7dex orn: CARACGT. PHYSs. Taille petite. Bec bleuâtre. Plumage noï- râtre dessus le corps, blanc en dessous ; tête et cou cendrés ; queue blanche seulement à son bout. Pieds bleus. | CARACT. HAB. I} existe dans l’Inde. _— COUT M PR nr S à nd PANONPINUI ITU O DO GITE: 405 Nota. Cei oiseau me paroit très-voisin du Gros-bec Domino. XLI GROS-BEC FERRUGINEUX. LOXIA FERRUGINEA. Browu-headed Grosbcak. Lartram, Synops. GmuéLiIN , Syst. nat. CARACT. PHYS. Longueur de six pouces. Bec de couleur de corne. Tête et gorge brunes; plumes du dessus du corps noires bordées de jaune, celles du dessous jaunâtres, avec la poitrine ferrugineuse. Pieds d’un, gris pâle. CARACT. HAB. Latham a décrit cet oiseau d’après un individu qui est placé à Londres dans la collection de Tunstall ; mais 1l n’a pas pu indiquer le pays où on le trouve. Van-Ernest n’a envoyé la description d’un Gros- bec qu’il a observé à Stockholm , chez un marchand de curiosités, parmi d’autres oiseaux rapportés du Brésil : voici les divers caractères de ce Gros-bec, d’après la considération desquels je me déiermine à le croire une simple varièté , ou peut-être meme une différence d’âge ou de sexe du Gros-bec ferrugineux. Varisré 4. GROS-BEC ayant la taille d’un Moineau. Bec ._ noir, à base d’un gris-pâle en dessous; la tête et la gorge brunâtres; le devant du cou et le dessous du corps d’un blanc-jaunâtre, un peu teint de cendré bleuâire sur la poitrine ; les ne plumes du dos noirâtres, moins foncées sur le” cou, et bordées d’un blanchâtre sale; les pieds bruns , et les ongles noirâtres. 2 406 TÉRVANRT É | C0 Mr L HE XL. GROS-BEC VERDELET. LOXIA VIRENS. LinNé, Syst. nat. CARACT. PHYS. Plumage vert; épaules bleues ; pennes alaires et caudales noires, bordées de verdâtre en dehors. CARACT. HAB. Il existe à Surinam. Cet oiseau me paroît être seulement le jeune âge du Tangara du Mexique, nommé vulgairement Diable enrhumé ; mais ce west qu’une conjecture. XLIIT. GROS-BEC À QUEUE BLANCHE. LOXIA LEUCURA. VWhite-tailed vvax-bill Finch. Brown, Z/ust. GuÉLIN , Syst. nat. tab. 29. ' CarACT. PHyYs. Longueur de trois pouces. Bec rougeûtre. Plumage cendré; dos jaune; poitrine et abdomen jaunâtres ; queue blanche, ayant ses deux pennes extérieures noires. Pieds rougeûtres. CARACT. HAB. Il existe au Brésil. XLIV. GROS-BEC DU MALABAR. LOXTA MALABARICA. Linxé , Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille et port d’une Mésange. Bec noir. Plumage cendré ; gorge blanche ; plumes anales blanchâtres ; pennes alaires et caudales noires. CARACT. HAB. Il existe au Malabar, dans l’Inde. DRNOMR UNIL EUR OPLIQ G LE. 407 XLV. GROS-BEC À VENTRE NOIR. ZOXTA MELANOGASTRA. Black-bellied Grosbeak. Browx, I/ust. LATHAM, Index orn. tab. 24. Lox. Afra. GMÉLIN , Sys£. nat. CaRACT. PHYS. Plumage jaune , sali de brun; gorge, poitrine et ventre noirs ; ailes et queue brunes. CARACT. HAB. Il existe en Afrique. Je crois méme que Levaillant la rapporté du Cap de Bonne- - Espérance , et qu’il y en a un individu dans la galerie du Muséum d’His- toire Naturelle de Paris. XLVI. GROS-BEC D’ASIE. LOXTA ASTATICA. Asiatic Grosbeak. Laraam, Synops. Sera PHYS. Taille du Bouvreuil d'Europe. Bec jaune. Tête noire; plumage d’un ne en dessus, cendré en dessous ; abdomen d’un rouge pâle; couvertures des ailes et leurs pennes primaires noires , ainsi que la queue , qui est un peu fourchue à son bout. Pieds rouges. CARACT. HAB. Il existe en Chine. Vareré 4. GROS-BEC d’Asie, ayant le bec et les pieds rouges ; le plumage d’un cendré-bleuâtre ; la iéte, les ailes et la queue noires, excepté les pennes alaires et les deux pennes caudales inter- médiaires | qui sont terminées de blanc : de la Chine. Larmam , Synops. suppl. Nota. Cette espèce n’appartient-elle pas aux Bengalis ou aux Bouvreuils, plutôt qu'aux Gros-becs proprement dits, ainsi que les trois suivantes ? EEE Te ER Re Se rende es En pe ee LES f F À “ RD) © SRE ès Ne 408 TRAITÉ COMPLET XLVIL GROS-BEC CHANTEUR. LOXIA CANORA. Brown-cheeked Grosbeak. Browx , GMÉLIN , Syst. nat. Illust. tab. 24. CyrRACT. PHYS. Taille d’une Mésange. Bec noirâtre. Plu- moge verdâtre dessus le corps, cendréen dessous ; joues brunes, entourées de jaune. Pieds blanchâtres. CARACT. HAB. Il existe au Mexique. Son chant est irès-agréable. XLVIIT. GROS-BEC RAYE. LOXIA LINEATA. Radiated Grosbeak. LarHAm, Synops. CARACT. PHYS. Taille de la Linotte commune; longueur de quatre pouces. Bec blanc. Pilumage noir en dessus ; ventre et plumes anales de couleur blanche ; flancs , pennes secondaires des ailes et leurs grandes couvertures depuis leur base jusqu’à leur milieu striées transyersalement de blanc et de noir. Pieds noirs, CARACT. HAB. Sa patrie est inconnue. XLIX. GROS-BEC PERLE. LOXIA PERLATA. SALERNE, Orn. pag. 278 , n°. 16. .. GuéziIN , Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille du Troglodite d'Europe. Plumage noir dessus le corps ; brun en dessous , varié de “blanc et de noir vers la queue. CARACT. HAB. Il existe au royaume de Juida, en Afrique, sy nourrit de graines, et a un chant agréable. N'est-ce pas une variété du précédent ? D'ROUR N-IUTUH O0 °0:GUI x. 408 SEC IT D O NO UN AMÉR TNEI ME: Bouxreuils. Les deux mandibules courtes , très-convexes, et formant un cône arondi. L. BOUVREUIL D'EUROPE, où ZOXIA PYRRHULA. PIVOINE. LINNÉ, Syst. nat. — Fauna Suec. an plenl. 145, fig. 1. Mâle. Friscx, I. éab. 2. — fig. 2. Femelle. SCHŒFrER, E/em. orn. tab. 59. Bulfinch. Lewin, Brit. Birds. IT, Coccothraustes sanguinea. KLEIN, tab. 7o. Stemm. tab. 19 , fig. 13. a. b. CARACT. PHYS. Longueur de cinq pouces et demi ou environ, Bec noir; iris brun-châtain. Plumes qui entourent la base du bec, et celles du dessus de la iète dun noir brillant; dessus du cou, dos, et plumes scapulaires d’un cendré un peu bleuâtre ; devant et côtés du cou, bas des joues, poitrine, flancs et haut du ventre d’un très-beau rouge en dehors; plumes abdominales, uropygiales, anales et sous-alaires d’un beau blanc ; grandes couver- tures sus-alaires d’un blanc-cendré ; toutes les pennes d’un noir lustré et à reflets violets en dessus, Pieds bruns. Femelle ayant des couleurs plus ternies, avec tout le dessous du corps d’un brun IERRAUEN ferrugineux, Jeunes ayant le plumage moins coloré, et rou- gissant peu-à-peu sous le corps dans les Énâleut ou brunissant peu-à-peu dans les femelles. CARACT. HAB. Le Bouvreuil existe cà-et-là en Europe : Tome IT. Fff 410 EUR AGIT di MOTOr Mr bj L'IEUT c’est un des oiseaux Européens qui plait Le plus par la beauté de son plumage, par ses mœurs sociales , et par la douceur de son chant. Il se nourrit de différens grains; et dans les temps de disette ou même au printems , il mange les bourgeons de différens arbres, sur-tout dans nos vergers, et c’est à cause de cela que dans diverses parties de La France on le nomme Ebourgeonneux. Cet oiseau habite les pays boisés et montueux , et y vit par paires pendant l’été; mais il se répand par troupes en hiver dans les plaines: il fait son nid sur les buissons , le compose de mousse en dehors, de laine, de plumes, etc. en dedans; et la femelle y pond quatre ou cinq œufs d’un blanc teint de bleuûtre, tachetés de violâtre et de noir. On peut aisément élever le Bouvreuil en cage, et lui apprendre à sifler et à parler ; quoique sa voix soit natu- rellement foible, elle est susceptible d’une grande perfection par l’art, et en augmentant d’étendue, elle ne perd rien de sa douceur. Varréré À. BOUVREUIL noir. Black Bulfinck. Azsix, Orn. III. tab. 69. B. BoUVREUIL blanc, avec le dos tacheté de noir. CPRPENAUTE Brissox. C. BOUVREUIL varié de blanc et de cendré en dessus , brun dessous le corps : du Dan- nemarck. STERNHEIM. , D. BOUVREUIL blanc, avec la tête; le cou, la poi- -trine et le ventre roses : trouvé à Upsal. Loxia Flamengo. SPARRMAN, Mus. Carl. fasc. 1. tab. 17. DER Se D'ORNITHOLOGIE. AIX E. BoUVREUIL noir , avec une tache blanche sur les ailes, et le croupion d’un bleu sombre : du Nord de P Europe. Loxia atra. BRUNNICH , Orn. Loxia septentrionalis. GMÉLIN , Syst. nat. | le EE De VER LI. BOUVREUIL DE PORTORICO. LOXIA PORTORICENSIS. Passer niger , punctis crocels. SLOANE , Jam. CaRACT. PHys. Longueur de six pouces neuf lignes. Bec noir. Plumage en entier d’un noir foncé ; dessus de la tête ayant une large lunule d’un roux-ferrugi- : neux dont chaque bout se prolonge sur les côtés du ï ; î ê À! 1 ; cou en dessus: gorge et devant du cou, ainsi que les plumes anales, de la même couleur. Pieds et ongles noirs. : Femelle d’un brun -grisâtre uniforme , avec les plumes anales, seulement , d’un roux-ferrugmeux: bec et pieds bruns. CARACT. HAB, Il a été trouvé dans Pile de Portorico par le C®. Maugé. Perché sur la cime des hauts arbres, il fait entendre un siflement aigu. Il paroît habiter également à la Jamaïque, et dans plusieurs autres îles Antilles. Il y a une paire de cette espèce dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris ; jai aussi le mâle dans ma collection. Nota. J’ai reconnu que le Moineau noir, à taches safranées , décrit par Sloane, dans son histoire de la Ja- maïique , est le même oiseau. Fff2 412 DR ON GET Œ'NC'O M PL 'ECT Variété 4. BOUVREUIL VIOLET ZOXIA4 VIOLACEA. DE BAHAMA. Linné, Syst. nat. Brisson, Orn. Coccothraustes purpurea. KLotx , Bouv. à gorge et sourcils rouges. Burron, Av. Hist. des Ors. Purple Grosbeak. Sétuer, Carol. I, tab. 40: CARACT. PHYS. Taille d’un Moineau franc. Bec gris. Plu- mage dun violet foncé , éclatant; gorge, plumes _anales et deux traits au-dessus des yeux d’un roux très-vif. Pieds et ongles gris. Femelle brune, marquée de rouge aux mêmes endroits que le mâle. CARACT. HAB. Il existe aux iles Bahama. LIL BOUVREUIL A GORGE LOXIA GULARIS. VAN-ERNEST. ROUSSE. CARACT. PHYS. Grosseur du Gros-bec d'Europe; longueur de sept pouces. Bec noir. Plumage d’un noir foncé, à reflets bleuâtres en dessus, et principalement sur les pennes des ailes et de la queue ; gorge d’un roux - ferrugineux ; plumes uropygiales et anales brunes ; queue un peu fourchue , ayant les deux pennes latérales de chaque côté terminées par une tache blanche, plus marquée en dessone Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Van-Ernest a décrit cette espèce de Bou- vreuil d’après un individu qu’il a vu chez un marchand de D'ROMRUNATONTEH OL O.G'L FE! 413 curiosités à Amsterdam, parmi d’autres oiseaux apportés de la Floride. LIT. BOUVREUIL PANICIVORE. LOXLA PANICIFORA. Bouvreuil noir d'Afrique. Brisson, Orn. Linné, Syst. nat. Burron, Hist. des Os. CaraAcT. PHys. Taille du Gros-bec d'Europe. Bec d’un gris-blanc. Plumage dun noir foncé ; plumes sous alaires et une petite tache vers le milieu de Paile, de couleur blanche. Pieds et ongles cendrés. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Afrique, et a été apporté vivant à Paris. LIV. BOUVREUIL D’ANGOLA. LOXIA ANGOLENSIS. Black Grosbeak. Enwarps, #ab. 252, Linxé, Syst. nat. Fig. 2. CARACT. Phys. Taille du Bouvreuil d'Europe. Bec brun. Plumage d’un noir-bleu ; ventre ferrugineux ; une tache blanche sur les ailes. Pieds incarnats. CARACT. HAB. Il existe à Angola. Je crois que c’est le méme que le Bouvreuil panicivore ; où du moins ilen est très-voisin. LV. BOUVREUIL NOIR. LOXIA NIGRA. Bouvreuil noir du Mexique , ou Bec-rond noir LinNé, Sys£. nat. etblanc. Brisson, Orn. _ Büurron, Hist. des Ors. Little black Bulfinch. Caressy, Carol. I, tab. 68. AZBIN , Av. III, tab. 60. CARACT. PHYS, Taille du Serin; longueur d’environ cinq | 414 MAR CAMNT LE ICO NT OP EVENT pouces. Bec noir et rond ; (là mandibule supérieure échancrée vers le bout dans la figure donnée par # Catesby). Plumage entièrement d’un noir foncé, avec le poignet de Paile blanc, ainsi que le bord extérieur des pennes primaires depuis leur base jusque vers leur milieu. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Il existe au Mexique. LVI. BOUVREUIL À BEC BLANC. LOXI14 TORRIDA. Buorron, Hist. des Ois. ScopoLi, Ann. I; n°0. 204. CARACT. PHYS. Longueur de quatre pouces neuf lignes. Bec très-gros, blanc à l’oiseau vivant , et de cou- leur de corne après sa mort. Plumage noir foncé ; une tache blanche au poignet de Paile, souvent cachée par les grandes couvertures ; plumes sous-alaires blanches ; ventre et abdomen d’un marron foncé; queue arondie à son extrémité. CARACT. HAB. Il existe dans la Guiane et à Cayenne; mais il paroït être rare. J’en posséde un individu, qui a été apporté par le C®®. Jannet, LVIL. BOUVREUIL BLEU, DU BRÉSIL. LOXTA BRISSONI. Brissow , Orn. III. pag. 821, pl. 17, fig. 2. CARACT. PHYS. Plus gros que le Bouvreuil d'Europe ; long de six pouces. Bec noirâtre. Plumage d’un bleu très-foncé, un peu plus clair à la parte supé- rieure et aux côtés de la tête; une petite tache noire entre le bec et lil; petites couvertures sus-alaires dois à D'AOMRÉN Ti TIH O:E 0 GIE. 419 d’un irés-beau bleu; toutes les pennes noires , bor- dées de bleu foncé en dehors. Pieds et ongles gris. CARACT. HAB. Il existe au Brésil ; et il a fait partie de - Ja collection de Réaumur. Note. Dans la figure que Brisson a donnée de cet oiseau, la mandibule supérieure paroït munie sur ses bords, d’une fausse dent saillante comme aux Nucifrages. LVHI. BOUVREUIL BRUN. LOXIA FUSCA. Lin, Syst. nat. — Amænit. Acad. à Oszecx , //. Sin. CARAGT. PHys. Taille du Serin de Canarie. Bec de couleur plombée. Plumage brun; gorge, devant du cou et poitrine tirant sur le cendré; abdomen blan- châtre ; plumes anales blanches ; pennes aälaires - noires, la deuxième jusqu’à la neuvième inclusive- ment blanches à leur base. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Asie, dans le Bengale. LIX. BOUVREUIL SOURCILLEUX. ZOXIA SUPERCILIOSA. Vax- Erxesr. CaRAcT. PHys. Taille d’une Fauvette; longueur de quatre pouces neuf lignes. Bec noir. Plumage d’un brun foncé en dessus, d’un roux clair en desssous; un trait sourcillier noi, se prolongeant jusqu’à la bouche; gorge et plumes anales blanches; pennes _alaires et caudales brunes en dedans, et d’un noir. à reflets bleuätres en dehors. Pieds et ongles noirs. 7 416 IDR MOTTE AICLOËNM P TVEUT CARACT. HAB. Cet oiseau a été apporté de la Floride, en Hollande. Il est voisin du Bouvyreuil à ventre roux. LX. BOUVREUIL DE LA BAIE LOX14 HUDSONICA. D'HUDSON. s * LarTuaAm, Index on. CARACT. PHys. Longueur de cinq pouces. Bec brun. Corps brun foncé en dessus ; plumes dorsales, uropygiales, pennes secondaires des ailes et les caudales bordées de roussätre ; grandes et moyennes couvertures sus- alaires teintes à leur bout d’un roussâtre qui y forme deux bandes étroites ; poitrine et flancs blancs, marqués de taches longitudinales brunes ; milieu de Pabdomen et plumes anales de couleur blanche ; queue un peu fourchueàson extrémité. Piedsbruns. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Amérique, près la baie d'Hudson, et il y est nommé Æ#ck-oom-ashish. LXI. BOUVREUIL ONDULÉ. LOXIA UNDULATA. Eastern Grosbeak. LATaam, Synops. suppl. Guézix, Sysé. nat. CARACT. PHYSs. Longueur de six pouces. Plumage dun brun-rouge ; dessous du corps ondulé de brun ; queue d’un cendré-rouge pâle. CARACT. HAB. Il existe en Asie. LXIL BOUVREUIL BEC-GROS. LOXTA CRASSIROSTRIS. Thick-billed Grosbeak. LATHAN, Synops. GuéLix , Sys£. nat. _ CARACT. rHYS. Grosseur du Bouvreuil d'Europe ; lon- gueur de cinq pouces neuf lignes. Bec gros, trés- épais à sa base. Plumage d’un noir foncé; la base des pennes pranaires des ailes, et des deux pennes 1 L HDAONE IN TNT HN ON TIONCNTIE: 417 intermédiaires de la queue, de couleur blanche. Pieds blanchäires. CARACT. HAB. Quoique Latham n’indique pas la patrie de cet oiseau , je présume qu’il habite dans la Guiane avec le Bouvreuil à bec blanc, auquel il ressemble beaucoup. Varréré 4. BEC-GROS ayant de plus une huppe d’un rouge- écarlate luisant, presque comme dans le Tijé ou Grand Manakin. Larmam, Srnops. sup. LXII. BOUVREUIL ORANGE. LOXIA AURANTIA. Bouveret , ou/Bouvreuil de Bourbon. Burrow, GMÉLIN, Sysé. naf. pl. ent. 204, fig. 1. Mile. — du Cap de Bonne-Esp. — fig. 2. Femelle. CARACT. rHys. Longueur de quatre pouces et demi. Bec brun, Tête et gorge noires ; dessous du corps blanc ; le dessus du corps et la queue de couleur orangée ; ailes noires, ayant le bord extérieur des pennes légèrement teint de blanchâtre. Pieds rougeûires. ‘ Femelle ayant le dessus de la tête noir; la gorge et tout le dessous du corps orangé, ainsi que le dos ; la queue brune ; moins de blanchâtre au bord des pennes alaires. CARACT. HAB. Il existe dans l'ile de Bourbon et au Cap de Bonne-Espérance. Nota. Gueneau de Montbeillard a conjecturé que le Bouvreuil du Cap de Bonne-Espérance étoit la femelle ; et je men suis rapporté à son opinion , quoique Latham, dans son Index Ornithologicus , ait adopté celle contraire. Tome IL. G gg én cnscsepeatene ” Er A RS LE Se Le LR 7 410 TIRANT TE COM P L\E IT LXIV. BOUVREUIL A POITRINE ZOXI4 PECTORALIS. NOIRE. . Laraam » Index orR. Black-breasted Grosbeak. LarHAm, Zox. Americana. Gmëzis , Sysl. nar. Syn0ps. CARACT. PHYS. Taille de la petite Mésange bleue ; lon- gueur de quatre pouces au plus. Plumage noir en dessus, blanc dessous le corps ; une bande noire sur la poitrine ; une double bande blanche sur les ailes; queue arondie. Pieds bruns. CARACT. HAB. Existe-t-il en Amérique ? LXV. BOUVREUIL LINÉOLE, ou + LOXIA LINEOLA. BOUVERON. LinxÉé, Syst. nat. Borrox, Hist. des Ots. Bouvreuil à plumes frisées, du Brésil. Burrow, pl. enl. 319, fig. x. Petit Bouvreuil noir, d'Afrique. Brisson, Orn. III, pl 17, fig. 1. CARACT. PHYS. Longueur de quatre pouces trois lignes. Bec noir. Tête, derrière du cou et dessus du corps d’un noir foncé, ayant quelques reflets verdâtres ; une ligne blanche partant du front sur le sommet de la tête, etse dirigeant en arrière ; une autre raie blanche partant de chaque coin de la bouche, et prolongée sous chaque œil en s’éloignant jusques sur les joues; gorge noire; devant du cou ei tout le dessous du corps d’un blanc pur ; plumes abdo- minales | fémorales , tibiales et anales frisées à conire-sens ; ailes et queue noires ; une peuie DUO EI N D D 'HVONLIOLGAT!E. 419 tache blanche vers le milieu des ailes, avec Île bord externe de leurs pennes de cette couleur. CARACT. HAB. Mauduyt a-eu vivant pendant environ dix-huit mois, un Bouveron qui avoit été apporté de la côte d'Afrique : lorsqu'il recut cet oiseau , il avoit des plumes frisées ; mais celles qui revinrent après les mues, redevinrent comme des plumes ordinaires. Ïl étoit familier, avoit un chant très-doux et soutenu , qu’il se plaisoit souvent à faire entendre, sur-tout quand d’autres oiseaux s’exerçoient à chanter. On envoie quelquefois de la Guiane un oiseau parfaitement semblable au Bouveron , et qui n’en diffère que parce qu’il wa aucune plume frisée sur le corps. LXVI. BOUVREUIL HUPPÉ. LOXIA CORONATA. Brisson, Orn. GuÉLIN , Syst. nat. Huppe noire. Burrox, Hist des Ois. Avis Americana , Rubicillu. SEBA, Thes. I, tab. 102, fig. 3. CARACT. PHys. Plus gros que le Bouvreuil d’Europe ; long de près de six pouces. Bec blanc. Une huppe noire sur la tête; plumage d’un rouge-écarlate en dessus , y compris les ailes et la queue ; dessous du corps d’un bleu éclatant, avec une tache noire au bas du cou. CARACT. HAB. Séba a décrit cet oiseau , et le désigne comme Américain. LXVIIL. BOUVREUIL BRUNOR. LOXIA BICOLOR. Petit Pinson rouge. Brisson, Orn. Linné, Syst. nat. Little brown Bulfinch. Epwanrps, tab. 83, fig. x. CARACT. PHYS. Grosseur du Troglodite commun, ou Ggge 2 4,20 TR MAT ÉTUE NC O MB ILE UT environ; longueur de trois pouces trois lignes. Bec blanc. Tête et dessus du corps d’un brun foncé ; couvertures du dessous des ailes d’un brun clair 5 gorge , poitrine et tout le dessous du corps d’un orangé-rougeâtre; pennes alaires d’un brun foncé , légèrement bordées en dehors d’une teinte un peu plus claire ; pennes caudales brunes. Pieds de couleur brune, ainsi que les ongles. CARACT. HAB. Quoique Edwards n’ait pas indiqué le pays qu’habite ce Bouvreuil, Latham affirme cependant qu’il exisie dans l'Inde, et il en décrit même une variété. Varéré À. BRUNOR brun en dessus, blanc en dessous ; avec la gorge d’un ferrugineux pâle : de la Chine. LATHAM, Index orn. Nota. Tl paroït donc que Latham a observé cet oiseau, et qu’il Pa reconnu être réellement du genre des Gros- becs : c’est par conséquent à tort que Brisson l’a placé parmi les Pinsons ; mais cet Ornithologiste , d’ailleurs très- exact, n’a ainsi agi, que parce qu’il a regardé comme synonime le Fringrlla fusca Americana de Klein, qui doit cependant être reporté à l’espèce suivante. LXVIIL. BOUVREUIL A VENTRE ZOXIA RUFIVENTRIS. Fe ROUX. Lox'a minuta. LainNé, Syst. nat. Burrox , pl. enl. 319, fig. 2. Fringilla fusca Americana. KLEIX , Ab. gas 1e CaARACT. PHysS. De la taille du Troglodite commun. ‘Bec d’un brun-noirätre terne. Dessus et cotés de la DÉMO NET T HO HO GITE. 427 tête et du cou , ainsi que le manteau, d’un gris= brun ; couvertures sus-alaires noires, bordées de brunâtre ; plumes dorsales inférieures ou {ombaires, ainsi que les uropygiales et tout le dessous du cou et du corps d’un marron uniforme , avec leur base brunûtre ; couvertures sous-alaires blanchâtres ; pennes alaires et caudales noirâtres , bordées de brunätre en dehors ; base des pennes alaires blanche sous les couvertures ; queue un peu arondie. Pieds et ongles d’un brun-noirâtre. CARACT. HAS. Il est commun à Cayenne et dans la Guiane. Selon Sonini , Poiseau dont il s’agit ici, demeure apparié toute l’année avec sa femelle ; ils sont trés-vifs et peu farouches ; ils vivent autour des lieux habités, dans les terreins qui éloient auparavant en culture, et qui ont été abandonnés depuis peu. Ils se nourrissent de fruits et de graines , et font entendre, en sautillant , un cri assez sem- blable à celui du Moineau franc , mais plus aigu. Ils font avec une certaine herbe rougeâire un petit nid rond , de deux pouces de diamètre intérieur , sur les mêmes arbustes où ils trouvent leur nourriture ; la femelle y pond trois ou quatre œufs. | Nota. Quoique Mauduyt ait décrit cet oiseau dans PEncyclopédie méthodique sous le nom de Bec - rond à ventre roux , 1 a le bec parfaitement semblable à celui de notre Bouvreuil d'Europe , avec la mandibule supé- rieure un. peu plus longue que inférieure; et un peu crochue ; tandis que les vrais Bec-ronds ont les deux man- - ABC DRE MAITRE EC MAP D dibules très-convexes ensens contraire , et d’égale longueur. Cependant comme les Bec-ronds sont de véritables Bou- vreuils., je me suis déterminé à les confondre-dans une même seclion. Varréré /. BOUVREUIL à ventre roux , ayant la gorge du même gris-brun que le dessus de la tête. Burrox. Nota. Cette variété , n’est-elle pas seulement une diffé- rence de sexe, Ou un jeune oiseau ? LXIX. BOUVREUIL PRASIN. LOXIA PRASINA. SPARRMAN, Mus. Carls. fasc. III , tab. 72, 73. CARACT. PHYS. Presque aussi gros que le Tarin d'Europe. . Bec noir ; iris d’un marron clair. Plumage d’un vert-olivätre en dessus , d’un blanc-jaunâtre en dessous ; croupion et une ou deux plumes abdomi- nales de couleur rouge ; pennes alaires noires, deux des intermédiaires ayant une tache rouge en den 5 et les huit primaires bordées de cette même couleur en dehors ; queue de moyenne ou et arondie à son extrémité. Pieds jaunes. _ Femelle ayant le bec brun; avec le dessus des ailes d’un brun-olivâtre , à fascies d’un blanchâtre un peu jaune; les pennes alaires cendrées , dont les huit secondaires sont blanchâtres sur le bord extérieur et à leur bout; la queue noire, terminée de blanc. Jeunes ayant le plumage plus pâle, avec la mandibule inférieure jaunâtre. DHIO'R N DTAHO LIO!GAT €, 423 CARACT. HAB. Cet oiseau exisie dans les diverses parties de Pile de Java et dans presque toutes les auires îles de la Sonde. Il se nourrit de plusieurs semences , et cause des dégâts dans les champs de riz. Van-Ernesi n’a assuré que le Prasin mâle a le chant sonore et bruyant , ainsi que sa femelle ; le nid est composé avec des tiges menues de gra- minées , sur les arbres et dans les buissons. LXX. BOUVREUIL MINIMIN. LOXIA4 MINIMA. Divarf Grosbeak. LArTaAm, Srnops. Linxé, Sysé. nat. JACQUIN, Vog. p. 28. CarAcT. PHYS. Taille très-petite. Bec noir , épais et très- | court. Plumage brun en dessus , testacé , c’est-à- dire de couleur de terre cuite en dessous; pennes primaires des ailes blanches à leur base des deux côtés de la tige , et les secondaires blanches seule- ment à leur base du côté intérieur ; pennes de la queue d’un brun pâle effacé , égales et un peu aigués à leur bout. Pieds bruns. CARACT. HAB. Selon Linné , il habite à Surinam en Amérique ; et Latham dans son Index Orrithologicus , ajoute qu’il vit aussi dans Inde et à la’ Chine. Noïa. Le Minimin est très-voisin du Bouvreuil à ventre roux. Laiham a commis une grande erreur en décrivant comme variétés du Minimin , deux oiseaux qui doivent être placés dans le genre des Bruans près de POlive (ÆErberiza olivacea ), soit à cause de leur bec, soit méme à cause de leur plumage, qui dénote un vrai Bruant. « 424 Are VA NOT GT RE OCTO UMUP LIEN Le premier a le plumage d’un gris-brunâtre uniforme en dessus, cendré blanchätre en dessous , sali de brunâtre clair sur les flancs ; avec une tache enire le bec et l’œil ainsi que le: poignet des ailes , de couleur jaune. C’est, je crois , le mâle du suivant. à | Le second a le dessous du corps blanchätre , avec le jaune des sourcils et du poignet des ailes peu apparent. Je décrirai cet oiseau , qui fait partie de ma collection, sous le nom de Bruant hard. : f SUBIC MO IN IC TAN ONU ANNE Les deux maudibules égales en longueur , non arquées, et formant un cône court, épais à sa base. LXXI VERDIER D'EUROPE. LOXIA CHLORIS. Burron, pl. enl. 267, fig.2. Linné, Fauna suec. Verdone. Ozixa, Uccel. — Syst. nat. Czrrr , Ucc. di Sard. Friscx, /ab. 2. Gree-finch. ALzBIN, 4v. 1, tab. 58. Romana Ornith. I, tab. 17 , fig. 1. LEwin, Brit. birds. IT, tab. 69. CarACT. PHYS. Longueur de cinq pouces et demi. Bec brun , avec la mandibule inférieure blanchatre ; iris d’un gris-chätain. Tête , derriere et côtés du cou , dos , plumes scapulaires et flancs d’un vert d’olive, mélé d’une légère teinte de cendré ; une tache cendrée entre l’œil et le bec ; bas du dos, plumes üropygiales, gorge, devant du cou et poi- trine d’un vert d'olive , relevé par une teinte d’un beau jaune ; ventre et jambes de cette dernière D'ORNITHOLOGIE. 425 couleur ; abdomen d’un blanc-jaunâire ; plumes anales mélées de jaune et de cendré ; les neuf premières pennes des ailes jaunes en dehors , noi- râtres en dedans et à leur bout , les autres cendrées en dehors ; les quatre pennes caudales intermé- diaires noirâires , bordées de vert-d’olive du côté extérieur et cendrées à leur bout; les trois plus extérieures jaunes à leur base, terminées de noi- râire et bordées de cendré à ue boui ; queue un peu fourchue. Pieds brunâtres ; ongles on Femelle ayant les couleurs plus foibles , plus mélées de cendré , avec le jaune des ailes, de la queue et du ventre tirant sur lolivâire. CArACT. HAB. Le Verdier est un oiseau répandu généra- lement en Europe, et que nos Oiseleurs appellent Bruant, mais à tort. Le Verdier habite, pendant ioute lannée, dans nos campagnes ; il vit dans les bois , et se rapproche quelquefois des jardins et des vergers. IL fait son nid sur les arbres , à une hauteur mediocre , ou sur les buissons ; il le compose de mousse et d’herbe sèche en dehors, de crins , de plumes et de laine en dedans: la ponte est de cinq ou six œufs tachetés de rouge-brun sur un fond blanc- verdâtre : la femelle couve avec tant d’assiduité et de zèle, qu’elle se laisse quelquefois prendre sur le nid , plutôt que de s’envoler ; le mâle ne témoigne pas moins d’intérét pour la couvée , il se üent aux environs du nid , il montre beaucoup d’agitation , et il pousse un cri aigu lorsqu'il appercoit quelque He ; il voltige alors avec beaucoup de hardiesse autour de la personne'ou de l’ubiet qui cause Tome IL. Hhh 426 » PR AU mi El ROMOLMM PTE TT son inquiétude. Il s’exerce souvent à voltiger et à décrire des cercles au-dessus et autour du nid, sur lequel il s’abaisse pour s’élever ensuile , poussant à chaque fois un cri qui paroït être l’expression de sa joie. Les Verdiers sont très-faciles à élever ; ils n’ont pas de chant , mais ils apprennent à prononcer quelques mots, et ils s’habituent plus aisément qu'aucun autre oiseau à la manœuvre de la galère ; ils deviennent aussi très-familiers. LXXIL. VERDIER DE LA CHINE. LOXIA SINENSIS. SonxnErRAT , Poy. aux Ind. et à@ la GMÉLIN , Syst. nat. Chine ,. IT, p. 202. CARACT. PHYS. Taille du Verdier d'Europe. Bec d’un jaune-verdâtre. Tête et cou d’un gris-verdätre ; dos et haut des ailes d’un brun clair, avec une bande transversale noirâtre au-dessous de cette couleur ; pennes secondaires des ailes d’un gris- roux du côté extérieur, et noires en dedans; les primaires jaunes dans leur première moitié, noires dans le reste de leur longueur , et terminées par une bande grise demi-circulaire ; ventre roussâtre ; queue noire terminée de blanc , avec les plumes anales jaunes. Pieds d’un jaune-verdatre. CARACT. HAB. Sonnerat a trouvé en Chine cet oiseau, qui à beaucoup d’analogie avec le Verdier d'Europe. Il y en a un individu dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. SE Re D D'ORNITHOLOGITIE. 427 EXXII. VERDIER VERT-BRUNET. ZOXI4 BUTYRACEA. Verdier du Cap de Bonne-Esp. Burrox, GuéLin, Syst. nat. pl. enl. 341, fig. x. Verdier des Indes: Brisson, Orn. Epwarps, 1, pl. 84. CArACT. PHYS. A-peu-près de la grosseur de la Linotte commune ; longueur d'environ quatre pouces et demi. Bec noirâtre en dessus, grisâtre en dessous. Dessus de la tête et du cou, dos, plumes uropy- giales , les scapulaires et les sus-alaires d’un vert- d'olive; une raie transversale jaune de chaque côté de la tête au-dessus de l’œil , avec une autre raie olivâtre sur l’œil , et une troisième raie noire au- dessous ; gorge , devant du cou et dessous du corps jaunes ; flancs d’un jaune - verdâtre ; pennes des ailes d’un vert-d’olive , les primaires bordées de blanc en dehors ; queue un peu fourchue , et d’un jaune clair. Pieds d’un cendré-brun , ainsi que les ongles. CARACT. HAB. Cet oiseau existe au Cap de Bonne- Espérance et dans PInde. LXXIV. VERDIER A TÊTE ROUSSE. ZOXI4 OCHROCEPHAIA. Van-ERNEsT. CARACT. PHYS. A-peu-près de la taille du Verdier d’Eu- rope ; longueur de cinq pouces irois lignes. Bec noirâtre , avec la base de la mandibule inférieure d’un gris pâle. Sommet de la iête , et haut posté- rieur du cou dun roussâtre rembruni; gorge, Hhh 2 428 ES 'LÉRPAÏTOTÉE CO UMHPLTE EU devant et bas postérieur du cou d’un vert-d’olive qui est plus foncésur le manteau, avec les grandes plumes sus-alaires brunes , bordées de jaunâire pâle ; des- sous du corps jaunûire , plus pâle sur Pabdomen; pennes alaires noirâtres , bordées de cendré en dehors , avec une petite tache jaune au milieu des 3°, 4e, 5e. et Ge. pennes primaires ; queue un peu fourchue et noirâtre , terminée de cendré. Pieds d’un brun clair ; avec les ongles noirâtres, celui du pouce plus long et courbé. CARACT. HAB. Van-frnest a vu en Hollande cet oiseau vivant ; il avoit été pris sur la côte de la Cochinchine : son cri étoit assez ressemblant à celui de notre Verdier , et il avoit en outre un petit gazouillement sourd , qu’il ne faisoit entendre qu’après ses repas, et dans ses momens de gaité. LXXV. VERDIER DE Sr-DOMINGUE, ZOXI14 DOMINICENSIS. ou VERDERIN. Gmé£Lin, Syst. nat. Burron, pl. enl. 341 , Jig. 2. CarRAcCT. PHYS. Taille égale à celle du Verdier d'Europe. Plumes orbitaires , ou paupières , d’un blanc-ver- dâtre ; toutes les plumes du dessus du corps, y compris les pennes secondaires des ailes , leurs couvertures et les pennes de la queue , d’un vert- brun , bordées d’une couleur plus claire ; grandes pennes des ailes noires ; gorge et tout le dessous du corps , jusqu'aux jambes , d’un roux sombre moucheté de brun ; abdomen et plumes anales d’un blanc assez pur. DL OMRENVE VF FENOTE O0 GT E: 429 CARACT. HAB. Il existe à Saint-Domingue. N'est-ce pas plutôt un oiseau du genre des Fauvettes dans la famille des TOURDES ? LXXVI. VERDIER SANS VERT. ZOXIA AFRICANA. Burron, Æst. nat. des Ois. GMÉLIN, Sy:54. naf. CARACT. PHYS. Longueur de six pouces quatre lignes ; port du Verdier d'Europe. Bec brunâtre. Gorge et dessous du corps de couleur blanche ; poitrine variée de brun ; dessus de la tête et du corps mélé de gris et de brun-verdûtre ; une teinte de roux au bas du dos, et sur les couvertures uropygiales ; couvertures supérieures des ailes d’un rouge décidé ; pennes secondaires bordées extérieurement de cette couleur ; pennes primaires et grandes couvertures sus-alaires bordées de blanc - roussätre ; pennes latérales de la queue aussi bordées de blanc-rous- sätre , avec la plus extérieure terminée par une tache de cette même couleur , et plus courte que _ les autres ; queue dépassant les ailes de seize lignes. (Canacr. HAB. Cet oiseau , apporté du Cap de Bonne- Espérance , a plus de rapport avec notre Verdier , selon Gueneau de Montbeillard , qu’avec tout autre oiseau, et il lui en donne le nom par cette-raison, quoique le vert entre pour fort peu dans les couleurs de son plumage. LXXVII. VERDIER HYPOXANTHE. ZOXIA HYPOXANTHA. SPARRMAN, Mus. carls. fase. LIT, tab. 71. CARACT. PHYS. À peine plus gros que le Serin proprement 430 TRY AP TUTTVE) G © MP LE T dit. Bec conique, ovale , et pâle; iris de couleur rousse. Plumage jaunâtre ; front et sourcils jaunes ; toutes les couvertures et les pennes noires, bordées de jaune. Pieds pâles. CARACT. HAB. Cet oiseau existe dans Pile de Sumatra, et fréquente les champs ensemencés de riz. Il est très-voisin de lespece suivante. LXXVII. VERDIER SOUFRE. LOXIA SULPHURATA. Gros-bec du Cap de Bonne-Esp. Br1ssox , LinNÉ , Syst. nat. Orn. LIT, pl. 11, fig. 1. Brimstone Grosbeak. LarHaw, Synops. CARACT. rHYS. A-peu-près de la grosseur du Pinson d'Ardennes ; longueur de cinq pouces neuf lignes. Bec de couleur de corne. Tête, cou , dos, plumes scapulaires , uropygiales et sus-alaires., poitrine , flancs et plumes des jambes d’un vert-d’olive rem- bruni ; gorge , ventre et plumes anales jaunes ; une bande longitudinale jaune partant du bec, et passant au-dessus des yeux; pennesalaires brunes , bordées en dehors d’un vert-d’olive rembruni, les secon- daires bordées de gris vers le bout; les deux pennes intermédiaires de la queue d’un vert-d’olive rem- bruni , les latérales brunes , bordées en dehors de cette même couleur verte. Pieds gris-bruns , ainsi que les ongles. " . CARACT. HAB. Brisson a décrit cet oiseau d’après un individu qui avoit été enyoyé du Cap de Bonne - Espé- rance , et qui faisoit partie du cabinet de Réaumur : jen D’:O\R-N I T H O EL O G I E. 41 ai vu depuis, un individu au Muséum d'Hisioire Natu- relle de Paris. LXXIX. VERDIER A VENTRE JAUNE. ZOXIA FLAVIVENTRIS. Gros-bec jaune du Cap de B.-Esp. Brisson, GMéLiN, Sysé. nat. Orn. IIT, pl. 11, fig. 2. Mâle. ÿ CARACT. PHYS. A-peu-près de la grosseur du Moineau franc ; longueur de cinq pouces. Bec de couleur de corne. Plumes de la tête , du dessus du cou et du dos brunes dans leur milieu et entourées d’un vert-d’olive ; plumes scapulaires et sus-alaires ayant les mêmes couleurs , mais plus brunes au miieu ; plumes uropygiales d’un vert-d’olive pur ; gorge, devant du cou, et tout le dessous du corps d’un jaune vif; une bande longitudinale jaune partant du bec, et passant au-dessus des yeux ; pennes alaires et caudales d’un brun foncé , bordées de vert-d’olive en dehors ; queue un peu fourchue. Pieds dun gris-brun , ainsi que les ongles. Femelle ayant les couleurs du plumage moins vives. CARACT. HAB. On le trouve au Cap de Bonne-Espé- rance , d’où il a été envoyé à Réaumur par Pabbé de la Caille. Variéré À. VERDIER ayant le bec jaunâtre ; le sommet de la tête, le dessus du corps, la poitrine et la queue olivâtres ; le haut du cou par derrière, la gorge et les joues cendrés ; l'abdomen et les | pu = 432 HUE LAUTNTUE (CIO MAP LYET plumes anales jaunes ; toutes les pennes noi- râtres , bordées de jaune ; la queue un peu fourchue ; les pieds jaunâtres : de la Chine. 2 = Laruam, Index orn. LXXX. VERDIER MANGEUR D'ORGE. ZOXI4 HORDEACEA. Yellow-rumped Grosbeak. Larnam, Snops. LiNNÉ, Sysf. nat. — Mus. Adolph. Frid. CARACT. PHYS. Taille d’une Fauvette. Tete , cou et croupion fauves ; tempes blanches , excepté près du bec, où elles sont noires ; plumes et pennes des ailes et de la queue noirâtres, ainsi que la: poitrine ; plumes humérales, tibiales et anales de couleur grise , ainsi que le bord des pennes caudales. CARACT. HAB. Il existe dans Inde. Est-ce réellement un Verdier , plutôt qu’un Gros-bec proprement dit ? LXXXI. VERDIER A TÊTE JAUNE. ZOXIA CHLOROCEPHAIA. : Linotte à tête jaune. Burron, st. des Loxia mexicana 2da. Linxé, Os. Syst. nat. Moineau du Mexique. Brissox , Orn. Embertza flava Mexicana. KLEIN, Yellow -headed Grosbeak. Enwanps, ZEN tab. 44. CARACT. PHyYS. Un peu plus gros que le Pinson d’Ar- dennes. Bec de couleur-de- chair pâle ; iris noi- sette. Devant de la tête d’un brun sombre ; une bande longitudinale brune derrière les yeux , descendant et s’élargissant sur le cou ; dessus du corps brun, varié de taches longitudinales noires sur le milieu des plumes ; devant du cou et dessous D'HOFRI N\IOTUE © 1.0 6 I E. 433 du corps tachetés de brun clair, suivant la longueur des plumes, sur un fond d’un brun obscur ; pennes des ailes noirâtres, les secondaires bordées en dehors de brun lavé ; queue noirâtre. Pieds dé couleur-de-chair päle et ternie, avec les ongles noirâtres. CARACT. HAB. Il existe au Mexique. Nota. Cet oiseau paroit avoir beaucoup de ressemblance avec un autre oiseau , nommé en latin par Jacquin Frin- gtlla lepida , et que je décrirai , dans le volume suivant, sous le nom de Bruant gentil. C’est sans doute par erreur que Linné à indiqué un croupion jaune au Loxta Mext- cana; mais dans le cas contraire , il faudra le regarder comme variété du Verdier à tête jaune, que je viens de décrire. SECTION SIXIÈME. Bengalis. Bec en cône petit et court, gros à sa base. Les Bengalis habitent également la Terre - ferme et les îles dans les contrées les plus chaudes de l'Afrique et de PAsie. Ils se nourrissent de menus grains ; et réunis en troupes de plusieurs centaines , ils font par leur nombre de grands dégâts dans les plantations de millet. Les voya- geurs assurent que le plumage des Bengalis change plusieurs fois de couleur la même année , dans les régions ardentes qu’ils habitent, sans qu’ils éprouvent plusieurs mues: on n'a rien observé de pareil à leur égard dans nos pays Tome IL, Et 434 TE RAI TÉ UCYOTMPLE € tempérés ; mais la différence du climat ei la domesticité peuvent en être la cause. Les Bengalis s’apprivoisent aisé- ment ; ils ont beaucoup de vivacité, et cependant leurs habitudes sont très-douces: on ‘en peut nourrir plusieurs dans la même cage, sans qu’ils se nuisent réciproquement; ils semblent au contraire se chercher , et les mâles aiment à se tenir auprès des femelles, sans que leur passion soit assez développée pour exciter leur jalousie. Leur chant est foible ; et ne manque cependant pas d'agrément. On en apporte souvent dans nos climats , et il en périt beaucoup en route; mais ceux qui ont échappé aux dangers du voyage , et qui se sont habitués au climat par quelques mois de séjour en Europe , vivent assez ordinairement sept à huit ans. Leur nourriture ordinaire est le millet. Les Bengalis ont quelquefois multiplié en France , et il y a lieu de croire qu’ils y produiroient sans. peine , si on les tenoit assez chaudement. 1l suffiroit de prendre des soins parti- culiers pour les premières générations ; il est très-probable que les Bengalis , par la suite, ne coûteroient pas plus de soins que les Serins, et que espèce s’habitueroitde même au climat. On en a transporté à la Guiane , où ils ont mul- uüplié dans Pétat de liberté ; mais en France les Bengalis ne pourroient s’habituer au climat que comme les Serins, et qu’autant qu’on les nourriroit dans les appartemens. Mavwpuxr, Encycl. méth. ? me, Les Bengalis sont intermédiaires entre les Gros- becs et les Moineaux ; et c’està cause de cela, que les auteurs les ont dispersés dans ces deux genres: comme les Gros- becs, ils ont un bec conique et court; et comme les Éd DRIEG à Mt TS CU DY OR NET H;:0.,L,0,G.I—E. 435 Moineaux , ils vont presque toujours réunis en volées nombreuses. Le C®. Geoffroy de Villeneuve qui en a observé plusieurs espèces au Senégal , m'a assuré qu’ils sont “aussi hardis que le Moineau commun , qu’ils viennent dans les villages pres des cases des nègres, et qu’on en prend. une très-grande quantité à-la-fois. Lorsque Levaillant voya- geoit dans l’intérieur de l'Afrique, il les a souvent ren- contrés par milliers, et il les voyoit s’abattre en un seul tas sur les petites plantes en graines. Les T'isserins , que j’ai décrits précédemment, vont aussi “en bandes nombreuses, et paroissent se rapprocher des Bengalis par leur port et par leurs habitudes. TXXXIL BENGALI MARIPOSA. ZOXIA BENGAIUS. Bengali. Burrow, pl. enl. 115, fig. 1. no idem. LinxÉ, Syst. nat. a. Brisson , Orn. IT, pl 10, fig Caracr. pPHys. Longueur de ane pouces neuf lignes. Bec blanchâtre, avec le bord des deux mandi- bules brunâtre ; iris d’un châtain clair. Un trait rouge placé près du bec et en travers , au-dessous de l’œil. Tête et tout le dessus du corps d’un gris clair et lustré ; croupion , gorge, devant du cou et tout le dessous du corps d’un bleu clair ; pennes des ailes brunes , bordées de gris en dehors, ayant six pouces dix lignes d’envergure ; queue d’un bleu clair, moyenne et arondie à son extrémité à cause des deux pennes intermédiaires qui sont un peu plus longues que les latérales. Pieds et ongles blanchâtres. Ji: 2 436 TRAUTÉ CoMPLET Femelle ayant le bleu du plumage moins vif, avec le milieu du ventre grisätre. Jeunes ayant tout le dessous du corps d’un gri- sâtre qui devient bleu peu-à-peu au bout et en dessus de chaque plume. CARACT. HAB. On trouve cet oiseau dans l’intérieur de PAfrique , depuis le Sénégal jusqu’au Cap de Bonne-Espé- rance , et dans le Bengale. EXXXHI. BENGALI CORDON- LOXIA CYANO GASTRA. BLEU. Fringilla Angolensis. LinNÉ , Sysé Maupuyt, Encycl. mélh. nat. Blue-bellied Finch.EnwarpDs,éab.131. Fr. Bengalus, femina. Guérin j $ Sysé. nat. — LaTHAm, Index orn. CarAcrT. PHys. Cet oiseau ressemble beaucoup au pré- cédent , et n’en diffère que par l’absence de la tache rouge-pourpre au coin du bec, et par son dos brun. CARACT. HAB. Cette espèce habite dans les mêmes contrées que le Mariposa ; mais elle y est beaucoup plus commune ; et ©’est à tort que quelques Auteurs lont regardée comme en étant la femelle : Levaillant , qui a vu et observé un grand nombre de ces oiseaux, m’a assuré que ce sont certainement deux espèces séparées. Vanriré. 4. CoRDON-BLEU à dos inférieur bleu pâle. Van- Ernest, D'OR NI TUE dE O6 EE: 437 F EXXXIV. BENGALI PIQUETÉ , ov ZOXIA AMANDAPA. AMANDAVA. ? Fringilla idem. Lixné, Syst Burron , pl. enl. 115, fig. 3. nat. | Baisson , Orn. pl. 10 , fig. 4. Fr. rubra minima. KLEIN, 4v, Amandavade Finch. Wirrucusr, Orn. tab. 46. ALBIN, Av. IIT, tab. 77. :Epwarps, éab. 355, fig. I. CARACT. PHYs. Longueur de quatre pouces. Bec d’un rouge sombre ; iris d’un chätain-rougeàtre. Plu- mage d’un brun mélé de rouge sombre, plus clair cependantsur la tête, sur la gorge et la potirine , que sur le reste du corps ; plumes du dessus des ailes, du croupion , de la poitrine et des flancs terminées chacune par un petit point blanc ; pennes alaires dun gris-brun , et les caudales noirâtres. Pieds dun blanc-jaunâtre pâle , ainsi que les ongles. Femelle plus brune, avec une nuance blanchätre sur la gorge , et du jaune pale sur la poitrine et- le ventre ; sans points blancs sur le plumage. Jeunes mâles ayant peu de points blancs sur le plumage ; jeunes femelles sans points, mais avec les couleurs plus pâles: bec rougissant peu-à-peu. CARACT. HAB. Suivant Brisson , le Bengali piqueté habite dans lile de Java ; Willughbi et Charleton disent qu’il vit aux Indes orientales , sans désigner dans quelle partie de cette vaste région : Mauduyt ajoute que ceux qu’on voyoit de son tems chez nos Oiseleurs , leur parvenoient par des vaisseaux alors employés à la traite des Nègres; 430 - TRAITÉ COMPLET et cet ornithologiste conclut de là que le Bengali piqueté existe dans une très-vaste étendue en Afrique, et dans les régions méridionales de PAsie. Variéré. À. AMANDAVA ayant tout le plumage brun, sans taches , excepté quelques points blancs épars au bout des pennes alaires : du Bengale. Brisson, Orn. III, pl. 10, fig. 3. — Burron, pl. enl. 115, fig. 2 LXXXV. BENGALI DU SÉNÉGAL, LOYIA SENEGALA. ou SENÉGALI. Fringilla idem. Linné, Syst. Sénégali rouge. Burron, pl. enl. 157, fig. 1. nat. Brisson, Orn. III ,pl. 10, fig. 2 Senegal Finch. LarHam, Synops. CARACT. rHYS. Taille un peu inférieure à celle du Tarin; longueur de quatre pouces huit lignes. Bec rou- geätre , légèrement teint de brun sur le bord des deux mandibules ; iris d’un brun-rougeâtre. Dessus de la tête, gorge , côtés et devant du cou, poi- trine , haut du ventre, flancs et plumes uropygiales d’un rouge-vineux ; abdomen , plumes tibiales et anales d’un brun-verdâtre ; derrière de la tête et du cou, plumes dorsales , scapulaires et sus-alaires d’un brun-verdâtre légèrement nuancé de rouge- vineux ; ailes brunes ; queue noire. Pieds et ongles d’un gris-blanc. CARACT. HAB. Il existe au Sénégal et en Guinée. Il est dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris , et dans ma collection. D'OR ANII TE © L O G KE; 439 Vaniéré 4. SÉNÉGALI de la Guiane : taille de quatre pouces cinq lignes ; bec rouge; plumage d’un rouge foible et vineux, sans mélange de brün- verdâtre ; quelques petits points blancs sur la poitrine et les flancs ; plumes sus-alaires légè- rement bordées de rouge ; pieds rougeâtres. Nota. Gueneau de Montbeillard a décrit cette variété d’après un individu qui avoit été tué dans une savane à Cayenne , et qu’on lui dit être le seul qui ait été appercu dans cette contrée ; de là il a pensé que cet oiseau y avoit été apporté par quelques curieux , et qu’il s’étoit échappé de la cage : et je regarde cette opinion comme très-fondée , quoique Mauduyt ait recu depuis de Cayenne un second individu tout pareil. B. SÉNÉGALI DANBIK d’Abyssinie : taille du Sénégali ; bec pourpré , avec la carène de chaque mandibule bleuâtre ; partie antérieure du corps d’un rouge-vineux qui s’étend sur les couvertures des ailes , où l’on appercçoit quel- ques points blancs , ainsi que sur les côtés de la poitrine ; pieds céndrés. Femelle d’un brun presque uniforme ; avec irès-peu de pourpre. CARACT. HAB. Gueneau de Montbeillard a indiqué cetle variété, comme très-commune en Abyssinie : le ‘ mâle chante agréablement. : 440 TRANTÉ COMPLET LXXXVI BENGALI À OREILLES ZOXIA LEUCOTIS. . BLANCHES. Fringilla idem. Guérin, Syst. White-eared Finch. OsBecx , Foy. Chun. nat. CARACT. PHys. Taille très-petite. Tête, dos et couver- tures des ailes de couleur pourpre ; une tache blanche sur le trou des oreilles ; dessous du corps jaune ; pennes primaires des ailes et queue bleues. CARACT. HAB. Îl existe en Chine , selon Osbeck, qui compte quatre variétés de cet oiseau. y Vartéré À. Semblable au précédent, avec le dos et la queue pourpres. B. Tête verte , avec la poitrine et la queue pour- pres. C. Tête et couvertures sus-alaires brunes, avec la poitrine d’un vert terne. ‘D. Tête , dos et couvertures sus-alaires d’un brun foncé , avec le dessous du corps et les couver- tures sous-alaires d’un rouge-écarlate. Nota. Toutes ces variétés ont une tache blanche aux oreilles ; la dernière est peut-être une espèce particulière. LXXXVIT. BENGALI A COU BRUN. ZOXIA FUSCICOLLIS. Brown-thrasted Finch. Latxan, Synops. Fringilla idem. Gmëxix , Syst. nat. CaARACT. PHYs. Longueur de quatre pouces ou environ. Bec rouge. Une ligne blanche près des yeux; sommet de la tête , plumes anales et uropygiales de couleur verte ; gorge brune , avec une tache DAOVR N° I T HO LOG I E. 44% un peu rougeâtre ; le reste du plumage ferrugineux ; une tache sur les pennes alaires, et la moitié des caudales de couleur jaune. Pieds et ongles noirs. CARACT. HAB. Il existe en Chine. LXXXVII BENGATI MAIAN, DE LA LOXTA MATA. CHINE. Linxé, Syst. nat. Maian. Burron , pl. enl. 109 , fie. 1. Brisson, Orn. III, pl. 9 , fig. 2. Malacca Grosbeak. Enwarps, #ab. 306, Îg. T- CARACT. PHySs. Longueur de quatre pouces. Bec gri- sâtre. Tête , gorge , derrière et côtés du cou de couleur blanche ; devant du cou d’un brun-blan- châtre ; dessus du corps et ailes d’un brun-marron irés-peu foncé , le dessous noirâtre ; croupion et queue d’un brun tirant un peu sur le roux. Pieds d’un gris-noirâtre. CARACT. HAB. Il existe à Malacca, en Chine, et aussi dans le royaume de Siam. Nota. La description de cet oiseau a été faite par Mauduyt, d’après un individu dont Sonnerat lui avoit fait présent : elle diffère, à quelques égards, de celles qu’en ont donné successivement, Brisson et Gueneau de Montbeillard ; ce qui provient probablement de ce qu’on trouve le Maian non seulement en Chine , mais dans dif- férentes parties de PInde , et qu’il porte, snivant les lieux, des marques différentes de Pimpression du climat. Tome IT. KR kEk 442 TR AATÉ CO M PLET LXXXIX. BENGALI MAÏIA, DE CUBA. ZOXIA CUBEENSIS. Maja, des Méxicains. Fringille Maia. Lanxé, Sysf. Maia de Cuba. Burron, pl. enl. 109, nat. Jig. 2. Femelle. Bnisson, Orn. III, pl. 7, fig. 3. Femelle. CARACT. PHySs. Taille inférieure à celle du Bengali Mariposa ; longueur de trois pouces huit lignes. Bec gris. Tête, gorge , cou , poitrine, ventre, plumes tibiales et anales noirâtres ; dos, flancs , plumes scapulaires , sus-alaires et uropygiales d’un marron-pourpré ; une large bande pourprée , placée transversalement sur la poitrine; pennes alaires de couleur marron en dehors, d’un gris-brun en dessous , et ayant cinq pouces et demi d’en- vergure ; pennes caudales d’un marron-pourpré en dessus, d’un brun-roussâtre en dessous. Pieds d’un noir-bleuâire ; ongles gris. Femelle ayant la tête, le derrière et les côtés du cou, les plumes scapulaires, sus-alaires, uro- pyg'ales et tibiales fauves ; la gorge d’un marron- pourpré , et une tache de la méme couleur sur chaque côté de la poitrine ; le devant du cou , la poitrine , le ventre et les flancs d’un blanc-jau- nâtre sali; les ailes et la queue fauves; les pieds gris , ainsi que les ongles. À CARACT. HAB. Cet oiseau existe dans l'Amérique méri- dionale , et à Cuba; il vole en troupes nombreuses , et BANOMPMRUN| LT HO MIOLG/T TE 445 cause beaucoup de dommages dans les champs ensemencés de riz : sa chair est un bon manger. Nota. Brisson dit qu’on trouve également le Maia dans les Indes orientales ainsi qu'en Amérique , et il en cite pour preuve , l'envoi d’un Maia fait des Indes , à Turgot, qui le remit à Réaumur ; mais ce seul exemple ne suflit pas , parce que rien ne prouve que le Maia dont il s’agit, na pas été apporté d'Amérique aux Indes , ou que celui qui es fit présent à Turgot ne Pait pas recu , soit dans sa traversée , soit dans le port, de celui qui Pavoit apporté d'Amérique. Maupuyr, Encycl. méth. XC. BENGAILI QUELEA. LOXIA QUELEA. Moineau à bec rouge, du Sénégal. BUFFON, Zmberiza idem. pl. ent. 183, fig. 2. Mâle. Loxia sanguini- — 223 , fig. 1. Femelle. rOSUris. Brisson, Orn. IIT, pl. 6, fig. 1. Linxé, Sys. nat. M. à bec rouge , du Cap de B. Esp. Brisson, Orn. IIT, pl. 5, fig. 4. CARAGT. PHYS. Taille du Tarin ; longueur de quatre pouces et demi. Bec gros et rouge ; iris rougeûtre. Tour du bec , bas des joues et gorge noirs ; haut du devant du cou d’un rouge sombre ; plumes de tout le dessus du corps noires, bordées de brun ; poitrine et flancs d’un gris-brun , variés de taches brunâtres oblongues ; ventre et plumes anales blan- châtres ; toutes les pennes noires, bordées de brun Kkk 2 444 DER AMEN ENNC OM PETER en dessus, d’un gris-brun en dessous. Pieds gris ; ongles blanchäires. Femelle ayant les couleurs du plumage moins foncées , avec le tour du bec, Le bas des joues , la gorge , et le haut antérieur du cou de la même teinie que le reste du plumage. CARACT. HAB. Cet oiseau existe en Afrique depuis le Sénégal jusqu’au Cap de Bonne-Espérance : il paroit être sujet à muer et à changer plusieurs fois de plumage pendant chaque année ; et de là sont venues toutes les erreurs des Ornithologistes. Mauduyt a vu une paire de ces oiseaux vivante , à Paris ; et ils sont dans la galerie du Muséum d'Histoire Naturelle de cette ville. XCI. BENGATI ASTRILD , ou LOXITA ASTRILD. SENEGALI RAYE. Linné ; Sysé. nat. Burrox , pl. enl. 157 , fig. 2. Brissox, Orn. III, pl. 10, fig. 5. Waxbill Grosbeak. EnwarDs ; tab. 179.— 354. CARACT. PHYS. Taille du Troglodite commun. Bec dun rouge de corail ; iris d’un brun-rouge. Plumage rayé transversalement de gris et de brun clair ; un trait d’un rouge éclatant, placé sur lPœil; une teinte rougeâtre dessous le corps, avec un trait longitudinal d’un rouge très-vifau milieu du ventre; queue un peu alongée , cunéiforme. Pieds et ongles. bruns. Femelle plus petite d'environ un üers. DORA NT TH O0 LOG 1 E:) 449 CARACT. HAB. Il exisie en Afrique , d’où on Papporte souvent en Europe ; on l’a même vu s’accoupler et pondre en France. Le Sénégali rayé est très-amusant par sa viva- cité ; il a un chant très-fort et glapissant, mais dont les tons sont vifs et gais. Varri 4. SÉNÉGALI rayé à plumes anales noires. B. SÉNÉGALI SÉRÉVAN : dun cendré-bleuâire en 2 dessus, avec les plumes uropygiales et anales ) E PYS d’un rouge-écarlate : du Sénégal. Moineau du Séné- gal. Burrox , pl.enl. 230 , fig. 3. — Red-rumped Grosbeck. Browx, 1/lust. tab. 29. C. SÉNÉGALI brun; ayant le croupion et le dessous du corps incarnats , le sommet de la tête, le cou et ie dos bleus; un trait d’un rouge-écarlate sur les yeux : du Sénégal. Petit Moineau du Sénégal. Burron, pl. enl. 230 , fig. 2. XCII. BENGALI À FRONT POINTILLÉ. ZOXIA FRONTALIS. CARACT. PHYS. Taille du Bengali piqueté ; longueur de quatre pouces et demi. Bec gris pâle. Front et coins de la bouche garnis de petites plumes serrées, et noires , terminées chacune par un point blanc ; dessus de la tête et du cou d’un roux clair; plumes du dessus du corps d’un gris-cendré, plus pâle sur leurs bords ; gorge ei dessous du corps blancs. Pieds d’un pee pâle , ainsi que les ongles. Car ACT. HAB. Cet oiseau existe au Sénégal : Savalette en a eu plusieurs vivans à Paris. J’ai vu deux de ces ciseaux 446 RENTE NPC IONMIPÉLNE UT dans une collection particulière ; Levaillant en possede un individu , et moi un autre. XCIII. BENGALI MYSTACIN. LOXIA MYSTACEA. Van-ErxesT. CARACT. PHYS. Taille du Troglodite commun ; longueur de trois pouces dix lignes. Bec d’un brun-rougeatre, avec le bout des deux mandibules noir, Tete et dessus du cou d’un brun-rougeâtre ; un irait rouge vif dessus les yeux , et un autre de méme couleur au coin de la bouche ; gorge et devant du cou d’un gris pâle ; dessus du corps, ailes et queue d’un brun légèrement lavé de vertolive ; dessous du corps d’un gris - blanchâire , sur - tout sur les plumes anales et tibiales. Pieds d’un incarnat pâle, avec les ongles grisaires. CARACT. HAB. Van-Ernest a vu ce joli oiseau à Batavia chez Vurmb , qui avoit recu de la Cochinchine. XCIV. BENGALI GRENADIN. LOXIA GRANATINA. Grenadin. Burron, pl. ent. 109, fig. 3. Fringilla idem. LiNNÉ , Syst. naë, Brisson, Orn. III, pl. 9 , fig. 3. Brasilian Finch. Enwarps, /ab. 191. CARACT. PHYS. À peine plus gros que le Tarin; long de quatre pouces neuf lignes. Bec et tour des yeux d’un beau rouge. Tour du bec ayant quelquefois des plumes pourpres ou d’un beau bleu ; dessus de la tête, cou, poiirine , haut du ventre et flancs d’un marron-pourpré ; dos , couvertures des ailes, D'OR N'I191H OX © GIE. 447 et plumes scapulaires d’un brun mélé de marron; gorge , abdomen et plumes tibiales noirs ; une large tache d’un violet très-vif de chaque côté de la tête; plumes uropygiales d’un bleu éclatant ; plumes anales noires, terminées de bleu ; ailes brunes ; queue d’un noir lustré , avec ses pennes un peu étagées. Pieds d’une couleur de chair obscure. Femelle un peu plus petite , ayant les mêmes couleurs, mais plus affoiblies , avec la tache sur les joues d’un gris-de-lin, et non violetie. CaRACT. HAB. Nos Oiseleurs ont quelquefois ce joli oiseau , qui leur est apporté avec les autres Bengalis et Sénégalis, par les marins qui vont sur les côtes d'Afrique ; ainsi Édvwards s’est trompé , quand il indique le Brésil, comme le pays où l’on trouve le Grenadin ; et Brisson est mieux fondé à le donner comme un oiseau de la côte d'Afrique , puisqu'il cite un individu qui en avoit été apporté. Le Grenadin wa qu’un chant foible ; cest un oiseau enjoué , mais non pélulant, et il plait autant par Pexiréme propreté de son plumage , que par les couleurs vives qui ie -décorent. On peut en voir plusieurs individus dans la galerie du Muséum d'Histoire Naiurelle de Paris. Latham, dans son Zrdex orrithologicus , ciie les variétés suivantes , d’après d’auires auteurs. Variéré 4. GRENADIN ayant la place entre le bec et lœil de couleur brune , avec la parte postérieure du corps violetie. 448 ER AMITIÉ (COMPILE T B. GRENADIN ayant le bas de labdomen et les plumes tibiales de la même couleur que le Corps. €. GRENADIN ayant le dessus de la tête d’un bleu éclatant , sur-tout vers le front ; le cou , la porï- trine , le haut du ventre et les flancs d’un pourpre luisant un peu lavé de marron clair ; la gorge , l'abdomen et les plumes tibiales d’un noir mat ; une large tache d’un violet tirant un peu sur le rouge de chaque côté de la tête ; les plumes uropygiales cendrées ; les anales bleues en dehors ; les plumes et les pennes alaires brunes , bordées de cendré en dehors, avec la queue un peu étagée et d’un noir mat terminé de cendré, plus pâle en dessous : de la côte des Nègres, en Afrique. Vax-Erxesr. Nota. Van-Ernest a vu cette Jolie variété, dans la col- lection de Tunstall, XCV. BENGALI FLAMÉOLE. ZLOXTIA IGNITA. Fire Finch. Brown, IUust. tab. 2. Fringilla idem. GMÉLIN , Syst. nat. CARACT. PHYS. Taille de la Linotte commune. Bec noi- râtre , un peu jaune à sa base. Plumage d’un brun- rouge luisant ; avec les pennes des ailes d’un noir sombre , ainsi que la queue , qui est un pen cunéiforme. Pieds incarnats. Femelle brunâtre , ayant le front ainsi que la D'AONMAN L'T\H OL Oo !GYxI €; 448 place enire le bec et l’œil de couleur rouge, avec la queue rougeâtre, terminée d’une couleur obscure. CARACT. HAB. Il exisie en Afrique aux environs de la rivière de Gambie. Van- Ernest a vu cet oiseau dans la collection de Hollande ; mais je ne lai pas trouvé dans le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. XCVI. BENGALI PEINT. . LOXIA PICTA. Azure-headed Finch. LatæAm, Synops. Fringilla idem. Guérin , Syst. nat. CARACT. PHYS. Longueur de quatre pouces: Bec rouge. Plumage purpurin ; cou, poitrine et plumes anales rouges ; plumes uropygiales jaunes ; sommet de la tête , ailes et queue bleus. Pieds rouges. CARACT. HAB. Il existe à la Chine. XCVIL. BENGALI A COURONNE ZOXIA CYANOCEPHALA. BLEUE. . Fringilla idem. GMÉLIN , Syst. naë. Mirrer, lÜlust. tab. 24. D. CARACT. PHYs. Longueur de sept pouces. Plumage d’un brun-rouge ; sommet de la tête et plumes uropy- giales d’un beau bleu ; nuque rouge ; plumes orbi- taires blanches ; dessous du corps jaune. CARACT. HAB. Cet oiseau existe au Sénégal. Nota. Outre les oiseaux que j’ai rangé dans ce genre, il yen a, sans doute, encore d’autres , sur -tout dans le Tome IT. : LI 456 | 10 ERA ENT AÆIOCIONMNBLLIENT genre des Pinsons , qui devroient y étre reportés. Le Vert- brunet, ( Fringilla butyracea) , tient beaucoup des Ver- diers ; l'Outre-mer , ( Fr. ultramarina ) ; VHasbesch de Syrie , (Fr. Syriaca); le Worabé, ( Fr. Abyssinica), eic. semblent appartenir à la section des Bengalis ; mais c’est aux Naturalistes voyageurs à éclaircir ces doutes. Nota. Le Vautour de Pondichéry décrit à la page 11, est le même que le Vautour Oricou décrit à la page 10. À \ D ù Fix pu ToME sEcoND. CEE CSS SE EI EEE REC © SN NET ED QU CAN PE EU CPE) TABLE DE RENVOI Pour les Familles , les Genres, les Espèces et les Variétés contenus dans ce Wolume. ORDRE PREMIER. GDS AUX S'ÉVDIILIPÉEDES Page 3 AUANME LD LE NP RUE M LE RICE: RCANPIAUCIEXS: idem. GENRE PREMIER. VAUTOUR. VULTUR. idem. Espèce 1. Vautour Condor. Vultur Gryphus. 8 _2. V. papa. V. papa. 3. V. Oricou. F. auricularis. 10 4. V. de Pondichéry. Y. Ponticertanus. II 5. V. des Indes. Y. Indicus. 12 6. V. Chincou. PF. Chincou. idem. 7. V. Percnoptère. Y. Percnopterus. 13 8. V. Chaugoun. V. Chaugoun. Ÿ 7 9. V. moine. V. monachus. 15 10. V. Chasse-fiente. F. Kolbu. idem. 11. V. commun. V. vulgaris. 16 12. V. noir. V. niger. 17 13. V. fauve. F. fulvus. idem. 14. V. brun. * P. fuscus. _ 18 15. V. Arrian. PV. Arrianys. idem. Lil » 452 TABLE DE RENVOI. Espèce 16. Vautour Urubu. V. Aura. — Jota. — Jofa. 17. V. de Gingi. ; V. Ginginianus. 18. V. blanc. T. albus. 19. V. à aigrettes. VF. cristatus. GENRE ANT GYPAËÈTE. GYPAETOS. Espèce 1. Gypaîte des Alpes. Gypaetos Alpinus. — doré. — aureus. | — chatain. — castaneus. 2. G. des îles Falkland. G. ambustus. 3. G. d'Angola. G. Angolensis. 4. Harpie du Brésil. G. Harpyja. « H. couronnée. G. coronalus. GAEUNER VEN END MESSAGER. . SECRETARIUS. Espèce 1. Messager reptilivore. -Secretarius reptilivorus. GENRE I V. FAUEON. Farco. Espèce 1. Aigle couronné, - Falco coronatus. © 2. A. Griffard. F. bellicosus. 3. A. Huppard. F. occipitalis. 4. À. du Sénégal. F. Senegalensis. $. Aigle Tharus. F. Tharus. 6. À. Chériway- F. Cheriwar. Page 19 20 idem. 21 22 idem. 25 idem. 26 idem. 27/ idem. 28 29 33 38 idem. 49 AI idem. 42 TABLE DE RENVOI. Espèce 7. Aigle plaintif. 8. A. noir et blanc. A 9. Bacha. IO. A. Cheela. 11. À. Blanchard. 12. 13. A A A . A. d’Astracan. A A Grand Aigle. — blanc. A. commun. — noir. . à ventre blanc. . Japonois. . à joues noires. . Chinois. . blanc de la Loui- siane. . Petit Aigle. — tacheté. 21. A. Vautourin. 22. À. écaudé. 23. A. de Pondichéry. 24. À. Austral. 25. Aigle de la nouvelle Hollande. 26. À. Mogilnik. 27. À. Mansfeni. 28. À. Urubitinga. 29. À. de Gottingue. 30. À. à dos noir. 31. A. de Java. 32. À. destructeur. 33. A. Pygargue. 34. A. Orfraie. 35. A. Vocifer. 36. À. Balbusard, Falco plancus. F. cristatus. F. Bacha. F. Cheela. F. albescens. F. Chrysaetos. — albus. F. Aquila. F. melanaetos. FF: leucogaster. F. Japonicus. F. Americanus. F, ferox. F. Sinensts. F. candidus. F. nœvius. — mmaculatus. F. V’ulturinus. ecaudatus. Ponticerianus. FE. F. F. Australs. F. novæ Hollandic. Mogilnik. Antillarum. Urubitinga. Glaucopis. niger. Maritimus. destructor. Pygargus. Ossifragus. Voc'fer. Hali@tus. 453 Page 4 5o idem. idem. 57 idem. 454 Espèce 37. 38. 39. 49- 51. D2. 53. 54. BÔE 56. 57. 56. 59. EE EE EE Eu EE TABLE DE RENVOT. Balbusard des roseaux. — de la Caroline. — de Cayenne. Aigle Blagre. A. Leucoryphe. Autour commun. — blond. — varié. — blanc. . À. de Mauduyt. . À. de Cayenne. . À. de Madagascar: . A. Oriental. . A. Indien. . À. huppé. . À. de la Guiane. . À. à gorge nue. . Epervier commun. — tacheté. — blanc. — de Cayenne. — Grand E. de Cayenne. ; des Pigeons. à gros bec. Pie. brun de Ceylan. brun d'Amérique. à ventre roux. Accipitrin. Gabar. Minulle. à longue queue, . Tachiro. Falco arundinaceus. — Carolinens's. — Cayennensis. F. Blagrus. F. leucoryphus. F. palumbarius. — flavescens. — varius. — Lathamr. F. Mauduyt. F. Cayennensis. F. Madagascariensis. F. Orientalis. F. Indicus. F. ornatus. F. Guianensis. nudicollis, F. Nisus. — maculalus. # — lacteus. — Cayennensis. — Cayennensis major. F. columbarius. F. magntrostris. F. melanoleucus. F. badius. F. fuscus. F. rufiventris. F. Acc'pitrinus. F. Gabar. F. Minullus. F. macrourus. F. Tachiro. TABLE DE RENVOI. Espèce 60. F. commun. 61. — à téte blanche. — blanc. — noir. — tacheté. — brun. — rougeâtre. — rouge des fndes. — d'Italie. — Sacre. — Sacre Américain. F. Pélerin. — de Tartarie. — tacheté. — de Barbarie. 62. F. Gerfaut. — d'fslande. — deNorwége. — blanc. 63. F. Lanier. — blanchâtre. 64. F. gentil. 65. F. incertain. 66. F. à collier blanc. 67. F. delabaie d'Hudson. 68. F. de la Nouvelle Zé- . lande. 69. F. bigarré. 7o. F. de l’île S.-Jean. 71. F. de Terre-neuve. 72. F. pattu. 73. F. Lagopède. 74. F. du Groenland. 75. F. brun-bai. 76. F. étoilé. F. communis. — leucocephalus. — albus. — niger. — maculafus. — fuscus. — rubens. — ruber Indicus. — Italicus. — Sacer. — Sacer Americanus. F. peregrinus. F. Tartaricus. F. maculatus. F. Barbarus. F. Gyrfulco. — 1slandicus. — Norvegicus. — candicans. F. Lanarius. — albicans. F. gentilis. F. incerlus.. F. rusticolus. F. obsoletus. F. Novæ Zelandiæ.. F. versicolor. F. Sancti Joannis._ F. Novæ Terræ. F. pennatus. F. Lagopus. F. Groenlandicus. F. spadiceus. F. stellaris.. A55 Page 92 94 idem. idem. 95 idem. idem. idenr. 96 idem. 97 idem. 98 idem. idem. 9 100 , idem. 101 idem. 102 _ idem. 103 idem. 104 idem. 105 ‘idem. 106 idem. 107 idem. 109 idem. 456 Espéce 77. TABLE DE RENVOL Faucon de New-Yorck. 78. F. à croupion blanc. 79. F. rhomboïdal. 80. F. à cou noir. 81. F. à cou blanc. 82. F. méridional. 83. F. huppé des Indes. 84. F. de Ceylan. 85. F. gris. 86. F. soufileur. 87.-F. rieur. 88. F. chanteur. 89. F. mélanope. 90. F. bidenté. 91. F. huppé. 92. F. à culotte noire. 93. F. Chicquera. 94. F. lunulé. 95. F. luisant. 96. F. douteux. 97- F. obscur. 98. F. sourcilleux. 99. F. nocturne. 100. F. veilleur. ror. F. testacé. 102. F. Lévérien. 103. F. de l'ile Ste-Jeanne. F 105. 106. . Rochier. — Montagner. — Montagner cendré. Hobreau commun. — à plumes, etc. — gris, etc. H. orangé. — à gorge blanche. : hyemalrs. : eUropogistus. : rhombeus. . nigricollis. albicollrs. | meridionalrs. : cyrrhalus. Ceylanensts. griseus. su/flator. cachinnans. musicus. mmelanops. ! bidentatus. F. frontalis. tibralis. Chicquera. lunulatus. nitidus. dubrus. obscurus. superciliosus. vespertinus. vespertinoides. teslaceus. Leverianus. Joannensis. lthofalco. — IMONIGNUS. — monlanus cinereus. _ F. Barlelta. F. aurantius. — albigularis. Page 110 idem. III idm. 112 idem. I13 idem. 114 idem. 115 116 117 110 idem. 120128 127 122 idem. idem. MT25 idem. 124 idem. 125 126 127 idem. 120 idem. 129 139 idem. idem. I3I TABLE DE RENVOIL. 457 — à gorge rousse. — rufigularis. Page 131 Espèce 107. H. plombé. F. plumbeus. idem. 108. Cresserellecommune. Æ. Tinnunculus. 132 — à pennes grises. 134 — à pieds noirs. idem. — à tempesnoirâtres. 135 109. C. montagnarde. F. rupicolus. idem 110. C. de Bohéme. F. Bohemicus. 136 111. Émérillon commun. Æ Æsalon. 137 — des Fauconniers. 138 — des Antilles. 140 112. É. bariolé. F, intermixtus. 141 113. É. de la Caroline. F. Sparrerius. 142 114. E. de S. Domingue. F. Dominicensis. 143 115. É. de Malte. F. minutus. 144 .— à taches pect. etc. 145 116. E. du Bengale. F. cœrulescens. idem. 117. E. de Sibérie. F. Regulus. 146 118. É. Tiny. F. Tinus. idem. 119. Milan ordinaire, ou Æ. Mlyus. 147 royal. — châtain. — castaneus. 148 — Korschun. — RUSSICUS: idem. — du Jaik. — Jaicensis. idem. — noir. — alter. 149 — d'Autriche. — Austriacus. idem. 120. M. du Brésil. F. Brasiliensis. idem. 121. M. d'Égypte. F. Ægyplius. 150 122. M. parasite. F. parasitus. idem. 123. M. de la Caroline. F. furcatus, 152 124. M. Blac. F. melanopterus. idem. 125. Buse commune. F. Buteo. 154 — Grosse Buse. — gallinarius. 155 — tachetée. — NŒVIUS. idem, — blanche. — albus. idem, Tome II. M m m 458 TABLE DÉ RENVOI — cendrée. — pattue. Espèce 126. Buse Busardet. 127. B. boréale. 128. B. de la Jamaïque. 129. B. barrée. 130. B. Jean-le-Blanc. 131. B. Bondrée. 132. B. criarde. 133. B. Jakal. 134. B. des déserts. 135. B. gantée. 136. B. Tacharde. 137. Busard commu. 136. B. Esclavon. 139. B. marginé. 140. B. rouillé. 141. B. Buserai. 142. B. Buson. 143. B. Harpaye.. 144. B. grenouillard. 345. B. de Java: 146. Sous-Buse commune. 147. Sous-B. de Cayenne. 146. Sous-B. de la baie d'Hudson, 149. Sous-B. de-marais. 150. Sous-B. bleuâtre. — de Cayenne, etc. 191. Sous-B. Acoli. — cinereus. — pennalus. . variegatus. borealrs. Jamaicensis. F F. F. F. lineatus. F. Gallicus. F. apivorus. F. vociferus- F. Jakal. F. desertorum. F. plumipes. F. Tachardus. F. œruginosus. F. Sclayonicus. F. marginatus. F. rubiginosus. F. Busarellus. Buson. rufus. : r'aniVorus. : Javanicus: . Subbuteo. Buffonr. F. Hudsomus. F. uliginosus, F. cyaneus. F. Acol. Page 156 idem. idem. 157 idem. 158 idem. 159 DAYB'LE DŒCRIEINUV O!T GENRE Y. CHar-HwanrT. Espèce fe > 3 4. 5 6. 15. 16. 17: 18. Chouette funèbre. C. de l'Oural. C. Accipitrine. C. Choucou. C. Choucouhou. C. Harfang. — à plumage, etc. — à taches brun., etc. — à taches rous. , etc. C. Wapacuthu. C. blanche. . C. Hubul. . C. nébuleuse. . C. à lunettes. . C. masquée. . C. à collier. . C. Chat-Huant. — à plumage plus foncé, etc. — à plumes uropy- giales, etc: — à plumage d’un ferrug. etc. — barbu. C. hurleuse. — Arctique. - — deS.Domingue,etc. C. Effraie. — de Cayenne. C. nudipède. C. silvestre. STRIXY. Sérix funerea. S. Uralensts. S. Accipitrina. S. Choucou. = S. Nisuella. S. Nyctea. S. 7Fapacuthu. S. rivea. S. Huhul. S. nebulosa. S. perspicillata. S. personafa. S. torquata. S. Stridula. — barbata. 5 5. ulula. S. arctica. S. flammea. S. nudipes. S. sylpestris. Mmm 2 459 Page 178 183 184 185 186 187 QU ne me mL A md, gr Û | 1 À pi # 460 Espèce TABLE DE REN VO. 19. Chouette à v. blanc. 20. C. Noctuelle. 21. C. rousse. 22. C. Chichitli. 23. C. Tolchiquatli. 24. C. à terrier. 25. C. de Java. 26. C. fauve. 34. . D. de Ceylan. 36. À 39. — brune, etc. . C. Chevéche. — d'Allemagne, etc. — de Russie, etc. — deS.Doming., etc. . C. de Sologne. . C. Chevechette: — de Tengmalm. . C. d'Acadie. | . C. Phalénoïde. . C. à aigrettes. . Grand Duc. — Athénien. — d'Afrique. — déchaussé. — de Chine. — de la Louisiane. — Magellanique. — de Laponie. Duc de Virginie. D. Hibou. . _— àäcravatte blanche. — d'Italie. . D. nain. . D. Mexicain. D. Chinois. Sérix alba. $. Noclua. S, rufa. S. Chichitli. S. Tolchiquatlr. S , cunicularia. S. Passertr:a. S. Solontensis. S. Pusilla.: — Tengmalmi. S. Acadica. S. Phalænoïides. S. cristata. S. Bubo. . — Alhenriensts. — Capensis: — nudipes. — Sinensis. — Ludovicianus. — Magellanicus. — Albus. S. Virginiana. S. Ceylonens:s. S. Otus. — albicollis. — Jialicus. S. derminuta. S. Mexicanus. S. Sinens's. Page 200 idem- idem. 2017 idem. idem. 202 idem. 203 idem. 204 idem. idem. idem. 205 idem. 206 idem. 207 208 209 idem. idem. - idem. 210 idem. idem. idem. 211 212 219 idem. idem. 214 215 be Cotes dc) © TABLE DE Espèce 40. Duc de Coromandel. 41. D. à courtes oreilles. 42. D. Asio. 43. D. tacheté. 44. D. Bakkamuna. 45. D. Zorca. 46. D. Scops. 47- D. Cabure. 48. D. gentil. RENVOL . Coromanda. . brachyotos. . ASIO. . nŒVIQ. 5 5 1" S S. Bakkamuna. S. Zorca. S. Scops. S. Brasiliana. S . pulchella. idem. 217 218 idem. idem. 220 idem. F4 MODE EXES D E U X TE ME. LPERSNCNONRNAN CES GENRE VI. CORBE À U. Espèce r. Grand Corbeau. — varié. — de Féroé. — blanc. — à bec croisé. 2. Corbeau austral. 3. C. Vautourin. 4. Corneille Corbine. — variée. — blanche. — àrabat. 5. C. Freux. 6. C. de la Jamaïque. 7. C. à duvet blanc. 8. C. de la Nouvelle Ca- lédonie, CORPUS. Corvus Corax. — yarius. — Borealis. — candidus. — crucirostra. C. australs. C. albicollis. C- Corone. — yaria. — candida. — clerica. C. frugilegus. C. Jamaicensis. C. leucognaphalus. C. Caledonicus. 1 1 4 462 TABLE DE RENVO. Espèce 9. Corneille mantelée. C. Cornix. Page 23r 10. C. à scapulaire. C. scapulatus. 232 11. Choucas commun. C. Monedula. 233 — à collier blanc. 234 — noir, à bec, etc. idem. __ — toutnoir, etc. idem. — à ailes blanches. idem. — à bec fourchu. idem. brunâtre, etc. idem. 12. C. moustache. C. hotlentotus. 235 13. C. de la Nouvelle Guinée. C. novæ. Guineæ. idem. x4. C. des Papous. C. Papuensis. 236 15. C. dela mer du Sud. C. Pacificus. idem. 16. C. du Tropique. C. Tropicus. 237 17. Pie commune. Pica. idem. — blanche. 238 — striée, etc. idem. — variée, etc. idem. 18. P. bleue. C. cyanus. idem. 19. P. Piapiac. C- Piapiac. 239 20. P. d'Afrique. C. Africanus. 240 21. P. à bec orangé. C. erythrorynchos. idem. 22. P. à tête noire. C. melanocephalus. 2AI 23. P. Blanche-coiffe. C. Cay anus. 242 24. P. des Antilles. C. Caribæus. idem. 25. P. culottée. C. octopennatus. 243 2 68: Temia. C. Temia. 244 27. P. de Macao. C. Sinensts. idem. 28. P. rousse. C. rufus. 245 29. P. Pie-grièche. C. Collurio. 246 Jo. P. à pendeloques. C, paradoxus. idem. 31. Geai commun. C. glandarius. 247 — blanc. idem. 32. G. bleu. C. cristatus. 248 TABLE DE RENVOIL 463 MER mnten emmener quete, Espèce 33. Geai de Steller. C. Stelleri. Page 248 34. G. du Pérou. C. Peruvianus. 249 35. G. œil-d’argent. C. ‘argyrophthalmus. idem. | 36. G. du Canada. C. Canadensts. 250 37. G. à oreilles blanches. C. auritus. idem. 38. G. pourpré. C. purpurascens. 2 DIE | 39. Casse-Noix d'Europe. C. Caryocatactes. idem. 40. Crave des Alpes. C. Pyrrhocorax. 252 41. C. Coracias. C. Graculus. PES ! 42. C. Sicrin. C. Crinitus. idem. l 43. C. huppéouSonneur. C. Eremila. 254 ! SEE GENRE VIL RozLrer. . ICORACTAS. 255 Espèce r. Rollier d'Europe. Coracias Garrula. 257 2. R. tacheté. C. nœvia. 258 3. R. de Mindanao, ou Cuit. C. Bengalensis. 259 4. R. d'Angola. C. caudata. 260 5. R. d’Abyssinie. C. Abyssinica. idem. 6. R. du Sénégal. C. Senegala. 26r 7. R. des Indes. C. Indica. idem. 8. R. de Ceylan. C. Ortentalis. 262 9- R. d'Éthiopie. C. Caffra. idem. 10. R. outremer. . C: vivida. 263 117. R. de Madagascar. C. Madagascariensis. idem. 12. R. du Mexique. C: Mexicana. idem. 13. R. gentil. C. puella. 264 14. R. strié. C. striata. idem. 15. R. vagabond. C. vagabunda. 265 16. R. Grivert. C. Cayana. -- idem. 17. R. de Chine. C. Sinensis. idem. 464 TA BC ENDIENRIEMNV OUT. Espèce 18. R. docile. C. docilis. - Page 266 19. R. noir. C. nigra. idem. 20. R. d'Afrique. C. Afra. 267 21. R. à tête noire. C. melanocephala. idem. 22. Réveilleur de l’île Nor- folk. C. Strepera. idem. CHENNÉRSE OV AMIS PARADIS. PARADISEA. 268 Espèce 1. Paradis ordinaire. Paradisea apoda. 270 | — plus petit, etc. 271 2. P. rouge. P. rubra. idem. 3. P. Manucode. P. Regia. 272 4. P. Magnifique, ou Ma- nucode à bouquets. P. Magnifica. 273 5. P. huppé P. cirrhata. 274 6. P. Gorge-d'or. , P. gularis. idem. 7. P à ailes blanches. P. leucoptera. idem. 8. P. Superbe. P. superba. 275 9. P. à queue fourchue. P. furcata. 276 10. P. Sifilet | P. sex-setacea. idem. 11. P. Calibé P. chalibea. 277 12. P. orange P. aurea. idem. | 13. P. blanc. P. candida. 278 — noir et blanc. - — melanoleuoa. idem. GENRE I X. MAINATE. AE GRACULA. 279 Espèce 1. Mainate Religieux. Gracula religiosa, 283 2. M. Goulin. G. cabya. 284 3. Martin acridophage. G. grill yora. 285 > TABLE DE RENVOI. Espéce 4. Martin à ailes noires. G. melanoptera. 5. M. gris-de-fer. G. grisea. 6. M. Brame. G. pagodarum. 7. M. de Gingi. G. Ginginiana. 8. M. vieillard. G. Malabarica. 9. Mainate à face jaune. G. rclerops. 10. M. à long bec. - G. longirostra. — des iles Sandwich. 11. M. Porte-lambeaux. G. gallinacea. — varié de blanc, etc. 12. M. caronculé. G. carunculata. GLAUCOPE. GLAUCOPIS. Espèce 1. Glaucope cendré. Glaucoprs cinerea. GENRE XI. PIQUE-BŒUF. à BUPHAGA. Espèce 1. Pique-bœuf d'Afrique. Buphaga Africana. GENRE XII. ÉTOURNEAU. STURNUS: Espèce 1. Etourneau commun. Sturnus vulgaris. — blanc. — blanc, à tête noire. — à téte blanche. — cendré. é 2. É. More. S. Moritanicus. Tome II. idem. 300 idem. idem, idem, Nnn 466 TA B'L'EN D'EVR FIN VAIO: Espèce 3. Étourneau de Daourie. S. Daurieus. Page 302 4- É. Pie. S. Contra. 303 5. É. olivâtre. S. olivaceus. 304 6. E. vert. S. viridis. idem. 7e É. soyenx. S. sericeus. idem. 8. É. militaire: S.. militaris. 305 9. Cincle Merle-d’eau. S. Cinclus. 306 10. Stourne Roupenne. S. Morto. 307 11. S. Nabouroup. S. Nabouroup. 308 12. S. éclatant. S. splendens. 309 13. S. Choucador. S. ornatus. idem. 14. S. Vert-dorcé. S. æneus. 310 15. S. Spréo. S. bicotur. 3II 16. S. Nabirop. S.. auralus. 312 17. S. Couigniop. S. nitens. 313 18. S. violet. S. violaceus. 314 19. S. à cravatte frisée. S. crispicollrs. idem. 20. Quiscale vulgaire. S. Quiscala. 316 — à corps varié, etc. i 317 21 Q. de la Jamaïque. S. Jamaïcensis. idem. 22. Q. du Chili. S. Curæus. 318 23. Q. Zanoé. S. Zanoe. 319 24. Q. Barite. S. Barïta. 320 25. Q. Cristatelle. S, cristatelle. idem 26. Q. Saulary. S. Saularis. 321 27. Q. Atthis. S. Atthus. idem. 28. Q. Sturnin. S. Sturninus. 322 GENRE XIII. CACIQUE. CACICUS. idem Espèce 1. Cacique Fer-à-cheval. Cacicus alaudarius: 325 : 2. C.huppé. C. cristatus. 326 3. C.Culjaune,ouYapou. C. persious. 327 TABLE DE REN VO I. 467 Espéce 4. Cacique Cul-rouge. C. hæmorrhous. Page 328 5. C. à téte blanche. C. leucocephalus. idem. — d’un brun, etc. 329 f — d'un vert, etc. idem. 6. C. noir. C. niger. idem. GENRE XI V. TROUPIALE. ICTERUS. 330 Espèce 1. Carouge Bonana, ou Icferus Bonana. 332 vulgaire. 2. C. à nid pendant. TJ. nidipendulus. 333 3. C. varié. “I. varius. 334 — ayant la tête, «etc. idem. 4. C. cul-jaune. I. Xanthornus. idem. 5. C. de StDomingue. 1. Dom'nicensis. 335 6. C. Jamacaï. I. Jamacaït. idem. 7. C. de Cayenne. I. Cayanensis. 336 8. C. à tête dorée. I. chrysocephalus. idem. 9. C. Coiffe-jaune. 1. icterocephalus. 337 10. C. tacheté. T. melanoholicus. idem. — de Cayenne. idem. 11. C. olive. I. flavescens. 11558 12. C. verdâtre. I. virescens. 339 13. C. bleu. I. cœruleus. idem. y 14. Troupiale vulgaire. I. vulgaris. 340 % 15. T. Costotol. I. Costototl. 341 16. T. Arc-en-queue. I. annulatus. 342 17. T. du Brésil. TI. Brasiliensis. - 343 18. T. Jacapani. I. Jacapani. idem. 19. T. Tocolin. I. griseus. 344 20. ‘T. Commandeur. I. phæniceus. É idem. 21. T. Américain. I. Americanus. 345 — de Bancram. - 346 468 TABLE DE RENVOI. Espèce 22. Troupiale rouge. I. ruber. Page 346 23. T. jaune. I. flavus. 347 24. T. Mexicain. I. Mexicanus. , icem. 25. T. Baltimore. I. Baltimore. 346 26. T. du Sénégal , ou Cap-More. I. Texlor. 349 27. T. Bruanün. I. Ernberizoides. .. 350 28. T. noir. 7e niger. 351 29. T. ferrugineux. I. férrugineus. idem. 30. T'. sifleur , de Saint- Domingue. I. viridis. 352 31. T. olive, de Cayenne. I. olivaceus. idem. 32. T. chatain. I. castaneus. 353 33. T. d'Onalaschka. I. Aunalaschkensis. 354 34. T. acutipenne. TI. caudacutus. idem. : 35. T. à queue fourchue. I. furcatus. idem. FAMILLE EN RON RESTE DOENS PLANS ESSE RE PATTES idem. GENRE X V. BEC-CROISÉ. CRUCIROSTRA. 355 ÿ SES CPS à o . è Espèce 1. Bec-croisé vulgaire. Crucirostra vulgaris. 357 — roussâtre, etc. idem. — plus grand, etc. idem. 2. B. aux ailes blanches. C. leucoptera. ; 358 T'AUBILIES D'HAUR H'NIV'O Tr Gi EUNAU Er", XVRTE PMCGorrolu: COLIUS. Espèce 1. Coliou du Cap de Bonne-Espérance. C. Capensis. 2. C. huppé du Sénégal. C. Senegalensis. 3. C. Leuconote. C. leuconotus, 4. C. rayé. C. striatus. 5. C. de l'ile Panay. C. Payanensis. 6. C. vert. C. viridis. 7. C. Indien. C. Indicus. GENRE X V IT. PHYTOTOME. PHEFTOTOM 4. Espèce 1. Phytotome du Chili, ou Rara. Phytotoma Rare 2. P. d’Abyssinie. P. tridactyla. < CHAN EU N TEL GROS-BEC. LOXI A. Espèce 1. Nucifrage à gorge blan- che. Loxia grossa. 2. N. brun. L. fuliginosa. 3. N à tête noire. L. melanocephala. 4. N. Flavert. L. Canadensis. — dun gris , etc. 5. N. rouge et noir. L. erythromelas. 6. Psitiacim olivâtre. LL. psitlacea. 7. Cardinal huppé. L. -Cardinalis. — Carlsonien. — Carlsoni. 469 Page 359 367 idem. 362 idem. 363 364 idem. idem. 366 idem. 368 371 372 idem. 373 idem. idem 374 375 376 470 - TABLE DE RENVOI Espèce 8. C. Boctonien. IL. Boelonensis. Page 377 9. C. du Cap de Bonne- Espérance. L. Orix. idem. — àtete, cou, etc. 378 — varié de brun, etc. idem. 10. C. du Mexique. IL. Mex'cana. 379 11. C. Grivelin. L. Brasiliana. idem. 12. C. Dominicain, ou Pa- roare. IL. Dominicana. 380 — buppé. — cucullata. 381I 13. C. de Sibérie. L. Sibirica. 389 14. C. à bec jaune. L. virginica. ; 383 15. C. huppé d'Afrique. LL. crislata. idem. 16. Gros-bec d'Europe. L. Coccothraustes. 384 17. G. Mélanure. L. melanura. 385 18. G. du Canada, ou Dur- . bec. IL. enucleator. 386 19. G. du Caucase. ABRIS 387 20. G. de Coromandel. L. Capensis. lens — tacheté. 388 21. G. à dos doré. ZI. aurea. idem. 22. G. à longue queue. L. longicauda. : 389 22. G. bleu. IL. cœrulea. - idem. 24. G* à tête pourpre. L. erythrocephalu. 390 25. G. de la Louisiane, ou Rose-gorge. L. Ludoviciana. Ÿ 391 — à poitrine blanche. idem. 26. G. maculé. L. maculata. idem. 27. G. obscur. L. obscura. 392 28. G. queue-en-évantail. L. flabellifera. idem. 29. G. de la Chine , ou Ù Padda. EL. Oryzivora. 393 — ayant les joues, etc. idem. 30.. Tisserin des Philip. ou * Toucnam-Courvi. Z. Philippine. 394 . EN VOLE TABLEDE 471 — BaglafechL. * Page. 394 Espèce 31. T'isserin d'Abyssinie. L. Abyssinica. 395 32. T. Nelicourvi. L. pensilis. 396 33. T. Républicain. LL. socia: 397 — Hottentot. L. Totta. : 399 34. Gros-bec Nonette. Z. collaria. idem. 35. G. du Bengale. L. Bengalensis. 400 — d'Angola, ou, etc. idem. 36. G. Grisalbin. L. grisea. 401 — à coller: 37. G. deJaya,oudJacobin. Z. Malacca. idem. 38. G.. des Moluques. L. Molucca. 403 39. G. Domino. L. punctularia. idem. 40. G. Indien. L. Indica. 404 at. G. Ferrugineux. L. ferruginea. 405 — ayantlataille, etc. idem. 42. G. verdelet. L. v'rens. 406 43. G. à queue blanche. ZE. leucura. idem. 44. G. du Malabar. I. Malabarica. idem. _ 45. G. à ventre noir. ÆE. melanogastra. 4107 : 46. G. d'Asie. L. Astalica. idem. — à bec rouge. idem, 47. G. Chanteur. L. canora. 408 48. G. rayé. : L. lineata. idem. 49: G. Perlé. L. perlata. idem. 50. Bouvreuil d'Europe , * ou Pivoine. L. Pyrrhula. 409 — noir. 410 . — blanc, avec, etc. idem. — varié de blane, etc. idem. — blanc, avec, etc. idem. — noir,.ayec, etc. 4IT 51. B. de Portorico. LL. Portoricensts. idem. — violet, de Bahama, — violacea. A12 52. B. à gorge rousse. L. gularis. idem. T'AVB LE, D'EUR)E/N/VIO L' 472 Espèce 53. B. Panicivore. L. panicivora. Page 413 k 54. B. d'Angola. IL. Angolensis. idem. | 55. B. noir. L. nigra. idem. 56. B. à bec blanc. L. torrida. 414 57. B. bleu, du Brésil. IL. Brissont. idem. 58. B. brun. L. fusca. AIS 59. B. sourcilleux. L. superciliosa. idem. 60. B. delabaie d'Hudson. L, -Hudsonica. à 416 61. B. ondulé. L. undulafa. idem. 62. B. Bec-gros. L. crasstrostris. idem. — à huppe rouge. idem. 63. B. orangé. L. aurantia. 417 64. B. àpoitriue noire. L. pectoralis. 410 65. B. Lincole, ou Bou- véron. L. Lineola. idem. 66. B. huppé. L. coronata. 419 67. B. Brunor, L. bicolor. idem. — brun en dessus, etc. j 420 68. B. à ventre roux. L. rufiventris. . idem. — à ventre roux, etc. 422 69. B. Prasin. L. Prasina. idem. 70. B. Minimin. IL. Minima. 423 71. Verdier d'Europe. EL. Chlorts. 424 72. V. de la Chine. L. Sinensis. 426 73. V. Vert-brunet. TL. butyracea. 427 74. V. à tête rousse. L. ochrocephala. idem. 75. V. de St.-Domingue, ou Verderin. L. Dom'mcensts, 420 76. V. sans vert. L. Africana. 429 77. V. Hypoxanthe. TL. Hypoxantha. idem. 78. V. soufré. © L. sulphurata. 430 79. V. à ventre jaune. L. flaviventris. 431 — ayantle bec, etc. idem. 80. V. mangeur d’orge. I. hordeacea. 432 81. V. à téte jaune, I. chlorocephala. idem. TABLE DE RENVOI. Espèce 82. Bengali Mariposa. 83. B. Cordon-bleu. 84. B. piqueté, ou Aman- 85. B. du Sénégal, ou Sé- 86. B. à oreilles blanches. — à dos inférieur , etc. dava. — brun, etc. négali. — de la Guiane. — d'Abyssinie. | — semblable, etc. — Têéte verte, etc. — Tête, et , etc. — Tête, dos, etc. 87. B. à cou brun. 88. B. Maian, dela Chine. 89. B. Maia, de Cuba. 90. B. Quelea. 91. B. Astrild , ou Séné- gali rayé. — à plumes, etc. — d’un cendré, etc. — brun , ayant, etc. 92. B. à front pointillé. 93. B. Mystacin. 94. B. Grenadin. 96. 97- Sécioe| | ayant la place, etc. ayant le bas , etc: ayant le dessus, etc. . Flaméole. . peint. . à couronne bleue. L. L. L. SSSR ai Bengalus. cyanogastra. . Amandava. . Senegula. leucots. Jüuscicollis. . Maia. . Cubeensis. . Quelea. . Astrild. . frontalrs. . Mystacea. . Granalina. . IgIUÉQ. . picla. . cyanocephala. Fin de la Fable. Tome II. 473 Page 435 Ooo 436 idem. 437 438 idem. 439 idem. 440 idem. idem. idem. idem. idem. 441 442 443 444 445 idem. idem. idem. 446 idem. 447 448 idem. idem. 449 idem. AUDE ’@ Gi LobE Le ie NRA RE TRS spa NAN Dal | asp? ; ot ATOS ia, PUFERITÉ HAT TITES | HANOA 50 En ROME Ÿ cn FE: (3 Kit ENTRER pat TE Fi “È | “si ue ins nnRe Fes BE EUX n » gs zone 1919, HAN HMPELES ti ëj' 1 : Pie CAD | ENTREE Jolrise 40m USE Fa, D A sal NE HAUT x. 5 duo alsb ie M Fed Paf Bin e HUE Ma, st ID au NEA DtsT iles Ne k (64 OU ES Ho ‘“alà ini | ne j fé à he à jo js)